vendredi 29 janvier 2021

Le 6ème recensement de la population sera réalisé courant 2021

Le ministre de l’Intérieur, des Collectivités locales et de l’Aménagement du territoire, Kamel Beldjoud a indiqué jeudi à  l’APN à Alger que « toutes les mesures nécessaires » avaient été prises pour la réalisation courant 2021 du 6e recensement général de la population et de l’habitat, et ce « si la situation sanitaire s'y prête ». Pour Kamel Beldjoud, « la conjoncture sanitaire exceptionnelle que vit notre pays du fait de la propagation de l’épidémie de la Covid-19, a eu un impact négatif sur le déroulement de l’opération », ce qui a empêché la Commission nationale chargée de ce recensement de fixer la date de son organisation, a-t-il expliqué, devant l’assemblée. Il a rappelé l'importance capitale de cette opération dans la « cristallisation de la stratégie nationale dans tous les domaines ». De même qu’elle aboutira à des données statistiques « précises et fiables », à même de contribuer à asseoir les politiques publiques futures et à mettre en place des plans de développement « efficaces » en coordination avec l’ensemble des parties concernées, a-t-il soutenu. Pour ce faire, les Pouvoirs publics se sont attelés à la mise en place d’un plan pour le déroulement de « cette opération, à son suivi ainsi qu’à la prise de toutes les mesures indispensables y afférentes ». Parmi ces mesures, la mise à disposition des structures et des moyens matériels et humains, « l’activation » du rôle des commission de commune et de wilaya et veiller au bon déroulement des différentes étapes qui précéderont l’organisation du recensement, « tout en assurant une formation préalable » au profit des ingénieurs de wilaya et des délégués des communes chargés du suivi du recensement. Entre autres mesures prises dans ce cadre, le ministre cite, la promulgation d’un arrêté interministériel fixant le montant des indemnités accordées aux personnels, ainsi que la mise en place de mécanismes permettant la concrétisation d'une nouvelle approche dans le suivi de cette opération « stratégique ». A ce titre, l’Office national des statistiques « a conclu un marché avec l’entreprise Mobilis, « portant » acquisition de 57.000 tablettes contenant des applications automatiques pour la collecte, en temps réel et de manière précise, de données statistiques. Ceci rendra possible leur exploitation par les autorités, à l’effet d’asseoir des politiques publiques basées sur des données « fiables ».


« J'ai rêvé l'Algérie » : un ouvrage entre fictions et récits

Un ouvrage collectif réunissant des textes d'une quinzaine auteurs de différents horizons sur une Algérie rêvée et la perception de la vie de l'Algérien dans un futur relativement proche, a été publié sous le titre « J'ai rêvé l'Algérie », il est distribué gratuitement dans plusieurs de librairie. Cet ouvrage de 192 pages publié aux éditions Barzakh, a été élaboré dans le cadre des activités de la fondation Friedrich-Ebert en Algérie qui devait organiser des ateliers sur ce thème, transformés finalement en livre collectif pour cause de pandémie de Covid-19. Amina Izarouken, chargée des programmes à la fondation, a expliqué que ce projet a été « très favorablement accueilli par les auteurs participants qui ont accepté de partager avec les lecteurs leurs rêves algériens ». Entre fictions, récits, poèmes et témoignages, 14 auteurs entre écrivain, journaliste, étudiant, architecte, psychologue et sociologue ont pris part à ce projet à l'instar du romancier, chroniqueur et acteur Chawki Amari, la journaliste et romancière Sarah Haidar, la poétesse et cinéaste Habiba Djahnine ou encore la psychologue et thérapeute de famille Bouchra Fridi. Dans la partie fiction de cet ouvrage, la qualité de vie appuyée par une transition écologique, technologique et urbanistique prime sur les textes d'auteurs comme le romancier Samir Toumi, qui emmène son lecteur en balade à Alger après le hirak du 22 février 2019, la romancière Hajar Bali, rêvant d'une gestion complètement numérisée et participative, ou encore l'architecte Mohamed Larbi Merhoum pour qui la dynamique passe par la redynamisation du cadre de vie. Dans les « rêves » des auteurs, des projets écologiques comme « Green Algiers » ou numérique comme « Smart Country » révolutionnent la vie de l'Algérien de demain avec un grand intérêt pour la végétation en milieu urbain et les modes de transport propres, une implication dans la vie associative et la gestion locale, une réhabilitation de l'espace urbain, ou encore une vie culturelle des plus dynamiques. Dans un autre style d'écriture Chawki Amari propose un sorte d'état des lieux de la profession de journaliste et une projection sur ce que pourrait être les médias de façon générale alors que la sociologue Khadidja Boussaid aborde le domaine de la recherche scientifique qu'elle rêve de voir reconsidéré. Chacun des textes de cet ouvrage restitue un fragment d'intimité et rend compte d'une part de soi sans se positionner dans la proposition de plan de développement ou d'une feuille de route. L'éditrice de cet ouvrage, Selma Hellal, estime pour sa part que les auteurs ont tenu à proposer des textes avec une pointe d'humour, éloignés du défaitisme de la revendication et du militantisme, abordant différents aspects de la vie de chacun et de son environnement. Non destiné à la vente, « J'ai rêvé l'Algérie » a été tiré à mille exemplaires disponibles gratuitement dans plusieurs librairies du pays et au siège de la fondation Friedrich-Ebert. L'ouvrage sera prochainement traduit en langue arabe selon l'éditeur.


samedi 23 janvier 2021

Coupure d’eau : SEAAL lance la plateforme numérique INFO TRAV’EAU

La  Société des eaux et d’assainissement de la wilaya d’Alger a mis au point une plateforme numérique appelé « INFO TRAV’EAU » permettant aux citoyens de suivre en « direct » toute  l’actualité des travaux en cours dans leurs communes respectives. Pour y accéder, il suffit de cliquer sur le lien: https://ift.tt/3o9m4Hx les coupures par communes et sélectionner la commune recherchée directement sur la carte interactive, lit-on sur le compte Facebook de SEAAL. « Si la commune est en jaune cela veut dire qu'une suspension de l’alimentation en eau potable est en cours mais si elle est en vert, cela veut dire que la suspension de l’alimentation en eau potable est programmée », a expliqué SEAAL. Tout en rappelant que dans le cadre de la sécurisation de l’alimentation en eau potable, SEAAL procède à des travaux qui engendrent parfois la suspension momentanée de l’alimentation en eau potable, cette dernière prie ses usagers de l’excuser des désagréments causés par ces suspensions et réaffirme son engagement à travailler pour améliorer la qualité du service offert à ses usagers.


vendredi 15 janvier 2021

Dessaler l’eau de mer une option pour garantir l’alimentation en eau à long terme

« L’unique et meilleure solution pour garantir l’alimentation en eau potable, à long terme, est de s’orienter vers le dessalement d'eau de mer, ceci d’autant plus qu’une majorité de la population vit près et le long de la bande littorale » a affirmé, jeudi le ministre des Ressource en Eau Arezki Berraki à Blida. Il a estimé, que le « règlement du problème de déficit en eau, en période de sécheresse notamment, passe par le recours au dessalement d'eau de mer », a souligné Arrezki Berraki. Il a fait cas, à cet effet, du lancement d’un avis d’appel d’offres pour la réalisation de trois stations de dessalement d'eau de mer, qui s’ajouteront à quatre actuellement en chantier et 11 autres opérationnelles, signalant que son département ministériel prévoit une production de deux milliards de M3 d’eau de mer dessalée à l’horizon 2030, a-t-il indiqué. Dans le cadre de l’orientation prise pour l’exploitation des eaux non conventionnelles, Arezki Berraki a assuré que ses services comptent exploiter les eaux épurées dans l’irrigation agricole, en vue d’ « atténuer la pression sur les forages destinés à assurer la couverture des besoins des populations en eau potable », a-t-il expliqué. La visite du ministre des Ressources en Eau se poursuit toujours dans la wilaya de Blida, où il va procéder à l’inauguration d’une station d’épuration des eaux usées à Beni Merad et à l’inspection du projet de nettoyage du bassin de collecte des eaux de l’Oued Chiffa, en plus d’autres projets.


samedi 9 janvier 2021

Climat: l'Algérie appelée à développer une stratégie adéquate

L'Algérie qui sera confrontée, à l'instar des pays du bassin méditerranéen, à une « accentuation » des évènements climatiques extrêmes marqués par une « modification » du régime pluviométrique et un déplacement des saisons, est appelée à développer une stratégie adéquate en vue de réduire les impacts négatifs de ces changements. « Les scénarios futurs du climat prévoient pour l'Algérie une accentuation des évènements climatiques extrêmes affectant beaucoup de secteurs névralgiques, ce qui pourrait avoir un impact sur le plan socio-économique », a déclaré à l'APS le directeur du Centre climatologique national, Sahabi Abed Salah qui relève de l'Office national de la météorologie. Il a fait observer, à ce propos, que « les impacts environnementaux du changement climatique sont énormes et deviennent par conséquent omniprésents », expliquant que « les effets négatifs sur l'environnement associés au changement climatique englobent les sécheresses, les feux de forêts, la dégradation des sols et la désertification, ainsi que la perte des écosystèmes marins et la biodiversité ». La variabilité climatique est caractérisée, ces derniers temps, par une « augmentation dans l'occurrence et la sévérité des phénomènes extrêmes, ainsi que par une modification du régime pluviométrique et un déplacement des saisons », a relevé l'expert. Il a indiqué que « durant les 30 dernières années (1988-2017), les maximas des cumuls pluviométriques ne s'observent plus forcément durant la saison hivernale décembre-janvier et février », citant l'exemple d'Alger où « les quantités de pluie enregistrées durant la saison octobre-novembre-décembre sur la période 1988-1997 ont été 12 fois plus importantes que celles en hiver de la même période, et celles de la saison novembre-décembre-janvier l'étaient 20 fois plus. Le constat reste le même pour Oran et Constantine ». Il a souligné, dans le même sillage, que les effets du réchauffement climatique « se feraient ainsi sentir le plus gravement par l'augmentation des températures extrêmes de l'air qui intensifierait l'apparition d'événements extrêmes et les conditions de stress thermique ». A cet effet, « les conséquences relatives au changement climatique futur devraient désormais être prises en compte dans toutes les stratégies de développement, en particulier dans la région méditerranéenne y compris l'Algérie caractérisée déjà par un climat aride à semi-aride où de nombreux risques peuvent surgir et les phénomènes extrêmes sont prévus d'être plus intenses et plus récurrents », a soutenu le responsable. « Pour l'Algérie, le signal du changement climatique est maintenant apparu », a-t-il fait savoir, précisant que « les pluies soudaines de forte intensité, ainsi que l'amplification de l'intensité, de la durée et de la fréquence des phénomènes de chaleur extrême enregistrés dans beaucoup de villes confirment la situation constatée dans d'autres régions du monde ». Dans ce contexte, a-t-il poursuivi, « les conditions climatiques extrêmement chaudes prévues en plus de l'expansion urbaine rapide compliqueront les facteurs sociaux-économiques et environnementaux ». Il a cité, à titre d'exemple, que « durant la seule période du 5 au 6 juillet 2018, cinq nouveaux records de température maximale absolue ont été relevées sur cinq wilayas, où l'on a enregistré +51.3C à Ouargla un record pour l'Algérie et pour tout le continent africain, +49.7C à El-Oued, +49.5C à Touggourt, +47.4C à Ghardaïa et +44.8C à Bechar ». Il a expliqué que cette situation « entrainera plus de jours secs consécutifs, ce qui aura un impact sur les moyens de subsistance, l'accès à l'eau et les productions agricoles associés à un risque de sécheresse extrême », d'où la nécessité de « prendre des mesures adéquates pour non seulement réduire les effets négatifs de ce changement climatique mais également de développer des stratégies pour y faire face ». Citant le rapport des experts climatologues de l'Organisation météorologique mondiale, le directeur du CCN a indiqué que « la température moyenne du globe durant l'année 2020 était d'environ +1,2 C au-dessus de celle de la période préindustrielle prise comme référence 1850-1900 ». L'année 2020 aura été, ainsi, « l'une des trois années les plus chaudes jamais enregistrées à l'échelle mondiale », a indiqué Sahabi, précisant que le rapport d'évaluation de l'OMM basée sur cinq ensembles de données de température mondiale issues des centres climatiques globaux, place 2020 au deuxième rang des périodes les plus chaudes de l'année à ce jour, par rapport aux périodes équivalentes du passé ». Dans ce contexte, selon les prévisions de l'OMM, avec une année 2020 figurant parmi l'une des trois années les plus chaudes jamais enregistrée, « les six dernières années, 2015-2020, seront alors susceptibles d'être les six plus chaudes jamais observées ». « Les moyennes sur cinq (5) ans (2016-2020) et sur dix (10) ans (2011-2020) sont également les plus chaudes jamais enregistrées. Depuis les années 1980, chaque décennie successive a été plus chaude que la précédente depuis au moins 1850 », selon l'organisation mondiale. « Aux niveaux actuels d'émissions mondiales de gaz à effet de serre, le monde reste sur la voie le conduisant à dépasser les seuils de température convenus de 1,5 C ou 2 C au-dessus des niveaux préindustriels, ce qui augmenterait le risque d'effets envahissants du changement climatique au-delà de ce qui est déjà vu », a-t-il prévenu. Pour l'expert, « l'effort de réduire le niveau des émissions de gaz à effet de serre dans un monde en croissance démographique et économique continue, demeure un défi de taille tant sur le plan politique que technique . Le secteur de l'énergie étant au centre de ce défi, puisque la ressource énergétique joue un rôle crucial dans le développement économique et social et constitue en même temps la source primaire des émissions de gaz à effet de serre (production énergétique, transports, bâtiment) ». « Afin de lutter contre le réchauffement climatique global et de limiter la production de gaz à effet de serre produit par les énergies fossiles et passer vers une énergie propre et verte, une transformation profonde et progressive s'impose », a-t-il soutenu.