vendredi 6 novembre 2015

D’accord, pas d’accord : Les nouveaux tarifs du carburant connus

Le projet de loi de finances 2016 prévoit une hausse de la TVA sur le gasoil de 7% à 17% ainsi qu’une hausse de la taxe sur les produits pétroliers (TPP) qui passerait de 1 DA à 2,5 DA le litre.  Dans l’exposé des motifs, le ministère des Finances explique qu’augmenter la TVA pour le gasoil a été imposé par le souci de faire face à la baisse des prix du pétrole sur le marché international et de garantir à l’Etat des ressources supplémentaires dans le cas où ces prix connaîtraient d’autres baisses. Les experts sont pourtant divisés sur les résultats à attendre. Mohamed Saïd Beghoul, consultant dans le domaine du gaz et du pétrole, affirme que ce «ne sont pas ces augmentations qui vont régler la crise. Cela va permettre de gagner quelques sous, de limiter le gaspillage, mais ce n’est pas la solution, car le problème est très profond». Il concerne, notamment, la baisse de production, les exportations, etc. Pour Mustapha Mekideche, expert en énergie, ces mesures «vont dans la bonne direction, car nous étions dans une politique de gaspillage». Dire que ça va régler la crise reste pourtant «excessif», selon lui. Les augmentations progressives offrent tout de même l’avantage d’être «mieux encaissées» par les ménages. Le ministère des Finances s’attend à un impact fiscal suite à la hausse de la TVA sur le gasoil, de près de 14 milliards de dinars et de 30 milliards de dinars en cas de hausse de la TPP. La répercussion de cette dernière sur les prix à la pompe serait une augmentation de 2,91 DA/l pour l’essence (super-normal-sans plomb) et 2,66 DA/l pour le gasoil. Concernant ce dernier, la hausse atteindrait même 4,05 DA/l dans le cas où la hausse de la TVA de 7% à 17% serait retenue. Cela engendrera des «ressources supplémentaires pour le budget de l’Etat», souligne Mustapha Mekideche, pour qui le vrai dossier reste celui «des transferts sociaux». Un tiers du parc automobile en Algérie roule au gasoil. Pour les véhicules de tourisme, ce sont un véhicule sur 5, mais pour le transport de voyageurs et les véhicules agricoles, ce sont plus de 95% du parc.  

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