mercredi 17 juin 2015

Les membres du SNPSP n’ont pas respecté le boycott

L’appel au boycott du concours de promotion aux grades de «principal» et «en chef» pour les médecins généralistes lancé par le Syndicat national des praticiens de santé publique (SNPSP) ne semble pas avoir eu un grand écho.
Ce sont plutôt les membres du bureau national de ce syndicat, à l’exception de son président le docteur Merabet, qui avaient appuyé l’appel, qui se sont présentés hier aux épreuves de ce concours à la surprise de leurs collègues pharmaciens et chirurgiens dentistes, le dernier concours clôturant la série d’examens entamés depuis le 30 mai dernier.

Le secrétaire général du syndicat, le trésorier et autres membres ont bel et bien passé ce concours de promotion au grade supérieur qui «représente une équivalence de 25 ans de gestion de carrière du candidat grâce à la dérogation du Premier ministère introduite suite à la demande du ministère de la Santé, qui permet une transformation automatique des postes budgétaires, ce qui n’était pas possible il y a quelque temps», a-t-on expliqué.

La participation des membres du bureau national du SNPSP n’engage en aucun cas le syndicat, selon le Dr Merabet joint par téléphone. Il signale que les adhérents étaient libres de choisir entre boycotter ou participer, une décision prise à l’issue de la réunion du conseil national le 25 mai dernier. Mais, il rappelle que le syndicat s’est soustrait à la démarche et a refusé de cautionner cette opération, vu que «l’encadrement et les conditions du déroulement de ces concours n’ont pas fait l’objet de concertation préalable».

Le syndicat, a-t-il souligné, a demandé au préalable d’assainir la situation de passage au grade supérieur sans concours, c’est-à-dire accéder d’abord au deuxième grade puis organiser le concours pour l’accès au troisième grade, ce qui devait être fait depuis 2008. «Avec le retard pris, de nombreux praticiens n’ont pas eu droit à la promotion normale au deuxième grade, vu que cela a été gelé entre 2008 et 2012 et on a recensé quelque 5000 cas de praticiens concernés, dont certains ont plus de 17 ans de service, qui vont concourir aujourd’hui pour passer au 2e grade.

Ils sont donc lésés et nous avons demandé l’assainissement de cette situation avant d’aller au concours», a-t-il encore indiqué. A noter que les concours de passage de grade et examens professionnels, prévus dans les statuts particuliers des différents corps du secteur de la santé publique, concernent un effectif global de près de 80 000 fonctionnaires appartenant aux corps spécifiques de la santé, dont 13 000 médecins généralistes.

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