jeudi 31 mars 2016

Alerte météo: Activité pluvio-orageuse assez marquée sur le nord du pays à partir de vendredi

Retour des pluies Une activité pluvio-orageuse, localement assez marquée, affectera plusieurs wilayas du nord et des Hauts-Plateaux à partir de vendredi après-midi, selon un bulletin météorologique spécial (BMS) émis jeudi par les services de l'office national de météorologie. Les pluies toucheront, dans un premier temps, les wilayas de Bejaia, Jijel, Sétif, Bordj Bou Arreridj, Bouira, M'sila, Biskra, Batna et Djelfa, du vendredi à 15h00 au samedi à 09h00 avec des cumuls pouvant atteindre ou dépasser localement 50 mm. L'activité pluvio-orageuse touchera, par la suite, les wilayas de Chlef, Aïn Defla, Tipaza, Médéa, Blida, Alger, Boumerdes et Tizi-Ouzou, du vendredi à 21h00 au samedi à 09h00. Les cumuls estimés atteindront ou dépasseront localement 30 mm durant la validité du BMS. Par ailleurs, des vents dépressionnaires assez forts souffleront sur la majeure partie des régions sahariennes à partir de jeudi soir. Des vents moyens atteignant 60 à 70kms/h sont attendus avec des rafales pouvant atteindre ou dépasser localement 80kms/h réduisant localement la visibilité à moins de 500 mètres par soulèvement de sable.  Les wilayas concernées sont: Béchar, Adrar, Tamanrasset, Ouargla et El Oued, selon le BMS dont la validité s'étend du jeudi au vendredi à 21h00.


Ain Temouchent : un mort et 5 blessés dans un incendie à hai Moulay Mustapha

Ph: Archive

Un garçon de cinq ans est décédé et cinq autres personnes ont été blessées, dont trois grièvement, des suites d’un incendie qui s’est déclaré tôt le matin de jeudi au niveau d’habitations précaires du quartier populaire "Moulay Mustapha" de la ville d'Ain Temouchent, apprend-on de la protection civile. Alertés à 4h 25 mn du matin, les éléments de la protection civile se sont déplacés sur les lieux pour déplorer la mort de cet enfant, entièrement calciné, et secourir cinq blessés, trois femmes et un homme âgés entre 30 et 39 ans, ainsi qu’une fillette de 9 ans, a indiqué le lieutenant Mohamed Moulkhaloua, chargé de la communication à la direction de la protection civile de la wilaya. Parmi les blessés, la fillette et deux femmes portent des brûlures du premier degré sur leur corps, alors que les autres n’ont que des blessures superficielles. Aux urgences de l’hôpital "Ahmed Medeghri" du chef-lieu de wilaya, les médecins ont décidé de transférer la fillette vers le CHU d’Oran, a-t-on ajouté. Quatre femmes (31 et 42 ans), en état de choc, ont été, également, prises en charge par le médecin de la protection civile, indique-t-on, faisant savoir que l’incendie, dont l’origine est encore inconnue, s’est déclaré dans ce quartier précaire qui s’étend sur une superficie de 250 mètres carrés.  Douze gourbis ont été entièrement détruits par les flammes, alors que 17 autres et les habitations voisines ont été sauvés de l’incendie. La protection civile a mobilisé trois unités d’intervention totalisant 50 agents et cadres, qui ont réussi à maitriser les flammes dans une heure, a signalé le lieutenant Moulkhaloua.  


Le président de la Fédération des textiles et des cuirs : la relance économique est tributaire d’une volonté du gouvernement à maintenir le cap du changement

Amar Takjout, président de la Fédération des textiles et cuirs

C’est un intervenant particulièrement critique que l’émission L’Invité de la rédaction de la chaine 3 de la Radio Algérienne recevait, ce jeudi, pour s’exprimer sur la relance de l’économie, dans une conjoncture marquée par la chute des cours des hydrocarbures. Le président de la Fédération des textiles et cuirs à l’UGTA, Amar Takdjout, estime que cette relance passe par la consolidation du potentiel industriel existant, auquel poursuit-il, « il faut accorder plus d’égards » afin qu'il serve de base à la création de petites et moyennes entreprises. Mettant en avant les secteurs de l’industrie de transformation, « qui fait défaut, aujourd’hui », il rappelle que durant les années 80, existaient plus de 280 conserveries valorisant les seuls produits de la mer, « qui ont toutes disparues » depuis. Il rappelle, en outre, que de nombreuses entités économiques valorisant les productions agricoles ont eu à subir le même sort et qu’il appelle à relancer sous la forme de petites et moyennes entreprises pour créer des postes d’emploi. Il tient à signaler les riches potentialités offertes par le secteur agricole, notamment en matière de tissage et de confection, ainsi que de traitement des peaux destinées à l’industrie du cuir. « En 1973, déclare-t-il, on a cessé la culture du coton en Algérie. Cela fait 25 années que le dossier pour relancer cette activité est sur la table. En 2011, il a été décidé de le réexaminer et depuis, « il n’y a toujours rien ». Poussant ses critiques, il cite l’exemple d’un projet initié, « il y a 30 ans » de fabrication de fibres synthétiques à partir du pétrole, « et depuis, il n’y rien », relève-t-il avec amertume. Parce qu’on avait tendance, « dans les gouvernements successifs », à ignorer les potentialités pouvant créer une économie forte, nous sommes en train de payer le prix de notre « frilosité  et de notre négligence», considère-t-il. Pour M. Takjout, il appartient, désormais,au gouvernement de maintenir le cap du changement et à persévérer dans cette voie, « parce que, dit-il, notre salut passe par la création et le renforcement d’une économie productive ».  


L’opposition, entre malaise et volonté de rebondir

10 juin 2014-30 mars 2016. Près de deux ans après son premier congrès réussi, baptisé Mazafran I, l’opposition marque une halte. En l’absence d’un rapport de force favorable et face à un pouvoir qui multiplie les attaques en tout genre à son encontre, l’Instance de suivi et de coordination de l’opposition (ISCO) tente de trouver une nouvelle dynamique. Elle veut donner un nouveau coup de starter à sa démarche tendant à imposer une «transition négociée et graduelle». C’est dans cette optique qu’elle a convoqué une nouvelle conférence nationale, appelée Mazafran II, organisée hier au niveau de la Mutuelle des matériaux de construction de Zéralda, à l’ouest d’Alger. Le rendez-vous était très attendu. Malgré le show des proches du pouvoir organisé au même moment à la Coupole du 5 Juillet, les regards étaient braqués vers Zéralda. La présence en nombre, dès les premières heures de la matinée, de représentants des médias nationaux et étrangers témoigne de l’importance de l’événement. Et les questions autour de l’avenir de l’ISCO, de sa cohésion et de sa capacité à rebondir fusaient. Les défections et les présences étaient aussi au centre des discussions. C’est dire que la conférence d’hier ne s’est pas déroulée dans la même atmosphère que Mazafran I. Une situation due notamment aux nombreuses défections, dont celles de Mouloud Hamrouche, Sid-Ahmed Ghozali, Saïd Sadi, Mokdad Sifi, Mustapha Bouchachi, des représentants du FFS et même du président du RCD, Mohcine Belabbas, qui s’est fait représenter par une délégation du parti. Le malaise se ressentait dès le début des travaux de la conférence. Des membres de l’ISCO ont mis, d’emblée, les pieds dans le plat en appelant à recadrer le fonctionnement de l’Instance. «Quand on veut représenter une alternative crédible à un système aussi figé que celui qui a confisqué l’indépendance, il faut être d’une lisibilité exemplaire (…). Tant que nous n’aurons pas résolu ce malentendu, notre cohésion sera aléatoire, car ce même malentendu est porteur de germes des infiltrations et des instrumentalisations des clans», lance, dans son intervention, Ouamar Saoudi, représentant du RCD, appelant ainsi à se concentrer sur les objectifs tracés dans la plateforme de Mazafran I. Rejet du discours de la peur Malgré ce malaise palpable, les animateurs de l’ISCO se disent «attachés à la nécessité de maintenir cette union entre les différents segments de l’opposition», ce qui est une première dans les annales. «L’opposition a réussi à se réunir malgré les facteurs de dénigrement et de suspicion», a affirmé Abdelaziz Rahabi, président de la séance. Ne voulant pas céder à ce «dénigrement», les présents retournent les mêmes accusations à leurs émetteurs : le pouvoir et ses satellites. Tous les intervenants ont chargé, en effet, le système et les tenants du pouvoir actuel qui selon eux, «menacent désormais, même l’avenir de l’Etat». Ali Yahia Abdennour, Ali Benflis, Abderrazak Makri, Soufiane Djilali, Karim Tabbou… et tous les intervenants se sont accordé à faire le même constat sur la crise politique et économique, mettant en garde contre ses conséquences sur le plan social. Selon eux, le discours de la peur est rejeté, d’autant plus que la menace pour la cohésion du pays vient du pouvoir. Un nouveau projet pour l’Algérie de demain Ils dénoncent, dans la foulée, l’instrumentalisation de la justice et l’institution militaire par des clans du pouvoir. «De nombreux frères dans l’opposition ont directement soutenu l’armée. Aujourd’hui, on attend de cette institution de remplir ses missions et parmi ces dernières, il ne faut pas qu’elle se mêle de la politique», déclare le président de Jil Jadid, Soufiane Djilali, précisant avec ironie qu’«il voudrait bien que Gaïd Salah envoie à l’opposition une lettre de félicitation pour montrer qu’il est avec tous les Algériens». La dénonciation de l’instrumentalisation des institutions judiciaires et militaires a été soulignée dans la déclaration politique adoptée à l’issue de cette conférence. Dans ce document, l’opposition, tout en réitérant son appel au dialogue avec «le pouvoir réel», exige la mise en place d’«un système politique civil en éloignant l’armée des enjeux politiques». Refusant de lâcher prise, les membres de l’ISCO promettent, avant de lever la séance, de présenter «un nouveau projet contenant leur vision de l’Algérie de demain». «Ce projet donnera les grandes lignes qui pourront servir de base pour un dialogue national permettant d’élaborer des solutions pour sortir l’Algérie de la crise économique, sociale, sécuritaire, morale et financière», lit-on dans cette déclaration.  

«Cette initiative n’est dirigée contre personne»

Tout ça pour ça ! Deux heures d’attente avant l’ouverture de la rencontre. Une cacophonie indescriptible dans l’organisation, d’innombrables bousculades, le chef du groupe parlementaire FLN à l’APN, Mohamed Djemaï,  debout sur l’estrade, gesticulant et vociférant pour tenter de ramener un semblant de calme... Et des journalistes malmenés tout au long de la rencontre par un service d’ordre qui s’est échiné à les empêcher de travailler. Voilà pour l’ambiance marquant l’ouverture à la Coupole du 5 Juillet de «L’initiative politique nationale pour le progrès dans la cohésion et la stabilité». Mais pour les organisateurs, l’essentiel était ailleurs. Avec la présence de représentants de 39 partis politiques, de plus de 1800 associations, des principales organisations nationales affiliées au régime, sans compter le déplacement d’une bonne partie des membres du gouvernement et  de Larbi Ould Khelifa, président de l’APN, ils peuvent crier victoire. Seules ombres au tableau : l’absence du Premier ministre Abdelmalek Sellal, occupé officiellement à préparer son déplacement à Washington, mais qui s’est fait représenter par son directeur de cabinet, Mustapha Karim Rahiel, celle de Amara Benyounès, président du MPA, en «déplacement à l’étranger», et celle de Sidi Saïd, secrétaire général de l’UGTA. Premier à prendre la parole, Amar Saadani, secrétaire général du FLN. Dans une courte allocution, le patron du plus important parti politique s’est abstenu de s’en prendre à nouveau à Ahmed Ouyahia, secrétaire général du RND. Après avoir descendu au lance-flammes le directeur de cabinet du Président dans les médias, l’accusant de vouloir «remplacer le président Bouteflika» et demandant son limogeage, Amar Saadani a joué la carte du rassemblement. «Cette initiative n’est pas dirigée contre qui que ce soit, mais plutôt pour le soutien au président de la République qui s’est sacrifié pour le pays et son édification», a-t-il déclaré. Le patron du FLN, qui voit des ennemis partout, a encore une fois demandé aux Algériens de ne pas tomber dans le piège qui leur est tendu. «Les Algériens doivent rester vigilants face aux menaces qui guettent le pays.» Pour cela, il les invite à propager cette initiative «à travers les wilayas afin d’exprimer leur soutien au programme du président Bouteflika et à l’ANP». Pour Amar Ghoul, président de Tajamou Amal Jazaïr (TAJ), ce rassemblement est «un message à tous ceux qui espèrent voir l’Algérie se démembrer ou être entraînée par des agendas étrangers». Dans une allusion au retour de Chakib Khelil en Algérie, le président de Taj a estimé que «la justice agit avec des preuves, non sur des accusations qui ne sont que des présomptions». Si le rassemblement est vendu par le patron du FLN comme un soutien au programme du président de la République et à l’Armée nationale populaire, personne n’est dupe sur ses objectifs. En regroupant la majorité des partis, des associations et des organisations, Amar Saadani veut isoler le RND, le couper de possibles alliances et paraître comme le seul interlocuteur du Président. «Tout ce ramdam n’a qu’un objectif, affirme un membre du comité central du parti sous le couvert de l’anonymat. Saadani veut être le seul interlocuteur du Président et peser sur la formation du prochain gouvernement, dont le changement est bloqué parce qu’il n’y a pas de consensus sur sa composante.»                           

«On attend une décision politique du président de la République»

Les enseignants contractuels et vacataires ne renoncent pas. Hier, pour la troisième journée, des centaines de marcheurs sont arrivés dans la commune de Bechloul où ils devaient passer la nuit et continuer leur périple, aujourd’hui, en direction de la capitale. La tâche n’est pas aisée et le chemin est encore long. «Personne ne peut nous dissuader de renoncer à notre action tant que la ministre de l’Education nationale persiste et signe», a déclaré un marcheur, visiblement fatigué après avoir parcouru plus de 100 km depuis la ville de Béjaïa. «La question de notre intégration relève désormais du chef de l’Etat, il faut une décision politique», a estimé Bachir Saïdi, porte-parole des enseignants contractuels, qui a ajouté :  «La ministre de l’Education nationale a catégoriquement refusé notre demande d’intégration sans passer par le concours, à l’occasion d’une rencontre regroupant les deux parties lundi dernier au ministère. Mme Benghebrit qui a refusé notre intégration n’est même pas au courant que l’ensemble des contractuels n’ont toujours pas perçu leurs salaires depuis deux ans déjà.» M. Saïdi affirme que tous les contractuels ont été privés des différentes primes. Mais cela n’est pas inscrit à l’ordre de jour, dit notre interlocuteur, dès lors que «notre principale revendication est l’intégration directe de tous ces contractuels». Ces derniers, informés par les membres de la délégation ayant pris part à la rencontre avec la ministre du tutelle, ont refusé catégoriquement l’offre de Mme Benghebrit de négocier avec les responsables de la Fonction publique à l’effet de trouver une solution pour intégrer le critère de l’ancienneté dans les conditions d’accès au concours de recrutement prévu le mois prochain. «Nous demandons l’intervention du chef de l’Etat et nous sommes déterminés à poursuivre notre mouvement jusqu’à l’aboutissement de notre doléance», dit-il. Hier, tout au long du chemin parcouru depuis Chorfa jusqu’à Bechloul (40 km environ), aucune équipe de la Protection civile, de la police ni même du Croissant-Rouge algérien n’a été dépêchée afin d’assister ces marcheurs, a-t-on constaté. Ce sont des associations, des usagers et autres citoyens qui leur distribuaient des denrées alimentaires et de l’eau minérale. Par ailleurs, les enseignants contractuels ont eu le soutien des syndicalistes du Cnapest, du Snapap, de l’Unpef et du député Khaled Tazaghart, qui marche aux côtés de ces enseignants depuis dimanche dernier. A l’heure où nous mettons sous presse, les marcheurs ont décidé de passer la nuit dans un établissement scolaire de la commune de Bechloul, avant de reprendre leur marche demain vers Alger.

La guerre secrète des Services français

Avril 1974, le président Georges Pompidou, héritier du général de Gaulle, meurt en cours de mandat des suites d’une maladie. Les relations en voie d’apaisement entre la puissance coloniale et son ex-colonie, l’Algérie, vont prendre une tournure sournoise, voire dangereuse. Si l’année suivante Valéry Giscard d’Estaing est le premier président français à se rendre en Algérie indépendante, la visite retour, celle du président Houari Boumediène à Paris, ne se fera jamais, et pas seulement en raison de sa disparition prématurée en décembre 1978. C’est que les années étaient lourdes. N’est-ce pas Boumediène qui, en 1973, a suspendu l’émigration algérienne en France en raison des attentats ? Avant que Giscard en fasse de même en juin 1975, envisageant, a-t-on appris depuis, à chasser ceux qui étaient sur le sol français. L’indépendance algérienne ne passait pas dans certaines sphères, notamment une partie de la droite nouvellement arrivée au pouvoir, dont certains œuvraient à liquider les années gaullistes, celles qui avaient permis la fin de l’Algérie française. Une excellente nouvelle revue, dont le premier numéro vient de paraître, Sang-froid, rappelle cette période dans un article documenté titré «Terrorisme d’Etat : la guerre secrète de la France contre l’Algérie», signé Philippe Lobjois et Khaled Melhaa. L’article situe les responsabilités parmi les Services secrets avec l’aval de l’Etat qui a permis le recyclage d’officines. Ainsi, d’anciens responsables des Services citent nommément «les DOP, les détachements opérationnels de protection». «C’étaient les ‘tortureurs’ officiels. Ils étaient appelés sur le terrain pour faire parler les prisonniers. A la fin de la guerre, ils ont été rapatriés (…). Après huit ans passés à torturer, il est difficile de se réintégrer. Comme ils dépendaient du Renseignement, on les a réintroduits au Sdece où ils ont continué leur guerre mais avec d’autres moyens et en utilisant des paravents». Les auteurs apportent des éléments probants en remontant le temps : «Le 10 avril 1975, le président français marche sur le tapis rouge de sa descente d’avion à Alger. Il veut améliorer les relations (…) et tirer un trait sur le passé. Il y a du travail. En 1971, Alger a nationalisé le pétrole, les deux pays s’opposent sur le Sahara occidental et depuis deux ans un mystérieux groupe d’extrême droite, le groupe Charles Martel, terrorise la communauté algérienne. Le 14  décembre 1973, une bombe explose au siège du consulat d’Algérie à Marseille. Le bilan est lourd : 4 morts et 23 blessés sont dénombrés (…). Puis, le 2 mars 1975, un double attentat souffle les bureaux d’Air Algérie à Lyon et à Toulouse.» Sang-froid précise du reste que le début de la série visant la communauté algérienne date de mars 1969. Quelques mois après l’accord franco-algérien de décembre 1968 relatif à la circulation, à l’emploi et au séjour des ressortissants algériens et de leurs familles. L’ALGÉRIE, CIBLE DES ATTAQUES D’UNE «SAINTE ALLIANCE» Au début des années 1970, la capitale algérienne, où sont acclamés les présidents Giscard d’Estaing et Boumediène, est devenue «le centre des mouvements révolutionnaires de la planète (…). Groupes indépendantistes, mouvements de libération, tout ce que le monde compte en guérillas armées s’y retrouvent. Accueillis à bras ouverts, ces ‘frères’ y reçoivent aide, conseils et même financement». Dans un contexte mondial marqué par l’anticommunisme, est-ce pour cela qu’on veut s’en prendre à l’Algérie «socialiste» ? «Le jour de l’arrivée du président français (à Alger), une bombe explose à Paris devant le consulat d’Algérie : un attentat signé, une nouvelle fois, par le groupe Charles Martel afin de protester ‘‘contre la visite du président français en Algérie’’, selon le communiqué de revendication. Au lieu de se renforcer, les relations se tendent. Paris réduit ses achats de pétrole en provenance d’Algérie et, huit mois après la visite de Giscard, Alger nationalise les dernières sociétés françaises. En France, la riposte est moins visible, plus secrète. A cette époque, le Service de renseignement extérieur (SDECE) décide de s’allier avec son homologue américain, la CIA, et d’autres services secrets du ‘monde libre’ pour contrer la poussée communiste. Et l’Algérie devient rapidement la cible des attaques de cette ‘sainte alliance’.» Toute l’année 1975, les attentats se multiplient : «Le 3 février, un attentat a lieu contre le bureau d’Air Algérie à Lyon. Dans la nuit du 26 au 27 juillet, des attentats sont commis contre les locaux de l’Amicale des Algériens en Europe à Paris, Lyon et Roubaix. Le 18 août, trois actions similaires à Rome, Londres et Bonn visent les ambassades d’Algérie. Dans la nuit du 13 au 14 septembre 1975, on enregistre un attentat contre le siège de l’Amicale des Algériens en Europe à Strasbourg. Le 4 novembre, nouvelle attaque contre le consulat d’Algérie à Nice.» La guerre secrète continue en 1976 avec quatre bombes le 3 janvier, dont une explose à El Moudjahid, visant l’imprimerie. «Cette fois-ci, l’attentat est revendiqué officiellement par un groupe, les Soldats de l’opposition algérienne (SOA)», rappelle Sang-froid, ce même groupe auquel on attribue l’attentat de 1973 contre l’administration algérienne à Marseille. Ce groupuscule violent abuse une poignée de pseudo- militants algériens prétendant être une «opposition algérienne qui vient de donner le signal de départ à la libération de notre pays de la dictature du président Boumediène et va porter la lutte sur le territoire algérien». Résidu pour partie de revanchards de l’Organisation Action Secrète (OAS), le SOA se fait fort de faire débarquer en Algérie des milliers d’hommes pour renverser le régime politique, déstabiliser le pays afin de revenir à une hypothétique situation insurrectionnelle. Les enquêteurs de Sang-froid ont retrouvé un des acteurs de cette histoire : André-Noël Cherid. Pied-noir, ancien soutien du Front Algérie française, il quitte l’Algérie après l’indépendance. Jusqu’à ce qu’il soit approché par le SOA qui l’incite à «partir à Alger pour aider les opposants locaux et retrouver les traces des milliers de disparus français toujours prisonniers du régime algérien». Il doit aussi  «remettre des tracts appelant les populations de Kabylie à se soulever». Le chef  de commando est un certain Mohamed Medjeber. Le SOA est alors dirigé par Mouloud Kaouane, agent des Services secrets français depuis 1959, dont l’une des missions était de «noyauter la Fédération de France du FLN. Démasqué et condamné à mort, il échappe de peu à un attentat. En 1965, trois ans après l’indépendance, l’ex-directeur technique du SDECE, le colonel Fourcaud, propose à Mouloud Kaouane de rentrer en Algérie afin d’implanter un mouvement d’opposition, une sorte de maquis anti-FLN. Mouloud Kaouane sera arrêté peu après son arrivée, condamné et mis en prison. Libéré au bout de quelques années, il se réfugie à Lisbonne. C’est là qu’il fait la connaissance d’Yves Guilloux, alias colonel Laurent ou Guérin-Sérac». C’est ce dernier qui chapeautera les attentats qui continueront jusqu’au début 1976 avec l’attaque de l’Office de tourisme algérien à Paris. Pour camoufler cette organisation criminelle naissante, une agence de presse est créée en 1966. Elle s’appelle Aginter Press. Basée à Lisbonne, elle devient une antenne du Sdece sur place, écrit Sang-froid. Cinq jours après l’attentat contre El Moudjahid, les terroristes présumés sont arrêtés dans le bateau qui devait les ramener en Espagne. «Plusieurs responsables des Services de sécurité algériens affirment que c’est un député français, ami politique de Giscard, qui aurait donné l’alerte. Il s’appelle Jean de Broglie.» Signataire des Accords d’Evian en 1962 et responsable des relations entre les deux pays, il est resté très proche de l’Algérie. Son geste ne lui portera pas chance, il est assassiné le 24 décembre 1976 à Paris, en bas de chez lui. «Quelques heures plus tard, un communiqué tombe. Il est signé par le groupe Charles Martel qui explique ‘‘avoir liquidé le prince de Broglie en tant que responsable de l’invasion de la France par les hordes africaines’’. Pourtant, sans explication, Michel Poniatowski, le ministre de l’Intérieur de l’époque, écarte cette piste.» Ainsi, entre attentats réussis et tentatives échouées, «la guerre silencieuse contre Alger se poursuivra jusqu’à la fin des années 1970. La mort du président algérien Houari Boumediène en 1978 et l’élection de François Mitterrand trois ans plus tard marqueront le début d’une nouvelle ère». Le Sdece est dissous, remplacé par la DGSE. Un accord entre gouvernements permettra la libération à Alger de Cherid, qui sera «récupéré» à Paris par deux agents secrets le faisant quitter l’aéroport d’Orly discrètement avec la consigne de se taire. Deux mois après l’entretien avec Sang-froid, il est retrouvé sans vie, victime d’une crise cardiaque dans sa voiture.

«Nous avions fait un livre noir des atteintes à la sécurité des Algériens»

Est-ce que l’article de Sang-froid va assez loin sur l’ensemble des atteintes à la sécurité des Algériens en France durant cette période ? Pour ceux qui n’ont pas vécu cette histoire, ils ont voulu révéler ce qui s’est passé au cœur des années 1970. L’Algérie était victime de tentatives de déstabilisation. Les journalistes ont rencontré quelques auteurs de ces actes qui n’ont eu aucun scrupule à dire qu’ils avaient agi sur ordre. A cette époque, Valéry Giscard d’Estaing avait un mépris total pour l’Algérie. Elu, il est allé à Alger et a rencontré Houari Boumediène, et en sortant on rapporte qu’il aurait dit : «Ce n’est pas ce bougnoule qui va m’impressionner ou donner des ordres à la France.» Ceci bien qu’il s’agissait d’une visite d’Etat. Pensez-vous que Giscard était dans cet état d’esprit puisqu’il est tout de même allé en Algérie avec son entourage et notamment Michel Poniatowski ? Oui, peut-être, et avec son successeur à l’Intérieur, Christian Bonnet, à partir de la fin 1977. Le rapport de Poniatowski avec l’OAS et l’extrême-droite est très connu. Il est vrai qu’il était très écouté par Valéry Giscard d’Estaing mais lui-même était dans cet esprit. C’est sous son mandat qu’est assassiné Jean de Broglie, quelque temps après sa démission, en désaccord avec la politique d’alors. Jamais cela n’a été clarifié. Et Henri Curiel, assassiné en mai 1978 avec la même arme que celle qui avait tué le gardien de l’Amicale, Laïd Sebaï, en 1977 (l’affaire Curiel a été classée en 2009, ndlr). C’était un «porteur de valises», un ancien du réseau Jeanson, un militant tiers-mondiste connu. On lui a fait payer son soutien au FLN. On connaît donc les réseaux Delta, Charles Martel, SOA et du Sdece, les services français... Que savait-on à l’époque de leur imbrication ? Ils travaillaient ensemble. On le savait, mais on le disait à mots cachés, puis eux-mêmes l’ont reconnu après l’avoir longtemps caché. A l’Amicale, à l’époque, nous avions fait un livre noir des atteintes à la sécurité des Algériens par genre et date.  On avait écrit : «25 ans après la fin de la Guerre d’Algérie, il est patent que pour cette frange de la population française la guerre n’est pas finie. On fait face à un terrorisme xénophobe et raciste.» De 1971 à 1977, on a recensé 71 victimes, puis de 1981 à 1987 on a enregistré 190 actes agressifs. Les Algériens ont subi ces soubresauts avec un Etat français bienveillant à l’égard de ces commandos.    

Les experts plaident pour des actions concrètes et rapides

Les travaux de l’atelier sur le rôle de la justice pénale dans la lutte contre le terrorisme au Sahel ont débuté, hier à Alger, en présence de nombreux experts venus de plusieurs pays occidentaux et du Sahel,  qui est confronté à une situation de crise majeure ayant entraîné la convergence de groupes terroristes armés vers cette région pour en faire une terre de prédilection. Organisé par le groupe de travail chargé du renforcement des capacités des pays du Sahel au sein du Forum global contre le terrorisme et coprésidé par l’Algérie et le Canada, l’atelier a  regroupé en plus de ses dirigeants, des représentants de nombreux pays membres du Forum global de lutte contre le terrorisme (FGCT), mais aussi ceux du Conseil de sécurité des Nations unies, ainsi que des  pays de la région du Sahel, de l’Union africaine, de l’Union européenne, de la Ligue des Etats arabes et de l’Organisation de la coopération islamique (OCI). Lors de sa déclaration d’ouverture, l’ambassadeur canadien David Drake a mis l’accent sur la nécessité de se doter d’un «mécanisme d’intervention prévisible, basé sur la primauté du droit pour avoir un effet dissuasif dans le cadre d’une approche plus vaste de lutte contre l’extrémisme violent». Il relève par ailleurs que «les interventions robustes sur le plan de la justice pénale constituent une composante essentielle de nos efforts collectifs  pour lutter contre le terrorisme et l’extrémisme violent. De même que la criminalisation des terroristes et la prévention contre les actes préparatoires ainsi que le financement, la complicité et la sollicitation aux actes terroristes (…) appellent à la nécessité de renforcer la lutte contre ce phénomène transnational». Pour l’ambassadeur canadien, la coopération en matière de justice pénale repose «sur notre capacité  à travailler ensemble en prenant appui sur les lois semblables, afin de permettre des poursuites judiciaires et des extraditions des personnes soupçonnées de terrorisme». Le diplomate n’a pas manqué de rappeler que son pays, le Canada, et l’Algérie partagent l’idée «de passer à des actes concrets dans le contexte des deux Etats pour lutter efficacement» contre le terrorisme. Abondant dans le même sens, le conseiller des affaires étrangères, El Haouès Riache, a plaidé pour un «travail commun» afin d’obtenir des résultats «plus intégrés, coordonnés  et efficaces» dans la stratégie de lutte contre le terrorisme. «L’architecture normative mise pertinemment en place sous forme de convention, de traités, de protocole et de résolutions du Conseil de sécurité... offre aux pays des gisements où puiser les instruments qui permettent de faire face à l’hydre terroriste et à ses actes criminels, tout en protégeant les valeurs et les principes chers à nos pays et à nos sociétés ainsi qu’à la communauté internationale dans son ensemble», dit-il. Selon lui, l’arsenal normatif de lutte contre le terrorisme «reste très relatif s’il n’est pas soutenu par des institutions capables et des ressources adéquates. La réalité du terrain prouve que les groupes terroristes reculent devant des Etats forts et qu’ils savent exploiter à leur avantage et au bénéfice de leurs propres objectifs et les éventuelles faiblesses institutionnelles qui pourraient exister». Revenant sur l’ordre du jour de l’atelier, M. Riache explique qu’il découle «des préoccupations exprimées en ce sens lors des dernières sessions du groupe d’experts tenues à Alger. C’est notre souhait que cet atelier puisse aborder ces préoccupations de façon plus approfondie et dans un esprit ‘‘action oriented’’ en vue de déboucher sur des recommandations et des initiatives qui contribueraient à renforcer les capacités de la région du Sahel dans sa lutte contre le terrorisme». Le diplomate rappelle que la menace terroriste, «loin de s’estomper dans la région du Sahel», présente et cause régulièrement des drames aux populations civiles. «Grâce à leur grande connexion avec le crime organisé transnational, ces groupes renforcent, élargissent leurs espaces d’action, accèdent à plus de ressources financières et parviennent à contrôler des territoires et des populations.» Il ne manque pas de citer les nombreuses villes de la région du Sahel ciblées par des attentats qui, d’après lui, «révèlent les intentions et les capacités d’action des groupes terroristes et imposent plus de mobilisation et de coopération pour y faire face efficacement». Tenus à huis clos, les travaux de cet atelier devront s’achever aujourd’hui, en présence de Abdelkader Messahel, ministre des Affaires maghrébines, de l’Union africaine et de la Ligue des Etats arabes, avec un relevé des conclusions et des recommandations sur les action

Des actions en hausse, mais toujours insuffisantes

Les dons du sang ont augmenté, durant l’année dernière, de plus de 5 %. «En 2015, 643 707 candidats au don du sang se sont présentés dans l’une des 214 structures de transfusion sanguine réparties sur l’ensemble du territoire national», annonce l’Agence nationale du sang (ANS), dans un communiqué rendu public à l’occasion de la Journée maghrébine du don du sang, célébrée hier, 30 mars. Ce nombre de donneurs a ainsi permis à cette agence de collecter 539 891 poches de sang, «ce qui représente une augmentation de 5,5% par rapport à l’année 2014», se réjouit l’ANS. Et de tempérer : «Malgré ce chiffre appréciable, ce dernier reste insuffisant vu qu’un tiers des dons proviennent encore de donneurs de compensation ou de donneurs familiaux, tandis que deux tiers proviennent de donneurs bénévoles.» L'ANS fixe comme objectif de ces journées la sensibilisation des citoyens quant à «l’importance du don du sang volontaire et régulier». De même, il semblerait que les dons bénévoles et spontanés restent circonstanciels, s’agglomérant autour d’une occasion particulière. Le Ramadhan par exemple, ou encore les journées de sensibilisation. «Durant le mois sacré du Ramadhan 2015, la générosité des donneurs nous a permis de collecter 44 786 dons», précise l’ANS. De même, 7774 dons ont été recueillis lors de la Journée maghrébine de don du sang en 2015, 12 180 lors de la Journée mondiale du donneur de sang le 14 juin 2015 et 7719 lors de la Journée nationale des donneurs de sang le 25 octobre 2015. Par ailleurs, il a été annoncé, en marge de la célébration de cette journée, qu’un «grand centre dédié au don du sang sera inauguré à Chéraga à la fin du premier semestre de 2016 pour prendre en charge toutes les opérations de collecte et de traitement avec une capacité de 100 000 dons  par an», a indiqué à l'APS, Lynda Ould Kablia, directrice de l’ANS. «Le centre prendra en charge une partie de donneurs de sang de la wilaya d’Alger qui ont été au nombre de 80 023 en 2015, tandis qu’ils sont 539 000  au niveau national», a-t-elle ajouté.

Terrorisme : 25 individus arrêtés à El Oued

Ayant une relation directe ou indirecte avec les terroristes éliminés par les forces militaires combinées à Guemar, wilaya d’El Oued , 25 personnes ont été arrêtées au lendemain de cette opération. Après avoir été soumises à un interrogatoire poussé, les enquêteurs ont établi qu’elles seront poursuivies pour «aide et assistance aux groupes terroristes». Présentés devant le procureur de la République près le tribunal de Guemar par les éléments de la gendarmerie de la section de recherches du groupement d’El Oued, les mis en cause ont été transférés devant la chambre d’instruction. Le magistrat instructeur a décidé de placer 14 d’entre eux sous mandat de dépôt tandis que les autres mis sous contrôle judiciaire, avons-nous appris de sources judicaires. C’est suite à la neutralisation de plusieurs terroristes à El-Oued que tous ces mis en cause ont été interpellés. Cela s’est rendu possible grâce aux investigations entreprises par les gendarmes de la section de recherches du groupement d’El Oued. En effet, tout a commencé le 10 mars dernier, quand un détachement combiné de GGF et de militaires relevant de la 4e Région militaire, a neutralisé, dans la commune de Guemar, 16 km au nord-ouest d’El Oued, trois terroristes. Qualifiés de dangereux, ces criminels avaient été identifiés suite à une filature de plusieurs semaines. Il s’agit de «l’émir A. Kamel dit Abderahmane qui a rallié, en 1994, les groupes terroristes au sud-est du pays, de C. Thamer dit El Abbes et A. Abdelhak», confirme le ministère de la Défense nationale. Qualitative, cette opération l’a été à plus d’un titre puisqu’elle a permis de récupérer un arsenal de guerre dont six systèmes de missiles antiaériens Stinger, 20 pistolets mitrailleurs de type kalachnikov, trois lance-roquettes RPG-7, deux fusils mitrailleurs RPK, deux fusils à lunette, deux pistolets automatiques ainsi qu’une importante quantité de munitions, dont 16 roquettes pour RPG-7, quatre grenades, deux ceintures explosives, 383 balles de différents calibres, 97 chargeurs. Dans le véhicule tout-terrain qui transportait ces terroristes, il a été découvert deux paires de jumelles, deux appareils GPS, des téléphones portables et autres objets hétéroclites. Engagées aussitôt par les services de gendarmerie, les investigations ont permis l’arrestation de 25 individus. L’exploitation de ces derniers en matière de renseignement a été fructueuse puisqu’au bout de dix jours seulement, un détachement de l’ANP de la 4e RM a abattu, le 21 mars dernier, six terroristes. Cette opération a permis la récupération de huit pistolets mitrailleurs kalachnikov, trois fusils mitrailleurs FMPK, deux pistolets automatiques, dix grenades, une ceinture explosive, un important lot de munitions de différents calibres (3485 balles), 46 chargeurs, quatre appareils de communication, six paires de jumelles et deux véhicules tout-terrain. Appartenant au même groupe criminel, un septième terroriste a été éliminé, le 27 mars à El Oued. Il s’agit de M.Toufik, un autre dangereux criminel recherché.

Des jeunes criaient : «Jugez Chakib Khelil !»

15h30. Hier à Alger, rue Hassiba Ben Bouali. Des rumeurs persistantes font état du passage chahuté dans ce quartier de l’ancien ministre de l’Energie, Chakib Khelil. Ce dernier aurait été pris à partie par un groupe de jeunes du quartier qui l’auraient aperçu au volant de sa voiture. La nouvelle est vite diffusée sur les réseaux sociaux avant de se répandre dans tout l’Algérois. Renseignements pris, des témoins oculaires racontent qu'effectivement une scène inhabituelle s’y était produite. Quelques jeunes criaient au passage d’une voiture de type Clio gris métallisé : «Jugez Chakib Khelil !» Chakib Khelil ? L’ancien ministre de l’Energie, impliqué dans les scandales de corruption de Sonatrach, dont le retour en Algérie ces derniers jours a suscité sinon l’indignation, du moins l’étonnement de l’opinion publique nationale. Des témoignages assurent qu’il s’agissait de «Chakib Khelil qui était seul au volant».  Un  témoin oculaire raconte : «J’étais sur mon balcon, j’ai vu des gens courir derrière une Renault Clio en criant : ''Jugez Chakib Khelil !''  Tout en donnant des coups de pied à la voiture.» Un groupe de jeunes, se trouvant sur les trottoirs de cette rue très fréquentée, a même tenté «d’ouvrir les portes du véhicule de l’ex-ministre tout en tapant dessus». Selon les mêmes témoins, la scène n’aurait duré que quelques minutes. Les éléments de la police ont réagi à la vue des feux de détresse de cette voiture qui a réussi à prendre la poudre d’escampette une fois dépassé le rond-point de la place du 1er mai.                     

On vous le dit

Nouveau responsable de l’inspection des Douanes à Chlef Mezrag Othmane a été installé , lundi dernier, à la tête de l’inspection divisionnaire des Douanes de la wilaya de Chlef, dont le siège se trouve à Ténès. Le nouveau responsable, qui occupait le même poste à Adrar, remplace Arroudj Abdelbasset, qui est appelé à assurer les mêmes fonctions à aux Pins maritimes, à Alger, indique un communiqué de la direction régionale des Douanes de Chlef. La cérémonie d’installation a été présidée par le directeur régional des Douanes de Chlef, Mamel Belkheir, en présence des cadres de cette institution et de l’inspecteur divisionnaire des Douanes. Le directeur régional a saisi cette occasion pour inciter le personnel à s’inscrire pleinement et sans relâche dans les objectifs du  plan stratégique des Douanes algériennes 2016-2019, initié par le directeur général des Douanes. Ce plan stratégique, qui intervient dans un nouveau contexte économique, nécessite, a-t-il indiqué, une adaptation performante et continuelle de tous les acteurs intervenant dans la chaîne économique, à travers la modernisation de l’institution douanière et l’accompagnement à outrance des entreprises nationales, sur la base d’un dispositif de facilitation permettant d’encourager la production nationale et de promouvoir les exportations hors hydrocarbures. Il a, à ce propos, précisé que ce mouvement de responsables entre dans le cadre de la redynamisation des services extérieurs des Douanes. Il tue son frère après une dispute La localité de Heumis, dans la commune de Bouzeghaïa, au nord de Chlef, a été le théâtre, hier matin, d’une dispute mortelle entre deux frères. L’un des deux a poignardé l’autre, le tuant sur le coup, après une altercation violente suite à un litige foncier. Le tueur présumé, âgé de 41 ans, a pris la fuite et est activement recherché par les services de sécurité. Quant à la victime (44 ans), elle a été transportée à la morgue de l’hôpital local pour autopsie. Décès du chroniqueur gastronomique Jean-Pierre Coffe Le chroniqueur gastronomique français Jean-Pierre Coffe, qui a collaboré avec de nombreux médias et était dernièrement l’un des chroniqueurs d’une émission très populaire de la radio française privée RTL, est mort à l’âge de 78 ans, a annoncé hier la radio. Selon plusieurs médias, Jean-Pierre Coffe s’est éteint dans la nuit de lundi à mardi dans sa maison de Lanneray, près de Châteaudun, à une centaine  de kilomètres au sud-ouest de Paris, dans des circonstances qui n’ont pas été divulguées. Jean-Pierre Coffe ne mâchait jamais ses mots pour dénoncer la «malbouffe»,  cheval de bataille de l’animateur, qui fut également restaurateur et comédien. Convaincu que l’on pouvait bien manger pour pas cher, Jean-Pierre Coffe appelait les consommateurs à «changer leurs habitudes alimentaires», à privilégier les produits de saison et à renouer avec le plaisir de cuisiner. L’animateur, qui affirmait toujours payer l’addition dans les restaurants parce que «la liberté est à ce prix-là», a également signé une soixantaine d’ouvrages sur la cuisine et le jardinage, de livres de recettes. Il avait signé, en 2015,  Une vie de Coffe, son autobiographie.

Relizane : 03 auteurs d’un hold-up dans un bureau de poste mis hors d'état de nuire

Trois (03) auteurs d’un hold-up dans la poste de la commune d’El Hamri (Relizane) ont été placés sous mandat de dépôt par le procureur de la République près le tribunal d’Oued Rhiou, a-t-on appris mercredi à Oran auprès des services de la Gendarmerie nationale.

Ces trois individus, dont un repris de justice, ont été écroués pour "association de malfaiteurs, vol qualifié, destruction volontaire de biens de l’Etat et recel", a-t-on indiqué de même source.

Quelques jours auparavant, les gendarmes de la brigade d’El Hamri ont ouvert une enquête sur la base d'une plainte émanant du receveur du bureau de poste en question selon laquelle des individus se sont introduits par effraction dans cet édifice public et se sont emparés d'une somme 1.364.000 dinars.

Les investigations entreprises par les gendarmes enquêteurs assistés par ceux de la section de recherche de Relizane ont conduit à l’arrestation, au centre-ville de la même localité, des trois (03) mis en cause qui ont reconnu les faits.



La 21e opération de relogement à Alger est prévue prochainement

Le wali d'Alger, Abdelkader Zoukh, a annoncé mercredi à Alger, que la 21e opération de relogement des habitants de six bidonvilles au niveau de la wilaya "est prévue prochainement" sans donner de date précise. "La 21e opération de relogement prévue dans les plus brefs délais mettra définitivement fin aux bidonvilles que compte la wilaya d'Alger", a indiqué M. Zoukh à la fin d'une visite d'inspection dans plusieurs chantiers du secteur de l'habitat de la wilaya d'Alger dont le projet des 2.400 logements à Ouled Fayet, le projet des 768 logements de Souidania et celui des 1.200 logements de Sidi Slimane à Birtouta. Il a précisé à ce propos, que les bidonvilles concernés par ce relogement sont ceux d'El Hamiz (plus de 1.700 familles), de Derguena (1.384 familles), de Reghaia (1.700 familles), de la commune d'Oued Smar (1.244 familles), la commune de Bouzaréah (1.127 familles) et la commune de Gué de Constantine (1.038 familles). Outre les habitants de ces bidonvilles, cette 21e opération de relogement concerne également "les citoyens habitant dans les caves et les terrasses des communes de Bab el Oued et les habitants du bidonville de Derguena". Le wali d'Alger a rappelé d'autre part, que cette opération était initialement prévue fin mars courant mais avait accusé un retard en raison des mauvaises conditions météorologiques qui avaient entravé la poursuite des travaux au niveau des nouveaux quartiers.  "Les logements sont d'ores et déjà prêts et il reste aux personnes en charge de ces projets d'entreprendre les travaux d'aménagement dans ces nouveaux quartiers", a-t-il tenu à dire.  Il a souligné la tenue d'une rencontre au niveau de la wilaya d'Alger pour fixer la date de relogement après que la commission spécialisée achève l'examen des dossiers des bénéficiaires au nombre de plus 8 500 (soit 8 500 familles).  Lors de sa visite d'inspection des chantiers de ces projets dans les quartiers des 2.400 logements à Ouled Fayet, des 768 logements à Souidania (commune de Zeralda), des 1.200 logements à Sidi Slimane (Bir Touta), des 1.200 logements à Slamani (Eucalyptus, commune de Baraki), des 1.000 logements à Bordj el Bahri (commune de Dar el Beida) et du projet de 550 logements à Rouiba, M. Zoukh a insisté sur "l'accélération de l'opération de réaménagement des nouveaux quartiers pour accueillir les bénéficiaires dans les meilleurs délais". 30.000 familles ont bénéficié de ces logements depuis le début des opérations de relogement au niveau de la wilaya en sus de 5 084 familles bénéficiaires de logement social participatif (LSP) et 313 familles de logements public locatif.


Hammam Melouane : un mort et 8 blessés dans l'explosion d'une mine dans un tunnel en construction

Une personne a trouvé la mort et huit autres ont été blessées dans l'explosion d'une dynamite pour concassage de pierre survenue mercredi soir au niveau du projet de construction d'un tunnel dans la région el makrounate, commune de Hammam Melouane, wilaya de Blida. Les services de la protection civile de Bougara sont intervenus aux environs de 20h pour porter secours aux victimes de l'explosion d'une dynamite pour concassage de pierre, au niveau du chantier des travaux de l'entreprise COSIDER chargée de construire le tunnel de la région el makrounate, commune de Hammam Melouane qui a fait, selon un bilan provisoire, un mort et huit blessés, dont six sont dans état grave. Les blessés ont été évacués vers les hôpitaux de Bougara, de Boufarik, de Frantz Fanon de Blida et Zmirli d'El harrach à Alger pour recevoir des soins.


mercredi 30 mars 2016

Boumerdès : Deux blessés suite à l’explosion d’une bombe

Deux jeunes personnes ont été blessées suite à l’explosion d’une bombe hier vers 20 heures, près du village d’Ouled Boudoukhane, commune de Chabet El Ameur, au sud de Boumerdès.   Selon nos sources, les deux jeunes victimes de la déflagration, âgées respectivement de 21 et 23 ans, sont originaires de la région de Chabet El Ameur. Ils ont été transférés dans l’immédiat vers l’hôpital de  Bordj Menaïel.  Leurs jours ne sont pas en danger.

Un début de soirée avec les contractuels : « Nous sommes à mi-chemin de la régularisation »

C’était une ambiance de scène de bataille. Dans la cours du Lycée Aliane H’mimi de Chorfa, dans la wilaya de Bouira, les enseignants contractuels déposent bagage avant de panser leurs blessures.   Ils viennent de parcourir 25 km à pieds. Et 100 km depuis Béjaïa, le point de départ de la marche nationale «de la dignité», qui doit aboutir à Alger, afin de revendiquer leur intégration dans les postes de travail qu’ils occupent depuis des années dans le secteur de l’éducation. Effondrés de fatigue  sur des chaises, déchaussées, la plus part des marcheurs «trainent» des ampoules aux pieds et des entorses aux chevilles après trois jours de marche. Certains sont allongés à même le sol, essoufflés, la tête bandée et les mains sur le front. D’autres, boiteux, sont épaulés par leurs camarades pour le moindre déplacement. Les enseignants ont marché sous un soleil de plomb, côtoyant les camions de gros tonnage qui sillonnent la RN26, au péril de leur vie  et de leur santé. Mais leur détermination, la légitimité de leur combat ainsi que l’élan de  solidarité qui a entouré cette manifestation leur donnent des ailes aux pieds.   Il est 19h30. Les adhérents du croissant rouge algérien, les sections d’Akbou, de Tazmalt qui seront relayés plus tard par ceux de Chorfa sont à pieds d’œuvre. «L’humanisme n’a pas de frontière géographique, nous les avons suivis depuis Béjaïa jusqu’ici, sur le territoire de Bouira. Les blessés sont tellement nombreux que nos boites à pharmacie n’ont pas suffi. Mais grâce aux pharmaciens de la région, nous avons pu collecter des pansements, des compresses et autres produits gratuitement pour examiner et traiter les blessures», dit d’emblée un élément du croissant Rouge d’Akbou. Notre interlocuteur a vu défiler plus de 200 personnes devant son tabouret d’infirmier. Depuis le début, le Conseil national autonome du personnel enseignant du secteur ternaire de l'éducation (Cnapeste) qui soutient la lutte des contractuels a mobilisé ses «troupes» pour assister les « marcheurs » et leur apporter un soutien logistique (gite et logis). Une suite naturelle après le sit-in commun organisé à Béjaïa, récemment, avec cette catégorie d’enseignants nous explique Slimane Zenati, coordinateur de wilaya.  Comme le Cnapeste, le CLA (Conseil des Lycées d’Alger), représenté par Idir Achour, n’a pas déserté  le terrain. A Bouira il plaide pour «une décision politique ; je parle d’un décret d’intégration et la révision des lois d’application».     Fella, Imad et les autres, le même combat Fella, la fille au fauteuil roulant, qui ouvre cette marche est enseignante de Français dans un Lycée d’un village lointain de la commune de Arbatache, dans la wilaya de Boumerdés. Il y a quelque semaine, elle et ses camarades ont été sauvagement tabassés par les forces de l’ordre à Alger, devant la Grande Poste alors qu’ils tentaient de se rassembler. Elle s’en est sortie avec une entorse au genou et une déchirure musculaire dans la jambe.  «Je m’occuperai du policier qui m’a forcé à la chaise roulante après cette marche. Je suis déterminée et je sent sincèrement que nous sommes à mi-chemin de la régularisation », lance-t-elle avec beaucoup de tenacité.  Pour elle, il n’est pas question de décrocher maintenant. «Nous avons parcouru la moitié du chemin grâce, également, aux soutiens des syndicats autonomes et surtout de la population des villages de la Soummam qui ne cessaient, le long du trajet, de nous fournir de l’eau, de la nourriture et des mots d’encouragement», reconnait-elle.Fella, qui est loin de sa maison, raconte les yeux larmoyants, des séquences de sa vie quotidienne, de celui de nombreux collègues au sein des établissements de l’éducation de la république. Elle résume : «La précarité de notre statut nous rend vulnérable. Certains responsables d’établissement n’hésitent pas à nous humilier. Ils nous font subir un traitement à part et pourtant, nous faisons exactement les mêmes tâches que les titulaires, voire plus !».   Les «marcheurs» que nous avons interrogés sur la réaction de Mme la ministre de l’éducation, à l’issu de la rencontre avec la délégation des contractuels, ne semblent pas donner de l’importance à la sortie de la ministre. Imad est enseignant de science islamique dans un lycée à Oran. Ce patient du jour souffre d’entorse à la cheville. « S’il vous plait, ne prenez pas mon visage en photos», dira-t-il, attiré par le flash de l’appareil à photos. Car dit-il, «mes élèves ne savent pas que leur enseignant est… contractuel». Cela n’est pas étrange selon les enseignants contractuels interrogés à ce sujet. Ils estiment que «les élèves considèrent moins un contractuel, parce qu’ils se disent que nous sommes dans la précarité –ce qui n’est pas faux- et du coup, ils se rebellent et contestent notre autorité». Ce dernier pense que les problèmes que vivent les contractuels à travers le pays sont pratiquement les mêmes ; c’est ce sentiment d’être exploités qui les réunit aujourd’hui.  Du même avis, Fella mise beaucoup sur la solidarité et l’union entre les enseignants pour que ce sacrifice ne soit pas vain. 

Le président Bouteflika reçoit le ministre syrien des Affaires étrangères

Le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, a reçu, mercredi à Alger, le ministre syrien des Affaires étrangères, Walid Al-Moallem. L'audience s'est déroulée en présence du ministre d'Etat, ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Ramtane Lamamra.   Dans une déclaration à la presse à l'issue de ses entretiens avec le ministre d'Etat, ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Ramtane Lamamra, M. Al-Moallem a indiqué avoir perçu chez les responsables algériens qu'il a rencontrés, une "parfaite connaissance" des évènements survenus en Syrie, ce qui signifie que les "responsables algériens sont soucieux du règlement dans les plus brefs délais de la crise syrienne". S'agissant de sa visite en Algérie, le chef de la diplomatie syrienne a exprimé sa satisfaction quant à l'aboutissement de cette visite qu'il a qualifiée de "fructueuse". A cette occasion, M. Al-Moallem a confirmé la participation du gouvernement syrien au prochain round des négociations prévu à Genève (Suisse). Le chef de la diplomatie syrienne a mis l'accent sur l'importance de préserver l'unité de la Syrie et son intégrité territoriale, rappelant les "sacrifices consentis dans ce sens par le peuple syrien et l'Armée arabe syrienne". Il a dans ce contexte exprimé le souhait que "ces sacrifices puissent être couronnés par un règlement politique qui permette de resserrer les rangs du peuple syrien et de se projeter vers l'avenir". 


L'ICSO tient sa deuxième conférence, l'Initiative politique nationale pour le progrès dans la cohésion et la stabilité tient son meeting

L'Instance de concertation et de suivi de l'opposition (ICSO) a tenu mercredi à Alger sa seconde conférence à l'hôtel Mazafran en présence de représentants de partis politiques et de personnalités nationales. Les intervenants à la séance d'ouverture ont évoqué notamment les dangers qui guettent le pays au vu de la situation d'instabilité que vivent les pays du voisinage, appelant à préserver l'unité nationale. Les participants ont plaidé, en outre, pour "une transition démocratique graduelle et pacifique", tout en réitérant leur revendication portant création d'une instance indépendante pour l'organisation des élections. Cette rencontre intervient deux ans environ après celle tenue en juin 2014, sanctionnée par l'adoption de la plate-forme de Mazafran pour "la transition démocratique". La rencontre a été marquée par l'absence de quelques invités, dont le Front des forces socialistes (FFS), et l'ancien chef de gouvernement, Mouloud Hamrouche, qui avaient pris part à la rencontre de 2014. Il y avait aussi la défection notamment de Sid Ahmed Ghozali et celles de Mohcene Belabbes, le président du Rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD) et Abdelmadjid Menasra (parti du Front du changement), représentés à cette rencontre par des membres de la direction de ces deux partis. Une déclaration politique va sanctionner les travaux de cette conférence. L'ICSO est une instance née des recommandations de la conférence de Mazafran 1. Elle est composée, en plus des partis de la Coordination des libertés et de la transition démocratique (CLTD) où siègent notamment le RCD, le MSP, le FJD, Ennahda, Jil Jadid et Ahmed Benbitour, des partis du Front du changement où figurent, entre autres, le parti de Talaie El houriyat de Ali Benflis, ainsi que des partis en attente d'agrément, et des représentants de la société civile.   Début du meeting de l'Initiative politique nationale pour le progrès dans la cohésion et la stabilité  De son côté, l'"Initiative politique nationale pour le progrès dans la cohésion et la stabilité" a tenu, ce même mercredi à la coupole du complexe Mohamed Boudiaf à Alger, son meeting regroupant des partis politiques et associations, en présence de centaines de participants dont des personnalités nationales. Ce grand rassemblement a été entamé par l'entonnent de l'hymne national et l'observation d'une minute de silence à la mémoire des 12 membres de l'Armée nationale populaire  (ANP) morts, dimanche, dans le crash d'un hélicoptère à Adrar. Plus de 30 partis politiques et quelque 300 associations participent à ce meeting auquel n'assistent pas le Rassemblement national démocratique (RND) et le Mouvement populaire algérien (MPA) de Amara Benyounes. L'initiative est portée notamment par le FLN, le parti Taj de Amar Ghoul et l'Alliance nationale républicaine (ANR) outre des associations et de syndicats dont l'Union générale des travailleurs algériens (UGTA). Cette Initiative se fixe pour objectifs de privilégier le dialogue et la concertation comme voies pour "aplanir les divergences, concilier les intérêts, briser les clivages et faire converger les opinions". Elle met également en avant "la prise de conscience quant aux défis et enjeux qui s'attachent à l'avenir, ainsi que les dangers multiformes qui guettent le pays, son économie, sa stabilité, son unité et sa sécurité". L'Initiative aspire, en outre, à créer un espace pour "rapprocher les points de vue sur l'ensemble des points inscrits dans son programme et sur toute autre question d'ordre national ou international".


Impôts: 2.000 milliards DA de créances, l’IBS non payé et 99% des recettes proviennent de 12 wilayas

Une part de 99% des recettes fiscales recouvrées à travers le pays proviennent de 12 wilayas seulement, a indiqué mercredi à Alger le ministre des Finances Abderrahmane Benkhalfa appelant les contribuables à plus de "civisme fiscal" au moment où le pays "a besoin de ressources" supplémentaires sur fond de chute des revenus pétroliers. "Sur les 48 wilayas, il y en a 36 qui ne contribuent que de 1% au total des recettes fiscales", a relevé M. Benkhalfa lors d'un séminaire organisé par la Direction générale des impôts (DGI) sur les dispositifs fiscaux à l'adresse des directeurs régionaux et adhérents de la Chambre algérienne du commerce et d'industrie (Caci) avec l'Union générale des commerçants et artisans algériens (UGCAA). Selon le premier argentier du pays, il y a certaines wilayas qui ne contribuent que d'une part très infime, voire nulle, dans les recettes fiscales bien qu'elles soient "bien sur le plan économique et social". "Je sais que la répartition des entreprises et de l'activité économique n'est pas pareille dans une wilaya du Nord par exemple et une autre du Sud, mais croyez-moi qu'il y a des wilayas du nord, sur la côte, qui n'apportent presque rien aux impôts", a-t-il affirmé. Le ministre a indiqué qu'il va s'adresser aux Walis de ces wilayas dans le cadre d'une action de sensibilisation afin que le taux de 1% (des 36 wilayas) atteigne au moins 2% dans les années à venir. En outre, M. Benkhalfa a souligné que les grandes entreprises restent celles qui paient le plus (d'impôts) alors que la plupart des petites et moyennes entreprises ne paient pas leurs impôts. "Les grandes entreprises sont de bons assujettis. Je leur rend un grand hommage", a-t-il prononcé indiquant que pour l'année 2016, les recettes fiscales en provenance de ces entreprises, publiques et privées, en dehors du secteur des hydrocarbures vont dépasser les recettes de la fiscalité pétrolière du pays dont les prévisions sont estimées à 1.682 milliards de DA selon la Loi de finance. Dans ce même sillage, le ministre a regretté le fait que beaucoup d'entreprises ne paient toujours pas leurs impôts sur le bénéfice des sociétés (IBS), alors que l'Etat tend à le stabiliser. "L'IBS (ses revenus) est toujours à un niveau bas. Cet impôt est porté par un nombre restreint d'entreprises", a-t-il déploré ajoutant "la TVA (taxe sur la valeur ajoutée) ne donne pas ce qui est souhaitable". Selon le ministre, même si le taux de recouvrement des impôts est en nette amélioration ces dernières années, atteignant selon lui 12 à 13% par an, mais il reste encore "un grand bassin fiscal à recouvrir". Face à cette situation, le ministère des Finances, via la DGI, compte se mobiliser pour récupérer ces recettes. Pour élargir l'assiette fiscale, M. Benkhalfa a indiqué que son département avait pour démarche de diminuer les contentieux qui sont parfois à l'origine du non-paiement des impôts au niveau de toutes les wilayas du pays. "Avant juin prochain, nous devons trouver les moyens comment diminuer ces contentieux, mais il faut que l'assiette fiscale augmente", a-t-il assuré. En outre, poursuit-t-il, la direction des impôts va entamer une opération de proximité pour inciter les opérateurs du secteur informel à s'inscrire dans la légalité et payer leurs impôts. "J'ai donné ordre à la DGI d'aller prospecter des contribuables dans le secteur informel (...), les agents du fisc doivent (sortir) pour faire du marketing et vendre l'impôt forfaitaire unique (IFU)", a dit le ministre. "Il y a dans certaines communes du pays de petites activités qui se développent et générèrent des ressources mais qui ne paient pas d'impôts. On doit y aller chercher ces recettes (fiscales)", a-t-il ajouté. Une action (prospection, ndlr) que les banques aussi doivent pratiquer "en ce moment où le pays a besoin de ressources", selon Benkhalfa citant les différents dispositifs incitatifs dans ce sens. L'administration fiscale avait lancé en août 2015 un programme de "mise en conformité fiscale volontaire" (Loi de finance complémentaire) visant à collecter les fonds informels pour les mettre dans le circuit bancaire, en contre partie du paiement d'une taxe forfaitaire de 7%. Le programme se poursuit jusqu'au 31 décembre 2016. "Il ne faut pas que des Algériens et des Algériennes restent en dehors de la citoyenneté fiscale", a-t-il insisté promettant que plus les gens paient leurs impôts, plus l'administration fiscale va réduire les taux. Par ailleurs, le DGI Abderrahmane Raouia a déclaré à la presse que l'administration fiscale pouvait effacer jusqu'à 95% des pénalités des contribuables ayant des dettes mais qui s'engagent à les payer. Le ministre des Finances avait annoncé récemment que les pénalités des contribuables ayant des dettes vis-à-vis du fisc allaient être épongées en cas où ceux-ci viennent payer leurs dettes. Selon M. Raouia, ce programme appelé "remise conditionnelle" existait déjà depuis deux ans mais il était limité à la Direction des grandes entreprises (DGE), alors que maintenant, il est généralisé pour toutes les directions régionales des impôts et donc, pour tout type d'entreprises. Les créances du fisc envers ses contribuables sont estimées à quelques 2.000 milliards DA, rappelle M. Raouia. Lors de la rencontre de ce mercredi, des exposés ont été présentés aux représentants de la Caci et de l'UGCAA. Au menu, trois thèmes: les facilitations fiscales, le programme de mise en conformité fiscale volontaire et celui d'effacement des pénalités.


Sonelgaz : Lasledj charge Bouterfa

Après le Snateg, s’est au tour du président du conseil d’administration de la Muteg de s’en prendre à Noureddine Bouterfa, P-DG de la Sonelgaz. Laid Lasledj, président du Conseil d’administration de la Mutuelle Générale des Travailleurs des Industries Electrique et Gazière (Muteg) dément les déclarations du P-DG du groupe Sonelgaz relatives à l’organisation de l’élection de l’Assemblée générale de la Muteg.   M.Lasledj affirme que « la Muteg  légale n’a jamais sollicité l’assistance humaine, matérielle et financière du Groupe Sonelgaz, ni par le passé et encore moins aujourd’hui ». M.Bouterfa a, quant  à lui, déclaré dans un entretien accordé  à Elwatan.com  que dans le cadre de l’organisation des  élections des délégués travailleurs membres adhérents de la MUTEG devant constituer l’Assemblée Générale de la MUTEG et se conformant scrupuleusement aux dispositions de la loi «  les sociétés du Groupe Sonelgaz ont mis à la disposition de leurs travailleurs membres adhérents à la MUTEG l’espace et les moyens nécessaires pour la préparation et la tenue de ces élections ». Il a nié, toutefois, avoir organisé l’Assemblée Générale de la MUTEG visant l’élection de son Président et par ricochet, la Sonelgaz, « n’a mis aucun moyen humain, matériel ou financier au profit d’un quelconque candidat à la Présidence de cette mutuelle », a-t-il assuré. Pourtant, M.Lasledj assure qu’une opération élective parallèle à celle organisée par la Muteg légale a eu lieu au sein du Groupe et ses filiales piétinant ainsi les lois de la République notamment a loi 15/02. Pour le président du conseil d’administration « la Muteg disposait depuis toujours de ses propres moyens humains, financiers et matériels pour organiser l’ensemble des évènements statutaires et légaux notamment les élections de renouvellement, les Assemblées générales, les réunions du CA, etc… » Plus encore, M.Lasledj précise que « depuis la création de la Muteg, la Sonelgaz a toujours refusé d’accéder à la demande des organes statutaires de la Muteg d’intégrer dans sa Convention, Collective un crédit horaire aux délégués  Muteg  pour participer aux réunions statutaires ». «Par quel hasard aujourd’hui, Monsieur Bouterfa Noureddine P-dg de Sonelgaz tente de justifier la participation des filiales du Groupe Sonelgaz du financement sur Fonds Publics d’élections illégales se substituant ainsi aux organes légaux de la Muteg si ce n’est pour répondre aux caprices deTelli Achour dont a qualité d’élu a été déniée par plusieurs arrêts de justice », conclut-il.

Inflation: le rythme annuel quasi-stable à 4,7% en février, selon l’ONS

Le rythme d'inflation annuel est resté presque stable à 4,7% en février 2016 par rapport à janvier dernier (4,8%), a appris l'APS mercredi auprès de l'Office national des statistiques (ONS). Ce rythme d'inflation annuel représente le taux d'évolution de l'indice des prix à la consommation sur la période allant de mars 2015 à février 2016 par rapport à celle allant de mars 2014 à février 2015. Quant à la variation des prix à la consommation du mois de février 2016 par rapport au même mois de 2015, elle s'est établie à 4,15% (contre 5,04% en janvier 2016 par rapport à janvier 2015). Par ailleurs, l'indice brut des prix à la consommation pour le mois de février par rapport à janvier 2016 a légèrement baissé de 0,2% contre une croissance de 0,7% à la même période précédente (janvier 2016/décembre 2015). Cette évolution négative qui intervient après deux hausses consécutives durant les deux mois précédents (respectivement +0,7% et +0,8%) traduit les variations des prix selon les catégories de produits. Ainsi, l'indice brut des prix à la consommation des biens alimentaires a enregistré une décroissance de 1,9% en février 2016 par rapport à janvier 2016, due particulièrement à une baisse quasi-généralisée des prix des produits agricoles frais (-3,9%). A l'exception du poisson frais qui a enregistré une hausse de 5,6% en février, tous les autres produits agricoles frais ont baissé en février. Par produit, la viande de poulet a enregistré la baisse des prix la plus importante en février dernier par rapport à janvier avec -14,6% suivie de la pomme de terre (-12,07%), des légumes frais (-7,15%) et oeufs (-3,6%). De leurs côtés, les prix des fruits frais ont reculé de près de 3% en février tandis que ceux des viandes de mouton et viandes de boeuf n'ont baissé que de, respectivement, 0,7% et 0,17%. En revanche, les prix des produits alimentaires industriels se sont caractérisés par une relative stagnation avec une évolution de 0,02% en février dernier par rapport à janvier le précèdent. En février 2016, les prix des produits manufacturés ont affiché une croissance de 1,4% (contre +2,2% en janvier 2016/décembre 2015) et ceux des services de 1,2% (contre 0,2% en janvier). En 2015, le taux d'inflation en Algérie avait grimpé à 4,8% contre des prévisions de 3% contenues dans la loi de Finance initiale (LF) et de 4% dans la loi de finance complémentaire (LFC) de 2015. Pour l'année 2016, la Loi de Finance table sur une inflation annuelle de 4%. 


L’Algérie réitère son soutien à toutes actions de lutte contre le terrorisme au Sahel

L’Algérie ne ménage aucun effort pour renforcer par diverses initiatives et actions la lutte contre le terrorisme dans la sous-région du Sahel, a affirmé mercredi à Alger l’ambassadeur-conseiller auprès du Ministère des Affaires étrangères, Houas Ayache. "L’Algérie ne ménage aucun effort pour renforcer,  par diverses initiatives et actions, la lutte contre le terrorisme dans le Sahel et œuvre (sans cesse) pour l’avènement dans cette région, comme dans les autres parties du monde, de la paix, de la stabilité et de la prospérité", a affirmé M. Ayache à l’ouverture de l’Atelier d’experts sur le "rôle de la justice pénale dans la lutte contre le terrorisme au Sahel" organisé par les groupes de travail sur le renforcement des capacités des pays de la région du Sahel. A cette occasion M. Ayache qui a co-présidé l’Atelier avec l’Ambassadeur canadien David Drake, a affirmé que la lutte contre le terrorisme "par des moyens conformes au droit et la légalité internationale est une préoccupation permanente dans les efforts que déploie la communauté internationale à cette fin". Dans ce sens, Le diplomate algérien a souligné que "la réalité du terrain prouve que les groupes terroristes reculent devant des Etats forts et qu’ils savent exploiter à leur avantage et au bénéfice de leurs propres objectifs des éventuelles faiblesses institutionnelles matérielles qui pourraient exister ici et là". Dans le même sillage, M. Ayache a estimé que la limitation de ces faiblesses à défaut de pouvoir les éliminer constitue "un défi auquel sont confrontés les pays concernés en premier lieu et  toute la communauté internationale en deuxième lieu, qui est ainsi appelée à promouvoir davantage la coopération et la complémentarité des actions entreprises dans le cadre de la lutte anti-terroriste ». Il a toutefois insisté sur la nécessité d’entreprendre ces actions "dans le plein respect de la souveraineté, de l’indépendance et de l’intégrité territoriale des Etats". Pour le diplomate algérien, l’importance et l’impact réels de l’arsenal normatif de lutte contre le terrorisme restent très relatifs s’"ils ne sont pas soutenus par des institutions capables et par de ressources adéquates". Il a rappelé, par ailleurs, que la menace terroriste dans la région du Sahel reste présente et cause régulièrement des drames aux populations civiles ainsi qu’aux biens des individus et des collectivités. "Grâce à leur grande connexion avec le crime organisé transnational, ces groupes se renforcent, élargissent leur espace d’action, accèdent à plus de ressources financières et parviennent à contrôler des territoires et populations", a-t-il soutenu. Outre la participation des pays membres du FGCT et le Conseil de sécurité de l'ONU, l'atelier regroupe des représentants d'une dizaine d'organisations internationales et régionales, dont l'Union africaine (UA), l'Union européenne (UE), la Ligue des Etats arabes, l'Organisation de la coopération islamique (OCI), et les pays de la région du Sahel.


Lutte antiterroriste: 4 casemates détruites à Tizi Ouzou et Chlef

Quatre (4) casemates et deux (2) mines de confection artisanale ont été détruites mardi à Tizi Ouzou et Chlef par des détachements de l'Armée nationale (ANP), indique mercredi un communiqué du ministère de la Défense nationale (MDN).      "Dans le cadre de la lutte antiterroriste, quatre (4) casemates et deux (2) mines de confection artisanale ont été découvertes et détruites, le 29 mars 2016, à Tizi Ouzou et Chlef (1e Région militaire)", précise le communiqué. Par ailleurs, les éléments de la Gendarmerie nationale de Sebdou, wilaya de Tlemcen (2e RM), "ont saisi une importante quantité de kif traité s'élevant à 11 quintaux et 55 kilogrammes", alors que "sept (7) immigrants clandestins de nationalité marocaine ont été arrêtés". En outre, à Laghouat (4e RM), "deux (2) contrebandiers ont été appréhendés à bord de deux (2) véhicules transportant 5.200 unités de différentes boissons". A Tamanrasset (6e RM), "des tentatives de contrebande de plus de plus de 68,5 tonnes de denrées alimentaires et 8.180 litres de carburant ont été déjouées", tandis qu'un contrebandier et un narcotrafiquant "ont été appréhendés et quatre (4) camions et 1.188 comprimés psychotropes ont été saisis", ajoute le MDN.


Conférence de l’opposition : Non au discours de la peur !

La deuxième conférence de l’opposition s’est ouverte, aujourd’hui mercredi à Zeralda (Alger), en présence de 300 participants, représentant des partis politiques, des syndicats, des associations, en plus de plusieurs personnalités indépendantes.   Abdelaziz Rahabi a expliqué à l’ouverture des travaux, que l’opposition a réussi à se réunir malgré « les facteurs de dénigrement et de suspicion». Il a cité le refus des autorités de leur donner une grande salle à Alger pour abriter cette conférence dont la tenue constitue « une preuve que l’opposition reste unie autour de la transition démocratique ».    Des personnalités politiques qui avaient pris part au congrès de Mazafran  en juin 2014, à l’exemple de Hamrouche, Ghozali et les dirigeants de l’ex-Fis ne se sont pas manifestés, ce matin, à la Mutuelle des travailleurs de la construction où s’est déroulé la conférence. Des partis tels le FFS et le MDS ont également préféré ne pas y prendre part.      La conférence a notamment réuni les membres de l’Instance de suivi et de concertation de l’opposition (Isco). On note aussi l’absence du président du RCD, Mohcine Belabbas, représenté par des membres du secrétariat national du parti.     Ali Yahia Abdnour a indiqué, dans son intervention, que le pouvoir politique qui s’est accaparé l’indépendance d’Algérie comme « un butin » n’a pas changée à ce jour. « Les libertés sont bafouées et les juges n’obéissent pas aux lois mais aux directives du pouvoir exécutif », a estimé le doyen des défenseurs des droits de l’Homme.    Ali Benflis, président de Talaie El Hourryet, a dénoncé le « chantage sécuritaire » adopté par le pouvoir en place. On cherche à faire peur au peuple dans l’objectif de « détourner son attention » sur l’illégitimité des institutions et la vacance du pouvoir au sommet de l’Etat. Benflis a réaffirmé l’attachement de son parti à la plateforme de Mazafran qui a fixé les contours du projet de la transition démocratique.    Pour sa part, le président du MSP, Abderazzak Makri, a expliqué que la conférence de l’opposition « ne va pas renverser l’ordre établi dans l’immédiat. Notre objectif de mettre la pression sur le pouvoir pour le contraindre à accepter  des élections libres ». Si le pouvoir persiste à refuser à se soumettre à la volonté populaire, « le pays risque de revenir à la tragédie des années 90 », prévient le président du MSP.    Les différents intervenants ont renouvelé leur attachement à la plateforme de mazafran qui prévoit, en substance, de confier le pouvoir à un gouvernement de transition qui se chargera de l’organisation des élections et de l’élaboration d’une nouvelle constitution.     Les travaux de la conférence devront prendre fin vers 17h. 

Le vice-président de la Confédération des industriels Algériens : la domiciliation bancaire a bloqué les activités de production et d’exportation

Abdelwahab Ziani, vice-président de la Confédération des industriels et producteurs Algériens.

C’est un invité visiblement agacé que de la chaine 3 de la Radio Algérienne a reçu ce mercredi pour, notamment, commenter l’institution, le 15 mars en cours, de la pré-domiciliation bancaire obligatoire  pour l’ensemble des opérateurs de commerce extérieur. S'exprimant à l'émission L'Invité de la rédaction, Le vice-président de la Confédération des industriels et producteurs Algériens affirme que cette décision a contribué à « bloquer » des secteurs industriels, « à l’import et à l’export, » les banques n'étant pas encore « outillées » pour pour effectuer cette domiciliation. M. Abdelwahab Ziani explique que les opérateurs économiques, « parce que non informés au préalable », ont été pris de court. « Les lois et autres mesures, estime-t-il, il faut qu’on en parle ensemble, qu’on en soit partie prenante, avant qu’elles ne soient appliquées ». En raison de son application hative et obligatoire, les industriels important des intrants destinés « à produire aux fins de satisfaire le marché local », sont forcés d’en passer par cette domiciliation, alors que les organismes financiers ne sont pas prêts à les recevoir explique-t-il. Résultat, dit-il, « tous est bloqué, qu’il s’agisse de matières premières, des licences d’importation et jusqu’aux activités d’exportation », soumises, elles aussi, à la pré-domiciliation « qui créent un frein », entrainant d’un mois à un mois et demi de retard pour les approvisionnements de matières premières. De l’adaptation des banques au nouveau contexte économique créé par la chute des cours du brut, M. Ziani dénonce leur lenteur, « alors que nous souhaitons qu’elles soient réactives et nous accompagnent » pour remettre en marche de l’outil de production Algérien. Cet accompagnement, considère-t-il, devrait notamment se faire en matière d’investissement, à un moment, ajoute-t-il, où beaucoup d’industriels, libérés de la concurrence des importations, « envisagent de doubler, voire, de tripler leurs capacités de production ». 


Tous les vols d'Air Algérie à destination de Bruxelles déviés sur l'aéroport de Lille jusqu'à nouvel ordre

Tous les vols d'Air Algérie assurant la liaison Alger-Bruxelles-Alger sont déviés sur l'aéroport de Lille (France) jusqu'à nouvel ordre, a-t-on appris mardi auprès de la représentation de la compagnie nationale à Bruxelles. "Nous avons décidé de rediriger tous les vols de la compagnie durant les prochains jours vers l'aéroport de Lille-Lesquin en attendant la reprise de l'activité à l'aéroport de Bruxelles", a déclaré à l'APS le représentant d'Air Algérie à Bruxelles, Amine Messraoua. Le P-DG de la société gestionnaire de l'aéroport international de Bruxelles-Zaventem, Arnaud Feist, a affirmé mardi aux médias belges qu'un retour à la normal dans l'activité de l'aéroport, fermé après les attentats du 22 mars,  prendra des mois, misant sur une reprise partielle dès mercredi. "Seule une reprise progressive de l'activité est envisageable car la structure provisoire ne pourra pas absorber tout le volume habituel, d'avant les attentats", a-t-il déclaré aux médias belges. "Même si les structures du bâtiment sont intactes, tout devra y être reconstruit. Cela prendra des mois...", a-t-il averti. "Nous sommes en contact permanent avec le gestionnaire de l'aéroport pour suivre l'évolution de la situation et prendre les mesures nécessaires en temps opportun", a indiqué M. Messraoua, écartant une éventuelle reprise de la ligne Alger-Bruxelles-Alger d'ici le début de la semaine prochaine. Selon M. Messraoua, toute reprise de l'activité à l'aéroport de Bruxelles-Zaventem ne serait dans l'immédiat que d'une façon temporaire et partielle, ce qui ne permettrait pas à la compagnie nationale d'opérer dès la reprise. "La priorité pour le gestionnaire de l'aéroport de Bruxelles est de permettre aux compagnies qui opèrent le matin de reprendre leur activité car c'est à ce moment qu'on enregistre un grand rush", a-t-il expliqué. Toutefois, M. Messraoua a assuré que toutes les mesures ont été prises pour l'acheminement des voyageurs à destination et dans de bonnes conditions. La continuation depuis Lille vers Bruxelles, a-t-il poursuivi, se fera par voie terrestre grâce aux navettes mises en place par la compagnie. L'aéroport de Bruxelles qui a été secoué le 22 mars par un double attentat-suicide, organisait mardi après-midi une simulation de grande envergure pour tester le dispositif temporaire d'enregistrement mis en place.


L’opposition : l’alternative est-elle possible ?

C’est le paradoxe de la scène politique algérienne. Au moment où le pouvoir est fragilisé par la chute des cours du baril de pétrole et ses conséquences sur l’économie nationale et la stabilité sociale, l’opposition semble désarmée. Pis, elle peine à apparaître comme un recours crédible et semble plombée par de vieilles «liaisons dangereuses» qui continuent à la pénaliser. A force de compromissions, elle accepte d’être cantonnée dans un périmètre défini par le régime, qui sait jouer à merveille sur la peur de lendemains incertains. Dans un message adressé aux militants de son parti, Ahmed Ouyahia n’a pas hésité à accuser l’opposition de vouloir «cueillir le pouvoir» en ayant recours à l’ingérence étrangère dans les affaires internes de l’Algérie. «Evoquer aujourd’hui le changement, c’est prendre le risque d’être accusé de vouloir mettre l’Algérie à feu et à sang», affirme Karim Tabbou, député et président de l’Union démocratique et sociale (UDS), un parti que l’administration «refuse de reconnaître», rappelle-t-il. A quelques jours de l’ouverture du congrès de la CLTD, les partis réunis dans cette structure annoncent déjà la couleur : ils se refusent au bras de fer. Invité cette semaine par Ennahar TV, Mohmed Hadibi (porte-parole du parti islamique Ennahda, membre de la CLTD) a assuré que l’opposition n’était pas dans une logique d’affrontement : «Face aux risques, il n’est pas encore venu le temps des démonstrations de force.» Il espère que «l’opposition et le pouvoir trouvent ensemble les moyens pour une sortie de crise». La stratégie de la main tendue est loin de faire l’unanimité au sein même du camp de l’opposition qui préconise une rupture totale avec le régime. «Continuer à se chercher un espace au sein du pouvoir est une erreur», condamne le président de l’UDS. Le sociologue Nacer Djabi s’est penché sur la question et, sans minimiser la responsabilité de l’opposition, tient à rappeler la nature du pouvoir algérien. «Si les partis politiques algériens sont acceptés dans la forme, ils ne le sont pas dans les faits», déclare le professeur à l’université d’Alger. «La notion de contre-pouvoir est le propre des démocraties dans lesquelles l’architecture institutionnelle garantit les équilibres des pouvoirs et empêche – généralement l’Exécutif — de devenir autoritaire», explique  pour sa part Louisa Aït Hamadouche, politologue et maître de conférences à la faculté des sciences politiques et des relations internationales d’Alger 3. Et d’ajouter : «Dans un système qui n’est pas démocratique, les contre-pouvoirs se situent au sein même du pouvoir. Les batailles politiques se font au sein même de la boîte noire — ou grise dans le cas de l’Algérie — dans laquelle sont configurés les alliances et les rapports de force.» Une analyse que ne réfute pas Noureddine Bahbouh, leader de l’UFDS et membre de la CLTD, pour qui le seul fait de pouvoir s’opposer dans le contexte actuel est déjà une victoire : «Il faut être réaliste. Avec la conjoncture actuelle et le coup de force permanent du régime, le fait de s’opposer, c’est déjà quelque chose d’extraordinaire.» Sauf que certaines personnalités du même camp ne partagent pas cet «angélisme» et rappellent que les alliances passées ont terni l’image de l’opposition auprès des électeurs. «La participation de certains partis au gouvernement continue à nous pénaliser», juge Moussa Touati, président du FNA. «Une partie importante de l’opposition a choisi le camp du régime et n’a pas eu l’intelligence d’œuvrer pour la mise en place d’un cadre irréversible pour la démocratie», regrette pour sa part Karim Tabbou. Pour comprendre ce décalage, il faut remonter dans le temps et replonger plus de 25 ans en arrière. Nous sommes dans les années 1990, en pleine décennie noire, et une grande partie de ce qui compose l’opposition actuelle a dû choisir son camp lors de l’affrontement opposant le pouvoir au Front islamique du salut (FIS). Par calcul, par conviction ou parce qu’ils ont été contraints de le faire, les partis ont soutenu dans leur grande majorité le régime… et consumé leur crédit. Aujourd’hui encore, l’opposition en paye le prix fort au moment où elle se démène pour être entendue par une population qui ne semble pas convaincue par un personnel politique qui a souvent poussé le flirt trop loin avec le régime. D’autant que, comme le rappelle Nacer Djabi, l’absence de culture politique des Algériens fausse leur perception des alliances et les subtilités du «jeu classique de la politique». «En Algérie, on ne peut pas parler d’opposition et donc de contre-pouvoir pour la simple raison que celle-ci est formée d’un personnel politique qui appartient au sérail», rappelle le politologue Rachid Tlemçani. Les accords passés par certains partis politiques avec le président Bouteflika, à son arrivée à la tête de l’Etat en 1999, mais également le parcours politique de certains leaders ont grandement contribué à jeter le trouble sur une opposition jugée plus prompte à grappiller une part du pouvoir qu’à se substituer à lui. En d’autres termes, elle ne chercherait que ses propres intérêts. Sauf que pour Louisa Aït Hamadouche, cela n’est pas incompatible. Elle rappelle que l’alternance doit être précédée d’un partage du pouvoir : «En principe, les deux démarches ne sont pas antinomiques. Dans une logique de transition pactée, il y a partage du pouvoir avant alternance complète. L’enjeu est dans le but final poursuivi. Si des garde-fous ne sont pas mis en place avec un calendrier, des procédures politiques et juridiques et des garanties, le risque est que le partage du pouvoir se transforme en moyen de perpétuer le système en place en renouvelant une partie de son personnel politique. Nous serons donc dans une logique de résilience. Les différentes coalitions présidentielles menées jusqu’à présent entrent dans cette logique de partage apparent du pouvoir pour favoriser sa résilience.»   Opposants ou dissidents ? Face aux accusations, les hommes politiques font le dos rond. Pourtant, plusieurs d’entre eux s’accordent sur le fait que la composante de l’opposition a plus l’allure d’un groupe de dissidents au régime qu’autre chose. Nacer Djabi partage ce point de vue : «On ne peut pas parler d’une opposition effective, mais plutôt de la dissidence d’anciens du pouvoir qui se sont retournés contre lui.» Sans idées, sans connexion avec les élites, l’opposition peine à être crédible aux yeux des citoyens. Enfermée dans une logique de «personnalisation du débat politique au détriment d’un discours en direction des citoyens», comme l’affirme Karim Tabbou, elle est ne peut contrecarrer l’hégémonie du pouvoir. Si certains reconnaissent leur faiblesse, ils estiment qu’«ils font ce qu’ils peuvent avec ce qu’ils ont» et de «manière responsable». «La faute est partagée, analyse Mme Aït Hamadouche. Je voudrais attirer votre attention sur un problème de culture qui sera beaucoup plus difficile à corriger que tous les obstacles susmentionnés. La mobilisation politique et partisane repose sur la culture de l’action organisée, soumise à des normes avant de l’être à un arsenal juridique. Elle repose sur la connaissance de ses droits et du respect des droits d’autrui. Elle repose sur l’acceptation du dialogue et du compromis.» Et d’ajouter : «Si les autorités compétentes ne se montrent pas aussi promptes à sanctionner un stationnement non autorisé qu’à punir les crimes économiques, je ne vois pas comment les Algériens pourraient croire qu’une élection changera leur vie. La mobilisation électorale est le résultat d’une culture citoyenne, jamais celui de l’anomie, du désordre, de l’impunité.» Noureddine Bahbouh a beau assurer que l’opposition est «prête à  gouverner», la réalité est toute autre. Car pour peser, elle doit constituer un bloc uni. Aujourd’hui, c’est loin d’être le cas. Face à l’unité de façade, l’opposition donne l’image d’un assemblage hétéroclite d’intérêts divergents, uniquement unis par le rejet du chef de l’Etat. Même si les partis de la Coordination pour les libertés et la transition démocratique se sont donné rendez-vous cette semaine pour tenir leur deuxième congrès, sa composante apparaît aux antipodes et profondément divisée tant sur le projet de société que sur la stratégie à conduire. Cette conférence, au-delà de son caractère symbolique fort, semble un paravent pour masquer les ambitions des uns et des autres. Les prochaines échéances électorales seront révélatrices de ces divisions. Que ce soit pour les législatives de 2016 ou la prochaine présidentielle, aucun des partis de la CLTD n’acceptera de faire la «courte échelle» à un autre candidat. «Chacun joue son jeu, le regard tourné vers le pouvoir pour obtenir quelque chose», accuse Moussa Touati. «Le salut passe par l’émergence d’une nouvelle opposition», reconnaît un jeune d’un parti de l’opposition. D’autant que la génération en place depuis l’indépendance est appelée à disparaître et les partis politiques poussés au changement. «Il faut de nouvelles figures, une ouverture vers la jeunesse, de nouvelles méthodes politiques et il faut parvenir à impliquer les élites. C’est la seule issue pour mettre en place les bases du changement avec l’émergence d’une nouvelle opposition», affirme le député Karim Tabbou. Même l’ouverture économique et l’émergence d’une nouvelle classe sociale auront des répercussions sur la prochaine configuration politique du pays. «Du besoin naît l’organe. Le problème est de ne pas se tromper dans le besoin, explique Mme Aït Hamadouche. Jusqu’à présent, les détenteurs du pouvoir ont créé leur propre opposition, comme ils ont créé leur société civile, leurs relais médiatiques et leur patronat… Les Algériens se mobiliseront dans un cadre politique organisé, ils s’engageront dans un militantisme partisan quand ils seront convaincus que ce moyen sera porteur de changement et non générateur de statu quo.»

L’opposition à la recherche d’un second souffle !

L’Instance de suivi et coordination de l’opposition (ISCO) tiendra, ce matin à Zéralda, à l’ouest d’Alger, son congrès. Deuxième rencontre du genre après celle tenue en juin 2014, à l’initiative de la CNLTD à l’époque, ce rendez-vous s’annonce  décisif pour cette coalition qui a réussi, jusque-là, à maintenir sa cohésion et travailler en commun pendant près de deux ans, cependant sans pouvoir imposer l’objectif d’aller vers une «transition négociée». Certes, l’ISCO a fortement gêné les tenants du pouvoir dans leur entreprise, notamment concernant la réalisation d’un consensus autour de la révision de la Constitution, mais l’objectif tracé lors de la rencontre de Mazafran est loin d’être réalisé. Pourquoi ? Quelle est la nouvelle stratégie à adopter pour imposer le changement voulu ? Les réponses seront fournies, peut-être, aujourd’hui par les participants à cette nouvelle rencontre de l’ISCO. Un congrès présenté  par ses initiateurs comme «une sérieuse réunion de travail» et non pas «un show médiatique», en faisant référence au «carnaval» qui aura lieu en même temps à la Coupole du complexe olympique du 5 Juillet. «Notre rencontre est une réunion de travail qui proposera des moyens de sortie de crise. Ce n’est pas une démonstration de force», affirme l’ancien ministre et président de la commission de préparation de cette réunion, rencontré hier matin au siège du parti Talaiou El Houriat. Selon lui, cette conférence nationale de l’opposition n’est «pas un show politique où l’on doit chercher le nombre pour faire dans la démonstration de force». «Chacun des partis membres de l’ISCO peut remplir la Coupole. Mais ce n’est pas notre but», explique-t-il, en signalant la diffusion, sur toutes les radios locales de l’intervention du chef du FLN sur la Chaîne I de la Radio nationale. Abdelaziz Rahabi voulait rappeler le parti pris et la mobilisation de tous les moyens publics au profit de la caste au pouvoir.  «Des défections mais pas de divergences» Pour Abdelaziz Rahabi, «l’ISCO a réussi à réaliser une convergence au sein de l’opposition sur l’analyse de la situation politique nationale». «Cette réunion est le prolongement direct de la rencontre Mazafran 1 qui a eu lieu le 10 juin 2014 et a été élargie, depuis, à d’autres partis et personnalités. Nous avons travaillé sur les convergences entre des membres de familles politiques d’obédiences différentes, voire divergentes parfois, mais qui convergent sur le diagnostic de la situation actuelle de l’Algérie et qui proposent des moyens de sortie de crise», explique-t-il. Au moins deux documents seront adoptés à l’issue de cette rencontre. Le premier est la déclaration politique qui sera enrichie par les participants, alors que le second est celui définissant les règles, les principes et la déontologie qui organisent le fonctionnement de l’ISCO. Ce dernier document a été élaboré pour éviter d’éventuels couacs qui risquent de perturber, à l’avenir, la cohésion de cette instance. S’agissant de la participation, ce deuxième congrès est moins ambitieux que le précédent qui avait, rappelons-le, réuni l’écrasante majorité des acteurs de l’opposition. Des invitations, assure Younes Sabeur Cherif, chargé de communication du parti Jil Jadid, ont été adressées à tous les acteurs, mais il y aura certainement des défections. Ayant pris part à la rencontre du 10 juin 2014, le Front des forces socialistes (FFS) et l’ancien chef de gouvernement, Mouloud Hamrouche, ne devraient pas être présents aujourd’hui. «Le FFS n’a donné aucune réponse à notre invitation. Nous avons déposé l’invitation auprès de la secrétaire du parti et, depuis, aucun responsable n’a répondu à nos appels. Pour Hamrouche, nous lui avons remis l’invitation et nous ne connaissons pas encore sa réponse», explique Younes Sabeur Cherif. D’autres invités seront, dit-il, absents pour des raisons personnelles. Il s’agit de Mokdad Sifi, Taleb El Ibrahimi et Lakhdar Bouregaa. L’ISCO, indique également Abdelaziz Rahabi, a été contrainte de limiter le nombre de participants en raison de l’exiguïté de la salle qui abritera l’événement : «Nous avons eu une salle ne pouvant pas contenir plus de 400 personnes, alors que nous avons misé sur une salle en mesure d’en contenir 1000. Nous avons dû, par conséquent, limiter le nombre d’invités, mais également celui des délégués des partis membres de l’ISCO.»