lundi 29 février 2016

Le ministère de la culture lance un portail dédié au patrimoine culturel algérien

Le ministère de la culture a lancé un portail dédié au patrimoine culturel algérien, contenant dans un premier temps une documentation numérique étoffée et des supports didactiques sur le malouf et les musiques populaires traditionnelles et modernes en Algérie. Conçu par le musicologue Fayçal Benkalfat, le portail du patrimoine culturel algérien ambitionne de numériser et mettre en ligne la culture algérienne pour en montrer toute la richesse et la rendre facilement accessible aux internautes, en particulier les plus jeunes. Cette première partie consacrée au malouf comprend déjà de nombreux enregistrements audio et vidéo des plus grands maîtres de cette école en plus de quelques interviews, réalisées par l'équipe du portail, et des biographies de figures du malouf, à l'image de Mohamed Tahar Fergani et Kaddour Darsouni. Cette partie du portail offre également un accès libre aux textes et poésies du malouf algérien, numérisés et téléchargeables en format pdf, ainsi qu'aux partitions pouvant aider à l'enseignement musical. En plus du malouf, le portail offre également un riche contenu documentaire dont 450 pièces enregistrées par Sid Ahmed Serri (un des maîtres de la çanaa, école d'Alger) sur un total de 1366 pièces musicales, libres de droits, des trois écoles de la musique andalouse algérienne (malouf, çanaa et gharnati de Tlemcen). Ce portail, réalisé sur fonds propre, est le premier support Internet dans le monde arabe à "offrir un contenu didactique musical dans un langage universel", affirme son concepteur Fayçal Benkalfat. Présenté en plusieurs rubriques faciles d'accès dans un thème graphique sobre, il comporte également plusieurs autres sections, devant être activées prochainement, à même de cerner tout le patrimoine culturel algérien en quelques clics, explique-t-il. Dans le domaine du patrimoine matériel, le projet du portail prévoit des rubriques dédiées aux musées et aux sites historiques et archéologiques contenant des fiches techniques sur ces lieux et "prochainement des visites guidées virtuelles" des différents musées d'Algérie, assure le promoteur du site. Parmi les autres rubriques en construction, celle consacrée au cinéma et au théâtre, constitue, selon lui, un grand projet de numérisation et de mise en ligne d'archives du cinéma et du documentaire algérien, d'enregistrements de pièces de théâtre ainsi que de biographies des figures de la scène et du grand écran, ajoute Benkalfat qui croit le projet "à la portée des initiateurs". Le volet littéraire sera lui aussi pris en charge dans l'enrichissement de ce portail par la mise en ligne prochaine des fonds documentaires de manuscrits anciens ainsi que la création d'une bibliothèque numérique, dit-il. Le ministère de la Culture s'est porté acquéreur du portail, fruit d'une dizaine d'année de travail et qui a mobilisé une soixantaine de personnes (traducteurs, infographes, développeurs, vidéastes, et informaticiens), la même équipe étant chargée de la gestion et de l’enrichissement du portail.


MCE Eulma : Kamel Bouhellal nouvel entraîneur

Le technicien Kamel Bouhellal est devenu le nouvel entraîneur du MCE Eulma (Ligue 2 algérienne de football) en remplacement de Kamel Mouassa, dont le contrat a été résilié à l'amiable.

"Bouhellal vient de s'engager avec nous jusqu'à la fin de la saison, avec option de renouvellement en cas de bons résultats. Il aura comme objectif d'assurer le maintien", a indiqué le patron de la formation du "Babiya".

La direction du club et Kamel Mouassa ont décidé de mettre fin à leur collaboration à l'amiable en raison des derniers mauvais résultats concédés par le club des hauts-plateaux.



Le président Bouteflika reçoit le ministre russe des Affaires étrangères

Le président Abdelaziz Bouteflika reçoit Serguei Lavrov, ministre russe AE

Le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, a reçu, lundi à Alger, le ministre des Affaires étrangères de la Fédération de Russie, Serguei Lavrov, en visite de travail en Algérie. L'audience s'est déroulée en présence du ministre d'Etat, ministre des Affaires étrangères et de la coopération internationale, Ramtane Lamamra, et du ministre des Affaires maghrébines, de l'Union africaine et de la Ligue des Etats arabes, Abdelkader Messahel. Au début de l’après- midi, le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, a reçu le ministre des Affaires étrangères de la Fédération de Russie. Au cours de cette audience, "il a été procédé à l'examen des relations bilatérales", indique un communiqué des services du Premier ministre, précisant que la coopération entre les deux pays "est jugée satisfaisante et elle est appelée à être davantage consolidée".  A ce titre, les résultats obtenus à l'issue de la tenue de la 3ème session du Forum de coopération russo-arabe à Moscou "ont permis d'asseoir de nouvelles bases de coopération économique et, notamment, le partenariat entre opérateurs des deux pays", note la même source. Abordant les questions internationales et régionales d'intérêt commun, le Premier ministre et son hôte ont eu à constater "une large convergence de vues", relève le communiqué, ajoutant que "la prochaine visite à Moscou permettra de raffermir les bonnes relations existant entre les deux pays et d'engager une nouvelle base de coopération dans le domaine économique".


Énergie: les projets d'investissements maintenus

Les projets d'investissement relevant d secteur de l'énergie sont maintenus nonobstant la chute des prix des hydrocarbures sur le marché international, assure le ministre des l'Energie, Salah Khebri.  « La baisse des prix des hydrocarbures n'a pas un effet significatif sur les investissements dans le domaine de l'énergie », à déclaré le ministre ce lundi au forum de la radio nationale. Il explique cela par le fait que « Sonatrach ne soit pas du tout endettée » mais aussi par la possibilité de recourir à des partenariats contenus dans la loi sur les hydrocarbures. M.Khebri qui préfère ne pas s'appuyer sur les prévisions « versatiles » des analyses, estime que « tôt ou tard, les prix vont augmenter mais le problème c'est le temps que cela prendra ». Tout en rappelant que l'Algérie soutient les initiatives de rapprochement afin d'équilibrer le marché, ce dernier admet que « nous n'avons pas les moyens de faire pression sur les prix ». Et d'enchainer qu’« on doit tout faire pour augmenter nos capacités de production. La consommation nationale augmente de plus en plus. À ce rythme, nos capacités de production ne suffiront plus » a-t-il noté. Le ministre n'a pas manqué de mettre en garde contre le gaspillage qui accéléré l'achèvement d'une ressource non renouvelable. Des mesures répressives, dont l'augmentation des prix d'électricité, seront prises dans le but d'atténuer ce gaspillage. « Nous serons intransigeants avec les industriels pour qu'ils prennent en compte le volet énergie dans le choix des équipements », a-t-il souligné. S'agissant du lancement du programme de développement des énergies renouvelables, le ministre a indiqué qu'un appel d'offre international sera lance après finalisation du cadre juridique en cours d'élaboration. Il précise que les autorités algériennes se réservent le droit de déterminer les lieux devant abriter ces projets de manière à assurer le maximum d'équité et une satisfaction de la demande existante.

Grine : certains articles de la loi sur l'Information "pourraient être revus" pour se conformer à la Constitution révisée

Hamid Grine, ministre de la Communication

Le ministre de la Communication, Hamid Grine, a annoncé lundi à Alger que certains articles de la Loi organique sur l'Information "pourraient être revus" pour se conformer aux dispositions de la Constitution révisée, lesquelles consacrent notamment la liberté d'expression. Certains articles de la Loi organique sur l'Information "pourraient être revus", pour se conformer aux dispositions de la Constitution amendée, a déclaré le ministre à la presse, en marge d'une conférence sur le journalisme et les mutations technologiques, organisée dans le cadre du cycle de formation des journalistes, initié par son département. Répondant à des interrogations liées aux difficultés financières qui menacent la survie de certains journaux, à la suite de la baisse de leurs recettes publicitaires, le ministre a précisé que cette situation est conséquente à "la réduction des annonceurs, aussi bien publics que privés".   Il a ajouté, à ce propos, que l'Agence nationale d'édition et de publicité (ANEP) "n'est qu'un moyen" de distribution de la publicité "selon le volume" qu'elle reçoit de la part des annonceurs.  "Ceux qui ont créé des journaux privés se devaient d'avoir un minimum de background en tant que gestionnaires au lieu de dépendre uniquement de l'aide de l'Etat et de la publicité émanant de l'ANEP", a-t-il souligné, en s'interrogeant comment certains éditeurs se sont lancés dans de tels projets "sans les ressources financières nécessaires". Conviant "ceux qui se sont lancés dans l'aventure intellectuelle à assumer leurs responsabilités", le ministre a insisté sur la disponibilité de l'Etat à "venir en aide à une presse de qualité", celle-là même qui a une "projection vers l'avenir et non pas des rétroviseurs".         Au sujet de la désignation d'un nouveau président de l'Autorité de régulation de l'audiovisuel (Arav), M. Grine a rappelé que cela relève des "prérogatives" du président de la République, Abdelaziz Bouteflika, précisant avoir "proposé quelques noms", en remplacement de Miloud Chorfi, désigné au Conseil de  la nation. Il a, en outre, fait savoir que l'élection du Conseil de l'éthique et de la déontologie interviendra en mai prochain et que la procédure a été retardée en raison de "l'attente" de la régularisation des journalistes qui ne le sont pas encore. Par ailleurs, il a rappelé l'installation, le même mois, de la Commission permanente de délivrance de la carte du journaliste professionnel. Le ministre a également insisté, à nouveau, sur l'obligation par les éditeurs de consacrer 2% de leurs bénéfices à la formation de leur effectif journalistique afin d'améliorer leur niveau, déplorant que "pas un seul" patron de presse privée ne s'y est conformé jusque-là.


Intempéries : plusieurs axes routiers bloqués dans l'est et l'ouest du pays

Plusieurs axes routiers sont bloqués suite à la chute de la neige dans plusieurs wilayas de l'est et de l'ouest du pays, selon un point de situation établi lundi par les services de la Gendarmerie nationale. Dans la wilaya de Tizi-Ouzou, la route nationale (RN) 15 reliant Tizi-Ouzou à Bouira est coupée à la circulation au col de Tirourda (commune d'Iferhounène), ainsi qu'à la hauteur du village Asoul, dans la commune d'Ait Boumahdi. La même situation est signalée au niveau de la RN 30, reliant les deux wilayas, au lieu dit Fedj Tizi, commune d'Iboudrarène, de même que le chemin de wilaya (CW) 253 reliant la RN 15 à la localité d'Illilten au col de Chelata, commune d'Iferhounène, ajoute la même source.       Dans la wilaya de Bouira, la RN 33 reliant Bouira à Tizi-Ouzou demeure inaccessible du PK 30 au 36, sur une distance de 6 km, dans la circonscription communale d'El-Asnam. A Bejaia également, la RN 26 A, reliant Chellata à Iferhounène (Tizi-Ouzou) est coupée sur une distance de 02 km, dans la commune de Chellata, indique la même source. La RN 19 reliant Chlef à Tissemsilt est également coupée sur une distance de 7 km, dans la commune de Boukaid ainsi que le CW 21 reliant Melaab à Lardjem sur une distance de 17 km. Dans cette même wilaya, le CW 34 reliant Melaab à Tida (Tiaret) ne peut être emprunté sur une distance de 17 km, ainsi que le CW 07 reliant Sidi Lantri à Melaab sur 12 km et le CW 25 reliant Boukaid à Sidi Slimane, sur 6 km. A Tlemcen, la RN 22 reliant Terny à Sebdou est coupée sur une distance de 14 km, dans la commune de Terny.  La Gendarmerie nationale rassure qu'au suite aux intempéries, un dispositif a été déployé sur l'ensemble des axes routiers afin de porter aide et assistance aux citoyens, soulignant que les travaux d'ouverture de routes entamés par les autorités administratives se poursuivent.


Des armes et des matières explosives saisies à Constantine et Batna

Photo archive

Des détachements de l'Armée nationale populaire et des éléments de la Gendarmerie nationale ont saisi dans différentes opérations à Constantine et Batna, des armes, des munitions et des matières explosives, indique lundi un communiqué du ministère de la défense nationale (MDN).   "Dans le cadre de la lutte antiterroriste et contre la criminalité organisée, un détachement relevant du secteur opérationnel de Constantine (5e Région Militaire) a saisi, le 28 février 2016, un canon de fabrication artisanale, (05) kilogrammes de matières explosives, une paire de jumelles et trois (03) postes radio", précise la même source. Aussi et à Batna, des éléments de la Gendarmerie Nationale ont saisi "un fusil de confection artisanale, un pistolet automatique et 20 kilogrammes de poudre noire", est-il ajouté. En outre, dans le même contexte et en 2e Région Militaire, "des éléments de la Gendarmerie Nationale ont intercepté à Tlemcen, Ain Témouchent et à Tiaret, sept (07) contrebandiers, 152,6 kilogrammes de kif traité et 18.800 litres de l'huile moteur". Par ailleurs et en 3e Région Militaire, "des éléments de gardes-frontières ont saisi, à Bechar, 498,29 kilogrammes de kif traité", conclut le communiqué du MDN.


Arrivée à Alger de Serguei Lavrov

La coopération bilatérale, les dossiers libyen et syrien au menu de la visite de Serguei Lavrov à Alger

Le ministre des Affaires étrangères de la Fédération de Russie, Serguei Lavrov, est arrivé lundi à Alger, pour une visite de travail, à l'invitation du ministre d'Etat, ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Ramtane Lamamra.         Le chef de la diplomatie russe a été accueilli à son arrivée à l'aéroport international Houari Boumediene par M. Lamamra. Le partenariat stratégique qui lie l'Algérie à la Russie en vertu de la déclaration signée, en avril 2001, par les Chefs d'Etat des deux pays, fera l'objet d'"un examen approfondi" par les deux ministres lors de cette visite. Il sera également question de l'évaluation de la coopération bilatérale dans les domaines économique, technique, scientifique et culturel, à la lumière de la tenue, à Moscou en juillet 2015, de la 7ème session de la Commission mixte algéro-russe. Les deux parties se pencheront, notamment, sur les questions de l'actualité régionale et internationale dont la situation en Libye et en Syrie ainsi que la lutte contre le terrorisme et l'évolution du marché pétrolier international. APS


Oran : une nouvelle technique de production de silicium développée par des chercheurs Algériens

Une nouvelle technique de production de silicium est en train d’être développée par quatre chercheurs Algériens, à la faveur d’un partenariat  avec des vis-à-vis Japonais, a indiqué, dimanche à Oran, le manager du programme « Sahara Solar Breeder », dédié à ce type de technologie. Ce travail est mené à l'Université d'Hirosaki (Japon) et devrait donner lieu au montage d’un nouvel équipement au profit de l'Université des sciences et de la technologie d'Oran Mohamed Boudiaf, a précisé à l'APS le Pr Amine Boudghene Stambouli. Le projet évolue sous la direction du Pr Kenji Itaka, concepteur du premier four à induction dont a bénéficié l'USTO-MB en juin 2015, devenant le premier établissement universitaire Algérien à produire du silicium, a indiqué le Pr Stambouli. Celui-ci manage le programme Sahara solar breeder qui a déjà permis  l'élaboration en 2015, d’une étude de faisabilité d'un projet de production d’électricité à partir du Sahara et son acheminement vers le nord du pays, via des câbles supraconducteurs. Cette étude repose sur le captage des rayonnements solaires par des panneaux photovoltaïques dont le composant essentiel est le silicium, matière première présente dans le sable et dans une roche (diatomée) contenue dans un gisement de Sig, dans la wilaya de Mascara. Le principe de fonctionnement du four à induction de l'USTO-MB réside dans le traitement de la silice laquelle mélangée à du carbone et chauffée à très haute température, libère de l’oxygène et produit du silicium d’une qualité inégalée. Le projet SSB a déjà fait l’objet de cinq rencontres du Forum Asie-Afrique sur l'énergie durable, organisées en alternance en Algérie et au Japon. 


Plus de 296 800 fonctionnaires promus dans l’Education

Selon la direction des ressources humaines du ministère de l’Education nationale, qui a présenté le bilan de cette opération, 96,55% des enseignants concernés par ces mesures ont effectivement bénéficié de la promotion au grade supérieur. Quelque 296 868 fonctionnaires ont bénéficié des mesures de promotion, suite à l’application de la circulaire interministérielle d’octobre dernier. La ministre de l’Education nationale, Nouria Benghebrit, a fait hier le point sur l’application de cette mesure, en expliquant les raisons du retard accusé dans le traitement des dossiers encore en suspens. Les responsables des ressources humaines et de l’Inspection du travail ont rendu public, devant les représentants des syndicats du secteur et des parents d’élèves, le bilan de l’application de cette directive, considérée comme étant parmi les revendications principales des fonctionnaires qui ont fait l’objet de plusieurs mouvements de protestation, et ce, avant la signature de la charte de stabilité. Le retard est imputé à l’importance du nombre des fonctionnaires concernés par cette mesure de promotion, à la non-compréhension de certains articles, nécessitant l’arbitrage de la direction de la Fonction publique. Selon la direction des ressources humaines du ministère, qui a présenté le bilan de cette opération, 96,55% des enseignants touchés par cette mesure ont effectivement bénéficié de la promotion au grade supérieur.  Pour les adjoints de l’éducation, 16 770 sont concernés par cette mesure. Pour ce qui est de la médecine du travail, Mme Tassadit Saheb, conseillère au ministère, a expliqué que la mise en place de la structure chargée de l’application de la directive ajournée à maintes reprises est en cours dans 36 wilayas. L’exposé de la conseillère fait état de l’annulation de plusieurs structures en raison de l’annulation des projets non encore lancés, tel que décidé par le gouvernement suite à la baisse des recettes pétrolières. La mise en place des structures de médecine du travail relève également du secteur de la santé et de celui du travail pour le lancement de la prestation. La médecine du travail a une fonction préventive et accessoirement curative, précise la même intervenante. Nouria Benghebrit note que cette rencontre est un aspect du dialogue permanent et de la gestion de proximité prônée dans la charte de stabilité signée en novembre dernier. La ministre a, lors de l’ouverture de la rencontre, salué le sens de la responsabilité du partenaire social. «Vous étiez à la hauteur de la responsabilité dans le recours au dialogue et à la concertation. Nous sommes parvenus à mieux nous connaître, à mieux nous comprendre, à nous faire confiance et plus fort encore à travailler de concert pour l’intérêt suprême des apprenants», a-t-elle souligné à l’adresse des représentants des syndicats. Interrogée en marge de cette rencontre sur les spécialités et les diplômes des candidats pouvant postuler au prochain concours de recrutement des enseignants, la ministre estime que la liste n’est pas encore arrêtée par la direction de la Fonction publique. Pour l’édition de cette année, les postulants auront à subir des épreuves écrites dans la matière à enseigner. La ministre a également annoncé un travail en coordination avec la Direction générale de la Sûreté nationale et la Gendarmerie nationale pour faire face «au regain de violence» qui touche les établissements scolaires, mais a refusé de donner des détails sur la méthodologie proposée par les partenaires, préférant attendre la signature de l’accord.                    

Le Nigeria mène la chasse aux fonctionnaires « fantômes »

Le ministère Nigérian des Finances a débusqué quelque 20.000 fonctionnaires « fantômes » réalisant ainsi plusieurs millions de dollars d'économies mensuelles, a annoncé le gouvernement. Des salariés « fantômes », en réalité des personnels non existant, perçoivent, chaque mois, des salaires dans la fonction publique, a indiqué, dimanche, Festus Abanki, conseiller au ministère des Finances.  « Le montant des salaires de février 2016 a été réduit de 2,293 milliards de nairas » (11,53 millions de dollars), signale un communiqué de ce ministère.  Les mesures arrêtées pour débusquer les contrevenants font partie d'un vaste plan de lutte contre la corruption et les dysfonctionnements dans le secteur public. Elles doivent contribuer à renforcer les ressources budgétaires de l'Etat, mises à mal par la baisse des cours du pétrole, souligne le ministère. Le président Muhammadu Buhari a annoncé, début février, un budget record de 27 milliards d'euros, prévoyant notamment de gros investissements en matière d'infrastructures, devant être partiellement financés par la lutte contre la corruption dont il a fait une des priorités de son mandat.  


Dispositif d’aide à la création d’entreprise : 60.000 projets programmés pour l’année 2016, annonce le DG de l’ANSEJ

Le Directeur général de l'ANSEJ, Mourad Zemali

Durant l’année 2016, l’Agence nationale de soutien à l’emploi des jeunes (ANSEJ) va financer 60.000 nouveaux projets, pour lesquels les crédits ont déjà été libérés. 292 milliards de DA ont été mobilisés, à ce jour, par l’Etat pour accompagner le dispositif.    S’exprimant, lundi matin, durant l’émission L’Invité de la rédaction de la chaine 3 de la Radio Algérienne, le directeur général de cet organisme, Mourad Zemali, chiffre à 23.676 le nombre de projets de micros entreprises à avoir été financés, en 2015, par l’entremise de ce dispositif, contre 40.800, en 2014. Il justifie cet écart par l’orientation des jeunes créateurs d’entreprises vers des créneaux plus « porteurs de richesses », tels l’agriculture, l’industrie, l’artisanat et les TIC. « 6.862 financements, détaille-t-il, ont été accordés au seul secteur de l’agriculture et 4913 à celui de l’industrie ». Il affirme, d’autre part, que l'Ansej enregistre une moyenne de 91 projets de création d’entreprises par jour, financés, dans l'ensemble, au bénéfice d’investisseurs ayant moins de 35 ans d’âge.    Parmi ces derniers, précise-t-il-, 56% sont les produits de la formation professionnelle. Parmi les candidats à l'entreprenariat, les femmes, constitue seulement 11% des effectifs en raison, avance l'intervenant, « de leur crainte à prendre des risques ». Celui-ci considère, par ailleurs, que le taux de « mortalité » des entreprises crées avec le soutien de l’ANSEJ, et qu'il situe à « 10% environ », n’est pas très important en soi, comparé aux normes internationales (entre 20 à 30%). M. Zemali annonce, en outre, que les jeunes désireux de s’investir dans la création de leur propre entreprise n’auront désormais plus qu’un seul document pour s’inscrire, ajoutant que les délais d'obtention du feu vert ont été considérablement réduits « entre deux à trois mois » assure-t-il.  


Une conférence africaine les 7 et 8 mars à Alger

Alger abritera les 7 et 8 mars la 5e assemblée générale de la Conférence de Kigali, consacrée aux violences à l’égard des femmes et des filles. Organisée par la Direction générale de la Sûreté nationale (DGSN), elle regroupera les chefs de police africains, mais aussi de nombreuses personnalités internationales, dont le secrétaire général de l’ONU, les responsables de l’OMS, de l’Onufem ainsi que de nombreuses ONG engagées dans la défense des droits des femmes. Annoncée le 3 novembre 2015 à partir de Kigali, par le Directeur général de la Sûreté nationale, Abdelghani Hamel, lors de la 48e assemblée générale d’Interpol,  une importante conférence sur les violences à l’égard des femmes et des filles se tiendra à Alger les 7 et 8 mars. S’inscrivant dans le cadre de la 5e assemblée générale de la Déclaration de la conférence internationale de Kigali, cette rencontre, qu’organisera la Sûreté nationale, regroupera les chefs de service de police africains ainsi que le secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon, les représentants de haut niveau des organismes onusiens comme l’Organisation mondiale de la santé, (OMS) et le Fonds de développement des Nations unies pour la femme (Onufem), ainsi que des experts en la matière et de nombreuses ONG nationales et internationales qui militent pour les droits des femmes. Les travaux des deux journées seront axés sur trois thèmes : le premier sera relatif aux efforts des Nations unies, le second à ceux des Etats africains et le troisième sera consacré à l’expérience de l’Algérie en général et de la police algérienne en particulier. Il est question, apprend-on auprès de la DGSN, d’aboutir à des recommandations «pertinentes pour lutter contre l’impunité et mettre un terme à ce fléau planétaire à travers des plans d’action que chaque pays aura à mettre en place selon ses moyens». Il sera également question, précise la même source, de «partager les expériences réussies et de conjuguer les efforts entre les polices africaines dans le domaine à travers l’apport des experts». En résumé, les chefs de police africains discuteront du rôle des organes qu’ils représentent dans la prévention et la lutte contre le phénomène des violences à l’égard des femmes,  fléau qui ne connaît ni frontière, ni religion, ni race. Cependant, il affecte  particulièrement le continent africain, où selon les statistiques de l’OMS,  la violence conjugale touche 41,6% des femmes en Afrique subsaharienne, et  65,5% en Afrique centrale. L’Algérie n’est malheureusement pas épargnée, puisque les chiffres des différents services de sécurité font état d’une moyenne annuelle de 8 à 10 000  cas de femmes et filles violentées déclarés. Là également, la violence conjugale occupe le haut du podium avec plus de 70% de cas recensés. Les différents amendements de la loi, notamment l’incrimination des agressions sexuelles et le harcèlement, ont été introduits au forceps en raison du tollé soulevé dans les rangs des islamo-conservateurs. Ce qui démontre que le combat pour la dignité a encore de longues années devant lui, en cette ère où les esprits obscurantistes et intégristes occupent des espaces de plus en plus importants au sein de la société. La tenue de la Conférence de Kigali, à Alger, n’est en fait qu’une aubaine pour les chefs des différents organes de sécurité africains, pour s’entendre sur les moyens à mettre en œuvre afin de faire face à ces violences et rejoindre ainsi la campagne mondiale de lutte et de prévention contre ce fléau, lancée par Ban Ki-moon, en 2008. Elle s’inscrit aussi dans la stratégie onusienne qui a déclaré l’année 2016, celle des droits de l’homme en général et des droits des femmes en particulier. Lors de ces deux journées, il est attendu une participation importante de personnalités mondiales, mais aussi africaines connues pour leur combat et leur engagement, à l’image de Mme Zuma, ou encore l’une des candidates au poste de secrétaire général de l’Onu.   

Amar Saadani déterre la hache de guerre

Le secrétaire général du FLN accuse, par ailleurs, l’opposition de vouloir faire le lit d’une ingérence étrangère dans le pays et soutient qu’elle n’a pour objectif que les élections. Après tant de déconvenues, Amar Saadani tente de se replacer dans le jeu politique. Le secrétaire général du FLN, qui a vu son cercle d’influence se réduire au bénéfice d’Ahmed Ouyahia, veut reprendre la main. Après des attaques dans la presse, les deux leaders ont tenté ces derniers jours de calmer le jeu en appelant leurs militants à la retenue. Mais hier, lors d’une rencontre avec les étudiants du FLN à Zéralda, Amar Saadani a décidé de reprendre les hostilités. «Je n’ai aucun problème personnel avec Ouyahia, a déclaré M. Saadani. Mais sur le plan politique, je ne fais pas confiance à sa trêve.» Le secrétaire général du FLN faisait référence à l’allocution, prononcée la semaine dernière à Skikda par le chef du RND qui avait décrété une trêve entre les deux partis et présenté M. Saadani comme «un frère» et le parti comme «un allié stratégique au service de l’Algérie». Mais dans la course à la succession, les accalmies sont de courtes durées. Alors que le patron du parti essuie les échecs, Ahmed Ouyahia semble bénéficier des faveurs du Président ou du moins de son frère Saïd. C’est dans ce contexte, que le  secrétaire général du FLN a une nouvelle fois remis sur le tapis son exigence de diriger le gouvernement. Cela est d’autant plus clair à ses yeux que le parti est «majoritaire à l’APN, aux APC et APW, mais également au Sénat», a affirmé M. Saadani qui continue de présenter sa formation politique comme majoritaire à la Chambre haute du Parlement, alors que les dernières sénatoriales n’ont pas changé le rapport de force entre les deux parti. Le RND restant majoritaire avec 43 sénateurs. Par ailleurs, l’ancien président de l’APN a annoncé la tenue d’un «grand meeting qui devrait regrouper les 36 partis politiques et la centaine d’associations» qui ont adhéré à son rassemblement. Mais également celle d’un meeting à la Coupole pour la jeunesse, avec pour slogan «La construction d’une muraille nationale», afin de sensibiliser les citoyens des dangers qui nous guettent à nos frontières. Autre cible de Amar Saadani : l’opposition accusée de vouloir faire appel aux puissances étrangères pour «nous protéger et sauver le pays». Pour M. Saadani, cette opposition, qui ne se «réunit que dans les salons des grands hôtels, ne s’intéresse qu’aux élections et ne se préoccupe pas de ce qui se passe dans le pays» est accusée d’avoir comme seul «programme»  le pouvoir. Et de cibler Ali Benflis, président de Talaie El Houriat et ancien Premier ministre du président Bouteflika, qui avait dénoncé la situation de l’Algérie lors des assises locales de son parti en estimant que «l’impasse politique et la faillite économique dans lesquelles se trouve le pays ne seront pas sans conséquence au plan social». Pour le secrétaire général du Front de libération nationale, les Algériens n’oublient pas que «ceux qui sont dans l’opposition aujourd’hui et qui ont fait partie du pouvoir, ont applaudi et porté les réformes du Président dans le passé», a-t-il dénoncé. Cette nouvelle flèche contre l’opposition intervient alors que la presse internationale s’intéresse à l’Algérie et dresse un tableau noir de la situation économique et sociale du pays. Certains des titres n’hésitant pas à prédire une explosion sociale, si le prix du baril de pétrole ne connaît pas un rebond rapide. C’est dans ce contexte, que le secrétaire général du parti a décidé de répondre aux puissances étrangères accusées de vouloir s’en prendre à l’Algérie. «Certaines puissances étrangères n’acceptent pas l’indépendance des peuples, a affirmé le secrétaire général du FLN. Elles refusent que les peuples profitent de leur richesse comme en Algérie, car elles veulent mettre en place une nouvelle carte des pays arabes.» Et de s’exclamer : «Où sont les roses ? A Damas ? A Tripoli ? Et dire que certains continuent de parler de Printemps arabe !» 

«Nous exigeons une pension de retraite complète»

Le syndicat exige une retraite au même titre que les cadres de l’Etat et demande la révision du texte de loi qui plafonne la retraite à 55% de leurs salaires. Le Syndicat national des rangs magistraux explique, dans un communiqué remis à notre rédaction, les raisons de sa création et réagit à la polémique sur le départ à la retraite des chefs de service âgés de 65 ans. Une décision prise par le ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière et entérinée par le ministère de l’Enseignement supérieur et la Recherche scientifique. Le syndicat affilié à l’UGTA et fraîchement élu tient à préciser qu’en 2014, 500 postes de chefs de service ont été mis en concours et que seulement 241 candidats ont reçus. «Ainsi, 300 postes de chefferie de service ne retrouvent pas preneurs, faute de candidats. Pour quel dessein on s’intéresse autant à ce sujet qui semble une priorité à qui veut écarter des compétences avérées», lit-on dans le communiqué. Et de s’interroger : «Qui a décidé de privilégier l’âge sur la compétence et l’efficience ?» Le Syndicat des rangs magistraux signale que le choix de limiter ce syndicat à des professeurs en médecine répond au fait que les problèmes sont spécifiques à chaque corps tout en précisant que le syndicat revendique le statut de cadre de l’Etat pour les rangs magistraux, une place de partenaire en tant que force de proposition dans la réforme des études médicales. Pour le départ à la retraite des chefs de service, le syndicat s’interroge si l’Algérie peut se permettre de mettre son élite à la retraite alors que des facultés de médecine sont ouvertes avec un manque d’enseignants. «C’est d’ailleurs dans cet esprit qu’il existe un texte réglementaire où l’enseignant universitaire est maintenu tant qu’il ne fait pas valoir ses droits à la retraite et tant qu’il est apte à cette fonction», a-t-on rappelé. Par ailleurs, le syndicat exige une retraite au même titre que les cadres de l’Etat et demande la révision du texte de loi qui plafonne la retraite à 55% de leurs salaires. «Une injustice à réparer afin d’offrir à notre élite un juste retour des choses pour une retraite complète et évolutive à l’instar des autres cadres de la nation.» Quant au choix de s’affilier à l’UGTA, les signataires des différentes wilayas (Constantine, Annaba, Sétif, Oran, Sidi Bel Abbès, Blida et Alger) de ce communiqué  jugent que c’est par rapport au poids que représente ce syndicat et surtout «c’est un syndicat qui participe à la tripartite». En réponse au Syndicat des chercheurs hopsitalo-universitaires (Snechu) qui plaide pour le rajeunissement de l’élite, le Syndicat des rangs magistraux estime que «les élites ne sont pas obligatoirement jeunes, elles sont par définition un summum de formation et d’expériences. Les élites sont la pupille de la nation. Dans les études en sciences médicales, on devient rang magistral à l’âge de 50 ans. Est-ce une urgence pour notre nation de mettre les chefs de service à 70 ans à la retraite puis, quelques mois après, à 65 ans en disant que n’est pas fini et qu’on arrivera à 60 ans. Est-ce une priorité alors que les CHU de Ouargla, Laghouat, Béchar, Mostaganem, Béjaïa et Batna manquent cruellement de rangs magistraux. L’Algérie ne se résume pas à Alger», s’interroge-t-on en faisant référence à l’Amérique du Nord qui «garde les professeurs Starzl, pionnier de la greffe hépatique, Debakey, ce géant de la chirurgie vasculaire, ou Montagnier, l’homme qui a découvert le virus du sida, à un âge avancé».

«C’est le pouvoir qui a fragilisé le front intérieur»

L’opposition accuse les tenants du pouvoir d’avoir fragilisé le front intérieur et le pays. Réunis hier à Alger, les membres de l’Instance de suivi et de concertation de l’opposition (ISCO)  ont réagi aux estocades du secrétaire général du FLN, Amar Saadani, et du patron du RND, Ahmed Ouyahia. «Notre instance considère que ce sont plutôt la fragilisation du front intérieur et les provocations qui constituent une menace pour le pays», affirme Mohamed Dhouibi, secrétaire général du mouvement Ennahda, en réaction à la dernière sortie du chef du FLN qui estime que «l’opposition cherche l’ingérence étrangère». Les acteurs de l’opposition ne se laissent pas intimider par les procurateurs du pouvoir et répondent du tac au tac aux accusations dont ils font l’objet. En effet, dans une déclaration lue à l’ouverture des travaux de cette réunion, les représentants de l’ISCO affirment que «les défis actuels ne peuvent être relevés avec des discours hautains qui méprisent tout ceux qui veulent du bien à ce pays». «Celui qui adopte cette attitude c’est celui qui manque d’arguments. Nous, au sein de l’ISCO, nous refusons de suivre cette voie et d’adopter ce discours», lit-on dans ce communiqué. Les animateurs de cette instance décrivent, dans la foulée, une situation politique, économique et sociale très inquiétante. «La réunion de l’ISCO se tient dans un contexte où l’Algérie vit une situation caractérisée par le verrouillage politique, la régression économique et la tension sociale», est-il précisé. Selon les membres de l’ISCO, l’adoption de la loi de finances 2016 dans des conditions particulières et la validation du projet de révision de la Constitution par un Parlement en mal de légitimité «sont des facteurs qui aggraveront la crise qui secoue le pays». Le congrès de l’opposition : Un test pour le régime Abordant la question relative à l’organisation du deuxième congrès de l’opposition, devant se tenir à la fin du mois de mars, les responsables de l’ISCO relèvent l’existence d’entraves administratives et de tentatives d’interdire cette réunion. «Mais notre congrès est maintenu. Il sera un sérieux test pour les tenants du pouvoir qui prétendent vouloir respecter les libertés et redonner à l’opposition ses droits légitimes», indique Mohamed Dhouibi. Décidée en décembre dernier, la tenue de ce deuxième congrès reste tributaire de l’autorisation de l’administration et de la disponibilité des salles devant accueillir l’événement. Jusqu’à présent, l’ISCO peine à trouver une salle et soupçonne les autorités d’exercer des pressions sur les responsables des hôtels. La réunion d’hier a été, selon M. Dhouibi, consacrée à la présentation des rapports des différentes commissions préparatoires de ce deuxième congrès. Les présents ont également engagé un débat autour de la charte de travail de l’opposition qui devra contraindre tous les membres de l’ISCO à respecter les décisions prises en commun.

Algérie-Portugal : Les relations économiques en progression

Les relations économiques algéro-portugaises sont «en progression et en expansion», a indiqué, hier à Alger, le ministre d’Etat, ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Ramtane Lamamra. «Les relations économiques bilatérales sont en progression et en expansion et nous œuvrons pour réaliser davantage de progrès et de projets entre les deux pays», a déclaré M. Lamamra à la presse, en marge de ses entretiens avec son homologue portugais, Augusto Santos Silva. M. Lamamra a ajouté que cette rencontre entrait dans le cadre du suivi du Traité d’amitié, de bon voisinage et de coopération, signé à Alger le 8 janvier 2005 entre les deux pays, précisant que cette prise de contact avait pour but de renforcer les acquis de cette association «stratégique» et d’ouvrir de nouvelles perspectives pour les relations «distinguées» entre les deux pays. «Nous savons que ces relations sont enracinées dans l’histoire de l’Algérie et du Portugal, bâties sur des relations humaines distinguées», a souligné M. Lamamra. Il a soutenu qu’il y avait au Portugal une réputation «distinguée et positive» d’un certain nombre de jeunes Algériens, qui ont contribué à façonner la gloire du Portugal dans le football, en commençant par Madjer, jusqu’à Brahimi et Slimani, affirmant que l’Algérie «est toujours citée au Portugal à travers ses héros». «Beaucoup de Portugais regardent l’Algérie comme la source de rayonnement, de paix et de prestige qu’elle partage avec tous les pays amis et frères», a-t-il dit. S’agissant du volet international, le chef de la diplomatie algérienne a soutenu qu’il y avait «convergence de vues» sur plusieurs questions, précisant, dans ce cadre, que le Portugal a inscrit dans sa Constitution le principe du droit des peuples à l’autodétermination. M. Lamamra a ajouté, dans ce sens, que l’Algérie est connue pour sa politique étrangère, qui a pour entre autres buts de permettre aux peuples de réaliser leur autodétermination, notamment le peuple du Timor oriental, le peuple palestinien, le Sahara occidental ou la Namibie. «Nous croyons en la solution pacifique dans la résolution des conflits, s’agissant des questions dans le pourtour méditerranéen ou dans la construction d’une relation distinguée entre l’Afrique et les pays arabes d’un côté et l’Europe d’un autre», a-t-il affirmé.  

Les programmes d’importation bloqués

L’importation de ces bandelettes, qui est bloquée depuis plusieurs mois, ne semble pas près d’être libérée alors que les stocks détenus par les importateurs ne dépassent pas un mois de consommation pour chacun d’entre eux. Le marché des bandelettes d’autosurveillance, nécessaires pour le contrôle de la glycémie, notamment chez les diabétiques, risque de connaître une forte tension dans les prochains jours. L’importation de ce produit, bloquée depuis plusieurs mois, ne semble pas près d’être libérée alors que les stocks détenus par les importateurs ne dépassent pas un mois de consommation pour chacun d’entre eux. Ce blocage se situe, selon une source bien informée, au niveau de la direction de la pharmacie au ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière. «Les programmes devaient être signés fin décembre 2015 pour engager les commandes et ouvrir les lettres de crédit. Ce qui prend quand même beaucoup de temps. Cela a été retardé pour janvier 2016, mais à ce jour aucun programme n’a été signé», nous confie notre source avant de rappeler que la direction de la pharmacie avait conditionné la validation des programmes au dépôt d’un dossier d’enregistrement de ce produit, une nouvelle mesure exigée depuis juillet 2015. «Tous les documents ont été remis à la direction de la pharmacie. Suite à cela, on nous a demandé de leur fournir tous les prix appliqués dans les pays de la région jusqu’à la Turquie. Chose faite. Une fois la collecte des données effectuée, la direction de la pharmacie nous a demandé, dernièrement, de réduire les quantités d’importation par rapport à celles de l’année dernière. On fixe à 25%, on passe à 5% et puis à 15%. Des taux de réduction qui ne répondent à aucune logique. Sur quelle base doit-on réduire les quantités sachant que le nombre de diabétiques est en hausse et la demande devient de plus en plus importante», a-t-on ajouté. Et de déplorer le black-out de la direction de la pharmacie : «Aucune explication n’est fournie. Nous sommes dans l’attente mais sans aucune information au préalable. Ce qui nous inquiète est la rupture qui risque d’être fatale pour les patients.» Ces bandelettes dont le marché est évalué en Algérie à plus de 13 millions de boîtes par an, d’après le directeur de la sécurité sociale, le Dr Bourkaib, est l’un des moyens qui permet aux patients diabétiques d’assurer un bon suivi de leur maladie et d’éviter des complications graves. L’autosurveillance est devenue aujourd’hui une obligation afin de réduire la progression des complications du diabète dont l’insuffisance rénale, les maladies cardiovasculaires, les neuropathies diabétiques et la rétinopathie diabétique. A noter que la consommation moyenne des bandelettes pour les diabétiques de type 1 est limitée entre 6 à 9 boîtes par trimestre alors que les diabétiques de type 2 traités aux antidiabétiques oraux et «équilibrés» n’ont droit qu’à une boîte de 50 unités par trimestre. Cette limitation des bandelettes d’autosurveillance a suscité des inquiétudes au sein des associations des diabétiques. «La limitation du nombre de bandelettes ne peut qu’entraîner des complications graves surtout que la majorité des diabétiques ne sont pas équilibrés et ne bénéficient pas de l’éducation thérapeutique. Cela risque de coûter plus cher au Trésor public à travers la prise en charge des complications», déclarent unanimement les associations.                                      

Cap sur les filières prioritaires

Le ministre de la Formation et de l’Enseignement professionnels, Mohamed Mebarki, a annoncé la création de pôles d’excellence à travers le territoire national en collaboration avec des partenaires leaders dans leur activité. Le ministre de la Formation et de l’Enseignement professionnels, Mohamed Mebarki, était en visite de travail, hier, dans la wilaya de Béjaïa, où il a procédé au lancement de la session de février de la rentrée professionnelle nationale 2015/2016 et à l’inauguration de plusieurs structures relevant de son secteur. S’adressant aux stagiaires et enseignants venus assister à la cérémonie d’ouverture tenue à l’INSFP de Sidi Aïch, le ministre a dévoilé sa feuille de route. Elle est revue, selon lui, de manière à adapter la formation au monde économique, amené à se diversifier suite à la chute brutale et chronique des revenus des hydrocarbures. «Cette rentrée se distingue par le renforcement de la formation dans les filières décidées prioritaires par le gouvernement, à savoir l’agriculture, l’agroalimentaire, l’industrie et le tourisme», a déclaré le ministre. Jugées «importantes» pour le développement socioéconomique, ces quatre filières vont être prioritairement renforcées avec d’autres, telles que les énergies renouvelables, le bâtiment, les travaux publics, l’hydraulique, l’environnement… Pour ce faire, le ministre a annoncé la création de pôles d’excellence à travers le territoire national en collaboration avec des partenaires leaders dans leur activité. «Ces pôles d’excellence s’inscrivent comme une réponse aux changements et aux avancées technologiques dans le monde, et œuvrent à l’adaptation des offres de formation aux besoins imposés par les mutations économiques du pays, par l’introduction de nouvelles méthodes et spécialités, dans des secteurs stratégiques, comme l’automatisme, l’énergie, la téléphonie, le numérique…», a déclaré le ministre. Pour la présente session dont les inscriptions sont ouvertes jusqu’au 6 mars, le secteur a mobilisé 265 000 postes pédagogiques et n’a récolté que 170 000 candidatures pour l’instant, affectées aux différentes filières disponibles à travers les centres du pays. Ces stagiaires seront encadrés par 25 000 formateurs dans les 1230 centres et structures de formation ouverts. En outre, l’offre de formation s’élève à 282 spécialités couvrant 22 branches professionnelles et plus de 112 spécialités qualifiantes de courte durée.             

On vous le dit

La cité Becourt et le wali de Blida Le wali de Blida, qui semble fouiner depuis son installation dans les dossiers bloqués, est-il au courant du blocage foncier à la cité Becourt ? En 2004 et pour l’histoire, cette cité située en plein centre de Blida allait abriter un grand centre commercial, dont l’investisseur était un Saoudien. Ayant eu à l’époque le soutien de hauts fonctionnaires de l’Etat et de l’ex-wali, Bouricha, les autorités locales avaient relogé, dans l’urgence et avec force, une centaine de locataires à Ouled Yaïch, alors que les propriétaires avaient eu la promesse d’être indemnisés pour les besoins du projet. Mais après l’éclatement de l’affaire Bouricha, le projet a été annulé. Depuis cette date, les propriétaires ne peuvent ni vendre ni avoir un permis de construire pour faire des extensions. «Les indemnisations sont tombées à l’eau. Notre foncier est toujours bloqué et les héritiers ne peuvent même pas vendre», s’indignent des ex-propriétaires à la cité Becourt. Ils contestent, aussi, l’implantation d’un marché à quelques mètres seulement du seuil de leur porte. «Non seulement on n’est pas libres dans nos biens, en plus l’APC nous a piétinés avec un marché d’une centaine de commerçants», fulminent-ils. Des panneaux lumineux dédiés à des personnalités nationales L’entreprise privée algérienne Pub City a offert à la wilaya d’Alger deux panneaux lumineux commémoratifs dédiés à deux personnalités liées au mouvement syndical algérien. Il s’agit de Aïssat Idir, premier secrétaire général de l’Union générale des travailleurs algériens (UGTA), décédé en 1959 à la suite de tortures subies, et Abdelhak Benhamouda, qui a occupé les mêmes fonctions de 1990 jusqu’à son assassinat par des terroristes en 1997. Les deux panneaux ont été installés, à l’occasion de la Journée nationale de la nationalisation des hydrocarbures, à l’entrée du siège de l’UGTA, à l’avenue Aïssat Idir, à Alger. Le PDG de cette entreprise, Omar Cherif Abbou, a indiqué que cette initiative touchera d’autres communes de la wilaya d’Alger et des villes du pays. L’objectif, selon lui, est de faire connaître aux jeunes les personnalités nationales les plus illustres. Le wali, le maire et les dos- d’âne à Tiaret En marge d’une rencontre au siège de la wilaya de Tiaret,  alors que  le chef de l’exécutif questionnait le maire d’une commune pauvre sur l’objectif tracé pour le projet «Blanche Algérie», l’élu répondit tout bonnement qu’il le destinait à réaliser un «dos-d’âne». Une réplique singulière qui ne manqua pas de susciter des rires sous cape dans la salle. Quelques minutes plus tard, le même responsable asséna un qualificatif peu flatteur pour décrire l’incivisme des citoyens de Tiaret. Des moments de chaudes et belles envolées lyriques qui laissèrent sans voix élus, responsables et quelques représentants du mouvement associatif, invités pour la circonstance. Inutile de reprendre le glossaire utilisé, car le «dos-d’âne» a suffi pour museler l’auditoire.    Le phénomène de la violence gagne Tassili Airlines Les présents à l’aéroport Houari Boumediène ont été choqués par une scène d’une extrême violence dont s’est rendu responsable, mardi dernier, un cadre de Tassili Airlines, filiale de Sonatrach, envers un employé vêtu de son uniforme de la même compagnie. Devant les passagers, ledit cadre s’est donné en spectacle en se jetant sur le malheureux employé pour lui asséner des coups au visage d’une rare violence, tout en proférant des mots indécents qui ont sidéré tout le monde. Il a fallu l’intervention de la Protection civile pour évacuer la malheureuse victime à l’hôpital. Ne s’arrêtant pas là, l’agresseur n’a pas cessé de crier à qui voulait l’entendre que c’est lui qui fait la loi et qu’il est intouchable de par ses relations avec les responsables de Tassili Airlines.

dimanche 28 février 2016

Carte de journaliste : installation de la commission permanente en mai

La Commission permanente de délivrance de la carte du journaliste professionnel sera installée en mai prochain, a annoncé dimanche à Aïn Defla le ministre de la Communication, Hamid Grine. M. Grine, qui animait un point de presse en marge du lancement d'une campagne de sensibilisation sur les accidents de la route, a indiqué que "la Commission permanente remplacera l'actuelle instance provisoire dans le souci d'une plus grande professionnalisation du secteur". "La professionnalisation de la presse exige certes l'installation du Conseil de l'éthique et la déontologie, mais l'installation de la Commission permanente de délivrance de la carte professionnelle doit passer avant", a-t-il soutenu. Le ministre a, en outre, affirmé que l'installation de la Commission nationale de régulation de la presse écrite "ne constitue pas une urgence", estimant que la priorité a trait à l'"éthique, la déontologie et au professionnalisme de la presse". "Il est clair qu'un jour ou l'autre, cette commission de régulation de la presse écrite sera élue et constituée, mais personnellement, je raisonne en termes d'urgences et d'exécution des objectifs que nous ne sommes tracés à la tête desquels vient la professionnalisation de la presse", a-t-il observé. Evoquant la formation des journalistes, M. Grine a noté que d'avantage d'efforts doivent être déployés dans ce domaine, relevant que "la réticence de certains journaux à consacrer 2 % de leur masse salariale à la formation freine toute volonté d’amélioration de ce volet". "Par ailleurs, 90 % des journalistes de certains titres de la presse écrite sont sous payés et nÆont pas de couverture sociale", a-t-il déploré, n'hésitant pas à parler de "néo-esclavagisme" de la part de certains éditeurs. Evoquant une "crise financière" que traverseraient certains journaux, il a invité les responsables de ces publications à "ne pas compter uniquement sur l'argent de l'ANEP, mais à réfléchir à d'autres moyens de financement". "J'ai évoqué l'importance de la formation et le professionnalisme avec la vingtaine de responsables de publication de certains titres que jÆai reçus ces derniers temps, mais eux préfèrent focaliser leurs propos sur la publicité", a-t-il regretté.  


Campagne de la radio algérienne sur les accidents de la route : freiner l’ampleur du désastre

La Radio Algérienne se mobilise encore fois pour lutter contre le terrorisme routier avec le lancement d’une campagne de sensibilisation sur les accidents de la route. Le coup d’envoi a été donné, ce dimanche, par le ministre de la communication, Hamid Grine, à partir de la station régionale de Aïn Defla. Une cérémonie a eu lieu à la maison de la culture Emir Abdelkader de la ville où s’est tenue une exposition à laquelle ont pris part différentes parties impliquées dans cette campagne de sensibilisation, à l’instar du ministère des Transports, la Sûreté nationale, la Défense nationale ainsi que la Protection civile. Lors d'une intervention à cette occasion, le ministre de la communication a précisé que l’opportunité du lancement de cette campagne de sensibilisation réside dans le souci des pouvoirs publics à freiner l’ampleur du désastre enregistré chaque jour sur les routes du pays avec son lot de morts et d’handicapés. Cette campagne qui sera diffusée à travers l’ensemble des programmes des radios nationales, thématiques et les 48 stations régionale s’étendra jusqu’à la fin de l’année en cours. «Des spots publicitaires "insoutenables" susceptibles de changer le comportement du conducteur et l’amener à conduire de façon "rationnelle», seront, également, diffusés à l’occasion de cette campagne a affirmé Selon l’assistant du DG de la radio nationale, Mohamed Chellouche.


Le président Bouteflika reçoit le ministre portugais des Affaires étrangères

Le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, a reçu, dimanche à Alger, le ministre portugais des Affaires étrangères, Augusto Santos Silva, en visite de travail en Algérie. L'audience s'est déroulée en présence du ministre d'Etat, ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Ramtane Lamamra, et du ministre des Affaires maghrébines, de l'Union africaine et de la Ligue des Etats arabes, Abdelkader Messahel. La visite du ministre portugais s'inscrit dans le cadre de "la poursuite et de l'approfondissement du dialogue politique et du renforcement de la coopération entre l'Algérie et le Portugal", avait indiqué le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué. Il sera question, lors de cette visite, d'évaluer "les relations bilatérales à la lumière des conclusions de la 4ème réunion de haut niveau algéro-portugaise, tenue à Alger le 10 mars 2015, en application du Traité d'amitié, de bon voisinage et de coopération, signé à Alger le 08 janvier 2005 entre les deux pays". Cette visite permettra également "un échange de vues sur les questions d'actualité régionale et internationale d'intérêt commun", avait ajouté la même source. APS


«Le culte de l’homme providentiel met le pays en danger»

A partir de Chlef où il se trouvait hier,  le président de Talaie El Houriat, Ali Benflis, n’a  ménagé ni chef de l’Etat, mais sans le nommer, ni les institutions qu’il considère comme étant «illégitimes et non représentatives». Il s’exprimait lors d’un meeting qu’il a animé à la salle du centre islamique de la ville. Dans une wilaya qu’il estime être «l’une des plus politisées du pays», il a prononcé un discours de plus de deux heures devant une assistances nombreuse composée de militants et sympathisants de son parti mais aussi de citoyens. Ali Benflis a attribué l’origine de la crise multidimensionnelle que vit le pays au culte de la personnalité et à la nature du régime politique qui n’a pas d’équivalent dans le monde, selon ses dires. «Plus que sur des institutions, notre régime politique est bâti sur le culte de la personnalité, le culte de l’homme providentiel, le culte de l’homme fort et le culte du zaïmisme. Notre pays n’a jamais connu de tels excès et une telle dérive, une dérive qui est étrangère à nos valeurs, à notre culture et à notre conception du gouvernant. Notre pays n’a jamais vécu une situation où un homme – et un homme seul – est placé au-dessus de l’Etat, de la société, de la Constitution et des lois», a-t-il déclaré. Pour le président de Talaie El Houriat, ce culte de l’homme providentiel et de l’homme fort «met la nation en danger et engendre des conséquences particulièrement graves pour sa gouvernance ; cela aboutit à la concentration de tous les pouvoirs entre les mains d’un seul homme qui n’est pas en mesure de les assumer dans leur intégralité, marginalise les institutions, empêche la mise en place d’une séparation ou d’un équilibre des pouvoirs, entre autres». Et de souligner : «Ces pratiques antidémocratiques et autoritaires ont provoqué la désaffection des citoyens à l’égard des urnes et mené à une situation où il n’y a plus de médiation politique, économique et sociale, mais uniquement des clientèles politiques, économiques et sociales qui gravitent autour du pouvoir personnel…» En outre, selon M. Benflis, la corruption, la fraude électorale et la mauvaise gouvernance, qui minent le pays, engendrent une crise de confiance généralisée et un malaise grandissant au sein de la majorité de la population. Revenant sur la nouvelle Constitution, le président de Talaie El Houriat a indiqué que le livre blanc consacré par sa formation au «coup de force constitutionnel du 7 février 2016» a qualifié le régime politique algérien  de «hyper-présidentialiste». «C’est un régime politique unique, qui n’a pas d’équivalent dans le monde», a-t-il soutenu, ajoutant qu’il n’est guère possible de relever tous les graves défis qui se posent au pays sans des institutions et des dirigeants légitimes et représentatifs. Et de plaider pour un projet de société novateur et une transition démocratique et pacifique pour sauver le pays des dangers qui le guettent sur tous les plans et redonner espoir aux Algériens désabusés.  

Le risque Algérie : Les prédictions pessimistes de Javier Solana

L’Algérie fait face à des défis majeurs qui sont la conséquence de la chute des cours du pétrole et du contexte régional instable qui nécessite «un changement urgent», estime Javier Solana, ancien haut représentant de la politique étrangère et de la sécurité commune de l’Union européenne. Dans une tribune publiée dans Project Syndicate, le diplomate espagnol juge que la révision constitutionnelle intervient dans un «moment sensible où l’Algérie est en proie à des incertitudes politiques et économiques» et évoque des tensions internes au pouvoir. Derrière le consensus apparent, se décline une «paralysie dans le processus de prise de décision observée depuis quelques années. Avec un Bouteflika malade, apparaît la question de l’élection présidentielle de 2019», fait remarquer l’ex-patron de l’OTAN qui rappelle la bataille menée ces trois dernières années pour «limiter l’influence des services de renseignement et contraindre  son chef Mohamed Mediène à prendre sa retraite sur fond de tension politique interne». Javier Solana, qui intervient régulièrement pour le compte de l’Institut d’études de sécurité de l’UE domicilié à Paris, souligne «l’insoutenable modèle économique» de l’Algérie basé sur la dépendance énergétique qui représente 97% des recettes d’exportations : «La forte baisse des cours de pétrole depuis juin 2014 est un défi externe qui vient aggraver la situation de l’Algérie et qui rappelle l’insoutenabilité du modèle économique du pays.» Ce contexte devrait contraindre le gouvernement algérien à renoncer à sa politique consistant à acheter la paix sociale, préconise Javier Solana. «La chute des recettes pétrolières signifie que le gouvernement ne peut plus maintenir un large éventail de subventions qui, traditionnellement, était servi comme un baume social, en aidant à prévenir la protestation. Le gouvernement a déjà dû augmenter certains impôts, en plus de la hausse des prix pour le carburant, l’électricité et le gaz. Si les prix du pétrole ne repartent pas à la hausse bientôt, les dirigeants de l’Algérie seront contraints de prendre des mesures plus drastiques, ce qui pourrait compromettre la stabilité sociale», prévient l’ancien représentant de la politique étrangère de l’UE.  Les troubles sociaux jusque-là ont été évités en raison du traumatisme qui frappe encore la société algérienne suite à la décennie noire, M. Solana estime que la nouvelle génération d’Algériens peut se révolter en cas de grave crise économique. «Dans ce contexte social, et si les difficultés économiques persistent, les protestations et même la révolte peuvent ne pas être une perspective lointaine», redoute-t-il. Javier Solana convie le gouvernement algérien à réagir rapidement, s’il veut éviter un tel scénario. «Pour éviter une telle conséquence, le gouvernement algérien doit travailler rapidement pour diversifier son économie. Mais une telle action sera difficile dans l’environnement politique actuel, compte tenu notamment de la situation dans le voisinage de l’Algérie chargée d’instabilité», analyse le diplomate espagnol. Pour lui, la difficulté vient aussi du fait que l’Algérie consacre un effort politique et économique énorme pour stabiliser la région en proie à des crises sécuritaires aiguës. Et c’est dans ce sens que l’ancien secrétaire général de l’OTAN reproche le peu d’intérêt qu’accorde l’Europe à l’Algérie. «Pour l’UE, un nouveau renforcement des liens avec l’Algérie est particulièrement important, compte tenu de l’intérêt des deux côtés dans la stabilité de l’Afrique à proximité du Nord et du Sahel, ainsi que le potentiel de l’Algérie pour aider à améliorer la sécurité énergétique de l’UE», suggère-t-il.

FFS : «Le pouvoir en place est un danger pour l’Algérie»

«Nous ne sommes pas demandeurs d’emploi.  Nous sommes porteurs d’un projet  démocratique visant la construction d’un Etat de droit.» Cette mise au point émane du premier secrétaire du FFS, Mohamed Nebbou. Devant les cadres du parti, des députés et des militants de la wilaya d’Alger, et à l’occasion de la cérémonie de réouverture du siège de la fédération d’Alger, Nebbou est revenu sur l’initiative du FFS et sur la situation politique qui prévaut dans le pays. Il a expliqué  que le changement demeure possible en Algérie. Le plus vieux parti de l’opposition est favorable à une alternative démocratique et ne s’inscrit nullement dans une alternative clanique. Nebbou invite, dans ce sens, tous les acteurs politiques, les personnalités nationales et la société civile, qui s’inscrivent dans un projet  patriotique et démocratique, d’adhérer au projet du FFS. Le parti fondé par feu Hocine Aït Ahmed maintient le cap à propos de son action portant sur la reconstruction d’un consensus national.   «Notre projet pour la reconstruction d’un consensus national est de mise, nous sommes en train de peaufiner notre feuille de route et la priorité sera donnée à la société civile. Nous allons redynamiser nos activités politiques en animant des conférences-débats et en privilégiant le travail de proximité. Un plan d’action sera élaboré et rendu public dans les prochains jours», a affirmé hier Nebbou qui dresse un tableau noir de la situation qui prévaut dans le pays, et ce, dans tous les domaines et surtout les plans économique, social et politique. Il y a, selon Nebbou, péril en la demeure. «Si le pouvoir persiste dans sa logique, nous allons droit dans le mur. La situation politique de l’Algérie n’augure rien de bon», tranche le premier responsable du parti. Pour le FFS, le danger qui guette l’Algérie ne vient pas de l’extérieur, mais beaucoup plus de l’intérieur. Ce danger c’est le pouvoir. Un pouvoir qui tourne le dos, précise Nebbou, aux propositions de sortie de crise formulées par le FFS qui est politiquement la première force dans le pays.   

«Le maintien du système politique est le nœud gordien de la crise»

Banqueroute financière, troubles sociaux incontrôlables, violence…Le Rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD) énumère les sérieuses menaces auxquelles fait face l’Algérie en raison de l’entêtement du système politique à se maintenir. Réuni vendredi dernier en session ordinaire, le secrétariat national du parti estime que «la persistance d’un système politique qui n’a d’autres perspectives que son maintien est le véritable nœud gordien de la crise». Pour la formation présidée par Mohcine Belabbas, le pays «est désormais aux prises avec des menaces multiples». Et la première de ces menaces est la «banqueroute financière et une totale perte de la souveraineté». «En ce 45e anniversaire de la nationalisation des hydrocarbures, le pays subit une crise financière aux sombres perspectives. En une trentaine d’années d’extraction effrénée des richesses naturelles, le régime algérien a réussi à aggraver la dépendance du pays tout en épuisant ses richesses naturelles», lit-on dans ce communiqué, en soulignant l’existence d’«incompétences graves dans les centres de décision». Le manque de ressources financières permettant l’achat de la paix sociale risque d’engendrer, selon le RCD, des troubles sociaux incontrôlables. «Ces troubles seront causés, d’une part, par le manque de ressources pour maintenir des transferts sociaux qui n’ont pour seule base matérielle que la rente pétrolière et gazière et, d’autre part, de la politique de répression contre les syndicats autonomes et l’intégration de l’UGTA, réduite à des chapelles bureaucratiques entretenues par la rente», ajoute-t-on dans le même communiqué. Dans la foulée, la direction du RCD dénonce la «domestication» de l’UGTA et l’absence d’une représentation forte et crédible du monde du travail qui est, lit-on dans le même communiqué, «une autre inquiétude». La troisième menace, selon le même communiqué, est la violence qui pourrait être la conséquence d’«une situation régionale explosive et les dérives régionalistes du régime algérien». «Les risques réels d’une intervention militaire en Libye avec des débordements inévitables sur l’Algérie doivent constituer une préoccupation majeure. La fragilité du tissu social, l’isolement du pouvoir qui ne tire plus de soutiens qu’à travers des allégeances extérieures conjuguées à des déséquilibres régionaux ouvrent la voie à des dérapages qui font peser des menaces y compris sur l’intégrité et l’unité du pays», analyse le secrétariat national du RCD. Selon le parti, la situation est encore plus grave, d’autant que «la collaboration des populations du sud du pays avec les services de sécurité n’est plus ce qu’elle était et ce qu’elle doit être à cause, précisément, de la politique de répression et du sentiment d’exclusion». Ce faisant, le RCD estime qu’il «n’est pas trop tard pour mobiliser les Algériennes et les Algériens afin d’imposer un autre cours aux événements». «Cela passe par l’ouverture d’une autre phase politique qui associe l’ensemble des forces vives du pays pour doter la nation d’institutions légitimes et crédibles», affirme encore le RCD.  

Pas d’état de sécheresse dans l’immédiat

L’état de sécheresse ne sera pas déclaré dans l’immédiat. Mais ce scénario catastrophe n’est pas exclu en vue de la situation de la pluviométrie qui prévaut dans le pays ces derniers mois. C’est ce qu’a confirmé, hier, le ministre des Ressources en eau, Abdelouahab Nouri. «Nous ne déclarons pas l’état de sécheresse pour le moment, mais une  telle hypothèse n’est pas à exclure, si la situation persiste», a indiqué le ministre lors d’une rencontre consacrée à la sécurité des barrages. «Il est encore trop tôt pour parler de sécheresse, car l’éventualité d’importantes précipitations dans les jours à venir permettrait d’éviter cette hypothèse»,  ajoute M. Nouri, cité par l’APS. L’une des images de cette peur de la sécheresse est illustrée par le barrage de Taksebt, dans la wilaya de Tizi Ouzou. Cet édifice, dont les réserves sont à leur plus bas niveau, n’alimentera plus Alger et Boumerdès. Seuls les habitants de Tizi Ouzou utiliseront son eau, annonce le ministre. Les quantités d’eau qui approvisionnent Alger seront par contre les eaux du barrage de Koudiat Aserdoune, situé dans la wilaya de Bouira, a ajouté le ministre qui veut ainsi rassurer les habitants d’Alger qui sont alimentés, en partie, par la station de dessalement d’eau de mer de Hamma. Mais ces apports affecteront à coup sûr les exploitations agricoles, puisque l’irrigation devra s’arrêter dans plusieurs régions relevant de Tipasa et de Bouira. Le ministre a également tenu à rassurer les habitants de la wilaya de Tizi Ouzou. Il a réfuté ce qui a été rapporté par des médias quant à la réduction des heures d’alimentation de la population de la wilaya  en eau potable, précisant que «pour le moment, nous n’avons pas envisagé de réduire les heures d’alimentation en eau potable». Plus globalement, le taux de remplissage des barrages a atteint 67%, a rappelé M. Nouri,  précisant que les barrages de Beni Haroun (Mila) et Bougherara (Tlemcen) étaient pleins à 100%. Ce qui n’est pas le cas des autres barrages importants. Mais la situation pourra changer avec les apports des précipitations qui sont en cours et qui se poursuivent pour quelques jours encore.  

Réunion test pour la charte de la stabilité

La ministre de l’Education nationale, Nouria Benghebrit, réunit aujourd’hui les représentants des syndicats du secteur pour l’évaluation de l’application des différentes directives sur le terrain.  L’ordre du jour officiel concerne l’évaluation de l’application de la directive 003, concernant la promotion des fonctionnaires du secteur issus des différentes catégories.  Pour la communauté scolaire, il s’agit d’une première évaluation de la charte de la stabilité signée fin 2015. «Comme nous l’avons souligné le jour de la signature de cette charte, le texte ne peut avoir de sens que s’il est soumis à l’évaluation de manière régulière. Car, nous le savons tous, décréter des textes est une question, et leur application sur le terrain en est une autre. Et là, cette réunion s’impose du fait que dans certaines wilayas la directive n’est pas totalement respectée», note Meziane Meriane, coordinateur du Syndicat national autonome des professeurs de l’enseignement du secondaire et du technique (Snapest). «Dans la plupart des wilayas, les nouvelles modalités de promotion des différentes catégories de fonctionnaires ne sont pas encore appliquées, malgré les instructions de la tutelle», explique pour sa part M. Boudiba, porte-parole du Conseil national autonome du personnel enseignant du secteur ternaire de l’éducation (Cnapeste) qui n’a pas signé ladite charte, tout en adhérant au principe de la négociation et du dialogue. Le Snapest compte donc relever «le double langage» au niveau de la tutelle. «Car si au niveau du ministère, il y a eu accord dans le cadre des différentes commissions sur les questions liées à la promotion des enseignants, au niveau local, c’est une autre réalité, d’où la nécessité de remédier à toutes les anomalies», soutient M. Meriane qui considère que «l’exclusion des professeurs du technique de ces promotions malgré les promesses est une illustration de ces dysfonctionnements». Les discussions porteront sans doute sur la régularisation de la situation des adjoints, ainsi que des adjoints principaux de l’éducation qui réclament leur promotion aux grades de base de superviseur de l’éducation. La ministre est sollicitée par cette catégorie de fonctionnaires pour trouver une «formule» afin de concorder entre cette revendication et au système de grade actuel. La ministre sera également interpellée sur le calendrier des compositions du troisième trimestre. «La programmation de certaines épreuves ne tient pas compte de l’indisponibilité des enseignants, appelés à assumer leur responsabilité dans la correction et l’organisation des examens nationaux, tels que le bac et le BEM, d’où la nécessité de procéder à une révision», estime M. Boudiba.    

Bouteflika ignore la doléance des Ouarglis

Revendiquée depuis l’indépendance par la société civile et notamment l’Association du 27 Février 1962 qui organise chaque année, depuis deux décennies, une rencontre scientifique sur la révolte populaire déclenchée à Ouargla, la proclamation officielle de cette journée comme date emblématique de l’unité nationale n’a pas été annoncée par le secrétaire général du ministère des Moudjahidine. Représentant Tayeb Zitouni annoncé à Ouargla pour ces festivités mais qui a eu un empêchement de dernière minute, c’est finalement le directeur du Musée national du chahid qui a lu l’allocution du ministre. Un discours ordinaire relatant des faits d’armes de la région, encensant les héros de cette journée mémorable, sans pour autant prononcer les mots que la nombreuse et multi générationnelle assistance attend depuis l’indépendance. Le président de la République a pourtant salué, le même jour, dans une lettre, le valeureux combat du peuple sahraoui pour l’indépendance. Pas un mot pour celui de Ouargla qui, rappelons-le, a dit non «un certain 27 février 1962» à la séparation du Sahara algérien. Les officiels reconnaissent bien que «le soulèvement de Ouargla constitue une étape dans la lutte du peuple algérien contre l’occupation et un rejet clairement exprimé des tentatives coloniales de séparation du Sahara du reste du pays». Des paroles entendues chaque année de la bouche du ministre des Moudjahidine de l’heure, des historiens invités au colloque qui ressassent chaque année les mêmes faits historiques sans pour autant obtenir cette fameuse reconnaissance officielle de la participation active, voire déterminante de cette région dans la lutte pour la Libération nationale. Une reconnaissance prise à bras-le-corps par plusieurs générations d’acteurs associatifs, y compris le Mouvement des chômeurs qui a exigé, lors de sa grande manifestation du 13 mars 2014, une valorisation culturelle et historique du Sud dans la nomenclature des fêtes nationales mais aussi dans le programme scolaire. En visite à Ouargla l’année dernière, à l’occasion de la commémoration de ce soulèvement populaire, Tayeb Zitouni avait officiellement annoncé que les festivités de l’année 2016 seraient élargies à tout le territoire national, voire délocalisées chaque année dans une région du pays pour mieux faire connaître cette date méconnue des Algériens. Une année plus tard, le 27 février 1962 se résume à un mini-séminaire, un semi-marathon et une horrible stèle à Souk El Hadjar.

La deuxième édition de Wadjihni se tiendra en mars

L’association Effet papillon organisera, au cours du mois de mars à Alger, la deuxième édition de Wadjihni, «le premier camp d’orientation académique et professionnelle en Algérie», annonce un communiqué. Wadjihni est ainsi destiné aux lycéens et aux nouveaux universitaires, âgés de 15 à 20 ans, afin de les aider à définir ou à redéfinir leurs options de carrière. Cette initiative est le fruit des membres de l’association Effet papillon, un groupe «de jeunes Algériens bénévoles, passionnés par le travail dans le domaine associatif». Même si les détails des dates et des lieux n’ont pas encore été communiqués, il est précisé dans le document que les organisateurs attendent quelque 100 participants, venus de toute l’Algérie. «Durant ces 5 jours de camp inédit, ils bénéficieront des ateliers de découverte et d’orientation assurés par des professionnels de différents domaines, des conseillers et des formateurs en développement personnel pour leur permettre de construire une vision plus claire de leur futur», explique-t-on. Ce projet, «qui répond à un besoin très pressant», mettra ainsi à disposition des jeunes participants des ateliers de «découverte de soi, de développement personnel, des exercices de réflexion et de partage, des sessions avec des psychologues, ainsi que des sessions d’inspiration et d’orientations, tout comme il sera mis à leur disposition des introductions aux opportunités académiques et de découverte de métiers». «Wadjihni offre aux jeunes Algériens l’accès aux meilleurs services et ressources d’orientation académique et professionnelle. Ce camp aidera les participants à faire leurs choix de carrière selon leurs compétences et motivations», précise-t-on. Par ailleurs, il est mis à la disposition de tous, via cette initiative, un réseau national d’ambassadeurs qui représentent le projet dans leurs régions respectives. Pour plus de détails, les intéressés peuvent prendre contact avec les organisateurs via leur site web: www.wadjihni.com, ou par mail à contact@wadjihni.com.

Neuf Marocains arrêtés à Laghouat

Pour «association de malfaiteurs» et «tentative d’adhésion à un groupe terroriste activant à l’étranger (Libye)», les éléments de la gendarmerie de la compagnie territoriale de Hassi R’mel ont présenté, jeudi, devant le procureur de la République près le tribunal de Laghouat , 9 ressortissants marocains. Arrêté avec ce même groupe d’étrangers, un Algérien âgé de 30 ans, a été, quant à lui, poursuivi pour «association de malfaiteurs», «aide, assistance et transport illégal d’étrangers». Saisi du dossier par le parquet, le juge instructeur a ordonné de les placer, tous, sous mandat de dépôt, avons-nous appris, hier, du commandement de la Gendarmerie nationale. Cet important coup de filet dans les rangs des terroristes de Daech a été rendu possible grâce à l’ouverture d’une enquête par les gendarmes enquêteurs de la brigade de Bellil, relevant du groupement de Laghouat. Ils ont interpellé lors d’un point de contrôle, dressé à hauteur de la nouvelle ville de Bellil, les 9 ressortissants marocains qui voyageaient à bord d’un autocar assurant la desserte Alger-Hassi Messaoud (Ouargla). Les investigations entreprises par les limiers de la gendarmerie, suite à leur audition, ont conclu que les intéressés envisageaient de rallier le groupe criminel Daech en Libye, avec l’aide d’Algériens. Poursuivant les recherches, basées sur les aveux des Marocains en question, les gendarmes enquêteurs ont interpellé, dans la wilaya de Ouargla, ledit citoyen. Auditionné également, l’Algérien a avoué les faits qui lui sont reprochés en dénonçant son complice, un autre Algérien. Identifié, ce dernier demeure activement recherché. Jeudi dernier, le ministère de la Défense nationale (MDN) a annoncé dans un communiqué rendu public l’arrestation, mercredi, de six autres ressortissants marocains, par les éléments d’un détachement de l’Armée nationale populaire (ANP) dans la wilaya d’El Oued. «Ils tentaient de rejoindre clandestinement la Libye», a affirmé la même source. Cette affaire, qui intervient dans un contexte sécuritaire tendu marquant les frontières algériennes avec la Libye suite au début de l’intervention étrangère, a été précédée par une autre plus importante. En effet, quelque 270 Marocains, en provenance de Casablanca, qui s’apprêtaient à rejoindre la Libye ont été arrêtés, le 24 janvier dernier, à l’aéroport d’Alger. Un flux important qui a poussé le ministre des Affaires maghrébines et africaines, Abdelkader Messahel, à convoquer l’ambassadeur du Maroc pour s’expliquer sur cette situation inhabituelle. D’autant plus que  le climat sécuritaire dans ce pays voisin est plus qu’instable et les  270 Marocains arrêtés ne disposent même pas de titre de séjour ou de travail dans le pays de destination. Ce qui a poussé les autorités algériennes à les considérer comme étant des suspects voulant rallier les groupes armés terroristes en Libye. «Le contexte sécuritaire actuel particulièrement sensible impose la plus grande vigilance et (…) exige le renforcement de la coopération entre les pays de la sous-région», a estimé Alger en réaction à cette affaire.

Hanoune avertit contre les marchands d’armes

Louisa Hanoune a appelé, hier à partir de Mila, à l’adoption, au plus vite, de la loi de finances complémentaire pour amortir les retombées «catastrophiques» de la LF-2016. Qualifiant celle-ci de facteur de récession et de fragilisation des couches sociales, Mme Hanoune, qui s’exprimait hier lors d’un meeting populaire à la Maison de la culture, appelle le gouvernement à «conforter le tissu social à travers une LFC qui consoliderait le pouvoir d’achat». Expliquant que l’austérité n’est pas une fatalité, tant que l’Etat possède d’importantes potentialités non exploitées, la secrétaire générale du Parti des travailleurs (PT) plaide pour la récupération des 5 milliards de dollars prêtés au FMI, l’institution de taxes sur la fortune, la récupération de l’argent de l’évasion fiscale estimé, par la locutrice, à 9400 milliards de dinars et la lutte contre le transfert illégal de devises à l’étranger. Dans le même ordre d’idées, elle appelle au gel de l’accord de partenariat avec l’UE : «L’accord de partenariat avec l’Union européenne est à notre désavantage. L’Algérie est déficitaire de 20% dans ses échanges commerciaux avec l’UE.» concernant le volet politique, la leader du PT dénonce «ce mariage contre nature» entre l’argent sale et les institutions de l’Etat. «Cette cohabitation mafieuse entre la politique et l’argent sale constitue une sérieuse menace pour l’Etat algérien», assène-t-elle. Evoquant la dernière sortie des jeunes chômeurs à Ouargla, qu’elle a qualifiée de conséquence directe de la gestion mafieuse des affaires du pays, Mme Hanoune demande une intervention rapide des pouvoirs publics pour trouver une solution à la situation de désespoir et de détresse que vivent des milliers de jeunes un peu partout dans le pays. «Les villes du Sud doivent bénéficier de la priorité en matière de développement. Les populations locales vivent dans des conditions d’une fragilité intenable, notamment dans les régions frontalières où elles participent, aux côtés de l’armée, à la lutte contre les intrusions terroristes à partir de pays voisins», indique la secrétaire générale du PT. En s’exprimant sur les conflits qui secouent la région arabe, Mme Hanoune dit qu’ils ont été provoqués par des pays occidentaux afin qu’ils se créent des marchés pour leur industrie militaire. «En tête de ces puissances, on retrouve les Etats-Unis et la France, qui provoquent des foyers de tension pour écouler leurs armes, notamment en cette conjoncture marquée par une crise économique planétaire.»    

Un présumé djihadiste mis en détention préventive

L’homme incarcéré par les services de sécurité à Akbou, soupçonné d’avoir des accointances avec le groupe terroriste qui a perpétré les attentats du 13 novembre dernier à Paris, a été identifié et mis en détention préventive.  C’est ce dont fait part un communiqué émanant du tribunal de Béjaïa, remis hier à la presse locale. Le document précise que l’affaire «suit son cours» mais n’apporte, toutefois, aucune information sur l’identité du terroriste ni sur son implication ou pas dans les attentats de Paris, ayant fait 131 morts. L’instruction étant toujours en cours, les informations officielles sur cette affaire filtrent au compte-gouttes. «Faisant suite à des informations parvenues au parquet d’Akbou, sur une possible implication d’un citoyen originaire de la région dans des activités terroristes, et son éventuelle appartenance à un groupe terroriste activant à l’étranger, une enquête préliminaire a été ouverte aux fins de recueillir des éléments de preuve, ce qui a permis l’identification de la personne en question», lit-on dans le communiqué. Le même document précise : «Dans le cadre de l’information judiciaire qui a été ouverte à son encontre en date du 17 février 2016, et suite à sa convocation, l’intéressé est présenté devant le juge d’instruction.» Et d’ajouter : «Interrogé en date du 23 février 2016 sur les faits et confronté aux charges retenues à son encontre, le mis en cause a été placé en détention préventive ; l’instruction suit son cours.» Selon des sources crédibles, l’homme en question s’appelle Zohir Mehdaoui. Il est âgé de 28 ans et est originaire de la commune de Tamokra, relevant de la daïra d’Akbou, wilaya de Béjaïa. Il a quitté l’Algérie en 2012 via la Turquie, avant de s’établir près de Bruxelles, à Saint-Gilles, où il exerçait en tant qu’agent d’entretien. Il y a une vingtaine de jours, il est rentré sur le territoire national sous une fausse identité en provenance de Belgique. La Gendarmerie nationale l’a incarcéré, le 14 février, dans sa commune natale, après qu’il se soit rendu de son plein gré. Cela suite aux pressions qu’ont exercées sur lui des citoyens de son village qui l’ont identifié aux côtés du cerveau des attentats de Paris, Abdelhamid Abaaoud, sur une vidéo relayée par les médias internationaux. L’homme est connu pour son penchant salafiste et présenté comme un expert en sports de combat. 

Des trafiquants d’armes interceptés à Bouira

Les éléments de la Brigade de recherche et d’investigation de la Gendarmerie nationale (BRI)  de la wilaya de Bouira ont arrêté, jeudi dernier, trois trafiquants d’armes, apprend-on de sources sécuritaires. Cette opération a été rendue possible grâce à l’exploitation d’informations faisant état de ce commerce illégal. Les trois trafiquants ont été interpellés à bord de deux véhicules touristiques. Une quantité importante d’armes et de munitions a été récupérée. Aucune information n’a filtré pour l’heure sur le lieu de cette opération. Selon nos sources, les gendarmes ont découvert, à l’intérieur des véhicules, neuf fusils à pompe et quatre pistolets automatiques. Les armes seraient de fabrication américaine, a souligné une source sécuritaire sans fournir plus de détails sur l’opération en question. L’enquête de la Gendarmerie nationale se poursuit, a-t-on précisé.  

Les parents pauvres de l’éducation

Un travailleur m’a appelé l’autre jour pour me dire qu’il n’a rien à manger.» Ali Bahari, président du Syndicat national des corps communs et des ouvriers professionnels de l’Education nationale (Snccopen), raconte, des trémolos dans la voix, l’histoire de cet ouvrier d’une école de la wilaya d’Adrar. Selon le syndicaliste, son salaire de 17 000 DA ne lui permet pas de subvenir aux besoins de sa famille. «L’ouvrier a à sa charge deux enfants. Il n’a même pas de quoi se payer des chaussures. Des personnes dans ce cas, on en compte des milliers dans le Sud. Je prends l’exemple des gardiens qui travaillent dans des conditions infernales, avec des loges qui ne sont pas climatisées. Ils sont là à surveiller les écoles en cumulant parfois plus de 40 heures par semaine pour un salaire ne dépassant pas 14 000 DA, soit moins que le SMIG», s’indigne le syndicaliste. Le corps des ouvriers professionnels (OP) est le plus touchés par la ségrégation dans le traitement des fonctionnaires de l’administration publique. La révision de l’article 87 bis n’a rien changé à la situation de ces OP. «La Fonction publique s’est certes rattrapée quelque peu pour les ouvriers qui justifient de dix années de service effectif. L’augmentation pour les ouvriers avec expérience n’a pas dépassé 2000 DA par mois», regrette Mustapha Khor, syndicaliste. Des ouvriers dans des établissements de l’intérieur du pays ou dans les régions enclavées sont employés dans des tâches qui ne sont pas les leurs. Les OP sont considérés comme des tâcherons malléables à souhait. «J’ai vu des ouvriers laver la voiture du directeur ou construire des murs pour que le directeur se remplisse les poches avec la complicité d’entrepreneurs absents. Et gare à eux s’ils rouspètent. Il y a pire. Je connais un cas de harcèlement à l’encontre d’une employée à Alger. L’administration a soutenu le directeur fautif, et la victime a été suspendue un temps avant d’être réintégrée après un procès», s’indigne le secrétaire général du Snccopen. Ce qui a, par ailleurs, fragilisé cette catégorie d’ouvriers, c’est la contractualisation. Il existe au moins 70 000 OP recrutés «au noir» par des directeurs, ils sont mal payés, déconsidérés et ne peuvent ni se syndiquer ni faire grève. Dans des établissements scolaires d’Alger-Ouest, des ouvriers engagés par l’ancien directeur de l’éducation nationale n’ont pas perçu à ce jour leurs salaires de la période 2006-2008. La Fonction publique argue qu’elle n’a pas visé les dossiers des agents recrutés. «230 ouvriers recrutés ont perdu leurs salaires. Certains n’ont pu récupérer que 4 mois, d’autres six. Mais à ce jour leur situation n’est pas réglée», s’offusque Bekhmouche Mohamed, représentant de ce corps dans cette partie de la capitale. Selon le syndicaliste, les ouvriers sont déconsidérés par leur hiérarchie et ne bénéficient même pas des primes prévues par le régime légal applicable ailleurs. «Les agents de sécurité de la direction d’Alger-Ouest devaient bénéficier, comme leurs collègues ailleurs, du ‘‘point 1.40’’, calculé en fonction de l’ancienneté de l’ouvrier. La prime varie de 200 à 2000 DA. Chez nous, à l’Ouest, rien. On prétexte toujours des dossiers insuffisants», regrette-t-il. La fonction publique alertée Le corps commun et les ouvriers professionnels ne se limitent pas aux gardiens ou aux femmes de ménage, mais il se trouve que d’autres catégories «diplômées» y sont aussi inclues : administrateurs, laborantins, bibliothécaires qui n’ont rien à envier à leurs collègues du corps enseignant. Mais, ces travailleurs qui accompagnent leurs collègues ne bénéficient pas des mêmes avantages. «Dans certains postes ‘‘en voie d’extinction’’, la promotion s’est arrêtée. Je prends l’exemple d’un agent d’administration et d’un surveillant, recrutés à la même date. Le surveillant a été promu automatiquement au poste de surveillant principal à la faveur de l’instruction n°3 de 2012. L’année d’après, une autre circulaire n°3 l’a aussi promu conseiller, alors que son collègue agent d’administration est resté au même degré. Le surveillant est passé du 8e au 10e échelon avec en prime un salaire de 42 000 DA, tandis que l’agent d’administration, qui est entré à la même période, a gardé le même salaire de 18 000 DA», explique Mustapha Khor, syndicaliste. Réuni en conseil national, le Syndicat national des corps communs a rappelé les revendications de ces catégories «abandonnées par le ministère de tutelle et par des syndicalistes tricheurs» : il s’agit principalement de la révision des statuts particuliers (décrets 08-04 et 08-05 des OP), de l’augmentation des salaires, de la révision du régime indemnitaire, du reclassement des travailleurs, mais aussi de la limitation des tâches confiées aux OP. (voir l’entretien avec le secrétaire général du Snccopen). Le syndicat dénonce «le deux poids deux mesures» du ministère de tutelle qui «préfère discuter» avec 9 syndicats d’un seul corps (enseignants), alors que le gros des travailleurs, ces petites mains du secteur, est «marginalisé» par les services du ministère qui «défendent leurs collègues du corps enseignant pour bénéficier des mêmes avantages». «Neuf syndicats représentent un même corps. Ce que nous dénonçons c’est que les corps communs soient utilisés par ces syndicats croupions pour grossir les rangs dans les rassemblements et les AG. Ces syndicats ne pipent mot sur les revendications des corps communs à la table des négociations. Mais, ils doivent savoir que les gens ne sont plus dupes et connaissent leurs représentants légitimes», estime Ali Bahari. Au ministère de l’Education nationale, on affirme que le problème des corps communs n’est pas du ressort d’un seul secteur, puisque ces catégories sont régis par un même statut particulier des fonctionnaires appartenant aux corps communs aux institutions et administrations publiques (décret 08-04 du 19 janvier 2008). Lueur d’espoir ? Une information publiée par El Khabar laisse penser que la Fonction publique a décidé de revaloriser les salaires de ces catégories. «On attend pour voir», se contente de dire le syndicaliste qui espère «une implication franche» de la ministre de l’Education nationale.  

«Les syndicats ont monnayé les droits de cette catégorie»

Le Syndicat national des corps communs et des ouvriers professionnels a lancé un ultimatum d’un mois au ministère de l’Education nationale avant de déclencher une grève. Votre syndicat, qui a signé la charte de stabilité, réitère les mêmes revendications. Quelles sont, selon vous, les raisons de ce blocage  ? Le conseil national du syndicat s’est réuni les 13, 14 et 15 février au lycée du Ruisseau (Alger) et ses membres ont décidé à l’unanimité d’adresser un dernier appel à la ministre de l’Education nationale avant d’entrer en grève pour faire aboutir nos revendications socioprofessionnelles, surtout celles en suspens depuis 2008. Il s’agit,  particulièrement, des personnels de laboratoire dont les revendications n’ont jamais été prises en charge dans les discussions qui ont abouti à l’adoption du décret exécutif n°12-240 modifiant et complétant le décret exécutif n°315-08. L’espoir, qui a prévalu un moment chez cette catégorie régie par les dispositions d’un même statut, a vite disparu à cause du travail fractionnel des syndicats qui ont monnayé les droits de cette catégorie. Les syndicats ont négocié sans qu’on soit associé pour arracher des avantages personnels, comme les classements, les promotions ou même la création de postes fictifs. Le ministère accapare des postes qui reviennent de droit aux administrateurs exclus par exemple des promotions. Ces postes sont occupés par des gens du corps enseignant alors que des textes énumèrent clairement (mars 1995) la liste des postes pouvant bénéficier de détachements dans les services déconcentrés du ministère de l’Education. L’objectif inavoué du ministère est de vider les établissements scolaires des directeurs et de leurs enseignants qui doivent se consacrer à leur tâche pédagogique. Les personnes détachées sont remplacées dans leurs postes d’origine par des contractuels, qui à terme exigent leur titularisation. Ces opérations qui concernent au moins 200 employés détachés par la direction épuisent le Trésor public et vident les établissements scolaires. Vous représentez le tiers du corps total du secteur, soit 200 000 agents. Les salaires de ce corps restent insignifiants, pourquoi une telle situation ? Les travailleurs du secteur de l’éducation, ce sont 650 000 postes, dont 200 000 des corps communs et 130 000 OP (ouvriers professionnels). Le tiers des travailleurs de l’Education vivent dans la misère, l’exclusion, le servage. Le ministère de l’Education et la Fonction publique foulent aux pieds la dignité des travailleurs au vu et au su du Premier ministre à qui on a adressé des courriers pour l’alerter sur les difficultés que vit cette catégorie à cause d’une grille des salaires désavantageuse. Notre ministère a répondu aux revendications d’une catégorie et a négligé la nôtre. La tutelle nous sacrifie sans se soucier de nos familles, frappées de plein fouet par la cherté de la vie. En plus, il y a ces 70 000 contractuels dont n’ont jamais tenu compte les gouvernements successifs. On nous dit toujours que le blocage se situe à la Fonction publique, mais cette dernière nous explique que des solutions peuvent être trouvées si la ministre agit. Quelles sont les propositions faites à votre tutelle et à la Fonction publique ? Nous réitérons les mêmes revendications : révision des statuts des corps communs, modification des critères de classement et de promotion de toutes les catégories, particulièrement des ouvriers professionnels, intégration des corps communs dans le corps de l’Education suivant le décret 09-315, révision du statut général de la Fonction publique, notamment ses articles 19 et 22, généralisation de la prime du Sud, à l’instar de la prime du logement (2000 DA), généralisation de la prime de rendement (40% au lieu de 30%), limitation des tâches pour la catégorie des corps communs et des OP, titularisation des gardiens et mise en place d’un texte spécifique. Nous proposons également des primes (documentation, nuisance, etc.). Le SNCCOPEN a dénoncé une «ségrégation» dans la gestion des œuvres sociales. Vous aviez menacé de «sceller» les bureaux de la commission en cas de non-prise en charge de vos revendications… Le dossier des œuvres sociales n’est en réalité qu’une carte pour faire pression sur les syndicalistes. Ce qui est incompréhensible, c’est que 9 syndicats représentant un seul corps fassent main basse sur les commissions nationale et de wilayas des œuvres sociales, alors que les corps communs n’en ont aucune. Nous voulons savoir quelle est notre place parmi tous ces syndicats qui s’offrent le droit de gérer l’argent des travailleurs. Nous avons envoyé des demandes à Mme Benghebrit (2 juillet 2015) pour lui soumettre des propositions. Ces syndicats qui veulent gérer en solo ces œuvres cherchent à acquérir des avantages à travers des marchés douteux concernant plusieurs opérations (hadj, achat des véhicules, etc.).