mardi 31 mai 2016

A la veille de la Tripartite : le président Bouteflika appelle à l'application du nouveau modèle économique de croissance

Le Président de la République, Abdelaziz Bouteflika, a appelé les participants à la prochaine réunion tripartite (gouvernement-patronat- syndicat), prévue le 5 juin, à s'engager ensemble pour l'application du nouveau modèle économique de croissance. Lors du Conseil des ministres qu'il a présidé mardi, M. Bouteflika a demandé au gouvernement de "poursuivre le dialogue et la concertation cultivés avec les partenaires sociaux et le monde de l'entreprise", indique le communiqué du Conseil. A cet égard, le Chef de l'Etat a salué la prochaine réunion de la tripartite, appelant les participants à ces assises "à concrétiser leur engagement contracté en 2014 par l'adoption du Pacte économique et social en s'engageant ensemble pour l'application du nouvel modèle économique destiné à dynamiser la croissance et l'investissement hors hydrocarbures, tout en préservant la cohésion sociale de notre Nation, dans le cadre de la justice sociale et de l'Etat de droit". Pour rappel, le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, avait indiqué dans une interview à l'APS, en novembre dernier, que l'Algérie devait aller chercher la croissance en dehors du secteur des hydrocarbures, c'est-à-dire dans la sphère économique réelle où "l’entreprise, publique ou privée, est la clé de voûte". "C’est le modèle de croissance que nous sommes en train de déployer avec une vision claire jusqu’en 2019 et nous sommes en train de réfléchir pour l’élargir à l’horizon 2030", avait-il alors insisité. "Il ne s’agit pas là d’un choix ou d’une option économique entre tant d’autres. C’est une démarche vitale pour l’avenir de notre pays où nous devons tous réapprendre à redonner son lustre à la valeur travail et à vivre du fruit de notre labeur", avait-il ajouté. Selon M. Sellal, les investissements productifs devront être, dans le futur, réalisés par les opérateurs économiques et non pas par l’Etat qui devra assurer les missions de régulation et de solidarité avec les couches les plus défavorisées de la population. Il a rappellé aussi que l’édification de cette économie émergente était un élément "central" du programme présidentiel. Dans ce sens, M. Sellal avait expliqué qu'attirer les investissements directs étrangers ou nationaux était "une bataille de tous les jours et l’objet d’une compétition féroce entre les pays". "Il nous faut apprendre à accepter et à attirer ceux qui peuvent participer à notre développement", avait-il explicité. A cet effet, "les mesures que nous prenons pour encourager la relance économique notamment dans les secteurs de l’agriculture, de l’industrie, du tourisme et des TIC sont et seront toujours encadrés par des fondamentaux tels que le droit de préemption, la règle du 51/49 ainsi que les engagements sociaux des pouvoirs publics". APS 


Haute instance de surveillance des élections: l'avant-projet de loi organique approuvé par le Conseil des ministres

L'avant-projet de loi organique relative à la Haute  instance indépendante de surveillance des élections a été approuvé mardi par  le Conseil des ministres, réuni sous la présidence de M. Abdelaziz Bouteflika,  président de la République. Instituée par l'article 194 de la Constitution révisée en février dernier,  cette instance "sera composée de 410 membres", indique le communiqué  sanctionnant les travaux du Conseil des ministres.  La moitié de ces membres "seront des magistrats proposés par le Conseil  supérieur de la magistrature et l'autre moitié des compétences indépendantes  issues de la société civile, représentant toutes les wilayas et la communauté  nationale à l'étranger, ainsi que tous les acteurs de la société civile", précise  la même source.           Pour rappel, l'article 194 de la Constitution révisée stipule que la  Haute instance est composée à parité: de magistrats proposés par le Conseil  supérieur de la magistrature, nommés par le Président de la République, et de  compétences indépendantes choisies parmi la société civile, nommées par le Président  de la République.  Quant au président de la Haute instance, il "sera choisi à l'issue de  consultations avec les partis politiques".  Cette instance disposera de l'autonomie administrative et financière  et sera articulée autour d'un Président, dÆun Conseil plénier et d'un Comité  permanent de dix membres élus par le Conseil plénier, à parité entre magistrats  et représentants de la société civile. En période électorale, l'instance déploiera des permanences au niveau  des wilayas et des circonscriptions électorales à l'étranger.          Avant les élections, elle veillera à la régularité de toutes les opérations  liées notamment à la révision des listes électorales, au dépôt des candidatures,  à la remise des listes électorales aux candidats, à une répartition équitable  des moyens de campagne, ainsi qu'au déroulement de cette dernière conformément  à la loi, note le communiqué.          Durant le scrutin, elle sera notamment chargée de garantir aux candidats  leur droit d'assister au scrutin, de veiller à la disponibilité des bulletins  de votes et au respect de leur ordre de classement, et de veiller au respect  des horaires d'ouverture et de clôture des bureaux de vote. Après le scrutin, elle veillera notamment à la régularité des dépouillements,  au respect du droit des candidats de consigner leurs réclamations sur les procès-verbaux  de dépouillement, et d'obtenir des copies de procès-verbaux de dépouillement  aux candidats.          Il est à relever que l'instance disposera de larges pouvoirs dont,  notamment celui de demander au Parquet la réquisition de la force publique ou  de le saisir de faits constatés susceptibles de revêtir un caractère pénal.   La Haute instance aura le pouvoir de saisir les pouvoirs publics et  les candidats de toute carence ou dépassement que les destinataires sont tenus  de redresser et la capacité d'obtenir tout document ou information relatifs  à l'organisation et au déroulement des opérations électorales pour en effectuer  l'évaluation.          A l'issue de l'approbation de ce projet de loi ainsi que celui de la  loi organique relative au régime électoral, le président Bouteflika a appelé  le Parlement à statuer "sans délais" sur les deux projets de lois, "de sorte  à permettre leur entrée en vigueur rapide, y compris la mise en place de la  Haute Instance indépendante chargée de la surveillance des élections qui devra  être opérationnelle en prévision des élections législatives puis locales de  2017".                  L'instance veille à la transparence et la probité des élections            L'article 194 de la Constitution révisée stipule que la Haute instance  veille à la transparence et à la probité des élections présidentielles, législatives  et locales et du référendum, depuis la convocation du corps électoral jusqu'à  la proclamation des résultats provisoires du scrutin.  Le comité permanent de la Haute instance veille notamment à la supervision  des opérations de révision des listes électorales par l'administration, à la  formulation de recommandations pour l'amélioration du dispositif législatif  et réglementaire régissant les opérations électorales, à l'organisation de  cycles de formation civique au bénéfice des formations politiques,  sur la surveillance des scrutins et la formulation des recours, stipule le même  article.          Le Conseil des ministres a également approuvé l'avant-projet de loi  organique relative au régime électoral, un texte qui pour objectif, selon le  communiqué, d'améliorer "davantage le régime électoral adopté en 2012", et cela  dans le sillage de la révision de la Constitution en février dernier.          "A ce titre, l'avant-projet prévoit notamment de garantir la mise à  disposition des listes électorales au profit des candidats et des partis politiques  concernés ainsi que de la Haute instance indépendante de surveillance des élections",  relève la même source. "Le même texte soumettra les candidatures indépendantes ou celles des  partis n'ayant pas atteint un seuil de 5% des suffrages lors du précédent scrutin,  à des collectes de signatures pour le dépôt des candidatures", note le communiqué.          Le texte de loi "propose de codifier la répartition des sièges dans  le cas où aucune liste n'aurait obtenu le seuil minima de voix fixé lors des  élections législatives et locales", ajoute-t-il. Le projet énonce également "des dispositions en vue d'astreindre les  candidats au respect de leur programme durant la campagne électorale, et de  prévenir le nomadisme politique parmi les députés et les membres du Conseil  de la Nation".

Décès du président sahraoui Mohamed Abdelaziz

Le président de la République arabe sahraouie démocratique  (RASD) et secrétaire général du Front polisario, Mohamed Abdelaziz, est décédé  des suites d'une longue maladie.    M. Abdelaziz est né en 1948 à Smara, où il a effectué ses études. Il était membre fondateur du Front Polisario, et élu au bureau  politique du Front lors de son congrès fondateur du 10 mai 1973.          M. Abdelaziz, était un chef militaire au front jusqu'à son élection  après l'assassinat d'El-Ouali Mustapha Erraqibi (membre fondateur du Front Polisario  et son secrétaire générale, le 9 Juin 1976).           Lors du 3éme congrès du Front polisario, tenu durant le mois août 1976,  M. Abdelaziz fut désigné secrétaire générale du Front et président du Conseil  du commandement de la Révolution.          En octobre 1976, lors du 5e congrès du Front, le défunt fut également  désigné Président de la RASD. Il est réélu à ce poste depuis cette date à ce  jour.          Le 12 novembre 1985, la RASD est devenue membre de l'Union africaine.

Procès en appel opposant Kamel Daoud à Hamadach : Le verdict attendu le 7 juin

Le procès en appel opposant l’écrivain et journaliste Kamel Daoud au prédicateur salafiste Hamadach s’est tenu aujourd’hui aux environs de midi au tribunal d’Oran.   Le principal accusé, en l’occurrence Abdelfatah Hamadach était présent, au tribunal, accompagné d’une dizaine de ses acolytes, alors que Kamel Daoud s’est fait représenter par son avocat, M Abdelrazak Fodil. Passant à la barre, une fois n’est pas coutume, le prédicateur salafiste a tenu à préciser au magistrat qu’il s’est simplement contenté, par voie des réseaux sociaux, de lancer un appel à l’Etat pour qu’elle applique la charia en condamnant à mort l’écrivain, à qui il lui reproche d’avoir «blasphémé» dans son roman « Meursault, contre-enquête», ce à quoi l’avocat de Daoud a répliqué que Abdelfatah Hamadach a lui-même reconnu n’avoir jamais lu ce roman, et qui plus est, ajoute-t-il, « l’accusé est à la tête d’un parti salafiste non-agrée par l’Etat. On s’est très bien ce genre d’appel au meurtre, à peine voilés, où nous ont-ils conduits durant les années 90. Combien de journalistes, d’artistes et d’intellectuels ont péri à cause justement de ces appels ». Quant à l’avocat de Hamadache, après avoir plaidé l’innocence de son client, a fait une demande préjudicielle en demandant à ce que la cour annonce «l’incompétence territoriale » du tribunal d’Oran  de statuer sur cette affaire du fait que le prévenu  ne réside pas à Oran, mais à Alger. Là encore, l’avocat de Kamel Daoud a réclamé le rejet de cette demande, «parce que l’appel au meurtre a été publié par facebook, et ensuite par une chaîne satellitaire, des canaux accessibles à partir de n’importe où dans le monde. Aussi, le tribunal d’Oran est compétent pour statuer sur cette affaire». La partie civile a donc réclamé le maintient de la peine prononcé le mois de mars, à savoir 6 mois de prison, dont 3 ferme, 50.000DA d’amendes, et le dinar symbolique pour la réparation civile, et le procureur général a requis l’application de la loi. «Nous sommes serein, nous déclare M Abdelrazak Fodil à la sortie de la cour, on attend que justice soit rendue». Le verdict sera connu le mardi 7 juin prochain.        

Décès du président sahraoui : Abdellaziz Bouteflika décrète un deuil de 8 jours

"M. le président de la République a également décrété un deuil national de 8 jours à travers tout le territoire national, en hommage à la mémoire du défunt leader sahraoui", a indiqué un communiqué de la Présidence de la République suite l'annonce du décès du président sahraoui Mohamed Abdelaziz. Le chef de l'Etat a adressé, à cette occasion un message de condoléances au président du Parlement sahraoui, qui assure l'intérim du défunt. "A la suite du décès du président Mohamed Abdelaziz, secrétaire général du Front Polisario, président de la République arabe sahraouie démocratique, son excellence Monsieur Abdelaziz Bouteflika, président de la République, a entamé la séance du Conseil des ministres, qu'il a présidé ce jour, par l'observation d'une minute de silence et la lecture de la Fatiha à la mémoire du regretté défunt", a précisé la même source. A noter que le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, a entamé le Conseil des ministres qu'il a présidé mardi à Alger par l'observation d'une minute de silence et la lecture de la Fatiha du Saint Coran, à la mémoire du défunt président et secrétaire général du Front Polisario, Mohamed Abdelaziz. Décès à 69 ans du président sahraoui Mohamed Abdelaziz Le président de la République arabe sahraouie démocratique (RASD) et secrétaire général du Front polisario est décédé à l'âge de 69 ans des suites d'une longue maladie, a-t-on appris mardi auprès de l'Ambassade de la RASD à Alger. Annonçant sa disparition, le secrétariat national du front Polisario a décrété un deuil de 40 jours. Selon l’article 49 des statuts fondamentaux du front c’est le président du Conseil national qui assurera l’intérim du S.G et du président de la République jusqu’à élection d’un nouveau secrétaire général lors d’un congrès extraordinaire après 40 jours de sa disparition. Mohamed Abdelaziz est né en 1948 à Smara, où il a effectué ses études. Il était membre fondateur du Front Polisario, et élu au bureau politique du Front lors de son congrès fondateur du 10 mai 1973. M. Abdelaziz, était un chef militaire au front jusqu'à son élection après l'assassinat d'El-Ouali Mustapha Erraqibi (membre fondateur du Front Polisario et son secrétaire générale, le 9 Juin 1976).  Lors du 3éme congrès du Front polisario, tenu durant le mois août 1976, M. Abdelaziz fut désigné secrétaire générale du Front et président du Conseil du commandement de la Révolution. En octobre 1976, lors du 5e congrès du Front, le défunt fut également désigné Président de la RASD. Il est réélu à ce poste depuis cette date à ce jour. Le 12 novembre 1985, la RASD est devenue membre de l'Union africaine. APS


Le Président Bouteflika préside un Conseil des ministres

Le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, préside ce mardi à Alger une réunion du Conseil des ministres. Plusieurs projets de lois et d'importants dossiers à caractère politique et socio-économique sont inscrits à l'ordre du jour de cette réunion. Cette réunion du Conseil des ministres qui est la première depuis le révision de la Constitution le 7 février dernier, porte notamment sur la promulgation de plusieurs lois organiques relatives au régime électoral, à la Haute instance de surveillance des élections et au fonctionnement des deux chambres du Parlement. La réunion du Conseil des ministres examine également des décrets présidentiels relatifs notamment à des contrats de recherche et d'exploitation des hydrocarbures et un projet de contrat pour le parachèvement des travaux de viabilisation de la Nouvelle Ville de Sidi Abdallah. APS


URGENT: Décès du président sahraoui Mohamed Abdelaziz

Le président de la République arabe sahraouie démocratique  (RASD) et secrétaire général du Front polisario est décédé des suites d'une  longue maladie, a-t-on appris mardi auprès de l'Ambassade de la RASD à Alger.

Le Président Bouteflika préside un Conseil des ministres

Le président de la République, Abdelaziz Bouteflika,  préside ce mardi à Alger une réunion du Conseil des ministres.    Plusieurs projets de lois et d'importants dossiers à caractère politique  et socio-économique sont inscrits à l'ordre du jour de cette réunion. Cette réunion du Conseil des ministres qui est la première depuis   le révision de la Constitution le 7 février dernier, porte notamment sur  la promulgation de plusieurs lois organiques relatives au régime électoral,  à la Haute instance de surveillance des élections et au fonctionnement des  deux chambres du Parlement.          La réunion du Conseil des ministres examine également des décrets présidentiels  relatifs notamment à des contrats de recherche et d'exploitation des hydrocarbures  et un projet de contrat pour le parachèvement des travaux de viabilisation de  la Nouvelle Ville de Sidi Abdellah .

Cherchell : L’Académie militaire portera le nom de Houari Boumediene

Il aura fallu attendre le mois de juin de l’année 2016, pour baptiser l’ex. AMIA (académie militaire inter-armes)  devenue  AMC (académie militaire de Cherchell) au nom du défunt Président Houari Boumediene.   Cette  grande infrastructure militaire algérienne préserve sa dimension continentale. De nombreux  pays africains et arabes continuent à envoyer leurs militaires à Cherchell pour bénéficier  des cycles de formations de qualité. Cette école militaire est devenue incontournable pour  les officiers et les officiers  supérieurs de l’ANP qui bénéficient des formations  subir afin de se mettre à niveau, avant de bénéficier des promotions dans leurs carrières.  L’ex. Président Houari Boumediene s’est investi dans le développement  de l’AMIA, en effectuant  très souvent  des visites, même à titre personnel, pour suivre les travaux d’extension et de modernisation de l’AMIA qui demeure  la fierté de l’Algérie.  Parmi les directeurs qui avaient marqué leur passage  dans cette illustre institution militaire érigée à Cherchell, de surcroit  qui relève directement du Ministère de la Défense Nationale, nous citerons  les Colonels Abbas, Mohamed Salah Yahyaoui, Hachemi  Hadjrès, Liamine Zeroual, les Généraux  Abdou  et  Malti, en raison de leur proximité avec la population locale.  Les protocoles inhérents aux  sorties  des  promotions de l’académie militaire  sont soigneusement  préparées. Les dernières années malheureusement,  le  jour  de  sortie des promotions est devenu infernal. La ville est confinée dans un état de siège. Elle étouffe. Les mouvements des citoyens  et des véhicules  deviennent  presque impossible.  En 2017,  la pénétrante reliant le contournement  de la ville de Cherchell  à  l’ex.AMIA sera sans aucun doute achevée. Elle épargnera   les citoyens  de  tous les  aléas crées  à  chacune des  sorties de promotions ou les sporadiques  visites officielles.  L’héliport  construit depuis des années   à  l’intérieur de l’enceinte  militaire n’a pas été exploité hélas, lors  de cette journée de fête, la sortie. Les responsables de l’Académie Militaire Houari Boumediene s’activent  pour réussir la sortie de leurs  promotions, qui s’articulera autour d’une coordination  des manœuvres terrestres, aériennes et maritimes. Le spectacle  aura lieu le jeudi 02 juin.                                                                                                                               

Le président de la CAP (patronat) propose la création d'une « structure décisionnelle tripartie » pour « piloter l'économie »

Le Premier ministre, Abdelmalek Sellal fédère les organisations patronales et l'UGTA

La 19ème Tripartite, réunissant autour du gouvernement, les représentants du patronat et du syndicat UGTA, tiendra son conclave, dimanche 5 mai à Alger. Le président de la Confédération Algérienne du patronat (CAP), Boualem M’rakech, reçu, ce mardi, à l’émission L’Invité de la rédaction de la chaine 3 de la Radio Algérienne, annonce que son organisation va y proposer la création d’une structure « nouvelle » adaptée à la nouvelle politique économique projetée par le gouvernement. A cette structure, dont il souligne qu’elle devra disposer du « pouvoir décisionnel » et réunir en son sein les parties prenantes de la tripartite, incombera, explique-t-il, le rôle de piloter l’ensemble des dispositifs appropriés pour relancer la machine économique. Mais en préalable, considère-t-il, l’Etat devra libérer l’investissement, tel que recommandé par la nouvelle Constitution et, d’autre part, accorder la possibilité aux acteurs économiques de saisir la Cour constitutionnelle en cas de survenue de litige. Pour M. M’rakech, les pouvoirs publics « n’ont plus à s’insérer » dans la sphère économique se contentant, désormais, de jouer leur rôle de régulateur. Ils devront, insiste-t-il, laisser l’entreprise s’impliquer tout naturellement dans son rôle de productrice de biens.  


Le joyau au creux des dunes

Le village touristique La Gazelle d’or d’El Oued est né d’un rêve qui a traversé le temps, les douleurs et les attentes. Un rêve d’un demi-siècle porté par un homme qui, dès son jeune âge, regardait les dunes, imaginant y planter des jardins. Djillali Mehri, natif de la ville aux mille coupoles, voulait, depuis le début des années 1970, construire une résidence au milieu de la verdure. «En hommage à ma mère Daouia, j’ai planté des palmiers et bâti une demeure en 1972. En dépit de certaines difficultés, j’ai continué mon parcours en croyant à la réussite avec détermination», a confié Djillali Mehri, jeudi dernier, à la salle Toumour, lors d’une réception consacrée à l’ouverture symbolique du complexe. Une cérémonie marquant la fin des travaux, à laquelle ont été invités des représentants de la population d’El Oued, des élus, des responsables locaux, des journalistes, des notables, des intellectuels et des artistes connus comme Abdallah Menaï, Mahboub et Mohamed El Khames. Des troupes de chants et danses populaires ont assuré l’animation.  «J’ai toujours rêvé que cet endroit soit la source d’une lumière qui éclaire toute la région d’El Oued et que la première maison, construite en 1972, devienne un complexe touristique de classe mondiale», a confié Djillali Mehri, qui a chargé son fils aîné, Azeddine, de lire le texte à sa place. Mourad Khellaf, proche collaborateur du patron du groupe Mehri, se rappelle du projet lancé au début des années 1970 sur la route de Touggourt, à la sortie sud-ouest d’El Oued : «Il a construit deux villas, puis un salon d’accueil et une salle de restauration. Dans une deuxième étape, dix ans plus tard, il a construit douze villas d’hôtes. A l’époque, il commençait à avoir beaucoup de relations, il hébergeait ses invités ici. Ces villas ont été construites avec l’aide de son ami d’enfance, Salah Kadouri, et des artisans d’El Oued. D’où la présence de la touche architecturale locale.» «Plus tard, Si Djillali voulait recevoir des groupes et organiser des manifestations. Aussi a-t-il décidé d’ajouter 72 bungalows. La construction s’est faite de manière progressive. Il a été possible donc d’organiser des manifestations internationales comme la Conférence économique maghrébine en présence de plusieurs ministres maghrébins en 2005 et un Salon national sur la télécommunication. De nombreuses délégations nationales et internationales ont été reçues ici. Jusqu’à maintenant, toutes ces manifestations étaient d’ordre privé, elles n’avaient pas de caractère commercial», ajoute Mourad Khellaf. Le complexe La Gazelle d’Or est donc l’évolution naturelle d’un projet en extension progressive. «C’est en fait une troisième étape. Si Djillali a décidé d’ouvrir ces espaces au public et de participer ainsi à l’effort touristique dans lequel s’est engagé le pays. D’où sa décision d’élargir les capacités d’accueil avec la construction de tentes nomades de confort haut standing», précise-t-il. Des allées fleuries La nouvelle capacité d’accueil est de 150 chambres. Les villas, les bungalows et les tentes nomades de couleurs terre, blanche ou beige sont plantés au milieu de la palmeraie, entourés de bougainvilliers jaunes, blancs, roses, violets et rouges. Qui penserait que les bougainvilliers poussent en plein désert ? Les allées du complexe sont fleuries d’azalées japonica rouges, jaunes et roses. Les fleurs de la Méditerranée s’adaptent donc facilement au climat saharien ! A côté de la grande piscine, qui prend des couleurs variables la nuit grâce à un système d’éclairage contemporain, des colonnes de roses sur plusieurs niveaux donnent au complexe l’allure d’un grand jardin. Un jardin presque magique ! Pourtant, en entrant par la grande porte, qui rappelle celle d’un ancien palais avec ses deux tours blanche et crème,  le visiteur aperçoit une immense dune ocre-brun. Il peut croire qu’il s’engouffre dans un espace lunaire. En face de l’entrée principale, une statue symbolise le fameux «remal», le porteur de sable. Une œuvre artistique qui souligne que rien ne peut se faire sans effort, sans travail, sans sueur, sans patience. Après une allée de palmiers de taille moyenne de degla blanche (les dattes sèches Gourba’â), la salle de réception s’impose par une porte en cuivre brodé importée du Maroc. La salle est de forme ronde, avec un plafond en coupole décorée de motifs maghrébins. Au milieu, l’espace est occupé par des sofas et des divans portant les couleurs et les rondeurs de l’hospitalité. Plongés dans le blanc de la pureté et le bleu aquatique, un spa est prêt à accueillir les visiteurs en quête de détente. Plus loin, un jet d’eau en forme de théière saharienne rappelle les traditions sucrées de la région. Un sky lounge, situé au-dessus d’un restaurant, offre une vue panoramique des lieux et surmonte la deuxième piscine qui prend des reflets bleu océan le soir venu. Le salon Isabelle Eberhardt, décoré à l’ancienne, se veut un hommage à l’écrivaine suisse qui avait fait un séjour dans la région du Souf. «Jamais, en aucune contrée de la terre, je n’avais vu une ville se parer d’aussi magnifiques splendeurs», avait écrit l’auteure de Amours nomades en 1901 à propos d’El Oued. Les salles de conférences et les restaurants sont décorés de tableaux — originaux et copies — de Nacereddine Dinet puisés dans la collection personnelle de Djillali Mehri. Des kheïmas sont plantées entre les palmiers pour des soirées sahariennes autour du méchoui ou du thé à la menthe. Bref, tout est prévu pour que les touristes ne s’ennuient pas.  Les chambres bien équipées et meublées sont connectées au réseau wifi et aux télés satellitaires. «Depuis la mise en ligne de la vidéo de promotion du complexe, nous avons reçu des centaines d’appels de l’étranger. Les gens veulent venir, nous demandent la date d’ouverture», confie Djilali Mehri. La vidéo, visible sur YouTube depuis fin janvier 2016, a été conçue selon les normes de promotion actuelle. Un investissement de 10 milliards de dinars A côté du complexe La Gazelle d’or, l’hôtel La Coupole, une bâtisse blanche, est prévu pour offrir aux visiteurs plus de choix. «Les personnes qui viennent à El Oued pour travailler, se distraire ou visiter leurs familles peuvent venir à l’hôtel La Coupole. Un hôtel de 120 chambres destiné au client de passage, où les tarifs sont étudiés. L’hôtel fonctionnera d’une façon séparée de La Gazelle d’or qui aura d’autres types de clients. Si nous recevons demain de grandes délégations, le complexe fera l’appoint avec l’hôtel», précise Mourad Khellaf. Selon lui, le complexe La Gazelle d’or sera destiné d’abord aux entreprises, aux administrations et aux groupes qui veulent organiser des séminaires, des symposiums et des rencontres. «Aussi fallait-il créer toute l’infrastructure nécessaire, dont la salle de conférences et les restaurants. Ce qui coûte cher ce n’est pas les installations, mais les infrastructures. Les routes, les réseaux électriques, les conduites d’eau, par exemple. C’est une palmeraie immense qu’il faut entretenir, élargir, développer, clôturer. C’est donc un lourd investissement qui, aujourd’hui, est évalué à 10 milliards de dinars. Un investissement étalé dans le temps. Nous avons réalisé 25% de l’investissement ces dernières années, tout le reste a été fait bien avant», souligne-t-il. Avant l’ouverture officielle en septembre prochain, les responsables du complexe envisagent de profiter de la période creuse de l’été pour compléter le recrutement du personnel. Selon Djillali Mehri, plus de 600 emplois sont prévus. Dans le tourisme, d’après les experts,  pour chaque emploi créé directement, trois emplois se dégagent en indirect. Un programme de formation aux techniques touristiques est également retenu, avec une priorité pour les jeunes de la wilaya d’El Oued. Lors de la réception célébrant la fin des travaux du complexe, un appel a été lancé pour donner à l’aéroport d’El Oued une classe internationale. Selon un correspondant de presse, l’aéroport d’El Oued, qui peut fonctionner de jour comme de nuit, est équipé de pistes pouvant accueillir des avions moyen courrier. Des cadres du groupe Mehri regrettent que les touristes voulant se rendre en Algérie attendent parfois jusqu’à deux mois pour obtenir leur visa. «Nous ne pouvons pas demander à des touristes d’attendre toute cette période pour venir», dit-on. Plaidoyer a été fait également pour libérer le ciel algérien et pour que les avions assurent des liaisons directes entre l’Europe ou l’Asie et El Oued, Ghardaïa, Béchar ou Tamanrasset. «Il est nécessaire également de revoir la réglementation concernant les charters. Aujourd’hui en Algérie, le transport aérien s’articule autour des lignes régulières. Demain, pour augmenter le nombre des touristes, il va falloir organiser des vols charter. C’est une priorité», plaide un conseiller de Djillali Mehri. Pour Brahim Benabdeslem, vice-président du Forum des chefs d’entreprise (FCE),  le complexe La Gazelle d’or est «un plus considérable» pour l’activité touristique dans la région d’El Oued et dans toute l’Algérie. «Le FCE a toujours milité pour la diversification de l’économie algérienne parce qu’il faut sortir définitivement de la dépendance aux hydrocarbures. Le secteur touristique pourrait être un atout, une piste pour justement se débarrasser de cette dépendance. Le tourisme est un secteur économiquement structurant, qui permet un effet d’entraînement sur plusieurs autres activités et crée des postes d’emploi», déclare-t-il. Intensifier les flux touristiques vers El Oued implique, selon lui, l’amélioration des conditions d’accueil à l’aéroport et l’assouplissement des mesures de délivrance des visas. «Le tourisme dépend aussi de l’artisanat et de la culture. Un touriste vient également pour découvrir un pays, ses arts, ses traditions, ses coutumes… Un travail que tout le monde doit faire», estime Brahim Benabdeslem.  

«Pour relancer le secteur du tourisme, il faut un signal fort des autorités»

- La Gazelle d’or est un projet que vous portez depuis 50 ans. Quels sont les objectifs stratégiques de la construction de ce village touristique en plein désert ? Vous remarquez que, chaque année, plus d’un million d’Algériens partent en vacances à l’étranger, en Tunisie, au Maroc, en Europe. Chez nous, malheureusement, il n’existe pas de complexe touristique digne de ce nom alors que l’Algérie est un pays très beau, où chaque région a une histoire. Les Algériens devraient trouver mieux dans leur pays qu’au Maroc, en Tunisie ou en Espagne. Nous avons organisé ici, à la résidence Daouia, pendant des années, plusieurs symposiums et grandes rencontres regroupant 200 à 300 participants. Et, à chaque fois, les gens rêvent de revenir à El Oued. Nous allons faire mieux pour que nos visiteurs reviennent. Tout y est réuni : les palmiers, le paysage, les infrastructures d’accueil. Ici, nous pouvons organiser plusieurs événements. Tout est prévu pour les réussir : un programme de randonnées, des conditions parfaites d’hébergement, la tranquillité, la nature… Nous pouvons faire beaucoup de choses. Nous allons nous-mêmes proposer des événements. Nos espaces seront également ouverts à d’autres organismes, institutions, ministères aux fins d’organiser des séminaires et des rencontres dans un cadre féerique. N’oubliez pas qu’il y a 50 ans, ici, il n’y avait que des dunes. Aujourd’hui, il y a une palmeraie et un complexe touristique. - Quelles sont, selon vous, les conditions qu’il faut réunir pour réussir la relance du secteur touristique ici, à Oued Souf, ou ailleurs dans le pays ? Il ne suffit pas d’avoir des hôtels et des complexes pour relancer le secteur du tourisme, il faut un signal fort des autorités. Par exemple, faciliter la délivrance des visas pour les touristes étrangers, ériger les aérodromes du Sud (El Oued, Adrar, Ghardaïa ou Timimoun) en aéroports de classe internationale. L’aéroport d’El Oued est déjà équipé pour recevoir les gros porteurs. Des Boeing s’y sont déjà posés, mais de façon périodique. Il faut également beaucoup de publicité et de promotion pour attirer la clientèle d’Asie, comme les Japonais et les Chinois, les touristes de Dubaï, des Etats-Unis et d’Europe aussi. L’Algérie a été longtemps un pays fermé. Il faut changer les choses, adopter des plans marketing pour chercher et capter les touristes, organiser des voyages spécialisés. Quand le secteur touristique fonctionne, tout marche, les transports, l’artisanat… Il y a un effet d’entraînement qui ne peut être que bénéfique pour l’économie. - Existe-t-il une possibilité d’extension du complexe ? La taille du complexe est déjà importante. Il existe effectivement une possibilité d’extension. Dans la palmeraie, en face du complexe La Gazelle d’or, de l’autre côté de la route de Ouargla, nous envisageons de construire 600 villas en forme de ryads qui seront destinés aux migrants algériens qui en ont les moyens et rêvent d’avoir un pied-à-terre en Algérie. Nous avons suffisamment d’espaces pour ce projet, qui a été agréé. Il sera réalisé en respectant la nature de la palmeraie. - La wilaya d’El Oued est frontalière de la Tunisie. Ce pays voisin connaît des difficultés sécuritaires qui ont eu des conséquences désastreuses sur le tourisme. El Oued pourrait devenir une destination pour les visiteurs intéressés par le tourisme saharien. Qu’en pensez-vous ? La Tunisie offre un tourisme de masse. Ici, nous offrons des prestations de service de qualité, un tourisme d’excellence. En Tunisie, on profite de belles plages et de bons services, mais la clientèle n’apporte rien au pays, surtout que les prix sont très bas. Les chambres de certains hôtels tunisiens sont étroites, ce qui oblige les clients à consommer et à partir. Ici, nous avons un bel espace, de belles terrasses. Toutes les personnes qui sont passées ici ont planté des palmiers, c’est symbolique. Notre fierté est d’avoir construit le complexe La Gazelle d’or avec des entreprises locales et nationales. Nous avons sollicité des artistes algériens pour les décorations. - A quand l’ouverture officielle du complexe ? En juillet prochain, après le Ramadhan, nous allons faire une pré-ouverture. C’est-à-dire ouvrir l’ensemble de nos installations et faire les tests d’exploitation, s’assurer que le personnel est en place, que tout fonctionne, l’électricité, l’eau, les voiries. En septembre prochain, nous allons organiser l’ouverture officielle du complexe La Gazelle d’or. Nous allons en fixer la date avec les autorités nationales.  

«Nous n’avons même pas de tentes !»

La population de Mihoub, commune située aux confins de la wilaya de Médéa, est en colère. Et pour cause : les citoyens de cette commune fortement ébranlée par le séisme du 29 mai et par les secousses telluriques qui l’ont précédé, se sentent totalement abandonnés par les autorités. La région présente pourtant toutes les stigmates et séquelles d’une zone sinistrée, que ce soient le chef-lieu de la commune ou les douars qui l’entourent. «Nous passons la nuit dehors. Nous ne pouvons plus regagner nos foyers. Et ça ne date pas du dernier séisme. Cela fait presque deux mois que ça dure. Depuis le séisme du 10 avril, nous n’avons plus mis les pieds chez nous et personne n’a daigné nous venir en aide. La population de Mihoub est totalement livrée à son sort !» s’insurge un enseignant habitant à haï Rezgui Abdallah. Un autre citoyen sinistré lâche : «Nous vivons l’enfer. Nous sommes traumatisés. Nous sommes harcelés par les secousses. Ça n’arrête pas. Nos maisons menacent à tout moment de s’écrouler sur nos têtes. Nos femmes sont affolées. Nos enfants sont terrorisés. On ne dort plus la nuit. Nous sommes tous ‘‘mankoubine’’. Nous vivons au rythme des séismes et personne ne se soucie de nous. Nous allons devenir fous. Il faut faire quelque chose !» Outre les vieilles bâtisses et autres habitations précaires qui sont sévèrement touchées, le plus surprenant à Mihoub est que même les nouvelles cités ont accusé le coup de façon spectaculaire. La cité des 60 Logements et celle des 22 Logements, construites de fraîche date, ne sont plus que des bâtiments fantômes lézardés de partout. Les locataires ont dû abandonner leurs appartements par crainte de répliques fatales et doivent désormais s’accommoder d’abris de fortune en attendant une prise en charge sérieuse de la part des autorités. Sauf que celles-ci semblent complètement dépassées. Une foule immense était massée toute la journée d’hier aux portes de l’APC pour exiger des mesures d’urgence. «Le secrétaire général de la wilaya est en réunion avec le maire», nous dit-on. Pendant ce temps, la foule s’impatiente. Des clameurs montent. Des cris. «Sibouna hell !» (trouvez-nous une solution), hurle un sinistré terrassé par plusieurs nuits blanches. Le bac compromis pour 282 élèves «Nous ne demandons pas l’impossible. Au moins qu’on nous attribue des tentes pour mettre nos familles à l’abri. L’Algérie est prompte à prêter assistance aux pays éloignés et personne ne se soucie de notre sort. Il n’y a pas une seule famille à Mihoub et dans les douars environnants qui n’ait son lot de désolation. Pourtant, Tebboune avait promis d’installer rapidement des tentes. Qu’est-ce qu’ils attendent pour nous les envoyer ?!» fulmine Ammi Khaled, un homme d’un certain âge vivant dans un hameau près de Mihoub. De fait, le ministre de l’Habitat, Abdelmadjid Tebboune, avait rendu visite ce dimanche à la commune sinistrée et fait des promesses, dont l’installation de camps pour accueillir les familles sinistrées et le lancement d’une expertise fouillée pour recenser toutes les bâtisses touchées. Jusqu’à hier après-midi, les seules tentes et autres refuges que l’on pouvait voir à Mihoub étaient le fait de citoyens désemparés qui ont dû recourir au système D pour mettre leurs enfants à l’abri. L’impression générale qui se dégage en faisant le tour des quartiers et des haouchs de la commune est un incommensurable sentiment de solitude. Pour couronner le tout, ce désastre survient en pleines épreuves du baccalauréat. 282 candidats au bac de la commune de Mihoub doivent, en effet, passer l’examen le plus décisif de leur vie dans des conditions dantesques. Même l’unique lycée de la commune (le lycée Belgherbi Saïd) a été sévèrement affecté. «Il est fermé depuis le séisme du 10 avril», nous dit Ahmed Hamdaoui, le courageux directeur de l’établissement, en nous faisant visiter des locaux dévastés (nous y reviendrons dans notre prochaine édition). La fermeture du lycée en pleine préparation du baccalauréat a sérieusement compromis – on l’imagine aisément – les chances des élèves de Mihoub. D’ailleurs, d’aucuns parmi eux ont d’ores et déjà déclaré forfait tant la situation devient insoutenable. Et les secousses n’arrêtent pas. Nous avons vécu sur place, «en direct», l’effet d’une réplique (d’une magnitude de 3,1) et c’est assez impressionnant. On comprend que la population soit à bout de forces, à bout de nerfs, à bout de tout. Il est grand temps de déclarer, comme il se doit, la wilaya de Médéa zone sinistrée et de lui apporter tout le soutien et l’assistance qui s’imposent !  

«Les lois organiques découlant de la nouvelle Constitution finalisées»

Pour le ministre de la Justice, ce projet de loi vise à adapter le système législatif national aux critères internationaux relatifs à la lutte contre le terrorisme, d’une part, et aux engagements internationaux pris par l’Algérie, d’autre part. Le ministère de la Justice achève la préparation de sa partie des projets de loi organiques découlant de la nouvelle Constitution adoptée en 2016. «Ils (ces projets) seront examinés très prochainement par le Conseil des ministres», affirme le ministre de la Justice, garde des Sceaux, Tayeb Louh, en marge de la séance plénière du Conseil de la nation consacrée à l’examen et l’adoption du projet d’amendement du code pénal. Selon lui, ces amendements permettront de combler des vides juridiques dans la législation algérienne. «La nouvelle loi donne aux législateurs algériens les moyens de lutter contre le phénomène de recrutement de combattants pour le compte des organisations terroristes, sanctionne le financement du terrorisme, et l’utilisation des nouvelles technologies de la communication dans des actes criminels», précise-t-il, soulignant que le nombre d’Algériens qui se rendent en Syrie pour combattre aux côtés des groupes terroristes «est infime» par rapport à ceux d’autres pays, notamment européens. Pour le ministre, ce projet de loi vise à adapter le système législatif national aux critères internationaux relatifs à la lutte contre le terrorisme d’une part et aux engagements internationaux pris par l’Algérie d’autre part. «L’importance du texte réside dans le fait qu’il permet à l’Algérie d’adhérer aux efforts de la communauté internationale en matière de lutte contre le terrorisme devenu une menace pour la sécurité et la stabilité internationales», indique-t-il. Ce texte vise, ajoute-t-il, «à criminaliser les recrutements de personnes pour le compte d’associations, de groupes et organisations terroristes, le soutien de leurs actes ainsi que la diffusion de leurs idées par l’utilisation des technologies de l’information et de la communication ou tout autre moyen». Interrogé sur l’affaire opposant le quotidien El Khabar et M. Rebrab au ministère de la Communication, Tayeb Louh a refusé de commenter «une affaire traitée par la justice».                

«Un nouveau format du bac l’année prochaine»

«Nous attendons que la commission constituée autour du projet de réforme du baccalauréat nous remette son rapport», a déclaré, à propos de la révision de cet examen national, la ministre de l’Education nationale. Dans une déclaration à El Watan, en marge des visites d’inspection et de contrôle qu’elle effectue dans les centres d’examen du baccalauréat, la ministre de l’Education nationale, Nouria Benghebrit, a annoncé une refonte de cet examen pour la prochaine session. Entre «un climat sain qui a permis un déroulement des examens dans de bonnes conditions» et «l’effort payant déployé durant toute l’année», la possibilité s’offre pour passer à une autre étape, celle de l’amélioration de la qualité de l’enseignement. A propos de la révision de cet examen national, la ministre a déclaré : «Nous attendons que la commission constituée autour du projet de réforme du baccalauréat nous remette son rapport. Nous sommes persuadés que l’année prochaine, il y aura un autre format du baccalauréat.» La réforme de cet examen décisif pour les élèves algériens viendra s’ajouter aux mesures prises dans le cadre de l’amélioration de la qualité de l’enseignement. Mme Benghebrit estime qu’elle a rencontré «l’adhésion de toute la société» autour de ce projet. «Les parents sont attentifs. Aujourd’hui, le produit de l’école n’agrée pas tout le monde. La principale critique que font la société et les parents d’élèves est que l’école est devenue une machine à apprendre qui entraîne des conflits, y compris dans la maison familiale, les parents étant dans l’obligation d’aider leurs enfants dans ce travail de mémorisation qui demande beaucoup de temps. Ce message, nous l’avons entendu et bien compris, c’est pourquoi il y aura un nouveau système d’évaluation qui ne fait pas la part belle uniquement à la compétence de mémorisation, mais qui donne la place qu’il faut aux auteurs algériens et détermine la dimension de l’algérianité. Je ne pense pas qu’il y ait un seul Algérien aujourd’hui qui s’élève contre cette réforme», a expliqué Mme Benghebrit. Comme détaillé dans nos précédentes éditions, les propositions émises par les experts, enseignants et parents d’élèves oscillent entre l’instauration d’une session de rattrapage pour les candidats recalés, d’une part, et l’élaboration d’une fiche de synthèse qui prendra en considération les moyennes obtenues durant toute l’année de terminale et celle du bac. Cette proposition est considérée comme un moyen de faire régner la discipline et la rigueur au niveau des établissements scolaires désertés dès le début du troisième trimestre. Des experts préconisent aussi la révison des coefficients ou encore l’organisation de cet examen en sessions décalées avec la programmation des épreuves des matières secondaires à la fin de la deuxième année secondaire. L’épreuve de maths était «abordable», selon les candidats, même si plusieurs s’accordent à dire que «le sujet était long et nécessitait plus de temps». M. Meriane, coordinateur national du Snapest, rappelle que «les problèmes exprimés concernant les maths reflètent les difficultés des élèves dans cette matière. C’est le niveau national en maths qui est faible et non pas les sujets qui sont difficiles».

La connexion 3G perturbée

A J+3 du début des épreuves du baccalauréat, des perturbations du réseau internet ont été déplorées par les abonnés à la 3G des trois opérateurs de téléphonie mobile. Les perturbations ne durent pas longtemps et concernent essentiellement l’accès au moteur de recherche Google et les réseaux sociaux, spécialement facebook. «Bizarrement, ces obstructions d’accès à internet et aux réseaux sociaux ne sont déplorées que lors des heures d’examen du bac. Si les autorités du secteur de l’éducation et des TIC se sont entendu pour opérer cette action afin d’éviter la fraude, nous, citoyens qui n’avons absolument rien à voir avec le bac, ne sommes pas obligés d’être privés d’accès à internet», s’emporte Lamia, fonctionnaire à Alger-Centre. Certains relèvent l’hypothèse de l’utilisation des brouilleurs comme cause de ces perturbations. Une hypothèse fondée étant donné les déclarations des responsables du secteur, notamment la ministre de l’Education nationale, Nouria Benghebrit, qui a affirmé que tous les moyens pour contrecarrer la fraude et les tentatives de triche ont été mis en œuvre. Une déclaration qui a suivi celles du chef de cabinet de ce ministère, Abdelwahab Guellil, qui avait indiqué qu’une série de mesures «rigoureuses» a été arrêtée de concert avec les services de sécurité et le ministère de la Poste et des TIC, pour contrer toute tentative de fraude aux épreuves du baccalauréat. M. Guellil avait précisé clairement que ces mesures consistaient à équiper les centres d’examen afin de détecter et brouiller tout dispositif électronique servant à entrer en contact avec l’extérieur. Plus clair, le directeur de l’éducation d’Alger-Centre, Noureddine Khaldi avait affirmé que les communications à travers le réseau de téléphonie mobile seront faibles pour cause d’utilisation de brouilleurs, à raison d’un appareil par centre d’examen, précisant que la direction dispose de 56 brouilleurs. De leur côté, les opérateurs de téléphonie mobile nient une quelconque perturbation. D’après les responsables de la communication de Djezzy et d’Ooredoo, aucune réclamation n’a été enregistrée les deux premiers jours d’examen ni avant. Il en est de même pour Algérie Télécom.

Chawki Mostefaï inhumé au cimetière de Aïn Benian

Le militant de la cause nationale, Chawki Mostefaï, décédé samedi en début de soirée à l’âge de 97 ans, a rejoint sa dernière demeure hier. Il a été enterré au cimetière de Aïn Benian, à Alger, en présence de sa famille, ses amis et quelques moudjahidine et anciens responsables de l’Etat, venus lui rendre un dernier hommage et se recueillir une ultime fois sur sa dépouille. «Aujourd’hui, c’est l’enterrement d’un brave», lâche un de ses proches compagnons. Mais jusqu’à son dernier souffle, l’Algérie officielle lui a dénié cette reconnaissance qui lui était pourtant due. Aucun responsable du gouvernement ni représentant de la Présidence n’a daigné venir à l’enterrement de ce militant nationaliste de la première heure. Chawki Mostefaï était l’un des précurseurs du mouvement pour l’indépendance de notre pays. Il a été responsable de la section universitaire du Parti du peuple algérien (PPA), un des premiers dissidents de Messali Hadj, collaborateur de Krim Belkacem à Tunis, membre de l’Exécutif provisoire, et avait joué un rôle important lors des événements du 8 Mai 1945. Il a aussi été le concepteur de l’emblème national. Chawki Mostefaï mérite plus qu’une reconnaissance. L’histoire lui a réservé une place de choix, les opus parlent de lui, même s’il a lui-même décidé de se retirer de la vie publique en juin 1962. Chawki Mostefaï était peut-être trop savant pour les tenants du pouvoir qui avaient décidé, déjà, de faire la promotion de la médiocrité. Ce militant du Mouvement national avait décroché son baccalauréat en 1937, fait des études de médecine à Alger, puis une spécialité en ophtalmologie à Paris. Que peut faire l’ingratitude devant un parcours aussi rempli ? Chawki Mostefaï a été enterré loin d’El Alia, sur l’autre côte d’Alger, celle de l’ouest, dans un cimetière faisant face à la mer. C’était, selon nos informations, son vœu. L’enfant des Bibans est parti dans la dignité, en douce, sans se mêler aux luttes de l’après-indépendance. Il n’a pas connu les intrigues des clans régnants ni leurs balivernes. Des citoyens algériens ont tenu, hier, à lui rendre un dernier hommage. Certains ont eu des difficultés à gravir le chemin menant à sa dernière demeure ; ils se sont fait aider par les plus aptes. D’anciens responsables de l’Etat étaient présents à l’enterrement : Sid-Ahmed Ghozali (ex-chef de gouvernement), Karim Younes (ancien président de l’Assemblée populaire nationale), des généraux à la retraite, Abdelhamid Djouadi et Mohamed Touati, le docteur en ophtalmologie et ancien ministre des Affaires religieuses dans le gouvernement de Mouloud Hamrouche, Saïd Chibane. Comme il a vécu, Chawki Mostefaï a eu un enterrement simple, sans fanfare et sans les pousse-toi que je m’y mette. La centaine de présents est venue avec spontanéité rendre un dernier hommage à un digne militant de l’indépendance de l’Algérie. Le dernier cadre qui était encore en vie du Mouvement national algérien. Repose en paix, Chawki Mostefaï.

On vous le dit

Le geste d’une bienfaitrice envers des enfants de Chlef A l’occasion de la Journée internationale de l’enfance, la responsable du laboratoire médical El Wikaya de Chlef, le docteur Malika Abdellaoui, organise ce mercredi une sortie à Alger au profit d’une cinquantaine d’enfants de la région. Les hôtes de la capitale visiteront notamment Makam El Chahid, le Jardin d’Essais et le parc de distractions de Ben Aknoun. Ils se rendront dans la matinée au siège du quotidien El Watan pour s’entretenir avec l’équipe rédactionnelle et s’informer des différentes étapes de préparation du journal. L’initiative de la bienfaitrice est à saluer, en ce sens qu’elle permettra à certains enfants de découvrir pour la première fois des sites représentatifs de la capitale. Les Pages Maghreb fêtent leurs 10 années de présence en Algérie Pour marquer ses dix années de présence sur le marché algérien, l’entreprise Les Pages Maghreb Editions, qui réalise et édite l’annuaire économique algérien, pour particuliers et professionnels, sur le Net et en version papier, a indiqué hier, via un communiqué de presse, la sortie de son guide A la découverte d’Alger 2016. Une édition qui fait peau neuve, avec un nouveau design, une carte d’Alger savamment emballée avec le guide et des découvertes toujours plus importantes, indique-t-on. Avec des adresses utiles, et un atelier à une galerie, une chanteuse, un caricaturiste, un parcours alliant l’urbanisme à l’architecture, la capitale algérienne montre à travers ce guide, toutes ses facettes originales et artistiques. Femme 10949 séduit un public nombreux en Jordanie Le film documentaire franco-algérien Femme 10949 de Nassima Guessoum, projeté dimanche soir en Jordanie, a captivé un public nombreux, très ému de découvrir les souffrances endurées durant de la guerre de libération algérienne à travers l’héroïne du film, qui a consacré sa vie à la Révolution sans jamais rien demander. Mettant à l’honneur les militantes de la Révolution algérienne à travers le portrait de Nassima Hablal, militante de la première heure au sein du mouvement national, le film a été projeté dans le cadre du festival du film franco-arabe, dont la 22e édition a été ouverte samedi soir à Amman. Le documentaire Femme 10949 relate l’histoire de la moudjahida Nassima Hablal, son parcours politique et militant, la torture qu’elle a subie de la part du colonisateur français et cinq ans de souffrances en prison. Outre Femme 10949, trois autres coproductions cinématographiques algéro-françaises participent à la sélection officielle du festival, à savoir Madame Courage, de Merzak Allouache, Road to Istanbul de Rachid Bouchareb et Dans ma tête un rond-point, de Hassan Ferhani. Des coproductions d’Irak, du Liban, de Palestine, de Tunisie et de France seront également projetées lors de ce festival, qui verra aussi l’organisation de la 10e édition de la compétition court métrage et la cérémonie de distribution des prix aux meilleurs courts métrages (prix du jury et du public). Le Dina à la Cinémathèque d’Alger Le film documentaire Le Dina sera projeté aujourd’hui à 17h à la Cinémathèque d’Alger, en présence du réalisateur, Abderrahmane Hanane. La projection sera suivie d’un débat avec les historiens et les témoins de l’époque, animé par le présentateur de Canal Algérie, Amir Nebbache. Le public est cordialement invité.

Journée mondiale sans tabac : 40 fumeurs meurent chaque jour en Algérie

40 fumeurs meurent chaque jour en Algérie des maladies liées à la consommation du tabac. Une grande partie de ces décès est due aux différents cancers, mais aussi aux maladies cardiovasculaires. Selon les spécialistes en la matière, l’Algérie compte aujourd’hui environ 5 millions de fumeurs. La majorité des personnes commencent l’usage du tabac avant l’âge de 18 ans, cible potentielle de l’industrie du tabac. La lutte contre le tabagisme n’a pas eu d’impact sur la prévalence, et l’incidence des maladies qui y sont liées, à cause de l’absence ou l’insuffisance d’une véritable implication multisectorielle et d’une adhésion plus large de la société civile.  Sur le terrain on ne voit pas encore  l’application de la législation existante, en conformité avec la Convention cadre de Lutte Contre le Tabac Plusieurs articles dissuasifs pour lutter contre le tabac L’avant-projet de loi sur la santé, qui sera soumis au gouvernement, comprend plusieurs articles dissuasifs interdisant la promotion du tabac ainsi que sa consommation dans les lieux publics en Algérie. La consommation, la promotion et la fabrication du tabac sont soumis à des restrictions draconiennes dans ce projet de loi, dont les dispositions dissuadent la consommation du tabac qui est à l’origine de plusieurs maladies cancéreuses. Dans l'article 93 de ce document, il est mentionné que "la vente de tabac ou produits du tabac aux mineurs est interdite", le chapitre sur la lutte contre le tabac comprenant une dizaine d’articles. Ces dispositions stipulent qu’il est interdit de fumer dans les lieux affectés à un usage collectif, sauf dans les emplacements spécialement  réservés aux fumeurs. Pour ce qui est des fabricants et des importateurs de produits du tabac, ils sont tenus, selon les dispositions de ce projet de loi, d'informer les autorités nationales compétentes de la composition des produits, à savoir, le tabac destiné à être fumé, prisé, chiqué ou mâché. L’article 87 de ce texte interdit aussi "toute forme de promotion, de parrainage et de publicité en faveur des produits du tabac", soulignant que pour les paquets de cigarettes, outre l'avertissement général portant la mention "La consommation du tabac est nocive pour la santé", un avertissement spécifique, des dessins ou des pictogrammes émanant de l'autorité sanitaire, "doivent figurer sur l'autre grande surface du paquet", selon l'article 88. En outre, une instruction du ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière (MSPRH) soumet l’ensemble des structures de santé publiques et privées à une interdiction totale de fumer dans les enceintes de l’ensemble des établissements de santé (publics et privés). "En application de la décision n°4 du 14 juillet 2014 du Premier ministre relative à l’installation d’un comité national de prévention et de sensibilisation sur le tabagisme, le MSPRH se propose d’apporter sa contribution en vue d’asseoir une stratégie nationale multisectorielle de sensibilisation contre le tabagisme", est-il mentionné dans le document portant stratégie nationale contre le tabagisme. A cet égard, il y a lieu de rappeler que l’Algérie s’est résolument inscrite dans la lutte contre le tabac en ratifiant la convention cadre de l’OMS de lutte antitabac en mars 2006 par décret présidentiel n° 06-120 du 12 mars 2006, comme elle a déjà entrepris de mettre en úuvre les dispositions du décret exécutif n°01-285 du 24 septembre 2001 fixant les lieux publics où l’usage du tabac est interdit. Dans le même sillage, la loi  85-05 du 16 février 1985, relative à la protection et à la promotion de la santé a consacré les articles 63, 64, 65 et 66 à la lutte anti-tabac.  En 1999, un comité médical national de lutte anti tabac a été créé et en 2007, une instruction ministérielle (n° 020 du 23 mai 2007) relative à la mise en place des hôpitaux sans tabac a été promulguée.  A tout cet arsenal juridique, s’ajoutent des campagnes de sensibilisation visant à motiver les jeunes notamment à s’éloigner de la consommation du tabac.  Lois sur le tabagisme : un début d’application satisfaisant  Pour le professeur Kamel Bouzid, "à la faveur de la promulgation de plusieurs lois sur le tabagisme, la situation s’est considérablement améliorée en Algérie", notamment après l’application du plan anti-cancer.  Relevant que la lutte contre le tabagisme est inscrite comme un axe stratégique du plan national multisectoriel de lutte contre les maladies non transmissibles, il s’est "félicité" de la décision d’interdiction de fumer dans les lieux publics, citant à cet effet les aéroports et les hôpitaux.    Il s’est dit aussi "satisfait" de toutes les lois promulguées dans ce sens, recommandant d’imiter des pays comme l’Espagne, l’Italie ou la Turquie qui infligent des amendes aux contrevenants. En effet l’avant-projet de loi sur la santé prévoit une amende allant de 2.000 à 5.000 dinars aux fumeurs dans les espaces publics, laquelle sera doublée en cas de récidives.  Les promoteurs du tabac encourent quant à eux des amendes allant de 500.000 à 1 million de dinars, ce qui dénote de la détermination des pouvoirs publics de mener une lutte sans merci contre le tabagisme d’une manière globale.      


Journée mondiale sans tabac : 40 fumeurs meurent chaque jour en Algérie

40 fumeurs meurent chaque jour en Algérie des maladies liées à la consommation du tabac. Une grande partie de ces décès est due aux différents cancers, mais aussi aux maladies cardiovasculaires. Selon les spécialistes en la matière, l’Algérie compte aujourd’hui environ 5 millions de fumeurs. La majorité des personnes commencent l’usage du tabac avant l’âge de 18 ans, cible potentielle de l’industrie du tabac. La lutte contre le tabagisme n’a pas eu d’impact sur la prévalence, et l’incidence des maladies qui y sont liées, à cause de l’absence ou l’insuffisance d’une véritable implication multisectorielle et d’une adhésion plus large de la société civile.  Sur le terrain on ne voit pas encore  l’application de la législation existante, en conformité avec la Convention cadre de Lutte Contre le Tabac Plusieurs articles dissuasifs pour lutter contre le tabac L’avant-projet de loi sur la santé, qui sera soumis au gouvernement, comprend plusieurs articles dissuasifs interdisant la promotion du tabac ainsi que sa consommation dans les lieux publics en Algérie. La consommation, la promotion et la fabrication du tabac sont soumis à des restrictions draconiennes dans ce projet de loi, dont les dispositions dissuadent la consommation du tabac qui est à l’origine de plusieurs maladies cancéreuses. Dans l'article 93 de ce document, il est mentionné que "la vente de tabac ou produits du tabac aux mineurs est interdite", le chapitre sur la lutte contre le tabac comprenant une dizaine d’articles. Ces dispositions stipulent qu’il est interdit de fumer dans les lieux affectés à un usage collectif, sauf dans les emplacements spécialement  réservés aux fumeurs. Pour ce qui est des fabricants et des importateurs de produits du tabac, ils sont tenus, selon les dispositions de ce projet de loi, d'informer les autorités nationales compétentes de la composition des produits, à savoir, le tabac destiné à être fumé, prisé, chiqué ou mâché. L’article 87 de ce texte interdit aussi "toute forme de promotion, de parrainage et de publicité en faveur des produits du tabac", soulignant que pour les paquets de cigarettes, outre l'avertissement général portant la mention "La consommation du tabac est nocive pour la santé", un avertissement spécifique, des dessins ou des pictogrammes émanant de l'autorité sanitaire, "doivent figurer sur l'autre grande surface du paquet", selon l'article 88. En outre, une instruction du ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière (MSPRH) soumet l’ensemble des structures de santé publiques et privées à une interdiction totale de fumer dans les enceintes de l’ensemble des établissements de santé (publics et privés). "En application de la décision n°4 du 14 juillet 2014 du Premier ministre relative à l’installation d’un comité national de prévention et de sensibilisation sur le tabagisme, le MSPRH se propose d’apporter sa contribution en vue d’asseoir une stratégie nationale multisectorielle de sensibilisation contre le tabagisme", est-il mentionné dans le document portant stratégie nationale contre le tabagisme. A cet égard, il y a lieu de rappeler que l’Algérie s’est résolument inscrite dans la lutte contre le tabac en ratifiant la convention cadre de l’OMS de lutte antitabac en mars 2006 par décret présidentiel n° 06-120 du 12 mars 2006, comme elle a déjà entrepris de mettre en úuvre les dispositions du décret exécutif n°01-285 du 24 septembre 2001 fixant les lieux publics où l’usage du tabac est interdit. Dans le même sillage, la loi  85-05 du 16 février 1985, relative à la protection et à la promotion de la santé a consacré les articles 63, 64, 65 et 66 à la lutte anti-tabac.  En 1999, un comité médical national de lutte anti tabac a été créé et en 2007, une instruction ministérielle (n° 020 du 23 mai 2007) relative à la mise en place des hôpitaux sans tabac a été promulguée.  A tout cet arsenal juridique, s’ajoutent des campagnes de sensibilisation visant à motiver les jeunes notamment à s’éloigner de la consommation du tabac.  Lois sur le tabagisme : un début d’application satisfaisant  Pour le professeur Kamel Bouzid, "à la faveur de la promulgation de plusieurs lois sur le tabagisme, la situation s’est considérablement améliorée en Algérie", notamment après l’application du plan anti-cancer.  Relevant que la lutte contre le tabagisme est inscrite comme un axe stratégique du plan national multisectoriel de lutte contre les maladies non transmissibles, il s’est "félicité" de la décision d’interdiction de fumer dans les lieux publics, citant à cet effet les aéroports et les hôpitaux.    Il s’est dit aussi "satisfait" de toutes les lois promulguées dans ce sens, recommandant d’imiter des pays comme l’Espagne, l’Italie ou la Turquie qui infligent des amendes aux contrevenants. En effet l’avant-projet de loi sur la santé prévoit une amende allant de 2.000 à 5.000 dinars aux fumeurs dans les espaces publics, laquelle sera doublée en cas de récidives.  Les promoteurs du tabac encourent quant à eux des amendes allant de 500.000 à 1 million de dinars, ce qui dénote de la détermination des pouvoirs publics de mener une lutte sans merci contre le tabagisme d’une manière globale.      


lundi 30 mai 2016

Bouarfa (Blida) : du cannabis planté dans une maison

Onze arbustes de cannabis (drogue), cultivés par un homme dans son domicile à Bouarfa (w. Blida), viennent d’être saisis par des éléments de la Sûreté nationale.   Le mis en cause s’adonnait à la culture de cette drogue dans des boites en plastique qu’il dissimulait dans son jardin. Suite à des renseignements qui leur sont parvenus, et après avoir reçu l’autorisation du procureur afin de pénétrer à l’intérieur du domicile de l’accusé pour les besoins de l’enquête,  les policiers ont trouvé les onze arbustes de cannabis, ainsi qu’un autre asséché et prêt pour la consommation.   Un morceau de drogue a été aussi trouvé dans la chambre de l’accusé, au-dessous de son oreiller.  Repris de justice, il a été mis sous mandat de dépôt en attendant son jugement.    

Transport maritime : La desserte Alger-Jijel à partir de la semaine prochaine

En prévision de la saison estivale, le bateau devant relié  quotidiennement Alger et Jijel prendra la mer à partir de la semaine prochaine, a déclaré ce lundi AhcéneGrairia PDG de  l'Entreprise nationale de transport maritime de voyageurs (ENTMV) lors d'une conférence de presse.            Alger sera relié à Jijel quotidiennement avec deux haltes à Azeffoun et Bejaja, avec une seule journée de repos pour pouvoir entretenir les navires. Les 206 voyageurs que peut compter une seule desserte ont droit à un seul bagage et trouveront à bord  des boissons rafraîchissantes dont les prix sont abordables, a assuré M.Grairia (50 Da un café et 20 Da la bouteille d’eau).   La prochaine ligne qui sera mise en oeuvre est Alger-Cherchell. Elle sera lancée à la mi-juin, soit après réception du navire affrété à cette fin. Les traversés entre Alger et Cherchell se feront uniquement le week end ou le nombre des estivants est plus important.  Programmer des traversées les autres journées de la semaine risque de déstructurer financièrement l’entreprise d’autant plus  que ces lignes ne sont pas subventionnées, explique le premier responsable de  l’entreprise. La ligne Alger-Tipaza verra le jour durant l’été 2017, si toutefois les travaux au niveau du port de Tipaza sont finalisés, précise le PGD de l’Entmv.           

Avant-projet de loi sur la santé pour développer la lutte contre le tabagisme

L’avant-projet de loi sur la santé, appelé à être, incessamment, examiné par le gouvernement, contient plusieurs articles dissuasifs dont ceux interdisant la promotion et la consommation du tabac dans les lieux publics. Il soumet la promotion et la fabrication du tabac à des restrictions draconiennes qu'il accuse d'être à l’origine de plusieurs pathologies cancéreuses. Dans l'article 93 de ce document il est notamment mentionné que « la vente de tabac et produits du tabac aux personnes mineures est interdite ». parmi ses autres dispositions figure l'interdiction de fumer dans les lieux affectés à un usage collectif, à l'exception des lieux spécialement réservés à cet effet. Les fabricants et les importateurs de produits du tabac sont, d’autre part, tenus d'informer les autorités nationales compétentes de la composition des tabacs destinés à être fumés, prisés, chiqués ou mâchés. L’article 87 de ce texte interdit toute forme de promotion, de parrainage et de publicité en faveur des produits du tabac, soulignant que les paquets de cigarettes doivent comporter la mention « La consommation du tabac est nocive pour la santé ». Une instruction du ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière soumet l’ensemble des structures de santé publiques et privées à interdire la consommation de tabac dans l'ensemble des établissements publics et privés de santé. En ratifiant la Convention cadre de l’OMS de lutte antitabac, l’Algérie s’est résolument inscrite dans la lutte contre la consommation de ce dernier, précisant notamment les lieux où son usage est prohibé. En 1999, un Comité national de lutte anti tabac avait été créé. 


Avant-projet de loi sur la santé pour développer la lutte contre le tabagisme

L’avant-projet de loi sur la santé, appelé à être, incessamment, examiné par le gouvernement, contient plusieurs articles dissuasifs dont ceux interdisant la promotion et la consommation du tabac dans les lieux publics. Il soumet la promotion et la fabrication du tabac à des restrictions draconiennes qu'il accuse d'être à l’origine de plusieurs pathologies cancéreuses. Dans l'article 93 de ce document il est notamment mentionné que « la vente de tabac et produits du tabac aux personnes mineures est interdite ». parmi ses autres dispositions figure l'interdiction de fumer dans les lieux affectés à un usage collectif, à l'exception des lieux spécialement réservés à cet effet. Les fabricants et les importateurs de produits du tabac sont, d’autre part, tenus d'informer les autorités nationales compétentes de la composition des tabacs destinés à être fumés, prisés, chiqués ou mâchés. L’article 87 de ce texte interdit toute forme de promotion, de parrainage et de publicité en faveur des produits du tabac, soulignant que les paquets de cigarettes doivent comporter la mention « La consommation du tabac est nocive pour la santé ». Une instruction du ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière soumet l’ensemble des structures de santé publiques et privées à interdire la consommation de tabac dans l'ensemble des établissements publics et privés de santé. En ratifiant la Convention cadre de l’OMS de lutte antitabac, l’Algérie s’est résolument inscrite dans la lutte contre la consommation de ce dernier, précisant notamment les lieux où son usage est prohibé. En 1999, un Comité national de lutte anti tabac avait été créé. 


Bouira : Fin de l’opération de ratissage à Errich

L’opération de ratissage lancée depuis deux semaine dans la forêt Errich, dans la commune de Ain Turk, au nord ouest de Bouira a pris fin dimanche dernier et le dispositif militaire a été levé, a-t-on constaté sur place.   Le dispositif exceptionnel avait été mis en place le 17 mai dernier, après qu’un groupe terroriste composé d’une quinzaine d'éléments avait été signalé dans la région.   D’importants moyens humains et matériels ont été déployés dans ce vaste massif forestier. L’opération a été supervisée par le chef d’état major de la 1e région militaire.   L’opération s’est soldée, pour rappel, par l’élimination de onze terroristes et la capture d’un autre. Les sanguinaires mis hors d’état de nuire, tous des vétérans des maquis, activaient dans le passé au sein de la katibat El Farouk et El Ghoraba affiliée à AQMI.   Les soldats de l’ANP, mobilisés en force dans le cadre de ces opérations, ont récupéré un lot important d‘armes de guerre et de munitions.   Des sources sécuritaire avaient révélé que les services de sécurité soupçonnaient l’existence de casemates qui servaient d’abris pour le reste du groupe armé et de leurs familles.                                  

Des séismes et de leurs dangers : seul le respect des normes de prévention peut en limiter les effets, rappelle le DG du Centre de recherche en astrophysique et géophysique

M. Abdelkrim Benyelles, DG du Centre de recherche en astronomie, astrophysique et géophysique

Les séismes survenus ces derniers mois en divers endroits du pays, dont le plus récent l’a été, dimanche dernier, dans la région de Médéa, figurent parmi ceux ébranlant l’Algérie depuis des millions d’années, explique le directeur général du Centre de recherche en astronomie, astrophysique et géophysique (GRAAG). S’exprimant, lundi, à l’émission, L’Invité de la rédaction de la chaine 3 de la Radio Algérienne, M. Abdelkrim Benyelles signale qu'environ 100 micros secousses telluriques, à raison d'environ trois par jour, sont enregistrés dans le pays et dont très peu, dit-il, sont ressenties par les habitants. Il explique ces phénomènes, « qu’il nous faut, dit-il, intégrer dans la politique de développement durable », par la poussée permanente exercée par la plaque tectonique Africaine sur celle de l’Eurasie, au nord. Selon lui, l’Algérie est située comme une zone d’activité sismique modérée, ce qui devrait, indique-t-il, amener à adopter des actions de prévention des risques majeurs, dont celle consistant à apprendre à réagir «avec sang froid » lorsqu’une secousse tellurique se fait ressentir. M. Benyelles rappelle, d’autre part, que des mesures de prévention et de sensibilisation ont commencé à être prises en compte, depuis les séismes d’El Asnam (Chlef) et de Boumerdes, par l’introduction des normes parasismiques au moment de la construction d’édifices réservés à l’habitat notamment. Le DG du CRAAG rappelle, en outre, que les services de la Protection civile ont inauguré, ces dernières années,  des activités de sensibilisation auprès des enfants scolarisés afin de leur apprendre les gestes à effectuer lors de la survenue d’un séisme, des opérations, ajoute-t-il, qui demandent, désormais, à être généralisées auprès des populations.        


Un militant de la première heure

Chawki Mostefaï n’est plus de ce monde. Il s’est éteint, avant-hier à Alger, à l’âge de 97ans. C’est un grand militant de la cause nationale qui vient de s’en aller. Chawki Mostefaï est indéniablement un monument, un grand moudjahid qui a consacré sa vie pour l’indépendance de l’Algérie. Il s’est retiré définitivement de la vie politique pour se consacrer à son métier de médecin. «Tout jeunes déjà avec quelques camarades du collège de Sétif, dans les années 1934 à 1938, nous formions un groupe de patriotes ; on se disait nationalistes qui suivaient assidûment les péripéties politiques de l’époque. Notre groupe comprenait Allag Abderrahmane de Kherrata ; Ali Benabdelmoumène de Toudja-Béjaïa ; Derouiche Mohammed de Perigotville (Aïn El Kebira) ; Ahmed Sidi Moussa de Michelet (Aïn El Hamam) ; et moi-même de Bordj Bou Arréridj», écrit Chawki Mostefaï dans une lettre adressée à Lamine Debaghine il y a quelques années. Ce fut en fait un groupe qui formait un «îlot» assez insolite, dans cette région du Constantinois où régnait, disait-il, la fédération des élus. Nourri aux idées nationalistes et abreuvé au journal de l’Etoile nord-africaine La Oumma, ce grand militant, — qui avait lui et ses amis du collège de Sétif à peine 20 ans — pensait déjà à déclencher la guerre contre le colonialisme en 1940. «Combien était plus réaliste à nos yeux la revendication de l’indépendance comparée à la fumeuse politique d’assimilation d’un peuple arabe et musulman à une communauté étrangère et catholique de surcroît», racontait-il. «C’est ce petit groupe de cinq élèves qui se retrouvera en ce mois de juin 1940 rassemblé à la Faculté d’Alger : Allag, Derouiche et moi-même en médecine ; Benabdelmoumène et Sidi Moussa en droit». Ils deviendront tous, au contact d’un grand militant du mouvement national, Lamine Debaghine en l’occurrence, militants du Parti du Peuple Algérien (PPA). Chawki Mostefaï fera partie de la direction du PPA/MTLD et membre de son Comité central. Il jouera un rôle important dans les événements du 8 Mai 1945. En mars-avril 1945, il prépare les modèles d’emblèmes devant faire l’objet d’un choix par la direction du Parti du drapeau qui sera arboré comme emblème national à la tête des défilés qui devront célébrer sur tout le territoire algérien la victoire imminente sur l’hitlérisme. Cet emblème deviendra le drapeau national de l’Algérie indépendante. En 1949, le défunt se retrouva à la Fédération de France. A cette époque-là, il poursuivait ses études de médecine, spécialité ophtalmologie, à Paris. Il y restera jusqu’à 1951 quand il a démissionné du PPA/MTLD en compagnie de trois autres militants. Les raisons de sa démission ? «On reprochait à Messali son injustice, car il considérait que les membres de la direction du parti ne faisaient rien. En 1945, quand il est sorti de prison, il a trouvé le parti engagé dans la préparation de la lutte armée. Evidemment, il n’a pas dit non, il a été pour. Mais Messali ne croyait pas à la lutte armée parce qu’il était l’élève du parti communiste, de l’agit-prop, c’est-à-dire l’agitation-propagande», a expliqué le défunt dans un entretien donné au journal Liberté en mai 2015. Selon lui, «Il (Messali) n’avait pas compris qu’en 1951 l’étape d’agitation était dépassée… L’objectif stratégique que nous avions établi avait été atteint. La majorité du peuple algérien était pour l’indépendance totale et immédiate de l’Algérie, il était pour une politique radicale.» Chawki Motefaï était collaborateur, en 1955, de Salah Louanchi, responsable du FLN en France. Il part ensuite en mission à Tunis pour, entre autres, sécuriser l’acheminement de la délégation extérieure du FLN en territoire tunisien devant participer au Congrès de la Soummam. Entre 1956 et 1958, il a été commissaire politique auprès de Krim Belkacem, chargé des forces combattantes de l’ALN par le CCE. Il a été en même temps rédacteur en chef du journal du FLN, Résistance. Plus tard, ce grand militant a été désigné membre de l’Exécutif provisoire, chargé de préparer le référendum d’autodétermination et l’élection de la première Assemblée nationale constituante de l’Etat algérien. En sa qualité de coordinateur du groupe FLN, il a été mandaté pour négocier avec l’OAS l’arrêt des violences, en particulier le projet de dynamitage du réseau d’égouts de La Casbah et de Belcourt, ainsi que l’adhésion de l’OAS aux Accords d’Evian du 19 mars 1962. Chawki Mostefaï se retire définitivement de la vie politique nationale après l’indépendance.

«La situation est très difficile»

«Nous ne sommes pas contre ceux qui veulent gagner de l’argent, mais il faut un peu de transparence. On n’est pas là pour combattre l’informel, car le trafic se fait ailleurs», a déclaré le Premier ministre. La situation en Algérie est très difficile depuis la baisse des rentes pétrolière,  mais notre économie résiste toujours contrairement à celle de beaucoup de pays producteurs de pétrole qui commencent à connaitre la récession», a indiqué, hier, le Premier ministre Abdelmalek Sellal, lors de sa visite de travail et d’inspection dans la wilaya de Tizi Ouzou. Devant des investisseurs locaux, M. Sellal a estimé que la valeur du travail n’existe plus en Algérie. C’est pour cela qu’il faudrait «réorienter l’économie nationale pour sortir de la crise. Nous avons un besoin net de 180 000 travailleurs dans le secteur de l’agriculture et 40 000 dans celui du bâtiment», a-t-il souligné, ajoutant que la restructuration de l’économie vers une politique de croissance est nécessaire. «C’est la seule solution pour éviter de recourir à la dette extérieure. On doit orienter l’investissement vers l’industrie moderne et l’agriculture», a-t-il plaidé, tout en insistant sur le développement de l’économie numérique. «Personne ne pourra bloquer le développement du pays», a-t-il déclaré, précisant que «l’Algérie a de quoi tenir quatre ans en termes de réserves de change pour peu qu’on ne dépasse pas les 30 milliards d’euros d’importations». Toutefois, M. Sellal a avoué que le pays fait face à un énorme problème de liquidité en dinars. Le Premier ministre a reconnu également que l’administration algérienne est lente dans le traitement des dossiers d’investisseurs. «Nous ne voulons plus voir des investisseurs bloqués par des tracasseries administratives», a-t-il essayé de rassurer. Et de souligner : «Nous ne sommes pas contre ceux qui veulent gagner de l’argent, mais il faut un peu de transparence. On n’est pas là pour combattre l’informel, car le trafic se fait ailleurs.» A noter que lors de sa visite à Tizi Ouzou, M. Sellal a procédé à l’inauguration de la bibliothèque principale du chef-lieu de wilaya. «Il faut réserver une bibliothèque amazighe à l’intérieur de cet établissement. C’est fondamental. Il faut essayer aussi de faire des jumelages avec des bibliothèques étrangères afin de s’adapter aux nouvelles technologies de gestion de la documentation», a-t-il conseillé aux responsables de cet établissement. Toujours dans la capitale du Djurdjura, il a assisté à l’ouverture officielle d’un centre anticancer privé de 120 lits. Il s’est également rendu dans la commune d’Ath Yenni, où il a mis en service le réseau d’alimentation en gaz naturel au profit de 1500 foyers, comme il s’est aussi recueilli sur la tombe de l’écrivain et anthropologue Mouloud Mammeri, au village Taourirt Mimoune. M. Sellal était accompagné, lors de son déplacement à Tizi Ouzou, de cinq ministres : Abdesselam Bouchouareb (Industrie et des Mines), Nourredine Bedoui (Intérieur et Collectivités locales), El Hadi Ould Ali (Jeunesse et Sports), Abdelmalek Boudiaf (Santé) et Mohamed Aïssa (Affaires religieuses et Wakfs). Il est à souligner que le Premier ministre semblait beaucoup plus intéressé par l’investissement privé dans la wilaya de Tizi Ouzou. D’ailleurs, il n’a, à aucun moment, évoqué d’autres projets de développement local, comme ceux menacés par le gel en raison de la politique d’austérité prônée par l’Etat suite à la baisse des prix du pétrole.

Début des épreuves sans faute et sans fraude

La lutte contre la fraude s’est taillé la part du lion dans les interventions de la ministre de l’Education nationale, en marge des visites d’inspection et d’inauguration de structures dans les wilayas de Tlemcen et d’El Bayadh, où elle a donné également le coup de starter de l’épreuve des sciences islamiques programmée l’après-midi. La première journée des épreuves du baccalauréat s’est déroulée dans de «bonnes conditions». Le spectre de la fraude qui a entaché les éditions précédentes a été dissipé grâce aux mesures antifraude prises par la tutelle. Nouria Benghebrit, ministre de l’Education nationale, a, lors de l’opération du coup d’envoi officiel de l’épreuve, à partir de Tlemcen, révélé que les cas de tentative de fraude enregistrés hier sont «minimes» et «se résument à deux cas». Ces cas, détaille la ministre, ont été tentés via le réseau social facebook et les détenteurs de comptes en question sont identifiés. Pour Mme Benghebrit, il s’agit toutefois de «cas isolés, rien à voir donc avec le nombre beaucoup plus élevé enregistré l’an dernier via la 3G». La ministre a d’ailleurs évoqué les 70 cas de pages facebook ayant servi  de plateforme pour lancer un tentative de fraude, à travers le partage des sujets, avant l’expiration du temps réglementaire et la demande d’aide à des tierces personnes en dehors des salles d’examen. La ministre assure dans ce contexte que les détenteurs de ces comptes ont été identifiés par les spécialistes en cybercriminalité. «Ces personnes feront objet d’enquêtes judiciaires et seront poursuivies devant la justice», prévient-elle. «On ne peut pas passer sous silence ces actes qui ne doivent en aucun cas se banaliser», ajoute la ministre, en rappelant le travail de sensibilisation effectué depuis le début de l’année à l’adresse des élèves sur l’impact de la fraude et les sanctions qui peuvent en découler. Pour Mme Benghebrit, l’exclusion de 5 ans des épreuves du bac pour les candidats scolarisés et de 10 ans pour les candidats libres a dissuadé les plus téméraires. La lutte contre la fraude s’est taillé la part du lion dans les interventions de la ministre de l’Education nationale en marge des visite d’inspection et d’inauguration de structures dans les wilayas de Tlemcen et d’El Bayadh, où elle a donné également le coup de starter pour l’épreuve des sciences islamiques programmée dans l’après-midi. «Toute la société doit s’indigner contre les fraudeurs», a martelé Mme Benghebrit devant les représentants de l’éducation et des collectivités locales de la wilaya d’El Bayadh. Dans ce contexte, la ministre a reconnu que son département a eu recours à tous les moyens pour contrecarrer la fraude et les tentatives de triche qui se développent chez les élèves. Entre autres mesures, Mme Benghebrit évoque l’interdiction du téléphone portable pour les candidats et encadreurs ainsi que les surveillants à l’intérieur des salles d’examen. Pour ce qui est des brouilleurs de réseau et de blocage d’accès à facebook, la ministre ne l’atteste pas clairement, mais le sous-entend en confirmant que tous les moyens possibles ont été utilisés à cet effet. La fermeture des centres d’examen à 8h30 a été également une des mesures antifraude décrétée pour cette session, même si une cinquantaine d’élèves n’ont pas pu rejoindre leur centre à temps. La ministre a  été intransigeante : «On leur donne rendez-vous l’année prochaine !» Et de rappeler que le coût du bac — un budget qui permettrait la réalisation de 106 écoles — interdit de jouer avec la crédibilité de l’examen. Le manuel «algérianisé» en vigueur en Septembre Mme Benghebrit a annoncé à l’occasion que le manuel unique pour les classes de première et deuxième années primaires sera en vigueur dès la rentrée prochaine. Il s’agit, ajoute-t-elle, de deux livres valables pour les deux niveaux : un pour la langue arabe, l’éducation islamique et l’éducation civique ; l’autre pour le calcul, l’éducation scientifique et technologique. Ces supports à contenu principalement algérien sont en phase de sélection et d’évaluation au niveau de l’Institut national des sciences en éducation, révèle la ministre. Cet institut ainsi que la commission nationale des programmes, totalement indépendants du ministère, procéderont à l’homologation de l’ouvrage pour sa production. Ce manuel, qui prône le développement de la compétence et de la communication ainsi que le lancement de la deuxième génération des programmes de la réforme figurent, rappelle Mme Benghebrit, parmi les principales résolutions de la conférence nationale de l’évaluation de la réforme de juillet 2015.  

12 yachts incendiés au port de Sidi Fredj

Dans la soirée de samedi,  treize bateaux ont pris feu au port de plaisance de Sidi Fredj, à l’ouest d’Alger. L’incendie, qui s’est déclenché vers 22h dans un yacht n’a pas tardé à se propager à trois autres embarcations avant que les flammes ne ravagent les huit autres, accostées l’une près de l’autre. Les plaisanciers présents sur les lieux ont agi immédiatement en l’absence des agents de sécurité et des éléments de la Protection civile. Ces derniers disent n’avoir reçu l’alerte que vers 23h et ont agi aussitôt. D’après le sous-directeur de l’information et des statistiques, le colonel Farouk Achour, 11 engins anti-incendie  ont été dépêchés au port dès la réception de l’alerte. «Etant donné que le quai en feu contenait une trentaine d’embarcations, la première étape de notre intervention a été de circonscrire l’incendie afin d’éviter sa propagation aux autres yachts. Ce qui nous a permis d’éviter des dégâts considérables vu l’importance du port et surtout avant que les flammes atteignent la station de carburant qui se trouve à proximité. Toutefois, 13 embarcations dont un voilier ont été complètement calcinés et ont fini par couler. L’extinction du feu n’a pas été facile vu la difficulté d’accès des engins au foyer et la force du vent cette nuit-là. Le feu n’a été maîtrisé que vers 2h», explique-t-il. Après l’extinction du feu, les enquêteurs de la Gendarmerie nationale et de la police scientifique ont commencé leur travail. Même si aucune cause n’est encore déterminée, aucune piste n’est écartée : l’acte criminel, l’incendie accidentel ou la masse électrique. Cependant, trois personnes ont été auditionnées dans la matinée d’hier ; elles se sont portées volontaires pour déclarer ce qu’elles ont vu la nuit de l’incendie. Aucun détail n’a filtré sur l’avancée de l’enquête. Des normes de sécurité défaillantes En attendant l’aboutissement de l’enquête sur cet incendie qui a ravagé 13 embarcations, dont un voilier datant des années 1970, construit en bois et considéré comme un véritable joyau du port, les plaisanciers n’ont pas caché leur indignation ; ils ont tous pointé du doigt les responsables du port quant aux normes de sécurité. «Depuis l’aménagement de ce port, aucun dispositif de sécurité maritime et portuaire n’a été mis en place, dénonce un plaisancier. C’est une honte pour notre pays d’avoir un port pareil en plein cœur d’Alger dépourvu d’eau et surtout d’extincteurs.» Un ancien responsable de l’association des plaisanciers a déclaré que les extincteurs existent mais sont entreposés dans un hangar, hors de portée des marins. «Pis encore, nous sommes l’unique pays au monde qui condamne le chenal qui sert d’accès à la zone d’abri pour les bateaux en plaçant un portail fermé avec une chaîne et un cadenas, se révolte notre interlocuteur. Nous avons dû briser ce cadenas pour ouvrir cette portière et mettre les yachts sauvés à l’abri du feu. Pourquoi paye-t-on des taxes qui dépassent les 360 000 DA par an si l’on ne dispose pas des normes de sécurité les plus élémentaires ?» Cet incendie, premier du genre dans le port de plaisance de Sidi Fredj, a aussi été l’occasion pour les plaisanciers de relever d’autres problèmes auxquels ils font face au quotidien, notamment l’absence d’assurance tous risques pour les bateaux ainsi que la surcharge du port de Sidi Fredj, qui abrite un nombre de yachts qui dépasse largement ses capacités d’accueil.  

«Il faut continuer à améliorer le climat des affaires»

Pour attirer les investissements américains, l’Algérie doit faire plus d’efforts en matière de promotion de son image. Le pays vit, aujourd’hui, une transition économique, ce qui est en soi une bonne chose, mais l’Algérie des années 1990 n’est pas celle de 2016.» C’est ce qu’a estimé, hier, l’ambassadrice des Etats-Unis à Alger, Joan A. Polaschik, à l’occasion de sa visite du pavillon regroupant les entreprises américaines participant à la 49e Foire internationale d’Alger (FIA). «Nous voulons renforcer nos investissements en Algérie. Il y a une grande volonté américaine de s’installer dans des projets durables et diversifiés en Algérie», a indiqué Mme Polaschik. Elle n’a pas manqué de relever, cependant, les insuffisances qui persistent dans le climat des affaires en Algérie : «Nous sommes dans un marché global et les investisseurs cherchent les villes dans lesquelles ils peuvent investir. Ce n’est pas la question des 51/49% uniquement qui pose problème, c’est tout le climat des affaires qu’il faut continuer à améliorer, d’autant que l’Algérie est confrontée au défi de la diversification de son économie.» Pour les Etats-Unis, l’Algérie demeure un partenaire important dans la région et les entreprises américaines voient en elle un grand potentiel à exploiter en matière d’investissement. Les secteurs les plus à même d’attirer ces investissements sont l’énergie, le pharmaceutique, l’agriculture, les TIC, la gérance de projets et la construction. La diplomate américaine a rappelé, à ce propos, l’important projet «Algérie Vision 2020», un protocole d’accord signé en 2014 entre le ministère algérien de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière et l’Association des industries pharmaceutiques innovantes, ayant pour objet la création d’un pôle régional de biotechnologies en Algérie, une initiative lancée en 2011. Quant aux échanges commerciaux, l’ambassadrice avoue toutefois qu’une baisse a été enregistrée dans ce domaine en 2015, du fait que les Etats-Unis produisent, depuis quelque temps, plus de gaz et de pétrole et que l’Algérie adopte désormais une politique économique visant à réduire les importations. Sur un autre plan, Mme Polaschik a rappelé l’excellente coopération entretenue entre les deux pays en matière de sécurité et «le rôle que l’Algérie a eu dans le processus de paix en Libye et autres pays de la région». En matière d’éducation et d’enseignement, l’ambassadrice des Etats-Unis a annoncé l’ouverture prochaine en Algérie d’une école internationale américaine à Alger, en vertu de l’accord signé entre les deux pays en décembre 2015 portant création de cette structure, la première du genre en Algérie. Deux autres projets, initiés par des privés, sont en cours de finalisation pour la création d’universités algéro-américaines, a-t-on annoncé également.