Huit professeurs du centre universitaire de la wilaya de Tamanrasset (CUT) ont été violemment pris à partie, hier, par les agents de sécurité du même établissement.
Un fait sans précédent ! Tout a commencé lorsque les agents mis en cause ont eu recours à la force pour disperser les enseignants qui se sont rassemblés, à 8h20, devant l’enceinte du CUT, pour exprimer leur ras-le-bol et protester contre «le despotisme de la direction de l’établissement». Selon un témoin oculaire, «l’action, perçue comme un acte de sabotage du fait qu’elle coïncidait avec la cérémonie de fin d’année universitaire et de sortie de 450 étudiants en licence et 350 autres en mastère, a attiré l’attention des agents qui s’en sont furieusement pris aux manifestants.
Cet incident a tourné à une rixe sanglante, vu la gravité des blessures des professeurs tabassés». Les victimes ont, après avoir consulté un médecin pour se faire délivrer des certificats médicaux, déposé plainte auprès du tribunal administratif. Celles-ci accusent la direction du centre et la tiennent pour responsable de cette répression et la brutalité avec laquelle ont été traités les enseignants.
Tout en en précisant qu’il s’agit d’un acte isolé, le secrétaire général de cette institution d’enseignement supérieur, Chinoune Ramdane, rejette en bloc l’accusation des enseignants victimes et dit avoir saisi un huissier de justice pour faire le constat avant d’entamer les procédures judiciaires, conformément à la réglementation en vigueur. Toutefois, le syndicat du CUT condamne énergiquement cet acte, qualifié de «grave» et impute toute la responsabilité à l’administration qui aurait «donné l’ordre aux agents de sécurité de faire usage de la force pour libérer l’accès principal de l’établissement».
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