Le ministre de la Communication, Hamid Grine, a tiré à boulets rouges sur Reporters sans frontières (RSF) lors d’un point de presse organisé, hier, à l’université 8 Mai 1945 de Guelma. En effet, c’est en réponse à une question d’El Watan, en rapport avec le classement mondial de la liberté de la presse de l’Algérie reléguée, pour l’année 2016, à la 129e place sur 180 pays, ainsi qu’un communiqué de cette même organisation indexant deux circulaires, dont la presse en a fait largement écho, que Hamid Grine n’a pas mâché ses mots face à un parterre de journalistes venus des quatre coins du territoire national : «C’est qui ? C’est quoi RSF ? C’est une organisation qui a une tendance négative lorsqu’il s’agit de l’Algérie.» Et de poursuivre : «Le responsable de RSF a fait un communiqué passablement négatif. Nos critères ne sont pas les vôtres m’ont-ils (rsf) dit.» Le ministre de la Communication ne s’arrêtera pas là et donnera des précisions sur ses faits personnels face aux responsables de l’organisation. «Le patron de RSF a voulu me voir et j’ai refusé. Je ne le recevrai jamais. Nous sommes dans un pays souverain. Concernant les deux circulaires, elles ont été faites parce que nous avons peur des dérives. Nous avons peur de la chkara (argent sale, ndlr), de la corruption. J’ai reçu moi-même des hommes d’affaires qui sont prêts à mettre deux à trois milliards pour faire taire certaines presses», a-t-il conclu. Le ministre de la Communication, en génie devin, ira plus loin dans sa réponse à El Watan en prédisant : «De toutes les façons, votre papier ne va pas être publié !» Sans commentaire !
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