mercredi 28 février 2018

Des milliers de médecins résidents ont marché à Constantine

Les médecins résidents, en grève depuis quatre mois, "maintiennent l'option de la grève jusqu'à satisfaction de leurs revendications". Des médecins résidents grévistes, venus de plusieurs wilayas du pays, ont entamé mercredi une marche dans la ville de Constantine, a-t-on constaté. Les protestataires, plus de 15 000 selon Mohamed Taileb, représentant des médecins résidents algériens (7000 médecins selon une source policière), ont entamé leur marche à partir du centre hospitalo-universitaire (CHU) Benbadis, en passant par Bab El Kantra et le pont géant Salah Bey, avant de se rendre au centre-ville et retourner à leur point de départ.   A l'issue de la marche, les organisateurs ont prévu de tenir une conférence de presse, à partir de 14 heures, au CHU Benbadis, qui portera notamment sur leurs revendications relatives à l’amélioration de leur situation socioprofessionnelle et à l’annulation du service civil.    Le Collectif autonome des médecins résidents algériens (CAMRA) avait précédemment lancé un appel aux médecins résidents afin d’organiser des marches régionales pour exprimer leurs revendications.Le ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme Hospitalière, Mokhtar Hasbellaoui, avait reçu mardi une délégation de l'Union nationale de santé publique (UNSP) relevant du Syndicat national autonome des personnels de l'administration publique (SNAPAP) conduite par son président, Lakhal Amar, au titre d’une audience entrant dans le cadre du cycle de rencontres du ministre avec l’ensemble des partenaires sociaux.   Durant cette rencontre, tenue en marge de la séance de travail avec la commission centrale de dialogue avec les partenaires sociaux, les participants ont abordé un certain nombre de points en rapport avec la situation socioprofessionnelle des personnels de la santé, notamment celle concernant les travailleurs contractuels.   La grève maintenue jusqu'à satisfaction des revendications (CAMRA)   Les médecins résidents, en grève depuis quatre mois, "maintiennent l'option de la grève jusqu'à satisfaction de leurs revendications", a soutenu, mercredi, à Constantine, un membre du bureau national du collectif autonome des médecins résidents algériens (CAMRA), Abdelmoumen Hadibi.   Lors d’une conférence de presse, tenue à l’avenue Aouati Mustapha (route de Sétif) au centre ville, en marge de la marche nationale organisée par les médecins résidents aujourd'hui à Constantine, M. Hadibi a affirmé "qu'à défaut d’avoir obtenu des résultats concrets avec le ministère de tutelle, les médecins résidents poursuivent leur grève, entamée il y a 4 mois". Il a également réitéré "l’attachement" des protestataires à leurs revendications portant principalement sur "la suppression du service civil obligatoire et le service militaire, l’amendement des lois spécifiques aux médecins, en plus de la formation".   Le représentant de CAMRA a rappelé également que des marches de protestation ont été antérieurement organisées à Oran et Alger, indiquant qu’il était donc "logique d'organiser une autre marche, aujourd'hui, à Constantine, la capitale de l'Est du pays".   Dans ce contexte, il a évoqué la participation, à cette marche nationale, de pas moins de " 17 000 médecins résidents provenant de différentes wilayas", annonçant la tenue "prochaine" d’une réunion des membres du bureau national du collectif autonome des médecins résidents qui devrait se solder par plusieurs décisions concernant, a-t-il dit, les éventuels futurs mouvements de protestation de cette catégorie de médecins.

Le président de l’ABEF, Boualem Djebbar : les clients sont désormais libres de déposer leur argent et d’en disposer quand ils veulent

La récente Note de la Banques d’Algérie, invitant les banques à ne plus questionner les clients sur l’origine des fonds qu’ils veulent déposer, est saluée par le président de l’Association des banques et établissements financiers (ABEF), Boualem Djebbar, qui voit dans cette mesure un moyen de « capter le maximum de ressources financières et de maximiser la bancarisation de l’économie ».  M. Djebbar, qui était, jeudi matin, l’Invité de la rédaction de la Chaine 3 de la Radio Algérienne, a indiqué que l’introduction de cette flexibilité en matière d’ouverture de compte, qu’il soit compte particulier ou compte courant entreprise, « va permettre, à coup sûr, aux banques d’aller de l’avant et de capter le maximum d’argent ». « Permettre au client de déposer, librement, son argent et de l’utiliser, à tout moment, librement, sans lui demander, aussi, ce qu’il va faire avec son argent. Je pense que c’est un élément qui pourrait capter et gagner la confiance du client », considère M. Djebbar. Interrogé sur d’éventuels risques de blanchiment d’argent, l’Invité de la rédaction de la Chaine 3, estime que la Note de la Banque d’Algérie « n’est pas en contradiction avec le dispositif national de lutte contre le blanchiment qui relève d’autres organes de contrôle », « le rôle de la banque, précise-t-il, c’est de travailler sur la base de la connaissance du clients, lui réserver le meilleur accueil, recevoir son argent et le faire transiter dans le circuit économique ». Encourager la bancarisation A travers cette souplesse introduite dans le fonctionnement bancaire, l’autorité monétaire espère absorber l’énorme masse monétaire qui circule hors des banques, évaluée par le gouverneur de la Banque d’Algérie à 33% de la masse monétaire globale en circulation, soit l’équivalent de 4.675 milliards (mds) de dinars. Selon M. Djebbar, l’argent de l’informel ne représente que 2.000 mds DA, les 2.700 autres mds DA  qui circulent hors banques « appartiennent aux ménages qui préfèrent prendre leurs salaires entièrement pour le garder chez eux pour les besoins des transactions quotidiennes ». Le meilleur moyen de capter cet argent, poursuit M. Djebbar, c’est de développer les instruments d’épargne et de paiement, et « surtout de rassurer les gens et gagner leur confiance pour qu’ils puissent s’habituer et se familiariser à avoir leur argent en banque ». Insuffisance des liquidités  En l’espace de quelques années, les banques sont passées d’une situation d’abondance de liquidités à une situation d’insuffisance de liquidités. Le président de l’ABEF explique cette évolution par la baisse, à partir de 2014, des ressources provenant des hydrocarbures, et, aussi, par l’importance des crédits à l’économie, qui ont connus une croissance de 26%, consommés entre 2014 et 2016. L’année 2017 a enregistré un reflux des crédits à l’économie, mais la progression est toujours à 2 chiffres, avec 12% de croissance, signale M. Djebbar, qui estime l’encours de ces crédits, au 31 décembre 2017, à 8.800 mds DA, contre 7.900 mds DA à la même période en 2016. Ces crédits sont constitués à 75% de crédits d’investissement, à moyen et long terme, avec des différés importants dans la majorité des cas de 3 à 4 ans, voir 10 ans pour les grands crédits publics, ajoute M. Djebbar. Autre chiffre important à retenir, celui des crédits impayés ou non recouverts, évalué à 10%, cumulés depuis l’existence des banques en Algérie, et qui concerne tous les types de crédits confondus : public, privé, Ansej, agricole, etc. « La moitié (50%) de ces crédits impayés est catégorisé, selon le jargon bancaire, class 3, c’est-à-dire hautement risqué », conclut M. Djebbar.      


Une fin de semaine décisive

Les deux grèves déclenchées par les médecins résidents et les enseignants affiliés au Cnapeste sont dans l’impasse. Les membres des organisations représentant les deux corps de fonctionnaires sont confrontés à un dilemme : faut-il poursuivre la grève ou répondre aux appels de l’opinion publique qui commence à se lasser de ces mouvements qui durent depuis plusieurs mois maintenant ? Les réunions des membres du Camra avec le ministère de la Santé d’un côté et celle du conseil national du Cnapeste de l’autre n’ont pas débouché sur une décision franche et les grévistes sont désormais dans le doute. Est-ce la fin des deux mouvements ? Les travaux du conseil national extraordinaire du Cnapeste se sont déroulés pendant toute la journée d’hier. Le syndicat a opté pour le lycée Frantz Fanon de Boumerdès qui a abrité la deuxième journée des travaux, alors que la session a été ouverte avant-hier au siège national du syndicat à Alger. Le Cnapeste n’a pas communiqué sur ce changement, ni n’a donné d’explication. Au moment où nous mettons sous presse, le conseil national n’avait pas encore tranché. Cette instance devait se prononcer sur la possibilité du gel de la grève nationale enclenchée depuis le 30 janvier dernier et qui avait commencé bien plus tôt dans les wilayas et Béjaïa et Blida. Cette option a été envisagée par le syndicat après les mesures de radiation de la Fonction publique ayant touché plus de 4000 enseignants, selon le bilan officiel de la semaine dernière, et les ponctions sur les salaires des grévistes. La possibilité d’introduire des recours pour l’annulation de la radiation pouvant être perçue comme un signe de bonne volonté du ministère pour la poursuite du dialogue, annoncée avant-hier par Nouria Benghabrit et qu’elle a renouvelé hier «sur instruction du président de la République», peut constituer pour le Cnapeste une voie de sortie de l’impasse. «Sensible à la situation des enseignants et en droite ligne des orientations de Son Excellence  le président de la République sur le renforcement du dialogue et de la concertation avec l’ ensemble des partenaires sociaux, le ministère de l’Education nationale confirme, encore une fois, que les portes sont ouvertes à tous les enseignants radiés désireux de déposer un recours auprès des directions de l’éducation, et que toutes les mesures appropriées seront prises dans les plus brefs délais», a écrit la ministre sur sa page Facebook officielle. Ce syndicat a exprimé explicitement, par la voix de son coordinateur national, les appréhensions de l’organisation quant aux répercussions du mouvement de protestation des lycéens. Les inquiétudes concernant les lycéens qui sortent dans la rue «constituent la motivation pour toute concession pouvant émaner du Cnapeste», a déclaré avant-hier Salim Ouilha à El Watan, en marge de la première journée des travaux de ce conseil national. Ce même responsable syndical a qualifié les débats de «chauds», reflétant une divergence quant à l’ issue à donner à ce mouvement de protestation. L’orientation voulue par la direction du Cnapeste est contredite par celle des délégués de wilaya qui n’ont pas hésité à diffuser sur la Toile des vidéos où est exprimée leur volonté de continuer «samidoun samidoun, lidhrab mowassiloun» (inébranlables et nous poursuivons la grève), répètent en chœur les différents délégués réunis à Boumerdès devant les écrans de leurs appareils avant de les partager sur le Net. La direction du Cnapeste souligne qu’«il n’y a aucune divergence».

Forum d’affaires algéro-turc : Erdogan veut tripler le volume des échanges commerciaux

Le président turc a exprimé le souhait de son pays de signer «dans les plus bref délais» la convention relative à la promotion et la protection réciproques des investissements, en négociation depuis longtemps. Au second jour de sa visite officielle, le président de la République de Turquie, Recep Tayyip Erdogan, a affirmé, hier, son souhait de tripler le volume des échanges commerciaux avec l’Algérie pour atteindre 10 milliards de dollars. «Le volume des échanges commerciaux s’élève actuellement à 3,5 milliards de dollars, ce qui est insuffisant. Nous souhaitons porter ce chiffre à 5 milliards dans un premier temps pour atteindre ensuite 10 milliards de dollars», a estimé le président turc lors de son allocution à l’ouverture des travaux du Forum des hommes d’affaires algériens et turcs, en présence du Premier ministre, Ahmed Ouyahia, ainsi que de plusieurs ministres des deux pays. La Turquie souhaite tripler le volume des échanges commerciaux avec l’Algérie, pour atteindre 10 milliards de dollars, a affirmé, hier à Alger, le président de la République de Turquie, Recep Tayyip Erdogan, au second jour de sa visite officielle. «Le volume des échanges commerciaux s’élève actuellement à 3,5 milliards de dollars, ce qui est insuffisant. Nous souhaitons porter ce chiffre à 5 milliards dans un premier temps pour atteindre ensuite 10 milliards de dollars», a estimé le président turc lors de son allocution à l’ouverture des travaux du Forum des hommes d’affaires algériens et turcs, en présence du Premier ministre, Ahmed Ouayhia, ainsi que plusieurs ministres des deux pays. «L’Algérie, qui est une île de stabilité politique et économique dans le bassin méditerranéen et en Afrique, offre d’importantes et diverses opportunités d’investissement», a-t-il ajouté, exhortant les entreprises et hommes d’affaires turcs à «développer leurs activités dans ce pays frère». Recep Tayyip Erdogan a également exprimé le souhait de son pays de signer «dans les plus bref délais» la convention relative à la promotion et la protection réciproques des investissements, en négociation depuis longtemps. «Les investissements et le commerce gagneront en volume à mesure que le travail de nos hommes d’affaires en Algérie sera facilité», a-t-il affirmé, en insistant sur la nécessité de réunir, dans les meilleurs délais, la commission mixte afin d’impulser un nouvel élan à la coopération économique entre les deux pays. M. Erdogan s’est par ailleurs félicité de la signature d’un mémorandum d’entente entre le groupe Sonatrach et les groupes turcs Rönesans et Bayegan, portant sur un investissement d’un milliard de dollars dans le domaine pétrochimique. Sonatrach fournira notamment la matière première pour la production de 450 000 tonnes de polypropylène par an. La Turquie, par la voix de Nail Olpak, président du Conseil des relations économiques étrangères de Turquie, a également réitéré son désir de créer une zone de libre-échange avec l’Algérie. Pour sa part, le Premier ministre, Ahmed Ouyahia, a souligné que les relations bilatérales entre les deux pays se sont intensifiées et diversifiées, à travers des partenariats industriels multisectoriels et un renforcement des échanges commerciaux, depuis la signature d’un traité d’amitié et de coopération en mai 2006. Preuve de cette intensification, selon lui, l’implantation de près de 800 entreprises turques activant dans divers secteurs à travers le pays. La Turquie est le 3e client et le 7e fournisseur de l’Algérie avec un volume d’échanges commerciaux de près de 4 milliards en 2017, a rappelé M. Ouyahia. L’Algérie est le 4e pays dans le monde où les entreprises turques ont obtenu le plus grande nombre de contrats pour un montant 3,5 milliards de dollars en 2015, selon les chiffres présentés par le Premier ministre. «Ces indices de l’état de nos relations économiques constituent une preuve des potentialités existantes et qu’il faudra renforcer davantage dans tous les secteurs», a souligné Ahmed Ouyahia, en exprimant la disponibilité du gouvernement à accélérer la concrétisation des accords passés, en vue de hisser le niveau de relations économiques au rang d’«excellence». De son côté, le ministre de l’Industrie et des Mines, Youcef Yousfi, s’est félicité de «la haute qualité» des relations bilatérales en citant des cas de réussite, notamment celui du complexe sidérurgique d’aciérie et de laminoirs, à Oran, du groupe turc de droit algérien Tosyali et le complexe intégré de textile de Sidi Khettab à Relizane. Il a, en outre, évoqué la nécessité de renfoncer davantage la coopération bilatérale, notamment dans le domaine de la sous-traitance, l’énergie et les échanges scientifiques. A noter que 7 accords de partenariat et de coopération et mémorandums d’entente dans les secteurs des hydrocarbures, agriculture, tourisme, enseignement supérieur, diplomatie et celui de la culture ont été signés lundi soir entre les deux pays.       

Véhicules d’occasion : La cote Largus.dz séduit les professionnels

Professionnels, assureurs et experts de l’automobile ont assisté, hier, à un riche débat autour du thème «Les 8 fondamentaux du VO de la reprise à la vente», lors de la tenue de la seconde édition du Club Argus Algérie, en partenariat avec l’AC2A, au Salon Equip Auto 2018, qui se tient à la Safex, aux Pins Maritimes. Cet événement auquel ont pris également part d’autres acteurs de l’écosystème VO a aussi été une occasion pour les participants de partager des informations plus précises pour définir les valeurs sur le véhicule d’occasion. Mais avant cela, l’occasion pour Fabian Lecoeuche, directeur du développement à l’international d’Argus, de rappeler à l’assistance le contexte «spécifique» et «très difficile» dans lequel a été créé Argus Algérie. «Près d’un million de VO nourrissent le marché de l’occasion, mais malheureusement il manque la valeur de référence officielle pour coter un VO», a-t-il indiqué. Une aubaine pour la création d’Argus Algérie qui «essaye d’apporter de la confiance, des valeurs et de s’insérer dans l’écosystème», souligne Fabian Lecoeuche. «Aujourd’hui, c’est vrai qu’il manque encore des véhicules à intégrer dans la plateforme, mais celle-ci est affinée et enrichie quotidiennement», rassure Mourad Saadi, le gérant d’Argus Algérie. Largus.dz a installé récemment une commission, composée de constructeurs automobiles, d’experts, d’assureurs, de loueurs et de marchands. Selon Mourad Saadi, «ces derniers ont été agréablement surpris par les valeurs que nous affichons sur notre référentiel». En effet, tous les acteurs de l’écosystème VO sont intervenus autour du thème du jour, ont salué et adopté la plateforme d’Argus, permettant de définir une valeur de référence pour un VO dans le cadre d’une reprise par un professionnel. C’est notamment le cas de Mahi Abdelhamid d’Alliance Assurances, lequel, intervenant dans l’une des étapes des «8 fondamentaux du VO» a estimé que «la cote Argus va rétablir les assurés dans leurs droits, éviter le manque à gagner, mettre fin aux litiges et éviter la fausse valeur». A noter que les différentes étapes sont : estimation sur le web, diagnostic entretien, estimation définitive, rachat du véhicule/reprise, prix de vente, remise en état, publication et vente garantie, financement. De son côté, le directeur pièces et services chez Peugeot Algérie, Lotfi Adi, estime que «l’acte de la reprise d’un VO est très important». «Il faut que l’on soit efficace et rapide pour pouvoir évaluer le coût réel des réparations», a-t-il précisé. L’orateur rappelle l’offre d’aide à la revente de véhicules d’occasion «la Griffe», lancée par la marque au lion en mai 2016. Lotfi Adi avoue qu’«à cause de la crise, il y a eu de moins en moins de véhicules qui rentraient dans nos ateliers». De ce fait, il a plaidé pour la professionnalisation du métier du VO. Sylvain Borre, directeur Afrique Moyen-Orient de Continental, intervenant au sujet des pneumatiques, regrette que «le rôle du pneu est souvent négligé», et pourtant «c’est une pièce d’usure comme toutes les autres». Ainsi, toute en énumérant les principales caractéristiques d’un pneu, Sylvain Borre estime que lors de la reprise d’un VO, «il faut respecter l’équipement première monte, tenir compte des dimensions et aussi la mise de charge et l’indice de vitesse». Haboub Tarik, Head of Automotive, Mapfre, estime de son côté, qu’«l’outil d’Argus Algérie peut nous être utile pour nous coter les véhicules au moment de l’extension de garantie». «Il y a une synergie entre Malfre et l’Argus Algérie qui est un moyen de qualifier et de coder un VO». Après avoir passé en revue toutes les valeurs d’un véhicule, l’expert automobile Mabed Omar tranche sur la cote Argus Algérie comme étant «la meilleure référence pour coter un VO».   

La virulente réaction du sénateur Mohamed Akhamoukh

Les déclarations de l’Aménokal du Hoggar, Ahmed Idabir, à El Watan, ont suscité, hier, la réaction virulente du sénateur Mohamed Akhamoukh (fils de l’ancien Aménokal). Le notable de Tamanrasset commence par rejeter «catégoriquement» les propos d'Idabir, l’accusant de vouloir «dénaturer de manière inconcevable la réalité» de la région. Pour lui, «les Touareg font, depuis des temps séculaires, partie de l’Algérie, cette Algérie qu’ils ont toujours défendue et sont toujours prêts à défendre, à l’instar de leurs glorieux chefs Bey Akhamoukh et Hadj Moussa Akhamoukh, qui ont constamment milité pour son intégrité territoriale et se sont opposés à tous les plans de division initiés par le colonialisme français». Le sénateur estime que les Touareg «n’ont jamais subi et ne subissent aucune forme d’exclusion ou de marginalisation, et ne revendiquent nullement un statut. Les tribus vivent sur la terre de leurs ancêtres, jouissant de tous leurs droits et exercent leurs devoirs en toute liberté, à l’instar de tous leurs concitoyens dans le reste du pays. Ils jouissent de manière équitable des richesses de leur pays et des projets de développement initiés». Mohamed Akhamoukh souligne qu’il «n’a pas besoin» d’énumérer la «longue» liste des programmes de développement dont la région du Hoggar «a bénéficié», et fait remarquer que «les tribus targuies ont toujours été respectueuses des institutions de la République où elles jouissent d’une représentativité appréciable et ne se réclament d’aucune autre». Mohamed Akhamoukh s’en prend brutalement au successeur de son père, en le présentant comme «une personne non représentative des Touareg» et que «le titre dont elle se réclame n’existe plus depuis des années». Plus grave encore : il accuse l’Aménokal d’avoir «usurpé le titre, dont il use pour lancer des accusations infondées et des sous-entendus préjudiciables à la stabilité de l’Algérie en général et à celle de la région du Hoggar en particulier, au nom des Touareg qui ne reconnaissent aucune autre autorité que celle des institutions constitutionnelles de la République». Se présentant comme notable de la région de Tamanrasset, le sénateur explique que «le titre d’Aménokal existait à l’époque du royaume des Touareg, sous l’occupation française. Depuis l’indépendance, cela n’est plus le cas. Les Touareg sont devenus des citoyens de la République, comme tous les autres Algériens. Mon défunt père Hadj Moussa Akhamoukh n’a jamais apprécié qu’on le désigne ainsi alors pourquoi on continue d’utiliser ce titre ?» Visiblement, les propos d’Idabir ont fait tache d’huile. Il avait dénoncé «l’exclusion et la marginalisation» dont «souffre» la communauté des Touareg à Tamanrasset, et menacé de «remettre» son titre aux chefs des tribus du Hoggar, «au cas où les autorités ne répondent pas aux préoccupations de la population dans un délai d’une semaine». Au-delà de cet ultimatum, a averti Ahmed Idabir, «c’est aux chefs des tribus de prendre les décisions qu’ils jugent nécessaires en raison de la gravité de la situation qui prévaut dans la région de Tamanrasset». Des déclarations jugées trop «graves» par le sénateur Mohamed Akhamoukh, un cadre du RND, le même parti auquel appartient Ahmed Idabir, et qu’il a représenté en tant que député durant trois mandats, avant qu’il ne se retire, lors des dernières législatives, de la liste électorale.  

Iris, un fabricant algérien dans la cour des grands

En plus de sa dernière gamme de smartphones, le groupe Iris est surtout présent à cette nouvelle édition du Mobile World Congress (MWC) avec l’Android TV, l’un de ses produits phares. Les géants de la téléphonie mobile se sont retrouvés hier à Barcelone pour le Mobile World Congress (MWC), le plus important Salon au monde consacré à la technologie mobile. Cette année a vu la participation pour la première fois à ce rendez-vous d’Iris, la marque commerciale du groupe algérien Saterex, spécialisé dans la fabrication de produits électroniques et électroménagers. Bénéficiant d’un important stand situé à proximité d’opérateurs mondiaux de téléphonie, Iris expose ses nouvelles innovations technologiques se trouvant à la pointe de la technologie et répondant aux normes internationales de qualité. En plus de sa dernière gamme de smartphones, le groupe Iris est surtout présent à cette nouvelle édition du MWC avec l’Android TV, l’un de ses produits phares. Unique en son genre, cette smart TV, proposée à des prix qui défient toute concurrence, a été développée, comme son nom l’indique, sous un écosystème Android et équipée d’un écran UHD-4K avec des couleurs re-masterisées, offrant un grand confort ainsi qu’une sonorisation DTS et dolby digital+ pour procurer une totale immersion. Conçue pour satisfaire les utilisateurs les plus exigeants, cette télévision existe en trois différents modèles, G7, G6 et U5. Elle est aussi disponible en plusieurs dimensions, du 43’’ au 75’’. Les utilisateurs d'Iris Android TV peuvent accéder au contenu multimédia facilement et cela grâce aux menus qui proposent des recommandations utiles et donnent accès aux applications préférées. La nouvelle interface utilisateur rend aussi le téléviseur plus intelligent que jamais, embarquant un système d’exploitation Android des plus récent, ainsi qu’une interface ergonomique conçue de manière à faire gagner du temps tout en profitant plus de son contenu. Cette smart TV est tellement bien conçue et offre tellement d’avantages qu’elle attire déjà les foules. Présent à Barcelone, le directeur général d’Iris, Yacine Guidoum, rappelle à ce propos que son groupe est le leader de la télévision en Algérie et qu’il veut maintenant «aller plus loin et plus fort» (lire entretien ci-dessous). Dans une récente sortie publique, il n’avait par ailleurs pas caché l’intention d’Iris de consolider davantage sa position de leader. «Nous visons à réaliser de grands volumes de vente et nous accordons donc une grande attention aux prix proposés au consommateur. Nous comptons ratisser large avec plus de 100 000 téléviseurs par an. De 10% nous entendons passer à 30%, voire à 40% de volume pour les tv smart et Android», avait-il déclaré lors du lancement de l’Android TV ajoutant : «C'est un grand challenge et en même temps une grande fierté pour les Algériens.» Mais l’étoile montante des produits électroniques maghrébine ne veut pas s’arrêter en si bon chemin et se limiter aux seuls marchés algérien, africain et arabe. Après s’être affirmée au Maghreb et au Moyen-Orient, Iris vise désormais le marché européen, comme l’indique son directeur général. C’est effectivement là le nouveau challenge que ses dirigeants se sont fixés. Et de ce côté-là aussi, les choses semblent aller dans le bon sens pour le fabricant algérien.  

«Iris veut être un leader mondial reconnu»

- Comment évaluez-vous votre première participation à l’édition 2018 du Mobile World Congress ? Notre participation à ce grand Salon de la téléphonie mobile entre dans le cadre de notre stratégie de développement. Notre stratégie commence à donner ses fruits. Nous sommes actuellement entrés dans la seconde phase de cette stratégie qui consiste à aller à la conquête de marchés extérieurs. Comme vous le savez, nous avons commencé à nous développer au Maghreb. Nous sommes déjà présents en force notamment en Libye, au Maroc et en Tunisie. Nous sommes actuellement approchés pour nous installer en Côte d’Ivoire. Nous avons également pu gagner des parts de marché au Moyen-Orient où nous sommes présents en Irak, aux Emirats arabes unis et au Yémen. - La présence d’Iris à ce Salon signifie-t-elle donc que votre groupe compte maintenant s’installer sur le marché européen ? C’est effectivement le cas. Maintenant, nous voulons aller plus vite et en force. Je ne vous cache pas que notre ambition est d’installer Iris sur le marché européen et, pourquoi pas, même sur les marchés américains et asiatiques. Le Mobile World Congress 2018, qui se tient à Barcelone, offre l’avantage de réunir les opérateurs de tous les continents dans un seul endroit. Et nous voulons justement mettre à profit cet événement pour lier des relations d’affaires susceptibles d’aller dans le sens de nos attentes et de notre stratégie d’ensemble. Nous avons d’ailleurs des touches très concrètes. - Pourquoi comptez-vous spécialement aller sur le marché européen ? Nous considérons le marché européen comme prometteur et important. C’est vrai qu’il s’agit d’un marché très concurrentiel. Mais je tiens à vous dire que de ce côté-là nous avons les armes et les qualités qu’il faut pour nous imposer. J’ajoute à cela que nous avons aussi des produits de grande qualité avec des prix très attractifs. Tout cela me laisse très optimisme quant à nos chances de nous imposer. - Quels sont les pays en Europe que vous ciblez en particulier ? Nous ciblons tout le marché de l’Union européenne. Je vous annonce que nous sommes actuellement en négociations avec des sociétés espagnoles et italiennes pour prendre en charge la distribution de nos produits à travers toute l’Europe. Notre souhait d’être sur le marché européen répond à un double objectif. Il s’agit bien évidemment d’exporter nos produits d’une part et faire d’Iris un label de qualité au plan international d’autre part. Pour toutes ces raisons, je considère que notre première participation à ce Salon a été fructueuse à tous les points de vue. Sachez que si nous arrivons à exporter vers l' Europe nos produits, c’est aussi le pays qui y gagnera.  

Crise à la tête du parti : Le FFS à la croisée des chemins

La crise qui secoue le plus vieux parti de l’opposition est-elle d’ordre politique ou s’agit-il d’un problème de fonctionnement interne ? A qui profite, dans le contexte actuel, l’instabilité qui semble miner ce parti ? Nombreux sont les cadres du FFS à démentir pourtant l’existence d’une crise politique. Fondamentalement, expliquent-ils, il n'y a aucune discorde politique ni divergence exprimée et assumée. Toutes les actions et décisions seraient toujours prises dans la collégialité. «Nous n’avons pas abandonné le projet du consensus, ni d’autres actions que nous avons lancées. Maintenant, il y a probablement des ambitions personnelles !» affirme un cadre de cette formation qui requiert l’anonymat. La crise qui frappe le parti de feu Hocine Aït Ahmed n’est pas due, insiste-t-on, à l’entrée ou pas du parti au gouvernement, comme on le susurre ça et là, puisque cette question a été débattue et tranchée avant même les élections législatives. «A l’unanimité nous avons décidé de ne pas intégrer le gouvernement. Donc, sur ce plan, il y a une entente. Seulement. aujourd’hui, n us sommes effectivement confrontés à un problème d’ordre fonctionnel et c’est ce qui a motivé la démission de Ali Laskri de l’instance présidentielle, le troisième membre à quitter cette dernière», note un cadre. D’aucuns estiment que le départ volontaire de Ali Laskri de l’instance présidentielle, en ce moment précis, est une erreur stratégique et politique. Cette démission vise, selon eux, à plonger le FFS dans une impasse organique, et ce, à des fins de convocation d’un congrès extraordinaire. Une option qualifiée de suicidaire pour le parti dès lors qu’il sera absent de la scène politique et surtout des débats sur la présidentielle de 2019. Les partisans d’un congrès ordinaire accusent les défenseurs d’un congrès extraordinaire de vouloir s’emparer de l’instance organisatrice du 6e congrès pour un contrôle total et sans partage de l’appareil. Ce choix est, de l’avis de Benbelkacem Belkacem, ancien militant du FFS, annonciateur d’une nouvelle forme de purge et il anticiperait sur l’échec du congrès ordinaire, voire même le viderait de sa substance. Néanmoins, cet argument est rejeté dans le fond et la forme par d’autres militants, à l'instar de Rachid Halat qui a fait l’objet d’une exclusion du parti et qui ne cesse de dénoncer une situation de déperdition ainsi qu'une politique d'exclusion qui a touché nombre de militants. Yekhlef Bouaichi, ancien député, plaide, lui, pour l’application des textes, notamment l’article 48 des statuts, qui stipule que même s’il reste moins de 3 membres à l’instance présidentielle, le congrès extraordinaire doit être convoqué sans aucune condition. Toute autre solution n’est, selon lui, que diversion et enfoncera le FFS dans une crise plus grave en mettant en danger son existence même. «Le congrès extraordinaire est statutaire et non négociable, et un congrès de refondation est une nécessite. Nous n’avons pas le droit de bafouer les lois de notre parti, nous qui ne cessons de revendiquer l’application des lois à tous les niveaux», déplorent des militants qui plaident, beaucoup plus, pour un congrès rassembleur avec la participation de tous les militants exclus afin de sauver le parti. Benbelkacem craint que cette première tempête post-Aït Ahmed risque d’être lourde de conséquences pour le parti et peut contribuer à accélérer sa décadence d’où, suggère-t-il, la mise en avant de l’intérêt général et de la médiation.  

Les médecins divisés pour la suite

Les discussions de la réunion de lundi dernier, qui ont porté sur l’ensemble des points de la plateforme de revendications sur lesquels les deux parties ont longuement débattu, concernent à 90% le médecin spécialiste. Le ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière semble œuvrer pour un dénouement du mouvement de protestation des médecins résidents sur les points relevant de ses compétences. La réunion du lundi, tenue au ministère de la Santé avec les deux coordinateurs de la commission intersectorielle à la demande du Camra — une demande transmise par le biais d’un intermédiaire —, a visiblement permis d’y voir plus clair dans les revendications des médecins résidents, avons-nous appris de source sûre. Les discussions ont effectivement concerné l’ensemble des points de la plateforme de revendications sur lesquels les deux parties ont longuement débattu et qui concernent à 90% le médecin spécialiste. «Des avancées concernant certains points ont été enregistrées lors de cette réunion au cours de laquelle les délégués ont exprimé une volonté de collaborer pour trouver des solutions définitives à leurs revendications. Maintenant la balle est dans leur camps, en attendant leurs propositions par rapport à ce qui leur a été fourni comme solutions, notamment sur la réduction de la durée du service civil, la révision des spécialités en fonction des besoins de la santé et de la disponibilité des plateaux techniques et le logement. Quant au statut particulier, il leur a été expliqué qu’il n’est pas à l’ordre du jour du gouvernement. Concernant le service militaire, les représentants du ministère de la Santé ont précisé que ce point ne relève pas de leur secteur», affirme notre source qui estime que pour aboutir à une situation de stabilité, il est impératif d’être loin des projecteurs et des déclarations incendiaires, afin de mieux cerner la problématique et réfléchir sereinement aux solutions adéquates. «Ce qui doit être suivi d’un gel du mouvement de grève, une condition faite par la tutelle», ajoute notre source. Voulant une sortie honorable à leur mouvement de grève entamé depuis quatre mois et surtout sauver la marche nationale prévue aujourd’hui à Constantine, les délégués du Collectif autonome des médecins résidents algériens refusent de faire tout commentaire suite à la réunion tenue lundi au siège du ministère de la Santé avec les deux coordinateurs de la commission intersectorielle. Il s’agit sans doute d’un deal passé entre les deux parties. «Nous allons tout vous dire aujourd’hui à Constantine après la marche nationale. Une conférence de presse est prévue à cet effet», s’est contenté de nous répondre le Dr Taileb, un membre du bureau national du Camra. Pourtant, lors des discussions, les deux parties ont convenu de se revoir dans les prochains jours avec de nouvelles propositions pour une sortie de crise. D’autant qu’une partie des médecins résidents en quatrième année, candidats au concours de diplôme d’études médicales spécialisées (DEMS), en l’occurrence ceux du centre du pays, sont favorables à l’arrêt de la grève. Une option à laquelle s’opposent fermement les représentants de Constantine et d’Oran qui ont d’ailleurs opté pour une année blanche. Une prérogative qui relève pourtant du comité pédagogique national et validée par le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique qui a brillé par son absence face à cette effervescence qui secoue en partie son secteur.  

Silence inquiétant de Abdelkader Hadjar

Après avoir été boycotté par les médecins en janvier dernier, le concours pour le diplôme d’études médicales spécialisées (DEMS) est prévu, selon une source proche du ministère de l’Enseignement supérieur, entre le 15 mars et le 15 avril prochains. La validation des années (1re, 2e et 3e) sera également approuvée par le département de M. Hadjar «sans prendre en compte ce que cela pourrait avoir comme conséquences», regrette un professeur en médecine. Faisant fi de l’ébullition qui touche aujourd’hui son secteur, en l’occurrence les résidents en sciences médicales, relevant des deux tutelles, le ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique n’affiche aucune préoccupation aux revendications de ces étudiants en spécialités. Pourtant, parmi les 24 revendications de leur plateforme, la pédagogie occupe quand même un long chapitre. D’aucuns s’interrogent sur ce silence inquiétant du premier responsable du secteur, Abdelkader Hadjar, en laissant le ministère de la Santé se débattre seul face à ce mouvement de protestation qui s’étale dans le temps. «Ce qui n’est pas du tout avantageux pour les résidents qui sont encore étudiants. Après une grève de quatre mois, comment va-t-on validé une année et passer à un nouveau palier ? Quelles seront alors les capacités et les aptitudes de nos médecins à l’avenir ? Et cela relève de la responsabilité du ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique», note un responsable en pédagogie qui estime que «sa responsabilité (MESRS) est entière devant les lois de la République face à cet abandon des résidents de tout enseignement durant quatre mois sans aucun appel à l’ordre et on fait comme si de rien n’était. Et à ce propos, la loi est claire. Lorsque l’on a plus d’une trentaine d’absences durant l’année, l’étudiant est appelé à redoubler avec une réduction de 30% de la mensualité», a-t-il noté.

Appel à une grève générale des universités

Un appel à une grève des universités est lancé pour aujourd’hui et demain, en solidarité avec les étudiants des Ecoles nationales supérieures (ENS), en grève depuis trois mois. Par leur action, les initiateurs veulent protester contre la répression du rassemblement organisé par les étudiants des ENS, lundi, devant le ministère de l’Enseignement supérieur. Hier, un dispositif sécuritaire s’est déployé aux alentours de l’ENS de Kouba (Alger). Les étudiants empêchés de sortir dans la rue s’étaient regroupés sur la terrasse de l’un des immeubles de l’école. A Ouargla, une marche a été organisée par les étudiants de l’ENS «en solidarité avec leurs camarades réprimés et pour dénoncer la décision du ministère de l’Enseignement supérieur de renvoyer les grévistes absents des cours». En grève depuis novembre 2017, les étudiants revendiquent l’engagement du ministère de l’Education nationale à procéder à leur recrutement directement et dans leur lieu de résidence après la fin de leur formation, conformément à l’article 4 du contrat qui les lie au ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique et au ministère de l’Education nationale. Malgré les prises de contact entre des représentants des étudiants et les tutelles, les étudiants des ENS ont décidé de poursuivre leur mouvement de grève à l’issue d’une réunion au ministère de l’Enseignement supérieur.

Le FFS dénonce «la gestion brutale prônée par le régime»

Le Front des forces socialistes (FFS) dénonce la «gestion brutale» des mouvements sociaux par le pouvoir. Dans un communiqué rendu public hier, le parti appelle au dialogue et salue «la prise de conscience» de la société. «Le FFS dénonce la gestion brutale prônée par le régime, qui n’est que le prolongement de sa politique antipopulaire, antisociale, antinationale et antidémocratique», lit-on dans ce document. Le parti fondé par feu Hocine Aït Ahmed se dit inquiet de la situation qui caractérise plusieurs secteurs de la vie nationale. «Face à la contestation sociale grandissante, les pouvoirs publics se devaient d’ouvrir un dialogue permanent et inclusif à l’effet de rechercher des solutions consensuelles aux problèmes posés par les différents syndicats et collectifs», précise-t-on dans le communiqué. Dans la foulée, le parti exprime son indignation face à l’attitude du pouvoir qui «a privilégié la menace et la répression en lieu et place du dialogue et de la concertation». «Menacer les enseignants grévistes de radiation, réprimer les étudiants des Ecoles nationales supérieures sont des actes condamnables», lance encore le FFS, en faisant allusion à la décision de radiation des enseignants grévistes et la répression des médecins résidents. Poursuivant, le FFS réaffirme son engagement à continuer «de militer pour un Etat de droit, un Etat qui consacre les libertés individuelles et collectives, un Etat qui garantisse les droits à l’expression, à la manifestation et à la revendication pacifique». Il salue, à cet effet, la mobilisation des enseignants, des médecins résidents, des étudiants de l’ENS et des syndicats autonomes. «Leurs mouvements sont un signal fort de prise de conscience au sein de la société, et qui a brisé le mur de la peur, par des sacrifices, en faveur des droits sociaux et politiques», conclut le communiqué.

Marché pétrolier : Une réunion des producteurs en avril à Riyad

Les pays producteurs de pétrole recherchent la stabilité du marché et se réuniront à Riyad en avril prochain pour discuter des efforts en cours de réduire la production afin de soutenir les prix», a annoncé hier depuis Tunis le ministre de l’Energie, Mustapha Guitouni. Le ministre algérien affirme, selon Reuters, que la question ne concerne pas seulement les prix du pétrole, mais aussi «l’équilibre entre les producteurs et les consommateurs». Lors de la réunion de Riyad, «nous discuterons de politique, nous avons besoin d’une position commune pour savoir ce que nous pouvons faire», a-t-il dit. Pour rappel, l’Arabie Saoudite et les Emirats arabes unis ont récemment émis le souhait d’arriver à établir un accord à long terme de réduction de la production entre les pays membres de l’OPEP et leurs partenaires non OPEP. L’accord de réduction de l’offre de pétrole sur le marché, appliqué depuis janvier 2017 et qui a réussi le pari d’éviter une chute vertigineuse des prix, devrait arriver à sa fin à la fin de l’année en cours. Devant les résultats et le suivi plus que satisfaisants de cet accord, l’OPEP veut maintenir un contrôle sur les prix avec l’aide des dix autres signataires de l’accord non membres de l’organisation, dont le géant russe. La réunion d’avril devrait donc avoir pour préoccupation principale d’ouvrir le débat sur une prolongation dudit accord et son installation dans la durée. L’aspiration des pays de l’OPEP est d’autant justifiée par la constante hausse de la production américaine qui promet d’inonder le marché international et de menacer davantage de faire dégringoler les prix de l’or noir. Les pays membres de l’OPEP arriveront-ils à s’entendre sur un tel objectif et convaincre aussi la Russie et ses 9 autres partenaires de la nécessité d’aboutir à un accord à long terme ? Moscou n’a pas encore montré de signe d’acquiescement face au vœu de l’OPEP, mais a affirmé son attachement pour l’heure à respecter l’accord et son quota de production comme convenu, et ce, jusqu’à la fin 2018. A part l’Arabie Saoudite et les Emirats arabes unis, les autres pays membres de l’OPEP ne se sont pas encore prononcés sur la justesse ou non d’un accord de limitation de la production pour le long terme. Le PDG de la compagnie nationale Sonatrach avait récemment souligné qu’un accord à long terme est difficile à atteindre. «Chaque pays membre de l’organisation a sa propre stratégie et une entente sur une ou deux années est possible, mais il est plus compliqué de s’entendre sur le long terme» soulignait-il depuis Londres. Le ministre de l’Energie des EAU et actuel président de l’OPEP, a affirmé hier s’attendre à «un marché pétrolier mondial équilibré cette année». Pour l’heure, les prix se maintiennent à un taux acceptable. Le brent affichait hier 67 dollars à Londres, en léger recul à la veille de la très attendue publication hebdomadaire des stocks américains. Un analyste estime que «beaucoup de choses peuvent se passer avant 2019, mais les données les plus récentes laissent penser que l’accord devrait être poursuivi sous une forme assouplie l’année prochaine».

Ooredoo présent avec une panoplie de solutions

Le groupe Ooredoo présente une large panoplie de solutions d’objets connectés lors du Congrès mondial du mobile (MWC) 2018, qui se tient du 26 février au 1er mars à Barcelone, en Espagne, et dont la participation est placée sous le slogan : «Enrichir la vie digitale des clients». A ce MWC, Ooredoo met en exergue l’impact positif des dernières innovations technologiques dans les domaines des stades intelligents, des villes intelligentes, du réseau Ooredoo 2022, des partenariats digitaux et la maîtrise du digital, de contribution dans le développement de l’expérience client ainsi que l’enrichissement de son quotidien de manière générale à travers les technologies du Cloud,  du mobile et des objets connectés. Le groupe Ooredoo a annoncé, à l’occasion de ce congrès, qu’il a atteint une étape très avancée en termes de fournitures de services 5G, devenant la première compagnie au monde à disposer des équipements et des installations nécessaires pour offrir ces services aux clients Entreprises. Le groupe a également renforcé son partenariat avec Nokia, leader dans l’innovation technologique, en prévision de l’adoption de la 5G dans toutes les filiales Ooredoo opérant à travers le Moyen-Orient, en Afrique du Nord et au Sud-Est asiatique. Dans le cadre de l’application par le groupe Ooredoo du programme de modernisation du réseau des télécommunications baptisé «Evolution vers la 5G», les deux partenaires poursuivront le déploiement du réseau 5G au Qatar à partir de 2018, faisant de Ooredoo la première compagnie de télécommunications au monde à lancer la 5G à travers son réseau dans toutes les régions du pays. A cette occasion, Sheikh Saud Bin Nasser Al Thani, président exécutif du groupe Ooredoo, a déclaré : «Le Congrès mondial du mobile constitue une plateforme internationale importante qui nous permet de démontrer le leadership de Ooredoo dans le domaine de l’innovation et appuyer l’avenir des solutions digitales pour changer la vie des personnes et des entreprises vers le meilleur et à enrichir la quotidien digital des clients. Le groupe Ooredoo accorde une attention particulière à l’économie numérique et aux objets connectés afin de partager les meilleures pratiques avec différents pays à travers le monde.» En outre, le groupe Ooredoo présente ses préparatifs pour le lancement de la 5G ainsi que son futur réseau pour 2022. Il mettra en lumière les capacités de son réseau 5G à très haut débit pour soutenir les plateformes des objets connectés pour couvrir toutes les villes.

Un plan pour 24 wilayas

Les 24 wilayas touchées par les perturbations de l'alimentation en eau potable ne connaîtront pas ce problème durant la saison estivale prochaine. C'est le principal engagement du ministère des Ressources en eau pour cette saison estivale. Appuyé par Noureddine Bedoui, ministre de l'Intérieur et des Collectivité locales, Hocine Necib a énuméré, lors d'une rencontre nationale au siège de son ministère, les différentes dispositions prises pour assurer un été paisible, du moins en matière d'alimentation en eau potable. «Durant l'été 2017, nous avons enregistré 1380 perturbations dans 24 wilayas différentes dues, entre autres, à des fuites dans les réseaux et les canalisations AEP, des pannes électriques et mécaniques ainsi qu'une rareté des ressources. Ceci sans compter les conditions climatiques bien spécifiques à l'été dernier, où des pics de chaleur ont été enregistrés et des feux de forêt nécessitant une plus grande mobilisation de la ressource. Pour éviter que ce scénario ne se reproduise cette année, nous avons prévu d'améliorer la distribution de l'eau potable jusqu'à atteindre une distribution quotidienne dans ces wilayas touchées avant cet été», a déclaré M. Necib. Concrètement, il annonce la fin de plusieurs projets en cours avant le mois de Ramadhan prochain, prévu à la mi-mai. Parmi ces projets, figure celui du contournement du barrage Mahran vers la wilaya de Sétif au profit de 5 communes où habitent près de 600 000 personnes. Il en est de même pour celui de Ouerkiss qui sera redirigé vers la wilaya de Oum El Bouaghi au profit également de 5 communes d'une densité de 528 000 habitants. Selon le ministre du secteur, les eaux de la station de dessalement d'El Magtaa vont être orientées vers 13 communes de la wilaya de Mascara qui compte 400 000 habitants et celles du barrage de Tichihaf vers la wilaya de Bordj Bou Arréridj au profit de 5 communes. Ces projets ne sont pas les seules dispositions prises. Il y a également l'établissement d'une feuille de route de prise en charge pour chaque commune ayant souffert de sécheresse l'an passé, l'accentuation des interventions pour éviter les déperditions des ressources et le vol de l'eau en sensibilisant le citoyen, ainsi que la réhabilitation et l'élargissement du réseau d'AEP. Sur un autre volet, Hocine Necib est revenu sur le sujet des créances des institutions qui dépendent de son secteur non recouvertes auprès des institutions publiques. Il cite d'ailleurs le montant de 7,8 milliards de dinars de créances de l'Algérienne des eaux auprès des APC. Le montant total des créances de cette institution s'élève à 14 milliards de dinars.  

On vous le dit

Délit de favoritisme au ministère des Travaux publics   La colère couve au niveau de certaines entreprises de réalisation en travaux publics. En effet, et à en croire des sources au niveau du ministère de tutelle, la désignation d’un nouveau directeur des moyens d’études et de réalisation - qui est de la même région que l’actuel ministre Abdelghani Zalène, tient-on à préciser - est en train de forcer les entreprises afin de lui octroyer des marchés en sous-traitance et en contrepartie leur assurer la protection du ministre. Un comportement qui dépasse l’entendement, dit-on, et qui commence à agacer des entrepreneurs qui n’arrivent pas à comprendre comment un directeur du ministère des Travaux Publics et des Transports peut avoir une entreprise de travaux publics et exercer en même temps au niveau d’une administration de tutelle et de surcroît comme premier responsable ? Affaire à suivre. 37 morts et 860 blessés dans des accidents de la route en une semaine   Trente-sept personnes ont trouvé la mort et 860 autres ont été blessées dans 777 accidents de la circulation enregistrés durant la période du 18 au 24 février au niveau national, selon un bilan établi mardi par la Protection civile. Le bilan le plus lourd a été enregistré dans la wilaya de Sétif avec 3 morts et 16 blessés, suite à 19 accidents, note la même source. Par ailleurs, 13 167 interventions ont été effectuées par les éléments de la Protection civile, ayant permis la prise en charge de 1187 blessés traités par les secours médicalisés sur les lieux d’accident et l’évacuation de 11 678 malades vers les structures sanitaires, ajoute la même source. Plusieurs travaux de réhabilitation de l’aérodrome Zarzaïtine d’In Amenas Divers travaux sont menés pour la réhabilitation des infrastructures de l’aéroport international Zarzaïtine d’In-Amenas, afin d’y améliorer les prestations, a-t-on appris mardi auprès de la Direction des travaux publics (DTP) de la wilaya d’Illizi. L’opération, pour laquelle a été allouée une enveloppe de 3,5 milliards de dinars dans le cadre du programme complémentaire de soutien à la croissance, porte sur la réhabilitation de la piste principale de 3200 sur 60 m, la réalisation d’une nouvelle piste secondaire de 1340 m, ainsi que l’extension et la réfection du parking-avion, a précisé le DTP, Soumaâ Naâmane. Livrable à la fin mars prochain, l’opération devra permettre de meilleures conditions d’accueil des vols dans cet aérodrome, a-t-il souligné.   5 individus en possession d’un lot de minutions interceptés à Laghouat Cinq individus en possession d’un lot de munitions ont été interceptés lundi à Laghouat par un détachement de l’ANP, indique mardi le ministère de la Défense nationale dans un communiqué. «Dans le cadre de la lutte contre la criminalité organisée, un détachement de l’Armée Nationale Populaire a intercepté, le 26 février 2018 à Laghouat, cinq individus en possession de 3955 cartouches de 12 mm et 16 mm», note la même source. Par ailleurs, d’autres détachements «ont saisi, à Bordj Badji Mokhtar et In Guezzam, un camion, 5,5 tonnes de denrées alimentaires, 6400 litres de l’huile de table et divers outils d’orpaillage». En outre, à El Oued, un détachement de l’ANP «a saisi un camion, trois véhicules et 5508 unités de différentes boissons, alors que vingt immigrants clandestins de différentes nationalités ont été arrêtés à Tlemcen, Saïda et Béchar.» Le froid sibérien fait une vingtaine de morts en Europe De la Baltique à la Méditerranée, l’Europe restait saisie hier par un froid glacial venu de Sibérie qui a fait une vingtaine de morts en quatre jours. Cette vague de froid, surnommée «La Bête de l’Est» par les médias britanniques, «L’Ours de Sibérie» aux Pays-Bas, le «Canon à neige» en Suède ou le «Moscou-Paris» en France, fait craindre pour la santé des plus fragiles, sans-abri ou personnes âgées en particulier, et perturbe les transports. Au moins 19 personnes ont péri à cause du froid depuis vendredi : neuf en Pologne dont cinq durant la nuit de lundi à mardi, trois en France - des sans-abri -, quatre en Lituanie, deux en Roumanie dont une femme de 83 ans retrouvée mardi recouverte par la neige dans la rue, et un sans-abri en Italie. D’un bout à l’autre de l’Europe, le mercure chutait.  

Education : le CNAPESTE décide de suspendre sa grève

Le Conseil national autonome du personnel   enseignant du secteur ternaire de l'éducation (CNAPESTE) a décidé tôt   mercredi lors d'une session extraordinaire à Boumerdes de suspendre sa   grève. Le CNAPESTE avait décidé lundi à Alger de prolonger sa session   extraordinaire pour statuer sur sa grève à mardi, annonçant qu'elle se   tiendra au niveau du Lycée Frantz Fanon à Boumerdes.  Plusieurs établissements scolaires sont en grève depuis le 30 janvier en   réponse à l'appel du CNAPESTE qui avait lancé une grève illimitée réclamant   l'application du procès verbal du 19 mars 2015 et la concrétisation des   procès verbaux des wilayas de Blida et Bejaia outre l'annulation des   mesures de ponction "arbitraire et abusive" des jours de grève.   Selon des chiffres officieux relayés par la presse nationale, quelque   4.000 enseignants grévistes auraient été révoqués. La ministre de   l'Education nationale, Nouria Benghebrit a affirmé lundi que les   enseignants radiés peuvent faire un recours auprès des Directions de   l'Education pour leur réintégration et ce, dans le cadre d'une commission   paritaire.  La première responsable du secteur de l'Education a rassuré, la fin de   semaine dernière, les élèves et leurs parents que toutes les mesures   avaient été prises pour garantir leur droit constitutionnel à   l'enseignement, en ayant à c£ur le principe d'équité et d'égalité des   chances.

Forum d'affaires algéro-turc: une occasion de réaffirmer la volonté des deux pays de développer le partenariat économique

Le Forum des hommes d'affaires algéro-turc qui s'est tenu mardi à Alger, était l'occasion de réaffirmer la volonté des deux pays de développer leur coopération économique et la hisser au niveau des relations politiques et historiques. Lors de ce Forum organisé en présence du président turc, Recep Tayyip Erdogan et du premier ministre, Ahmed Ouyahia, les hommes d'affaires et  chefs d'entreprises algériennes et leurs homologues turcs ont réaffirmé leur volonté de développer le partenariat économique et de trouver de nouvelles opportunités de coopération au service de l'économie des deux pays. A cette occasion, le ministre de l'Energie et des mines, Youcef Yousfi a souligné la nécessité d'intensifier les rencontres entre les hommes d'affaires des deux pays pour leur permettre d'explorer les opportunités de partenariat et d'intégration, et d'aplanir tous les obstacles entravant la réalisation des objectifs escomptés. Estimant que le Forum des hommes d'affaires algériens et turcs a "atteint depuis sa première édition en 2014, des réalisations importantes et de qualité devenant un exemple à suivre et une source de fierté pour les deux pays frères", M. Yousfi a ajouté que "le grand intérêt qu'accorde les chefs d'Etat des deux pays insufflera à cet événement important davantage de crédibilité, ce qui permettra de promouvoir les relations économiques au niveau du partenariat privilégié". A ce propos, le ministre a salué les différentes initiatives et projets réalisés par les investisseurs turcs en Algérie qui ont confirmé ainsi que l'Algérie était un pôle d'investissement prometteur grâce aux avantages accordés aux  investisseurs. Le ministre a cité entre autres modèles de partenariat, l'usine de métallurgie sidérurgie d'Oran inaugurée en 2013 et le projet de l'usine de textile dont les travaux de réalisation se poursuivent à Relizane. Le responsable du secteur a fait part de la volonté de l'Algérie de tirer profit de l'expérience turque en matière  d'accès aux marchés étrangers et de sous-traitance industrielle. Pour sa part, le président du conseil d'affaires algèro-turc, M. Fuat Tosyali, a réaffirmé "la volonté de son pays de consacrer la dynamique imprégnant les relations algéro-turques", appelant dans ce sens à prendre les mesures nécessaires pour parvenir à un accord de libre échange entre les deux pays. Cette rencontre a été marquée par la présentation des opportunités d'investissement en Algérie. Le président de l'Agence nationale de développement de l'investissement (ANDI), M. Abdelkrim Mansouri, a mis en avant les avantages accordés aux investisseurs étrangers à travers la loi de l'investissement et les facilités relatives à l'accès au foncier. Il a ajouté, à ce propos, que l'Algérie dont les importations se sont élevées en 2016 à 48 milliards USD s'emploie à réduire ce volume à travers la promotion de l'investissement et de la production nationale.  Le Gouvernement, poursuit le même responsable, a défini cinq secteurs à forte attractivité en matière d'investissement, notamment l'agriculture, la pêche et l'industrie qui comprend 13 filières, dont la sidérurgie et métallurgie, la mécanique, les médicaments, le plastique, les énergies renouvelables, le tourisme et les TIC.    Abordant les investissements turcs en Algérie, M. Mansouri a rappelé que la Turquie est le premier investisseur étranger en Algérie et compte 138 projets inscrits auprès de l'Agence nationale de développement de l'investissement (ANDI), particulièrement dans le secteur de l'industrie, dont 23 projets déjà réalisés avec 74 milliards DA .  Il a mis en avant, à ce propos, les avantages accordées par le Code de l'investissement ainsi que les exonérations douanières accordées selon  l'importance du projet d'investissement.  Pour sa part, le président de la Chambre algérienne de commerce et d'industrie (CACI), Laid Benamor, a mis l'accent ,dans son intervention, sur les relations étroites unissant les deux pays, rappelant la présence de 800 entreprises turques en Algérie. Le président turc, Recep Tayyip Erdogan avait appelé, mardi à Alger, dans son allocution à l'ouverture des travaux de ce forum, les hommes d'affaires  de son pays à investir en force en Algérie qu'il a qualifiée d'"île de stabilité politique et économique en Méditerranée et en Afrique".  "Les entreprises et hommes d'affaires turcs doivent développer leurs activités dans ce pays frère", a-t-il souligné.  Pour sa part, le Premier ministre, Ahmed Ouyahia, a affirmé dans son allocution la volonté de l'Algérie de développer son partenariat économique avec la Turquie et de le hisser au niveau de l'excellence qui caractérise les relations politiques entre les deux pays. "Le Gouvernement algérien veillera à accélérer la mise en úuvre de tout ce qui a été convenu entre les deux pays en vue de hisser les relations économiques au rang d'excellence", a précisé M. Ouyahia.                    


Education : le CNAPESTE décide de suspendre sa grève

Le Conseil national autonome du personnel enseignant du secteur ternaire de l'éducation (CNAPESTE) a décidé tôt mercredi lors d'une session extraordinaire à Boumerdes de suspendre sa grève. Le CNAPESTE avait décidé lundi à Alger de prolonger sa session extraordinaire pour statuer sur sa grève à mardi, annonçant qu'elle se tiendra au niveau du Lycée Frantz Fanon à Boumerdes. Plusieurs établissements scolaires sont en grève depuis le 30 janvier en réponse à l'appel du CNAPESTE qui avait lancé une grève illimitée réclamant l'application du procès verbal du 19 mars 2015 et la concrétisation des procès verbaux des wilayas de Blida et Bejaia outre l'annulation des mesures de ponction "arbitraire et abusive" des jours de grève.  Selon des chiffres officieux relayés par la presse nationale, quelque 4.000 enseignants grévistes auraient été révoqués. La ministre de l'Education nationale, Nouria Benghebrit a affirmé lundi que les enseignants radiés peuvent faire un recours auprès des Directions de l'Education pour leur réintégration et ce, dans le cadre d'une commission paritaire La première responsable du secteur de l'Education a rassuré, la fin de semaine dernière, les élèves et leurs parents que toutes les mesures avaient été prises pour garantir leur droit constitutionnel à l'enseignement, en ayant à coeur le principe d'équité et d'égalité des chances.  


Education : le CNAPESTE décide de suspendre sa grève

Le Conseil national autonome du personnel enseignant du secteur ternaire de l'éducation (CNAPESTE) a décidé tôt mercredi lors d'une session extraordinaire à Boumerdes de suspendre sa grève. Le CNAPESTE avait décidé lundi à Alger de prolonger sa session extraordinaire pour statuer sur sa grève à mardi, annonçant qu'elle se tiendra au niveau du Lycée Frantz Fanon à Boumerdes. Plusieurs établissements scolaires sont en grève depuis le 30 janvier en réponse à l'appel du CNAPESTE qui avait lancé une grève illimitée réclamant l'application du procès verbal du 19 mars 2015 et la concrétisation des procès verbaux des wilayas de Blida et Bejaia outre l'annulation des mesures de ponction "arbitraire et abusive" des jours de grève.  Selon des chiffres officieux relayés par la presse nationale, quelque 4.000 enseignants grévistes auraient été révoqués. La ministre de l'Education nationale, Nouria Benghebrit a affirmé lundi que les enseignants radiés peuvent faire un recours auprès des Directions de l'Education pour leur réintégration et ce, dans le cadre d'une commission paritaire La première responsable du secteur de l'Education a rassuré, la fin de semaine dernière, les élèves et leurs parents que toutes les mesures avaient été prises pour garantir leur droit constitutionnel à l'enseignement, en ayant à coeur le principe d'équité et d'égalité des chances.  


mardi 27 février 2018

Algérie-Turquie : Ouyahia affirme la volonté de l'Algérie de développer son partenariat avec la Turquie

Le Premier ministre, Ahmed Ouyahia, a affirmé  mardi la volonté de l'Algérie de développer son partenariat économique avec  la Turquie et de le hisser au rang d'excellence qui caractérise les  relations politiques entre les deux pays. «Le Gouvernement algérien veillera à accélérer la mise en œuvre de tout ce qui a été convenu entre les deux pays en vue de hisser les relations économiques au rang d'excellence», a précisé M. Ouyahia dans une allocution  à l'ouverture d'une rencontre d'hommes d'affaires algériens et turcs en présence du président turc, Recep Tayyip Erdogan.   «Le président Bouteflika accueille un ami et le dirigeant d'un grand pays frère avec lequel l'Algérie partage des relations historiques empreintes d'amitié et de coopération multiforme», a dit M. Ouyahia en s'adressant au président turc. Il a rappelé que le traité d'amitié et de coopération qui lie l'Algérie et  la Turquie depuis 2006 avait permis de jeter les bases de relations denses et multiformes allant de la concertation politique à des relations  économiques fortes en passant par la coopération technique.  «Dans le domaine économique, la Turquie est le sixième client et le septième fournisseur commercial de l'Algérie avec un volume global  d'échanges de quelque 4 milliards de dollars en 2017», a précisé le Premier  ministre. Près de 800 entreprises turques sont présentes en Algérie dans différents  secteurs, a-t-il ajouté, rappelant que l'Algérie était le quatrième pays au monde où des entreprises turques ont obtenu le plus grand nombre de  contrats pour la réalisation de projets pour un montant de près de 3,5  milliards de dollars en 2015. Pour M. Ouyahia, les entretiens entre le président de la République,  Abdelaziz Bouteflika, et son homologue turc, les échanges entre les  délégations algérienne et turque et le forum d'homme d'affaires sont à même  d'offrir de nouvelles opportunités aux deux pays. APS  


Erdogan : « l'Algérie est une île de stabilité politique »

Le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, s'est entretenu mardi à Alger avec son homologue turc, Recep Tayyip Erdogan, en visite officielle en Algérie. L’entretien a eu lieu en présence du président du Conseil de la nation, Abdelkader Bensalah, du Premier ministre, Ahmed Ouyahia, du ministre des Affaires étrangères, Abdelkader Messahel, et du ministre de l’Industrie et des Mines, Youcef Yousfi. M. Erdogan a entamé lundi une visite officielle de trois jours en Algérie à l'invitation du Président Bouteflika.    Erdogan appelle les hommes d'affaires turcs à investir en force en Algérie   Dans son allocution à l'ouverture des travaux du forum des hommes d'affaires algériens et turcs, M. Erdogan a indiqué  que "l'Algérie, qui est une île de stabilité politique et économique en Méditerranée et en Afrique, offre d'importantes et diverses opportunités d'investissement", soulignant que "les entreprises et hommes d'affaires turcs doivent développer leurs activités dans ce pays frère".   Le président turc a promis de ne ménager aucun effort -avec le président de la République, Abdelaziz Bouteflika- pour augmenter le niveau des échanges commerciaux entre les deux pays et le faire passer de 3,5 milliards USD actuellement à 5 milliards USD dans les plus brefs délais, puis à 10 milliards USD dans une prochaine étape.   M. Erdogan a rappelé que les entretiens qu'il a eu lundi avec le premier ministre Ahmed Ouyahia ont permis de "renouveler la volonté bilatérale de renforcer la coopération économique entre les deux pays et d'augmenter le volume des échanges commerciaux, qui demeure faible, à 5 milliards USD dans les plus brefs délais, puis à 10 milliards USD pour les hisser au plus haut niveau".   Les secteurs de l'agriculture, du tourisme, des énergies renouvelables, des travaux publics et de l'habitat en Algérie constituent d'importantes opportunités d'investissement pour les entreprises turques, a estimé M. Erdogan, pour qui le temps est venu de concrétiser sur le terrain les accords et la volonté commune des deux pays de promouvoir leur coopération, notamment dans le domaine économique.   A ce propos, le président turc a mis en avant la nécessité de réunir, dans les meilleurs délais, la commission mixte en vue de donner un nouvel élan et promouvoir la coopération économique pour la hisser au niveau des relations politiques et historiques exceptionnelles qui unissent l'Algérie et la Turquie.   Il a estimé, dans ce sens que la participation de plus de 200 hommes d'affaires turcs au Forum d'affaires algéro-turc dénotait de la densité des liens de solidarité, "qui sera gravée en lettres d'or dans l'histoire commune entre l'Algérie et la Turquie". Soulignant que l'Algérie garantit et protège les investissements étrangers, M. Erdogan a appelé les hommes d'affaires turcs à mettre à profit cette occasion pour bénéficier des différentes mesures incitatives offertes aux investisseurs par ce vaste pays.   Evoquant les accords conclus lundi entre les deux pays, le Président turc a affirmé qu'ils constituent un jalon supplémentaire pour booster davantage la coopération bilatérale, notamment économique.   Le mémorandum d'entente et de coopération signé entre Sonatrach et le groupe turc représente un investissement d'un (1) milliard USD dans le domaine pétrochimique, a-t-il rappelé.      

Le président Bouteflika s’entretient avec son homologue turc

Le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, s'est entretenu mardi à Alger avec son homologue turc, Recep Tayyip Erdogan, en visite officielle en Algérie. L’entretien a eu lieu en présence du président du Conseil de la nation, Abdelkader Bensalah, du Premier ministre, Ahmed Ouyahia, du ministre des Affaires étrangères, Abdelkader Messahel, et du ministre de l’Industrie et des Mines, Youcef Yousfi. M. Erdogan en entamé lundi une visite officielle de trois jours en Algérie à l’invitation du président Bouteflika.


La « mauvaise distribution » et les « détournements » sont à l’origine de la tension sur le sachet de lait de 25 DA, selon Abdelwahab Ziani

Pour commenter la hausse de la facture alimentaire, l’émission L’Invité de la rédaction de la Chaine 3 de la Radio Algérienne a reçu, mardi matin, le président  de la Fédération de l’agroalimentaire, Abdelwahab Ziani, qui a expliqué les raison de la tension actuelle sur le sachet de lait de 25 DA. Selon les chiffres donnés par le Centre national de l'informatique et des statistiques (CNIS) des Douanes, la facture d’importation des produits laitiers, céréales, sucre et sucreries a connu une hausse de 12% en janvier 2018, atteignant 838 millions de dollars, contre 747 millions de dollars durant la même période de 2017. La même tendance haussière a été observée, en 2017, pour la poudre de lait dont les importations ont carrément doublées, passant de 600 millions de dollars à 1,3 milliard de dollars. « Cette hausse de la facture alimentaire n’est pas due uniquement à la consommation interne », estime M. Ziani, qui pointe du doigt la hausse des prix de ces produits sur les marchés boursiers mondiaux. « Si on compare les deux périodes, on remarque que les quantités importées cette année sont inférieures à celles de l’année dernière. C’est, donc, les prix qui sont remontés », explique-t-il. Interrogé sur la tension actuelle sur le sachet de lait de 25 DA, signalée dans certaines wilayas, M. Ziani pense que le problème est du à une distribution mal maitrisée. « L’Etat a diminué les quotas de poudre de lait des laiteries principales au profit des petites laiteries, mais c’est très mal desservi », fait-il remarquer. « L’Etat n’a pas cessé d’importer la poudre de lait », indique le président de la Fédération de l’agroalimentaire, qui met, également, en cause « le détournement du lait vers d’autres industries ». Se refusant à citer une quelconque entreprise ou qui que ce soit, M. Ziani donne, toutefois, l’exemple de « la boule de glace (faite essentiellement à base de lait et de sucre) qui coûte 250 DA, alors qu’on est en train de nous battre sur le sachet de lait de 25 DA ». La situation profite à beaucoup de gens, poursuit M. Ziani, qui estime qu’ « une subvention directe ciblée, c’est mieux qu’une subvention générale ». « Aujourd’hui, les matières premières pour produire le lait ou le pain sont détournées à d’autres fins », affirme M. Ziani, qui propose de « canaliser cette subvention au profit des gens qui ont un salaire de moins de 30.000 DA, en leur offrant un panier directement pour qu’ils puissent acheter le lait en sachet à 25DA et le pain ». « Les subventions doivent êtres mieux surveillées, mieux dirigées et doivent arriver à bon port », plaide l’Invité de la rédaction de la Chaine 3. Sinon, le meilleur moyen de réduire la facture alimentaire c’est d’augmenter la production. C’est le cas, notamment, du lait cru de vache qui a enregistré, informe M. Ziani, une croissance de la production à 32%, contre 12% en 2007, grâce, dira-t-il, à la politique de subvention des producteurs par les pouvoirs public. La production de lait cru de vache sera, encore, meilleure à l’avenir, pronostique le président  de la Fédération de l’agroalimentaire, qui cite les nombreux investisseurs nationaux et étrangers qui se sont lancés dans l’élevage et la collecte de lait cru de vache, notamment les méga projets américains installées dans la région du Sud-Ouest du pays. De grandes fermes qui pourraient produire, chacune progressivement, entre 1.000 et 2.000 tonnes de lait par an, voir jusqu'à 5.000 tonnes, conclut M. Ziani.


Le Haut conseil islamique "n'a jamais émis une fetwa sur le caractère illicite des grèves"

Le Haut conseil islamique (HCI) "n'a jamais émis   une fetwa (avis religieux) sur le caractère illicite des grèves", indique   mardi un communiqué de cet organisme. "Le HCI informe l'opinion publique qu'il n'a jamais émis une telle fetwa   au sujet des grèves", a précisé la même source, rappelant par que "les avis   religieux ne sont émis qu'à la suite de la réunion de ses membres dans une   session ordinaire ou extraordinaire".  Le HCI a également précisé que les fetwas qu'il prononce sont mises en   ligne sur son site internet.

Prison requise contre des proches de Chakib Khelil

Lors du procès, hier à Milan, de la compagnie italienne Eni et de sa filiale Saipem pour «corruption internationale», des peines de prison ont été requises contre l’ex-patron de l’Eni, Paolo Scaroni, d’anciens responsables des deux compagnies et Farid Bedjaoui, Samir Ouraied et Omar Habour. Un tournant décisif dans le procès Saipem à Milan. Hier, à l’issue d’une deuxième – et interminable – audienzia préliminaire (étape précédent le procès), le procureur du ministère public de Milan, Palma Isodoro, a requis la peine de 6 ans et 4 mois de prison ferme contre Paolo Scaroni, ex-président-directeur général du géant italien des hydrocarbures, ENI, accusé de «corruption internationale» et «fraude fiscale». Personnage central du dossier ENI Algérie, dite affaire Saipem, sur lequel enquêtait jusque-là le parquet de Milan, Scaroni avait été totalement «blanchi» en novembre 2015. Pour «insuffisances de preuves sur une responsabilité avérée ou démontrable (de corruption internationale)», avait décidé alors la juge Alessandra Clemente lors de la première audience préliminaire. L’acquittement de Scaroni ne tardera pas à être annulé par la Cour suprême en octobre 2016. Les procureurs de Milan, ajoutent les agences France Presse (AFP) et Reuters, ont également requis 900 000 euros d’amende contre les compagnies italiennes Eni et Saipem, pour «corruption internationale» visant de hauts dirigeants algériens, dont l’ancien ministre de l’Energie, Chakib Khelil. La loi italienne considérant toute société responsable des actes de leurs dirigeants. Lundi dernier, le procureur avait déjà évoqué des «éléments de preuve», en particulier des versements corruptifs, pour des activités fictives, à la société de M. Bedjaoui, Pearl Partners, basée à Hong Kong. Ces pots-de-vin étaient un «carton d’invitation payé par Saipem pour évincer ses adversaires» et s’assurer «les faveurs du ministre de l’Energie Chakib Khelil et sa protection lors des appels d’offres» dans l’obtention de sept gros contrats, totalisant 8 milliards d’euros entre 2007 et 2010. Outre les amendes contre Eni et Saipem et la peine de six ans et quatre mois de prison contre M. Scaroni, le procureur Isidoro Palma a requis des peines de 5 à 7 ans de prison pour quatre autres anciens dirigeants d’ENI, parmi lesquels Pietro Tali, président de Saipem (filiale de Eni). Le procureur a requis huit ans de prison contre Farid Bedjaoui, homme de main et «agent fiduciaire» de l’ex-ministre Khelil, quatre ans et dix mois de prison contre Samir Ouraied, un des lieutenants de Bedjaoui, et six ans contre Omar Habour, accusé, entre autres, d’avoir participé au blanchiment et de servir de d’homme-lige et tiroir-caisse pour le clan Khelil. Dans cette affaire, «il y a un groupe criminel organisé avec une composante franco-algérienne et de l’autre une structure organisationnelle à l’intérieur d’Eni et Saipem», a estimé le procureur, en affirmant qu’Eni avait «donné la possibilité à Scaroni de gérer en autonomie totale les rapports avec Farid Bedjaoui». Tous les prévenus ont rejeté les accusations portées contre eux. «Quand les peines requises sont très élevées, c’est pour soutenir des éléments d’accusation très faibles. Dans ce cas, les preuves sont complètement inexistantes», a déclaré à l’AFP l’avocat de M. Bedjaoui, Marco De Luca. «Aucun euro ou dollar des comptes de Farid ou de ses sociétés n’est jamais allé dans les poches du ministre», a-t-il affirmé. Dans le dossier d’accusation, Paolo Scaroni campe le rôle d’interface de Chakib Khelil, le «vis-à-vis» italien avec lequel le ministre traitait les «grosses affaires» dont le contrat MLE (dit l’affaire FCP). Le contrat MLE, bloc 405b renvoie au fabuleux gisement d’huile et de gaz humide découvert par le prolétariat de Sonatrach en 1993 dans le bassin de Berkine, à 220 km au sud-est de Hassi Messaoud, une des plus importantes découvertes jamais réalisées depuis les nationalisations, en 1971. Menzel Ledjemet-Est, MLE, ses périmètres d’extension, 18 puits de gaz humide et/ou de mélange huile et gaz (potentiel évalué à 1,3 trillion de pieds cubes, soit 400 millions de barils équivalent pétrole) a été liquidé pour 41 millions d’euros de bakchichs, encaissés par la bande à Khelil. Le contrat de vente MLE, conclu le 8 septembre 2008, a permis à ENI Holding Canada, filiale du groupe italien, d’acheter, pour 609 millions d’euros (933 millions de dollars), 75% des «actifs» de FCP en Algérie. Il s’agit en réalité de son seul et unique actif en Algérie. Ramené dans les bagages de Chakib Khelil qui l’a présenté comme un «géant pétrolier», FCP rappelle l’autre affaire, celle  d’ENI Nigeria, même à échelle réduite, dans laquelle Dan Etete, ancien ministre nigérian de l’Energie, est mis en cause pour avoir empoché une maxi tengent, un pot-de-vin hors gabarit de 1,092 milliard de dollars lors de la vente au profit d’ENI du gisement offshore Opl 245. Tulio Orsi (président et administrateur délégué de Saipem Contracting Algeria), Pietro Varone (directeur des activités opérationnelles Chief Operating Officer de Saipem sa), Tali Pietro Franco (vice-président et administrateur délégué de Saipem spa) mouillent tous leur ancien patron, Paolo Scaroni. Dans le cas de MLE, Pietro Varone a déclaré, entre autres, que les commissions avaient été payées à Pearl Partners pour «obtenir le ok des autorités algériennes» quant à l’acquisition de First Calgary Petroleum par ENI. Il a ajouté que les contacts avec Khelil avaient été tenus au «plus haut niveau» et que les trois personnages-clés : Khelil, Scaroni et Bedjaoui s’étaient «plusieurs fois rencontrés, à Paris, à Vienne et à Milan». Pietro Varone a déclaré par ailleurs que «Chakib Khelil était un des bénéficiaires de la corruption». «A la demande de préciser qui a reçu de l’argent de Bedjaoui, je déclare que la seule personne dont Bedjaoui m’a directement parlée était Khelil. Bedjaoui m’a expressément dit que Khelil recevait de l’argent de lui. Sans m’expliquer les modalités par lesquelles l’argent lui était viré. Il m’a dit seulement qu’il lui donnait de l’argent.»

Benghabrit offre une porte de sortie de crise

Les enseignants radiés, a annoncé la ministre de l’Education nationale, peuvent introduire un recours auprès des directions de l’éducation pour demander leur réintégration. Le ministère de l’Education nationale a demandé «l’ouverture d’une enquête et le dépôt d’une plainte auprès de la Sûreté nationale pour identifier les parties poussant les élèves à sortir dans la rue», ajoutant qu’elle a «officiellement demandé aux services de sûreté de procéder à une enquête pour identifier les responsables». «J’ai effectué aujourd’hui (hier, ndlr) une demande pour identifier qui est derrière l’incitation des élèves à sortir dans la rue». C’est ce qu’a annoncé hier la ministre de l’Education nationale, en marge de la visite qu’elle a effectuée à l’Office national d’enseignement et de formation à distance. La ministre estime qu’il y a des parties derrière le mouvement de protestation des lycéens qui ne veulent pas rejoindre leurs établissements, en solidarité avec les enseignants radiés et refusent leur remplacement par les contractuels. Pour la ministre, «les élèves constituent la ligne rouge à ne pas franchir. Ce sont des mineurs. Il est de notre devoir de les protéger». Alors que le secteur est dans l’impasse depuis plusieurs semaines en raison du maintien du mot d’ordre pour une grève illimitée par le Cnapeste et la condition de gel préalable à toute négociation exigée par le ministère, Nouria Benghabrit offre une deuxième chance aux enseignants radiés : ils peuvent introduire un recours auprès des directions de l’éducation pour demander leur réintégration, et ce, dans le cadre d’une commission paritaire. La ministre a renouvelé la disponibilité de son département au dialogue et rassuré les parents d’élèves quant au plan de rattrapage des cours. Cette sortie médiatique est faite au moment où le Cnapeste tient la session extraordinaire de son conseil national à Alger, pour décider de la suite à donner au mouvement de protestation. Le conseil national qui a regroupé tous les délégués des wilayas «était chaud», estime Salim Ouilha, coordinateur national de ce syndicat constaté hier par El Watan. Les travaux, qui se sont prolongés jusque tard dans la soirée, «doivent prendre en compte toutes les tendances de la base à la question de suspendre la grève et accepter l’appel au dialogue du ministère ou, au contraire, durcir le ton et envisager des actions de rue», explique le même responsable syndical. M. Ouilha estime que la sortie des élèves dans la rue «inquiète» le syndicat «qui refuse que des élèves soient utilisés comme bouclier dans le conflit». Pour le coordinateur national du Cnapeste, «si le syndicat doit faire des concessions, ce sera par égard à cette situation», a-t-il tenu à souligner. «La décision sera prise après que tous les membres auront fait entendre leur avis», a-t-il ajouté. La décision n’avait pas encore été prise au moment où nous mettions sous presse.    

Vers un renforcement de la coopération bilatérale

Un  forum d’hommes d’affaires est prévu aujourd’hui dans le cadre de la visite du président turc, la seconde du genre en tant que chef d’Etat. Le président turc, Recep Tayyip Erdogan, effectue depuis hier une visite officielle de deux jours en Algérie, dans le cadre d’une tournée africaine. Son séjour a pour ambition, selon la présidence algérienne, de «donner un élan accru aux échanges et aux partenariats entre les économies algérienne et turque». Les entretiens qui se dérouleront entre les deux chefs d’Etat et les travaux entre les délégations des deux pays «permettront à l’Algérie et à la Turquie de partager leurs analyses de la situation régionale et internationale, notamment au Moyen-Orient, au Maghreb et au Sahel», a précisé la Présidence dans un communiqué. Au plan économique, un forum d’hommes d’affaires est prévu aujourd’hui dans le cadre de cette visite, la seconde du genre d’Erdogan en tant que chef d’Etat. Une réunion de la commission mixte bilatérale est aussi prévue pour concrétiser des actions de partenariat et de coopération et donner une impulsion nouvelle aux relations bilatérales, notamment dans les domaines du tourisme, de l’agriculture et des énergies renouvelables, a ajouté la même source. Dans un entretien accordé au quotidien arabophone Ehourouk,  le président turc a souligné que l’Algérie «est un pays émergent et reste un exemple de stabilité dans une région confrontée à des troubles en permanence», précisant que son pays «accorde une grande importance à la consolidation et au développement de la coopération bilatérale dans tous les domaines». Evoquant le système de quotas et la démarche d’autorisation sur les produits importés par l’Algérie, il a déploré des obstacles «susceptibles d’entraver la croissance commerciale entre nos deux pays». Au sujet de l’octroi des visas, M. Erdogan a regretté le manque de réciprocité entre l’Algérie et la Turquie. «Etant donné que les postulants algériens au visa pour la Turquie sont traités de cette manière (flexibilité, ndlr), nous souhaitons pour notre part que les autorités algériennes puissent adopter elles aussi les mêmes mesures dans l’attribution des visas à nos citoyens, notamment les hommes d’affaires. Bien entendu, ces facilitations sont à même de générer d’importants revenus au secteur du tourisme en Algérie», a-t-il affirmé. «L’Algérie est le premier partenaire commercial de la Turquie en Afrique», avait affirmé, quant à lui, jeudi dernier à Ankara, le ministre des Affaires étrangères, Abdelkader Messahel, ajoutant que les deux pays entretenaient un partenariat gagnant-gagnant. En 2017, le volume des échanges entre les deux pays s’était établi à près de 4 milliards de dollars, mais avec une balance commerciale en défaveur de l’Algérie. Ce pays a occupé le 6e rang de la liste des pays fournisseurs de l’Algérie qui a importé auprès de la Turquie pour près de 2 milliards de dollars (+3,2%). L’année dernière, la Turquie a été classée 6e client de l’Algérie avec des exportations algériennes de 1,96 milliard de dollars, en hausse de plus de 45% par rapport à 2016. En 2014, les deux pays, qui entretiennent une longue histoire commune, ont signé une convention prolongeant de dix ans un contrat gazier qui expirait la même année, avec une augmentation de 50% des quantités vendues. En visite à Alger en octobre 2014, le président turc avait souhaité porter à court terme à 10 milliards de dollars le volume des échanges entre les deux pays. Ankara avait également réitéré son souhait de créer une zone de libre-échange avec l’Algérie. Environ 796 entreprises turques, employant plus de 28 000 personnes, sont implantées à travers le pays. En matière d’investissements enregistrés en 2017 auprès de l’ANDI, la Turquie a occupé la première place des investissements mixtes avec plus de 20 projets d’investissements d’un montant global de plus de 200 milliards de dinars devant générer près de 6000 postes d’emploi.

15% de sous-traitants locaux présents

Equip Auto a réuni cette année près de 280 exposants, avec plus de 70% opérateurs étrangers issus d’une vingtaine de pays, dont 3 ont eu des pavillons nationaux : Chine, Pologne et Turquie. Au Salon international de la sous-traitance et de l’après-vente automobile et des services pour la mobilité en Afrique du Nord (Equip Auto 2018) qui a ouvert, hier, ses portes à la Safex, aux Pins Maritimes, à Alger, «15% de sous-traitants locaux sont présents». Ce chiffre, communiqué hier par le commissaire général de cette manifestation, Nabil Bey Boumezrag, lors d’une conférence de presse, est celui de sous-traitants locaux, soit la moitié du nombre total de participants algériens à cette 12e édition. «Ce chiffre, en nette augmentation par rapport à l’année dernière, confirme l’adhésion des opérateurs économiques à la nouvelle politique industrielle en Algérie», selon le conférencier. Equip Auto a réuni cette année près de 280 exposants, avec plus de 70% d’opérateurs étrangers issus d’une vingtaine de pays, dont 3 ont eu des pavillons nationaux : Chine, Pologne et Turquie. Les autres participants à ce Salon, qui se tiendra jusqu’au 1er mars, viennent d’Allemagne, Belgique, Bulgarie, Corée du Sud, Emirats arabes unis, France, Inde, Italie, Portugal, Royaume-Uni, Serbie, Tunisie… On note parmi les exposants présents à cette édition des entreprises leaders sur la scène internationale, telles que AC Delco, Bosch, Kyb, Mann-Hummel, TMD Friction, Valeo, et sur la nationale, telles que Elsecom, Naftal, Petroser, Renault Trucks, Sika, Total lubrifiants, ainsi que les principaux importateurs et fabricants algériens de pièces de rechange et de matériels de garage aux côtés des grands fournisseurs. Equip Auto rassemble ainsi l’offre la plus large et la plus complète de matériels, équipements, produits et services pour les professionnels de la maintenance et de la réparation de véhicules : ateliers de réparation-carrosserie, importateurs, grossistes, revendeurs, gestionnaires de flottes et partenaires de services à l’automobile. Nabil Bey Boumezrag saisit l’occasion pour appeler les opérateurs économiques algériens souhaitant investir à se rapprocher du Salon pour conclure des partenariats avec les entreprises étrangères. Association Par ailleurs, présents à la conférence, des importateurs de pièces de rechange ont décidé de se constituer en association, dénommée (AOE), pour défendre leur activité. «Notre vision est de lutter pour la protection de notre métier qui est la pièce détachée», a indiqué l’un d’eux. «Nous sommes de ceux qui veulent lutter contre la contrefaçon», a-t-il ajouté. Le ministère de la Formation professionnelle était présent encore cette fois-ci au Salon, à travers son institut d’Es Senia. Cela du fait qu’Oran a été retenue par ce département ministériel comme wilaya pilote pour développer une main-d’œuvre spécialisée dans les métiers de la filière automobile. Et une convention sera signée dans ce cadre demain entre le FNAC (Fonds national de développement de l’apprentissage) et l’AC2A, car «il y a bien un besoin réel en matière de main-d’œuvre qualifiée», selon le commissaire du Salon. A noter que cette 12e édition d’Equip Auto sera rythmée par l’organisation de conférences et de workshops en cette occasion, où un créneau consacré à la filière naissante du véhicule d’occasion sera débattu. Des experts et des professionnels analyseront les enjeux de cette filière en Algérie lors de la seconde édition du Club Argus Algérie, où le thème : «Les huit fondamentaux du monde VO» a été retenu.  

L'Algérie en net recul

Dans le rapport de l’ONG Transparency International, publié le 21 février, l’Algérie a enregistré un très net recul, passant de la 108e à la 115e place. Confirmant son statut de pays malade de la corruption, l’Algérie vient d’être épinglée (encore une fois) par l’ONG Transparency International (TI) dans son Indice 2017 de perception de la corruption. Dans le rapport de TI, publié le 21 février, l’Algérie a enregistré un très net recul, passant de la 108e à la 115e place. Un résultat désastreux, selon Djilali Hadjadj, président de l’Association algérienne de lutte contre la corruption (AACC), qui «note encore une fois, sans être surprise, qu’en matière de lutte contre la corruption, il n’y a aucun progrès pour l’Algérie, faute de volonté politique». Avec un score de 33/100, l’Algérie perd encore des points et poursuit sa dégringolade parmi les 180 pays indexés. Par rapport au classement de 2016, elle perd 4 places et 24 par rapport à celui de 2015. L’indice publié cette année révèle des faits troublants, estime l’ONG qui célèbre son 25e anniversaire. Sur le site internet de l’organisation, on explique que «malgré des actions de lutte contre la corruption à travers le monde, la plupart des pays progressent trop lentement, on constate ainsi que nombreux sont ceux qui n’ont fait que peu ou pas de progrès au cours des six dernières années». Et l’Algérie fait partie de ces pays, hélas, où l’ampleur du fardeau que représente la corruption est une sérieuse menace sur l’avenir du pays. Et en dépit des discours lénifiants sur les efforts de l’Etat pour lutter contre le fléau, en dépit des professions de foi et des bilans présentés en guise de preuves, le phénomène est catastrophique et pourrait même dépasser les indices de Transparency International, s’étant insidieusement enraciné dans la culture populaire. Sur le plan régional, le secteur public (terrain d’analyse) en Algérie est davantage corrompu qu’au Maroc (81e place mondiale) et qu’en Tunisie (74e place). En Afrique, l’Algérie arrive à la 19e place seulement, loin, très loin derrière le Botswana et les Seychelles, qui eux se hissent parmi les pays les moins corrompus au monde, respectivement à la 34e et la 36e places. Transparency International, visiblement peu satisfaite de ces résultats, puisque cette année plus des deux tiers des pays enregistrent une note inférieure à 50, la note moyenne étant de 43. L’organisation a établi aussi le rapport entre les niveaux de corruption, la défense des libertés de journalistes et l’engagement de la société  civile. «Il se trouve que la quasi-totalité des journalistes tués depuis 2012 l’ont été dans des pays très corrompus», note-t-on. «Aucun activiste ou journaliste ne devrait craindre pour sa vie lorsqu’il dénonce la corruption», déclare Patricia Moreira, directrice de Transparency International. «Vu les mesures de répression qui sont actuellement exercées partout dans le monde contre la société civile et les médias, nous devons faire plus pour protéger ceux qui s’expriment ouvertement», ajoute-t-elle.  

Pas de résultat concret

Attendue pour être la réunion du dénouement du conflit opposant les médecins résidents au ministère de la Santé, la rencontre entre le Camra et les représentants dudit ministère s’est finalement terminée sans aucun accord entre les deux parties qui ont refusé de faire des déclarations à la presse présente au siege du ministère dès le début de l’après-midi. La réunion n’était en fait qu’une prise de contact pour discuter d’une reprise du dialogue et organiser un calendrier de rencontres sur les diffrents points de la plateforme de revendications, selon une source proche de la commission interministerielle. Contrairement à ce qui a été annoncé, les délégués du Camra ont été finalement reçus par les deux coordinateurs de ladite commission sans que des propositions concrètes soient avancées. Une réunion durant tout un après-midi juste pour fixer un calendrier laisse entendre qu’il y a un fléchissement des médecins résidents. «Il faut savoir que ce sont les résidents eux-mêmes qui ont demandé à être reçus au ministère de la Santé. Mais s’ils campent sur leur position, la commission interministerielle ne sera pas convoquée», ajoute notre source. Par ailleurs, le Camra maintient l’organisation de la marche nationale prévue demain à Constantine.

Les lycéens se mobilisent à Chlef, Relizane et Saïda

A Saïda, des enseignants en service ont rejoint, par solidarité avec leurs collègues grévistes, le débrayage observé par la corporation depuis plus d’un mois. Pour la deuxième journée consécutive, de nombreux lycéens de Chlef ont manifesté, hier, dans les rues de la ville pour réclamer la réintégration des enseignants grévistes licenciés ainsi qu’une solution urgente au problème des cours non dispensés dans leurs établissements respectifs, suite au débrayage observé par les enseignants depuis le 30 janvier dernier. «Nous voulons non seulement la réintégration de nos enseignants licenciés mais aussi le report des examens scolaires prévus à partir de ce mardi, car nos établissements sont paralysés depuis un mois par ce mouvement de grève. Dans ces conditions, on voit mal comment on pourrait concourir à l’examen du bac qui aura lieu du 3 au 5 juin prochain et comment va faire la  ministre  de l’Education pour honorer ses promesses quant au rattrapage des cours non dispensés», se sont interrogés les lycéens protestataires. Ces derniers, encadrés par un important service d’ordre, ont marché dans les rues du centre-ville, dénonçant la décision du ministère de l’Education nationale de  mettre fin à la relation de travail de leurs enseignants grévistes sans se soucier, selon eux, des répercussions négatives d’une telle mesure sur la scolarité des lycéens, en particulier les élèves de classe terminale appelés à subir dans trois mois l’examen du bac. Ils se sont ensuite rassemblés devant le siège de la direction de l’éducation où ils ont exposé leurs revendications au premier responsable du secteur. Alors que le conflit prend des proportions dangereuses, on a appris  que des enseignants en service ont rejoint, par solidarité avec leurs collègues grévistes, le débrayage  observé par la corporation depuis plus d’un mois. A Saïda, des centaines de lycéens ont observé, avant-hier matin, un sit-in devant le siège de la direction de l’éducation pour protester et dénoncer le fait qu’ils soient «abandonnés». Ces élèves, sans scolarité depuis plusieurs semaines, sont toujours dans l’expectative et attendent que la situation se dénoue. Ils sont venus de plusieurs lycées (Aïn El Hadjar, Abdelmoumen, Abi Imama ainsi que le lycée de jeunes filles) pour réclamer la réintégration de leurs anciens professeurs. «Nous sommes depuis 40 jours sans scolarité, ni devoirs ni compositions. Les stagiaires affectés dans les lycées ne maîtrisent pas le programme, ne savent pas communiquer, contrairement à nos professeurs qui ont une grande expérience», dira un lycéen de Aïn El Hadjar. Et un autre d’ajouter : «Le spectre de l’année blanche plane sur nous. Cette situation est intolérable. Les plus lésés, ce sont les pauvres, ceux dont les parents triment. Les nantis assurent des cours spéciaux à leur progéniture et nous, nous  n’avons rien.» A Oud Rhiou (wilaya de Relizane), les élèves des lycées Abdelhamid Kabbati, Chouhada ainsi que ceux du technicum Houari Boumediène ont manifesté, jeudi dernier, pour dénoncer les décisions de licenciement de leurs enseignants grévistes. Il a fallu l’intervention des forces de l’ordre pour persuader les manifestants de libérer la circulation bloquée pendant des heures.