samedi 31 décembre 2016

Algérie-UE : Renforcement de la coopération énergétique et sécuritaire en 2016

L'Algérie s'est révélée en 2016 être un "partenaire de premier plan" de l'Union européenne (UE) dans le domaine énergétique, mais aussi sur le plan sécuritaire, deux domaines au cœur de la politique de l'Union qui cherche à renforcer et à développer les possibilités de coopération  bilatérale. En témoigne la visite, en mai dernier, de deux commissaires européens à Alger  pour "un échange de vues sur les questions régionales d’intérêt commun, notamment celles liées à la sécurité et la stabilité du voisinage", ainsi que pour le "développement d'un partenariat stratégique" dans le domaine de l'énergie. "L'Algérie s'est révélée être un partenaire fiable lorsqu'il s'agit de sécurité et d'énergie", souligne un rapport de la politique étrangère et de sécurité commune de l’UE (PESC) adopté par les chefs de la diplomatie des 28 Etats membres lors de leur réunion en octobre.   D'ailleurs, "des négociations sur les nouvelles priorités du partenariat "entre l’UE et l’Algérie ont été menées durant cette année, révèle ce document intitulé "Rapport PESC - Nos priorités en 2016".  Dans le cadre de la politique européenne de voisinage (PEV) révisée, l'UE a lancé en 2016 une nouvelle phase de dialogue avec les pays du voisinage méridional visant à instaurer un partenariat "plus efficace". L’Algérie qui a participé "activement" au processus de révision de la PEV a relevé, à l’occasion de la visite en Algérie du Commissaire européen chargé de la politique de voisinage et des négociations d’élargissements, Johannes Hahn, sa "satisfaction" de la prise en charge de ses propositions visant à assurer une meilleure co-appropriation des actions de coopération prévues dans le cadre de la PEV révisée. Lors de la 6e réunion du Comité d'association Algérie/UE, tenue à Alger, deux documents conjoints complémentaires ont été finalisés et adoptés. Le premier porte sur l’évaluation de l’Accord d’association et le second sur les priorités communes relatives à la Politique européenne de voisinage révisée (PEV), dans le cadre du renforcement des relations globales entre l'Algérie et l'UE. L’UE a également lancé des dialogues sur la lutte contre le terrorisme avec des pays partenaires dont l'Algérie et propose, dans le cadre du réexamen de la PEV, des mesures visant à renforcer la résilience des partenaires face à des menaces, par exemple en matière de lutte contre la menace terroriste, de prévention de la radicalisation et de soutien à la réforme du secteur de la sécurité et à la gestion des frontières. La visite, début décembre, du Premier ministre belge, Charles Michel, à Alger s'inscrit dans le cadre de la dynamique visant à renforcer la coopération bilatérale entre l'Algérie et les Etats membres de l'UE. Le Premier ministre belge qui a insisté sur l'objectif du développement économique, a évoqué également "la possibilité d'élargir les initiatives", citant les domaines abordés lors de son entretien avec  son homologue algérien, Abdelmalek Sellal comme "les infrastructures, l'énergie, le transport, la pétrochimie et l'industrie pharmaceutique". M. Michel a souligné, en outre, la "convergence de vues" entre les deux pays dans le domaine de la lutte antiterroriste et la migration.  Coopération énergétique: l'Algérie un partenaire de premier plan  Dans le domaine de la coopération énergétique, l’Algérie et l’UE ont intensifié, ces dernières années, leurs efforts pour relever des défis communs. Troisième fournisseur de l’Europe en gaz, derrière la Russie et la Norvège, l’Algérie est "un partenaire de tout premier plan" pour l’UE, a affirmé le commissaire européen en charge du climat et de l’énergie, Miguel Arias Canete lors de sa visite en mai à Alger. Le partenariat stratégique entre l'UE et l'Algérie dans le domaine de l'énergie est "un partenariat fort, fondé sur la confiance réciproque et l'intérêt mutuel", selon Canete qui a exprimé le souhait de "développer encore davantage" ce partenariat et  "l'inscrire dans le long terme".  Les estimations de la consommation européenne de gaz, quel que soit le scénario, montrent que l’UE continuera à être un grand marché pour le gaz. Dans ce contexte, l’Algérie "continuera à être un fournisseur clé pour l’Europe et pourra même augmenté ses parts de marché", a déclaré à l’APS la porte-parole de Canete à la veille du forum d’affaires algéro-européen tenu le 25 mai dernier à Alger. Une structure permanente de dialogue politique sur l'énergie entre l'UE et l'Algérie, dont le Forum d'affaire fait partie, a été mise en place depuis plus d’une année. Cette action s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre du Mémorandum d’entente sur l’établissement d’un partenariat stratégique dans le domaine de l’énergie, signé par l’Algérie et l’UE en 2013. Cet accord prévoit le développement et le renforcement de la coopération aussi bien dans le secteur des hydrocarbures, particulièrement le gaz naturel, que dans les énergies renouvelables et l’efficacité énergétique. Il met l’accent sur la composante industrielle et la nécessité de garantir un maximum d’intégration locale pour en assurer la pérennité. APS


Produits importés: l'étiquetage en langue arabe officiellement permis sur le territoire national

L'étiquetage en langue arabe des produits importés est officiellement permis sur le territoire national, sauf pour les produits alimentaires préemballés périssables, selon une instruction du ministre du Commerce Bakhti Belaïb publiée sur le site web du ministère. "L'instruction a pour objet de permettre aux opérateurs économiques de réaliser l'étiquetage en langue arabe sur le territoire national au niveau de leurs locaux ou dans les installations spécialisées d'une entreprise tierce", lit-on dans cette instruction adressée aux directeurs du commerce de wilayas. Cette mesure vise à réduire les coûts à l'importation, de développer un nouveau segment d'activité sur le marché national (société de marquage, codage et étiquetage industriel) et de protéger le pouvoir d'achat des citoyens, selon la même source. L'étiquetage en langue arabe des produits importés, obligatoire depuis 2009, était réalisé dans le pays de l'exportateur. La non application de cette mesure entraînait le renvoi de la marchandise vers le pays expéditeur, une situation engendrant un coût en devises qui pèse sur l'économie nationale.  Selon la nouvelle instruction, l'opérateur procède à l'étiquetage des mentions obligatoires, en langue arabe sur une surface libre de l'emballage du produit et ce par un procédé admis en la matière de manière visible, lisible et indélébile. Les produits concernés par cette mesure feront l'objet d'une admission sur le territoire national en vue de leur étiquetage, un procès verbal de retrait temporaire est établi par l'inspection aux frontières et ce sur la base d'un engagement de l'importateur qui sera joint au dossier de demande d'admission. Ces opérations doivent être réalisées dans un délai d'un mois à compter de la date de notification et de l'autorisation d'admission et du procès-verbal de retrait temporaire du produit. Ce délai peut être prorogé de 15 jours par le directeur de wilaya du Commerce territorialement compétent. Dès la fin de l'opération d'étiquetage, une autorisation de libre disposition du produit est délivrée à l'importateur par les services du contrôle de la qualité et de la répression des fraudes concernés. Les dispositions de cette instruction ne s'appliquent pas aux produits alimentaires préemballés périssables. "En tout état de cause, ce procédé ne doit en aucun cas altéré la qualité intrinsèque du produit", avertit l'instruction. APS


Criminalité : 2 narcotrafiquants arrêtés et 43,5 Kg de kif traité saisis à l'ouest du pays

Deux (02) narcotrafiquants ont été arrêtés et 43,5 kilogrammes de kif traité ont été saisis vendredi dans l'ouest du pays par un détachement de l’ANP et des éléments la Gendarmerie nationale, a indiqué samedi un communiqué du ministère de la Défense nationale. "Dans le cadre de la lutte contre la contrebande et la criminalité organisée, un détachement de l’ANP et des éléments de la Gendarmerie nationale ont arrêté, le 30 décembre 2016 à Oran et Tlemcen (2°RM), deux (02) narcotrafiquants et saisi (43,5) kilogrammes de kif traité", a précisé la même source. De même, des éléments de la Gendarmerie nationale ont appréhendé, à Mascara, deux contrebandiers et saisi 1.940 unités de différentes boissons, tandis qu’une autre quantité s’élevant à 14.309 unités a été saisie à Ouargla (4°RM), a ajouté la même source. Par ailleurs, des détachements de l’ANP ont intercepté, à Bordj Badji Mokhtar et In Guezzam (6°RM), six contrebandiers, quinze immigrants clandestins de différentes nationalités africaines et saisi deux  véhicules tout-terrain, 2.780 litres de carburant et trois détecteurs de métaux, tandis qu’à Souk-Ahras, Tébessa et El-Taref (5°RM), des gardes-frontières ont mis en échec des tentatives de contrebande d'une importante quantité de carburants s'élevant à 21.544 litres. APS  


Algérie-France: la coopération s’accentue en 2016 dans les secteurs économique et sécuritaire

La coopération entre l’Algérie et la France s’est accentuée en 2016 notamment avec la tenue en avril à Alger de la 3e session du Comité intergouvernemental de haut niveau algéro-français (CIHN), et plusieurs rencontres entre les ministres de l’Intérieur de des deux pays. La réunion d’Alger du CIHN, instance de concertation créée en application de la déclaration d'amitié et de coopération entre la France et l'Algérie, signée le 19 décembre 2012, a été considérée par des responsables français comme une nouvelle étape dans "la montée en puissance" des relations entre la France et l’Algérie. De nombreux accord ont été signés à l’issue de cette rencontre, au niveau des Premiers ministres des deux pays, qui intervient après deux sessions de la Comité mixte économique franco-algérien (COMEFA) qui prépare les dossiers arrivés à maturité. Ces accords de partenariat ont concerné les secteurs du transport ferroviaire et de l'agroalimentaire, ainsi que la réalisation, le long de l'autoroute Est-Ouest, d'un parc industriel de 3.000 hectares au minimum. Dans cet élan de coopération auquel le haut responsable français chargé de la coopération industrielle et technologique franco-algérienne, Jean-Louis Levet, se vante du fait que la France et l’Algérie "constituent un binôme sans équivalent sur l’échiquier mondial des Etats", plusieurs autres accords sont dans le pipe et attendent d’être bien ficelés comme le projet d'implantation d'une usine PSA (Peugeot-Citroën) en Algérie et un grand projet dans l'industrie pétrochimique qui vient d'être signé entre le groupe Sonatrach et le groupe français Total. En effet, les deux groupes ont conclu jeudi dernier à Alger un accord sur la réalisation d'une étude de faisabilité en vue de la construction d'un complexe pétrochimique de "taille mondiale". Les PDG de Sonatrach, Amine Mazouzi, et de Total, Patrick Pouyanné, ont convenu de renforcer le partenariat et la coopération sur toute la chaîne hydrocarbures en Algérie et à l'international, confirmant ainsi la volonté des parties à consolider le partenariat existant et concrétiser de nouvelles opportunités pour les deux compagnies. Cette dynamique de coopération a pratiquement touché tous les secteurs qui ont vu la signature de plusieurs autres accords et conventions dans la santé, la sécurité routière, la justice, l'éducation, l'enseignement supérieur et les assurances sociales. Selon les chiffres des Douanes algériennes, les échanges commerciaux entre l'Algérie et la France ont totalisé 10,3 milliards de dollars en 2015. La France est le deuxième fournisseur de l'Algérie et son troisième client. Lors de la dernière session du CIHN, le Premier ministre Abdelmalek Sellal a invité les opérateurs économiques à saisir les "immenses" opportunités d'affaires que recèle l'économie algérienne, engagée depuis 2014 dans un processus de mutation et de diversification, pour passer de l'exploitation des matières premières vers la production de biens et de services. C’est dans cette optique qu’il a appelé les opérateurs économiques français à investir "davantage" en Algérie, affirmant que le gouvernement algérien était disposé à "accorder toutes les facilitations nécessaires". L’autre volet important dans les relations bilatérales est celui de la coopération sécuritaire. En moins d’une année les ministres de l’Intérieur des deux pays se sont rencontrés trois fois (Paris en décembre 2015, Alger en avril 2016 et Paris en novembre dernier). La France fait face à un "très haut niveau" de menace terroriste et a besoin de consolider davantage sa stratégie de lutte et de prévention en renforçant sa coopération sur le plan du renseignement avec les pays qui ont déjà été confrontés à ce fléau, dont l’Algérie. Lors de la dernière visite en France du ministre de l’Intérieur et des Collectivités locales, Noureddine Bedoui, son homologue français, Bernard Cazeneuve, actuellement Premier ministre, n’a pas manqué d’affirmer, en novembre dernier, l’attachement commun de la France et l’Algérie pour réussir la lutte antiterroriste, soulignant le "très bon niveau" de coopération des deux pays dans ce domaine. "Nous avons des expériences à partager dans de multiples domaines, notamment en matière de lutte contre la cybercriminalité, contre le trafic d’armes", avait-il indiqué, relevant que les deux pays ont "une grande relation de confiance" et une relation "d’amitié"  qui "facilitent beaucoup le traitement des sujets importants dont nous avons à connaître ensemble". L’année 2016 a connu également la poursuite de visites dans les deux pays de responsables locaux, de politiques et parlementaires en vue d’échanger des expériences, se concerter et prospecter les domaines à inclure dans cette dynamique de coopération. Cette densité dans les relations bilatérales n’a pas omis la jeunesse avec la signature d’un accord permettant aux jeunes diplômés de pouvoir travailler dans les deux pays respectifs. APS  


Criminalité : 2 narcotrafiquants arrêtés et 43,5 Kg de kif traité saisis à l'ouest du pays

Deux (02) narcotrafiquants ont été arrêtés et 43,5 kilogrammes de kif traité ont été saisis vendredi dans l'ouest du pays par un détachement de l’ANP et des éléments la Gendarmerie nationale, a indiqué samedi un communiqué du ministère de la Défense nationale. "Dans le cadre de la lutte contre la contrebande et la criminalité organisée, un détachement de l’ANP et des éléments de la Gendarmerie nationale ont arrêté, le 30 décembre 2016 à Oran et Tlemcen (2°RM), deux (02) narcotrafiquants et saisi (43,5) kilogrammes de kif traité", a précisé la même source. De même, des éléments de la Gendarmerie nationale ont appréhendé, à Mascara, deux contrebandiers et saisi 1.940 unités de différentes boissons, tandis qu’une autre quantité s’élevant à 14.309 unités a été saisie à Ouargla (4°RM), a ajouté la même source. Par ailleurs, des détachements de l’ANP ont intercepté, à Bordj Badji Mokhtar et In Guezzam (6°RM), six contrebandiers, quinze immigrants clandestins de différentes nationalités africaines et saisi deux  véhicules tout-terrain, 2.780 litres de carburant et trois détecteurs de métaux, tandis qu’à Souk-Ahras, Tébessa et El-Taref (5°RM), des gardes-frontières ont mis en échec des tentatives de contrebande d'une importante quantité de carburants s'élevant à 21.544 litres. APS  


Nouvel an 2017: le ministère de la Santé appelle au respect du programme des gardes

Le ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière a appelé au respect du programme des gardes médicales et chirurgicales afin d'assurer les services de santé nécessaires aux citoyens à l'occasion du Nouvel an 2017, a indiqué samedi un communiqué du ministère. "Le ministère procèdera entre samedi (31 décembre 2016) et dimanche soir (1er janvier 2017) à une large inspection à travers les 48 wilayas pour s'enquérir du respect du programme des gardes médicales et chirurgicales dans les différents services des établissements hospitaliers du territoire national", a précisé la même source. L'inspection, qui sera menée par les services concernés du ministère, portera sur les aspects d'organisation et de gestion, les conditions d'accueil et d'orientation des malades au sein des établissements hospitaliers et le respect des programmes de gardes établis pour lutter contre l'absentéisme. APS  


Nouvel an 2017: le ministère de la Santé appelle au respect du programme des gardes

Le ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière a appelé au respect du programme des gardes médicales et chirurgicales afin d'assurer les services de santé nécessaires aux citoyens à l'occasion du Nouvel an 2017, a indiqué samedi un communiqué du ministère. "Le ministère procèdera entre samedi (31 décembre 2016) et dimanche soir (1er janvier 2017) à une large inspection à travers les 48 wilayas pour s'enquérir du respect du programme des gardes médicales et chirurgicales dans les différents services des établissements hospitaliers du territoire national", a précisé la même source. L'inspection, qui sera menée par les services concernés du ministère, portera sur les aspects d'organisation et de gestion, les conditions d'accueil et d'orientation des malades au sein des établissements hospitaliers et le respect des programmes de gardes établis pour lutter contre l'absentéisme. APS  


EL Bayadh : 17 blessés suite au renversement d’un bus

Dix-sept (17) personnes ont été blessées suite au renversement samedi d’un bus de transport des voyageurs près d’El Bayadh, selon la protection civile (PC).

L’accident s’est produit au niveau de la route nationale 6 (RN-6) reliant les wilayas de Saida et El Bayadh, dans le territoire de la commune d’El-Kheiter, suite au dérapage et au renversement d’un bus de transport de voyageurs assurant la liaison Adrar-Alger, causant des blessures à 17 passagers à différents degrés de gravité, selon la même source.

Les services de la protection civile ont évacué les blessés à la clinique de proximité de la commune d’El Kheiter et à l’établissement public hospitalier (EPH) de Bougtoub pour recevoir les soins nécessaires.

Une enquête a été ouverte par la gendarmerie nationale pour déterminer les causes exactes de l'accident. APS

 



Accidents de la circulation : six morts et 20 blessés en 48H selon la Protection civile

Six (06) personnes ont été tuées et 20 autres blessées dans des accidents de la circulation survenus, durant la période du 29 au 31 décembre, au niveau national, selon un bilan rendu public samedi par les services de la Protection civile.

Le bilan le plus lourd a été enregistré dans la wilaya de Skikda avec deux personnes décédées et dix (10) autres blessées suite à un carambolage entre deux camions et huit véhicules légers survenu sur la RN 3, commune d'Ain Bouzid, dans la daïra de Sidi Mezghiche. APS



La loi de finances 2017 publiée au journal officiel

La loi de finances pour 2017, signée mercredi dernier par le président de la République Abdelaziz Bouteflika, a été publiée au journal officiel N°77. Elaborée sur la base d'un prix de référence du baril du pétrole de 50 dollars et d'un taux de change de 108 DA pour 1 dollar, la loi de finances 2017 prévoit une croissance économique hors hydrocarbures de 3,9% et une inflation de 4%. Cette loi prévoit un budget d'équipement de 2.291,3 milliards DA, ventilé entre des dépenses d'investissement pour 1.620,4 milliards DA et d'opérations en capital pour 670,9 milliards DA.  Elle table également sur des dépenses de fonctionnement de 4.591,8 milliards DA. La LF 2017 inclut aussi les dépenses et les recettes des exercices 2018 et 2019, une démarche inédite qui s'inscrit dans le cadre de la réforme budgétaire engagée par le gouvernement. Ainsi, pour 2018 comme pour 2019, les dépenses budgétaires annuelles prévisionnelles sont fixées à 6.800 milliards de dinars (mds DA) dont 4.500 mds DA de dépenses de fonctionnement et 2.300 mds DA d'équipement. Pour ce qui est des recettes, 5.798,1 mds DA sont attendus pour 2018 dont 3.438,4 mds DA de ressources ordinaires et 2.359,7 mds DA de fiscalité pétrolière. Pour 2019, il est prévu 6.424,4 mds DA de recettes dont 3.780,8 mds DA de ressources ordinaires et 2.643,6 mds DA de fiscalité pétrolière. Concernant les trois exercices 2017, 2018 et 2019, le gouvernement s'est fixé un double objectif: rationaliser et plafonner les dépenses au niveau de celles de 2015 à savoir moins de 7.000 mds de DA et, de l'autre, tabler sur une hausse annuelle d'au moins 11% du produit de la fiscalité ordinaire. Incitations fiscales au profit de l'entreprise Pour ce qui est de l'investissement, la LF 2017 introduit des  allègements de certaines procédures ainsi que des incitations fiscales au profit de l'entreprise et de l'investissement, tout en renforçant le contrôle sur le transfert de devises par les entreprises étrangères. Ainsi, le texte exonère des droits de douanes et de la TVA, pour une période de cinq ans, les composants et matières premières importés ou acquis localement par les sous-traitants dans le cadre de leurs activités de production d'ensembles et de sous-ensembles destinés aux produits et équipement de la branche des industries mécaniques, électroniques et électriques. Afin de renflouer les caisses des communes, le texte introduit un réaménagement de l'affectation du produit de la TVA à l'importation, pour faire bénéficier les communes frontalières de ce produit, au titre des opérations d'importation déclarées au niveau des postes douaniers frontaliers terrestres. La LF 2017 prévoit, par ailleurs, la réduction du taux de droit de douanes applicable aux intrants de fabrication du tapis, le portant de 15% à 5%.  Pour aider financièrement les entreprises en difficulté, la LF propose le rééchelonnement de leur dette fiscale sur une période n'excédant pas 36 mois.    Augmentation de plusieurs taxes   Par ailleurs, la LF a prévu une hausse de plusieurs taxes, impôts et droits de timbre pour compenser partiellement la chute des recettes fiscales pétrolières budgétisées, attendues en baisse de 30% par rapport à 2016.     Il s'agit notamment de la Taxe sur la valeur ajoutée (TVA) qui passera de 17% à 19% pour le taux normal et de 7% à 9% pour le taux réduit. Cette hausse de la TVA, dont le produit alimente le Budget de l'Etat à hauteur de 80% et les communes à hauteur de 20 %, permettra au Trésor public d'engranger une plus-value fiscale de 110 milliards de dinars (mds DA). Afin de se mettre en conformité avec l'introduction par les Douanes du nouveau tarif à 10 chiffres, la LF fixe la liste des biens et services soumis à la TVA à taux réduit (9%), qui contient 80 positions tarifaires.  Dans le domaine immobilier, les revenus issus de la cession, par les particuliers, d'un immeuble bâti ou non bâti, sont soumis à l'impôt sur le revenu global (IRG) d'un taux fixé à 5%.  Les plus values issues de la cession d'un immeuble détenu pour plus de 10 ans sont toutefois exclues de cette imposition. La location des habitations à usage individuel est soumise à un nouveau taux d'IRG à 10% alors que le taux de 7% demeure applicable aux revenus provenant de la location des habitations à usage collectif.  La loi a augmenté aussi la taxe sur les permis immobiliers relatifs aux permis de construire et certificats de conformité. Pour permettre au Trésor d'encaisser 20 mds DA supplémentaires, la taxe intérieure de consommation (TIC), composée d'une partie fixe et d'un taux proportionnel, est à son tour augmentée pour certains produits dits "de           La LF 2017 prévoit l'augmentation des tarifs actuels de la Taxe sur les produits pétroliers (TPP) de 1 à 3 DA/litre respectivement pour le gasoil et les trois types d'essence.  La loi institue également une Taxe d'efficacité énergétique (TEE), applicable aux produits importés ou fabriqués localement fonctionnant à l'électricité, aux gaz et aux produits pétroliers, ce qui permettra au Trésor public d'encaisser pas moins de 10,7 mds DA (9,2 mds DA en TEE et 1,5 mds DA en TVA). Pour ce qui est des droits de timbre, il s'agit de l'introduction d'une ''procédure accélérée"  qui permet de délivrer le passeport biométrique dans un délai maximum de cinq jours de la date de dépôt de la demande, contre le paiement d'un timbre de 25.000 DA pour le livret de 28 pages et de 60.000 DA pour celui de 48 pages.  Une nouvelle taxe est instituée sur les pneus neufs importés ou fabriqués localement, fixée à 10 DA par pneu destiné aux véhicules lourds et à 5 DA par pneu destiné aux véhicules légers.         Ces recettes sont destinées à financer les communes et la Caisse de garantie et de solidarité des collectivités locales à hauteur de 40%, le Fonds national de l'environnement à hauteur de 35%, le centre national de la sécurité routière à 15% et le Fonds national du patrimoine culturel à 10%. APS


EL Bayadh : 17 blessés suite au renversement d’un bus

Dix-sept (17) personnes ont été blessées suite au renversement samedi d’un bus de transport des voyageurs près d’El Bayadh, selon la protection civile (PC).

L’accident s’est produit au niveau de la route nationale 6 (RN-6) reliant les wilayas de Saida et El Bayadh, dans le territoire de la commune d’El-Kheiter, suite au dérapage et au renversement d’un bus de transport de voyageurs assurant la liaison Adrar-Alger, causant des blessures à 17 passagers à différents degrés de gravité, selon la même source.

Les services de la protection civile ont évacué les blessés à la clinique de proximité de la commune d’El Kheiter et à l’établissement public hospitalier (EPH) de Bougtoub pour recevoir les soins nécessaires.

Une enquête a été ouverte par la gendarmerie nationale pour déterminer les causes exactes de l'accident. APS

 



Accidents de la circulation : six morts et 20 blessés en 48H selon la Protection civile

Six (06) personnes ont été tuées et 20 autres blessées dans des accidents de la circulation survenus, durant la période du 29 au 31 décembre, au niveau national, selon un bilan rendu public samedi par les services de la Protection civile.

Le bilan le plus lourd a été enregistré dans la wilaya de Skikda avec deux personnes décédées et dix (10) autres blessées suite à un carambolage entre deux camions et huit véhicules légers survenu sur la RN 3, commune d'Ain Bouzid, dans la daïra de Sidi Mezghiche. APS



La fin de la tragédie syrienne ?

Une victoire à la Pyrrhus. L’armée syrienne, soutenue par l’aviation russe, a repris la ville d’Alep au terme d’une bataille sanglante. Bachar Al Assad en a fait un objectif stratégique pour affermir son pouvoir. L’arrivée des troupes officielles en compagnie des bataillons russes déployés dans l’est de la ville — évacuée — est arborée comme une victoire finale. Vladimir Poutine salue «un pas important vers le règlement du conflit», alors que Hassan Nasrallah, l’autre soutien du régime, claironne : «un régime est présent, fort, actif que personne au monde ne peut ignorer.» Un tournant dans le chaos syrien. Mais la reprise du contrôle de la deuxième ville de Syrie signe-t-elle réellement le début de la fin d’un conflit meurtrier qui a fait jusque-là plus de 300 000 morts et des centaines de milliers de réfugiés ? Mais surtout, la «victoire» dont parle le bourreau de Damas a-t-elle donné le coup de grâce aux organisations terroristes que sont Daech (Etat islamique en Irak et au Levant) et le Front Al Nosra, la branche syrienne d’Al Qaîda ? Ces deux organisations qui ont confisqué une insurrection populaire pacifique n’ont pas abdiqué à Alep. Car dans la même semaine, Daech s’est emparé une seconde fois du site historique de Palmyre. La ville d’Idlib — une région agricole et rurale — dans le nord-est du pays, demeure sous contrôle des groupes terroristes et une partie de l’Armée syrienne libre. Cette ville pourrait être le théâtre de la prochaine bataille entre l’armée du régime contre les multiples factions armées «rebelles». Ce qui signifie que sur le terrain, la guerre n’est pas finie, mais elle risque de prolonger le conflit d’autant que pour le moment toutes les tentatives diplomatiques pour un règlement politique butent sur des divergences profondes entre les acteurs internationaux. «Dire que la reprise de la ville d’Alep par le régime signifie la fin du conflit, c’est réduire la crise syrienne à un conflit exclusivement militaire», estime Hasni Abidi, directeur du Centre d’études et de recherche sur le monde arabe et méditerranéen. «Le régime syrien est conscient que sa capacité de consolider sa victoire est limitée. Non seulement il est l’otage de forces étrangères qui n’ont pas les mêmes intentions que le régime, mais aussi en raison de deux facteurs internes : le premier, la rébellion est toujours présente et opterait pour un mode de guérilla déstabilisant. Et le second, Bachar Al Assad n’est pas en mesure de proposer une approche politique de réconciliation nationale et de transition acceptée par tous. Al Assad peut se targuer d’être le vainqueur à une condition : concilier tous les acteurs externes et consolider son autorité sur la Syrie utile», analyse encore M. Abidi. Le conflit s’internationalise et se confessionnalise Echappant aux protagonistes internes, le conflit syrien est devenu le théâtre d’un repositionnement géostratégique des puissances régionales et internationales. Une guerre par procuration. Washington et Paris enrôlant dans leur stratégie l’Arabie Saoudite et le Qatar d’un côté, et en face, Moscou, Téhéran et la Turquie. Il faut dire que les hésitations de Barack Obama à agir notamment à partir de 2014 ont ouvert un boulevard à la Russie de Vladimir Poutine d’investir le conflit et d’en fixer les règles du jeu. Pas à pas, le chef du Kremlin a pu se rendre incontournable. Après avoir réussi à «résoudre» la crise de l’utilisation de l’arme chimique, il envoie son aviation et des troupes au sol, appuyé par une diplomatie active, immobilisant ainsi un Occident désorienté. Les Occidentaux sont ainsi mis devant le fait accompli. Un peu partout en Europe des voix s’élèvent pour convaincre de la nécessité de «suivre» la stratégie de Poutine : «Eliminer Daech et ensuite on verra». C’est la ligne de Donald Trump, qui prendra les clés de la Maison-Blanche dans moins d’un mois. Dans la semaine qui a suivi l’évacuation d’Alep, un sommet à trois — Russie-Iran-Turquie — s’est réuni à Moscou pour mettre en place un plan de règlement du conflit syrien. Les chefs de la diplomatie des trois pays se sont mis d’accord sur l’urgence de parvenir à un arrêt des combats : «Nous avons principalement abordé la question de l’instauration d’un cessez-le-feu en Syrie et de son expansion sur l’ensemble du pays. Seule la solution permanente sera la solution politique en Syrie», ont-ils indiqué. La Russie se pose ainsi en maître du jeu qui détient la solution. Narguant royalement l’ONU et son envoyé spécial sur la Syrie, Staffan De Mistura, enterrant le processus de Genève, le Président russe se pose en parrain de nouvelles négociations intersyriennes devant se dérouler au Kazakhstan. Ainsi et au terme de cinq ans d’un basculement dans l’horreur, l’insurrection syrienne, mue par une aspiration à la démocratie, s’est transformée en un chaos inextricable. Il est nécessaire de rappeler que les sept premiers mois de la révolte étaient pacifiques et ont touché toutes les villes du pays qui réclamaient la fin de la tyrannie. Dans son obstination à se maintenir au pouvoir, Bachar Al Assad a non seulement écrasé la révolte dans le sang, mais il a diaboliquement militarisé la révolte en libérant de prison les islamistes radicaux tentés par le terrorisme. Ce qui a donné au conflit une autre tournure : «Un Etat qui se bat contre le terrorisme.» Aux manifestations revendiquant la démocratie succède une coalition d’organisations terroristes venues de plusieurs pays structurés, notamment au sein de Daech. Le rôle des pays comme l’Arabie Saoudite, le Qatar et la Turquie dans le soutien logistique et militaires aux factions islamistes a «renforcé» le régime syrien et ses alliés. Il mobilise à son tour aussi des milices venues de Liban, d’Irak, d’Iran et d’Afghanistan. Le conflit se confessionnalise et s’internationalise. Pris en otages pour des luttes de pouvoir et d’influence des forces internationales, les Syriens paient un lourd tribut. «Il n’y a aucun vainqueur dans cette tuerie. Tous les Syriens ont perdu et continueront à perdre s’ils n’arrivent pas à en finir avec la tyrannie dans ses différentes versions, politique et religieuse», enrage le petit-fils du grand intellectuel syrien Abd Al Rahman Al Kawakibi, auteur du célèbre livre Du despotisme.                                     

La Russie et la Turquie font taire les armes en Syrie

Le président russe achève pour ainsi dire l’année 2016 sur une éclatante victoire en Syrie, un pays où il est sur le point d’imposer une «Pax Russia». Le président américain sortant Barack Obama a finalement mis à exécution sa menace de sanctionner la Russie pour sa supposée ingérence dans la campagne présidentielle américaine, pendant laquelle le Parti démocrate aurait été victime de cyberattaques. Il a pris jeudi une série de mesures à l’encontre de la Russie, qui prévoit notamment l’expulsion de 35 officiels russes présentés comme des «agents des services de renseignement». Les services de renseignement russes, le GRU et le FSB font également l’objet de sanctions économiques tout comme quatre dirigeants du GRU, dont son chef Igor Korobov. Le président américain ne s’est pas arrêté là. Il a prévenu par ailleurs que les Etats-Unis prendront d’autres mesures, «y compris des opérations secrètes dont le public ne sera pas informé». Ces mesures dénoncées par l’équipe de campagne de Donald Trump interviennent au moment où le nouveau président élu des Etats-Unis aurait envisagé de lever les sanctions américaines contre la Russie, comme cela lui aurait récemment été recommandé par Henry Kissinger, chef de la diplomatie américaine dans les années 1970 et artisan de la «Détente» entre les Etats-Unis et l’Union soviétique. Donald Trump n’a jamais caché son intention de travailler au resserrement des liens avec Moscou. Moscou temporise Bien qu’ils aient dénoncé les mesures «inamicales» et provocatrices des Américains, les Russes n’ont cependant pas cherché à faire jouer la réciprocité. Le bruit avait couru hier matin que Moscou allait lui aussi expulser des diplomates américains en représailles à la décision de Barack Obama.  Mais il n’en fut finalement rien. Le président russe Vladimir Poutine a fait savoir dans un communiqué que la Russie «ne va expulser personne». «Nous n’allons expulser personne (…) Nous n’allons pas tomber au niveau d’une diplomatie irresponsable (...). Nous n’allons pas créer de problèmes aux diplomates américains», a-t-il assuré. La Russie se réserve toutefois, a-t-il dit, «le droit de prendre des mesures de rétorsion», et «restaurera les relations russo-américaines au vu de ce que sera la politique du président américain élu Donald Trump».  Bref, Moscou choisit de miser sur l’avenir. Le président russe a-t-il reçu des garanties de la part de Donald Trump que tout allait rentrer dans l’ordre une fois qu’il aura pris place dans le bureau ovale ? C’est fort possible, surtout que le successeur de Barack Obama, appelé jeudi à commenter les mesures prises contre la Russie, a conseillé de «passer à des choses plus importantes». Ces dernières semaines, Donald Trump avait par ailleurs rejeté sans ambiguïté et à de nombreuses reprises ces accusations portées par certains services de renseignement quant à une aide supposée de la Russie dans sa victoire. Le président élu a même qualifié ces allégations de «théories du complot». «Un piège pour Trump» Une de ses proches conseillères, Kellyanne Conway, n’a, quant à elle, pas hésité à critiquer hier les sanctions américaines contre la Russie. Elle a estimé que l’objectif du président sortant Barack Obama était de «coincer» son successeur à la Maison-Blanche et réduire sa marge de manœuvre vis-à-vis de la Russie. La thèse est soutenue par de nombreux observateurs internationaux. «Je ne pense pas qu’au plus fort de la guerre froide ce pays ait expulsé autant d’agents», a déclaré jeudi soir sur CNN Mme Conway, qualifiant cependant ces sanctions de «symboliques».   Barack Obama, qui s’est souvent vu damer le pion par les Russes durant son second mandat, chercherait-il donc à gagner au moins symboliquement sa dernière bataille diplomatique avant de quitter la Maison-Blanche ? Si tel est le cas, il lui sera bien difficile de se sortir victorieux de son dernier bras de fer avec son homologue russe. Vladimir Poutine achève pour ainsi dire l’année 2016 sur une éclatante victoire en Syrie, un pays où il est sur le point  d’imposer une «Pax Russia». En attendant que cette paix se concrétise sur le terrain, il a déjà convaincu avec l’aide de la Turquie les parties en conflit de faire taire leurs armes. Cet arrêt des combats qui a pris effet jeudi à minuit et doit amorcer l’ouverture de négociations de paix s’est fait sans les Etats-Unis et l’ONU. C’est ce qui a certainement dû aussi fait sortir Barack Obama de ses gonds.

«Daech est un allié objectif du régime syrien»

La bataille-évacuation d’Alep-Est a marqué une étape décisive dans le drame syrien. Mais signe-t-elle la fin d’un conflit meurtrier qui dure depuis plus de cinq ans ? Pas si sûr.  «Il me semble qu’elle ne marquera pas la fin de la guerre. La fin de la guerre ne sera pas imposée par une action militaire malgré les apparences. Elle aura besoin d’un processus politique sous n’importe quelle forme», analyse le politologue syrien, Salam Kawakibi. - La ville d’Alep a vécu le martyre durant des semaines. Le régime de Bachar Al Assad parle de victoire. Que s’est-il passé réellement dans cette ville ? La ville d’Alep, notamment sa partie Est, après avoir vécu une période propice de manifestations pacifiques comme dans l’ensemble du pays à partir de mars 2011, vivait depuis 2012, année où le mouvement protestataire s’est militarisé, un calvaire à tous les niveaux : tous les centres névralgiques (centres médicaux, écoles et boulangeries) étaient les cibles privilégiées des barils de TNT largués par les hélicoptères de l’armée. Ainsi, la région est de la ville était en grande partie encerclée par les troupes loyales épaulées par des milices confessionnelles venues d’Irak, d’Iran, du Liban et d’ailleurs. Sa partie ouest était aussi sporadiquement la cible de tirs de mortiers venant de l’Est en signe de détresse, mais qui causaient aussi des dégâts au sein de la population civile. Cette situation n’a fait qu’aggraver la fissure sociale longuement et minutieusement travaillée par le régime en application de la règle coloniale : «diviser pour mieux régner». Depuis l’intervention russe en septembre 2015, la partie est de la ville est devenue la cible d’un tapis de bombes aériennes. Une méthode russe déjà expérimentée en Tchétchénie dans les années 1999 et 2000. A partir de septembre 2016, le siège était étanche. Juste en chiffres pour illustrer : la population d’Alep Est comptait 1,7 million en 2012, en septembre 2016, elle était de 275 000, et zéro ou presque fin décembre 2016. La déportation de la population civile qui a été organisée «grâce» à une trêve imposée par les Russes enregistre une première dans l’histoire moderne : déplacement et remplacement d’une population sous le regard bienveillant ou indifférent de ladite communauté internationale. - La bataille d’Alep marque-t-elle la fin de la guerre ou annonce-t-elle une autre étape dans la tragédie syrienne ? Il me semble qu’elle ne marquera pas la fin de la guerre. La fin de la guerre ne sera pas imposée par une action militaire malgré les apparences. Elle aura besoin d’un processus politique sous n’importe quelle forme. Les Russes en sont conscients. Même s’ils ont appliqué la manière forte et destructrice, ils savent que pour échapper à un bourbier à l’afghane, il leur faut une solution politique. En attendant, la destruction massive se déplace d’Alep à Idlib (nord-est), qui est l’un des derniers bastions de l’opposition armée. De plus, il y a une forte concentration de djihadistes, ce qui n’était pas le cas à Alep. Donc, la destruction d’Idlib sera plus «légitime» après la tuerie d’Alep. Une guerre de guérilla risque de remplacer les confrontations urbaines. Les rebelles, qui ont été forcés à quitter leurs villes, pencheront vers plus de radicalisation, si une solution politique juste n’est pas à l’ordre du jour au plus vite. - Etes-vous de l’avis de ceux qui pensent que c’est la Russie qui fixe les règles du jeu à la communauté internationale dans le conflit syrien ? En partie, mais il ne faut pas oublier l’Iran qui est fortement présent sur le terrain syrien par le biais de ses gardiens de la révolution et les différentes milices qui travaillent sous ses ordres (Hizb Allah du Liban, Noujaba d’Irak, les Fatemiyoun d’Afghanistan, etc.). Cependant, la Russie impose sa solution «finale» sur une communauté internationale complètement absente. Elle a, depuis septembre 2015, concentré ses frappes (93%) sur les rebelles modérés en évitant Daech et Al Nosra, afin de créer une équation zéro : le régime de Damas ou Daech. Le choix est vite fait au sein de la communauté internationale. Donc, il faut éliminer les autres alternatives (modérées). C’est une stratégie qui a partiellement fonctionné. Depuis que Barack Obama avait tourné la page des «lignes rouges» au lendemain du massacre à l’arme chimique en août 2013, la Russie a très bien compris que la voie est ouverte pour qu’elle traite ou sous-traite le dossier syrien. Ce sont les Russes qui ont trouvé la sortie de la crise chimique : le démantèlement de l’arsenal chimique de la Syrie. C’est comme si un tribunal ordonnait à un criminel jugé pour un meurtre de rendre l’arme du crime contre lequel il sera libéré ! - La position de puissances occidentales a «évolué» depuis cinq ans, considérant que la menace prioritaire c’est Daech qu’il faudra d’abord éliminer. Qu’en pensez-vous ? Effectivement, Daech est un allié objectif inattendu du régime syrien et ses soutiens. C’est un danger qui détourne les regards des atrocités commises contre la population civile. Même si toutes les organisations internationales soulignent le fait que plus que 90% des victimes civiles en Syrie sont les résultats des frappes du régime et de ses alliés, certains parmi ceux que j’appelle les «pavloviens» veulent attribuer cela seulement aux terroristes de Daech. Il n’est pas anodin que pendant que le monde se préoccupait de la situation catastrophique à Alep, Daech avait réussi avec 200 combattants à chasser 6000 membres de l’armée syrienne et plusieurs centaines d’experts russes de Palmyre. Comme par hasard, les regards ont été détournés d’Alep vers Palmyre. Pour certains décideurs européens aussi, la priorité actuellement est Daech. L’équation russe donne ses fruits. - Par son attitude, la communauté internationale ne s’est-elle pas rendue complice du massacre du peuple syrien ? Complètement. Notamment ceux qui ont prétendu être les «amis du peuple syrien». Ainsi, tous les acteurs régionaux et internationaux qui ont exploité la tuerie syrienne pour entamer une guerre par procuration dans le seul but de promouvoir leurs intérêts. Six ans de mensonges et de fausses promesses. Très peu d’efforts, même diplomatiques, pour arrêter la tuerie. La Responsabilité de protéger (RTP) est une règle universelle nouvelle qui a été lancée au milieu des années 2000, mais qui a été oubliée dans le traitement de la tuerie syrienne. De plus, l’ONU s’est contentée de jouer le rôle du témoin impuissant et l’Union européenne d’une ONG internationale qui limite son rôle à l’aide humanitaire. Les Etat-Unis, et pour plusieurs raisons, ont légué le dossier syrien à Moscou depuis longtemps. Malgré cela, il y a toujours des gauchistes ou nationalistes arabes qui continuent à crier au complot américain contre le régime «progressiste» et «laïque» de Damas. C’est un aveuglement intraitable. Il se développe en une nouvelle forme de négationnisme qui réfute toute réalité sur les centaines de milliers de morts. Des pseudo-intellectuels arabes se félicitent du «nettoyage» effectué par Poutine à Alep. - Vue de l’extérieur, l’opposition au régime de Bachar Al Assad n’est constituée que d’organisations islamistes radicales et de terroristes. Est-ce vrai ? C’est faux dans l’absolu. Une simple lecture, non partisane, du développement politique de la Syrie depuis les années 1970 montre la nature réelle de l’ensemble des composantes de l’opposition syrienne. Le mouvement islamiste en fait partie à côté des partis de la gauche, des nationalistes et des libéraux. Cette composante hétérogène avait réussi dans les années 2000 à produire un document politique rassembleur : La déclaration de Damas pour le changement démocratique. Pour ce qui est de la radicalisation, elle s’est développée au fur et à mesure durant les années de la crise syrienne. C’est une conséquence presque naturelle d’une répression méthodique accompagnée par une indifférence mondiale phénoménale. S’ajoute à cela le discours confessionnel qui a été encouragé afin de présenter la guerre contre les civils comme étant une guerre civile. Quand des djihadistes chiites revendiquent Alep comme étant une ville chiite et qu’ils mènent leurs offensives au nom du Mahdi l’attendu, il ne faut pas s’étonner d’une radicalisation grimpante en face. Les deux organisations terroristes que sont Daech et Al Nosra ne font pas partie de l’opposition syrienne. Elles ont des projets étrangers aux revendications adoptées par l’opposition et elles s’attaquent principalement à celle-ci avant de représenter un danger à l’égard du régime. La faute grave de certains opposants syriens c’était de tolérer la présence d’ Al Nosra à un moment, en pensant qu’elle servira les intérêts de la révolution. Un pari dévastateur dont la responsabilité incombera à ses détenteurs jusqu’à la fin de leurs jours. - Ne pensez-vous pas que les islamistes extrémistes ont confisqué la révolution syrienne qui était à ses débuts démocratique et pacifique ? Le repli religieux était presque inévitable. Cependant, il est à rappeler que les éléments modérés et pacifiques du soulèvement ont été des cibles prioritaires : tués, emprisonnés ou exilés. En parallèle à ce travail systématique de priver la contestation de sa composante civile et démocratique, plusieurs centaines de radicaux qui ont été déjà «utilisés» en Irak par le régime lui-même dans les années 2000 ont été libérés de la prison de Saidnaya au début du soulèvement. Parmi eux, les membres les plus actifs actuellement dans les deux organisations terroristes Daech et Al Nosra. - Que devient l’opposition démocratique ? Elle est le reflet d’une société fragmentée et divisée après plusieurs décennies de privation d’expression publique et de la pratique politique. Le soutien, si soutien il y a, a été concentré sur les composantes radicales de l’opposition syrienne. Il est nécessaire que l’opposition fasse son autocritique, car le seul fait qu’elle ne possède pas d’expérience ne la prive pas de la responsabilité dans la mauvaise gestion du dossier politique. Il lui faudra une vision inclusive et réalisable ; ainsi, il faudra développer son indépendance face aux acteurs régionaux et internationaux qui ont contribué à l’affaiblir et à réduire sa crédibilité. Les démocrates n’ont été soutenus par personne ou presque. A l’instar de la guerre d’Espagne, où les Républicains, après avoir été abandonnés par les démocrates européens, se sont tournés vers Staline qui les a instrumentalisés, divisés et amenés à leur perte. L’histoire de la guerre d’Espagne est pleine de similitudes avec la tuerie syrienne. Nous aurions besoin d’un George Orwell nouveau pour la raconter. - Comment voyez-vous l’avenir de la Syrie après cinq années de tragédie ? Tout dépendra de la fin de cette tuerie. La forme de la solution dessinera le futur. Je ne suis pas très optimiste et je crains que les fissures confessionnelles, ethniques et économiques au sein de la société se soient développées d’une manière incurable à court terme. Il faudra un nouveau contrat social qui s’appuiera sur la citoyenneté. Deux conditions inexistantes actuellement, puisque l’oppresseur se considère comme vainqueur. Il n’y a aucun vainqueur dans cette tuerie. Tous les Syriens ont perdu et continueront à perdre s’ils n’arrivent pas à en finir avec la tyrannie dans ses différentes versions, politiques et religieuses. (*) Cet entretien a été réalisé avant l’entrée en vigueur du cessez-le-feu.

«Nous avons appliqué le principe de l’égalité des chances»

La ministre de l’Education nationale a rappelé qu’il est fait obligation au candidat dans la convocation du baccalauréat de se présenter une demi-heure avant le début des épreuves et avertit que tout retard privera l’élève de passer l’examen et l’exposera à l’exclusion définitive. L’hémicycle était vide ce jeudi, dernière séance de l’année 2016, consacrée aux questions orales. A l’exception de députés posant des questions, les autres élus ont brillé par leur absence. Onze questions ont été adressées aux membres du gouvernement et au chef de l’Exécutif, qui, comme à l’accoutumée, n’a pas jugé opportun de se déplacer à l’Assemblée et c’est la ministre chargée des Relations avec le Parlement qui a lu la réponse du Premier ministre, Abdelmalek Sellal, aux députés. Des députés se sont également plaints du retard accusé dans la programmation de leurs questions dont la plupart remontent à la rentrée sociale ou mieux à plus d’une année. Et l’exemple édifiant est la question d’un député sur l’exclusion des candidats retardataires lors de l’examen du baccalauréat de juillet dernier en raison de trois minutes de retard et la nécessité de leur rendre justice. La ministre de l’Education nationale, Nouria Benghabrit, a d’abord relevé la fermeté observée par son département à l’égard des retardataires lors des épreuves du baccalauréat et qui vise ni plus ni moins, selon elle, qu’à consacrer le principe de l’égalité des chances et éviter la fraude. «Priver un candidat retardataire de passer l’examen du baccalauréat n’a pas pour but essentiel son exclusion, mais appliquer le principe de l’égalité des chances et éviter la fraude», a justifié Mme Benghabrit qui dément avoir sanctionné des candidats pour une question de trois minutes de retard. «Ceci est archi-faux, les concernés étaient en retard de plus d’une demi- heure», souligne-t-elle, précisant que l’entrée aux centres d’examen est prévue 30 minutes avant le début des épreuves. La ministre a rappelé qu’il est fait obligation au candidat dans la convocation à l’examen du baccalauréat de se présenter une demi-heure avant le début des épreuves et qu’il est averti que tout retard le privera de passer l’examen et l’exposera à l’exclusion définitive. Cette obligation vise, de son avis, à permettre au candidat d’avoir une préparation psychologique et de bénéficier des orientations des enseignants surveillants. «L’ouverture des plis des sujets se fait à 8h30 après quoi aucun candidat n’est autorisé à accéder au centre d’examen. Cette interdiction a pour objectif également de contrecarrer toute tentative de fraude par l’envoi des sujets à l’extérieur via les nouvelles technologies, ce qui constitue une atteinte à la crédibilité de l’examen et au principe d’équité et de mérite», avertit Mme Benghabrit. Tous les diplômes sont reconnus par la fonction publique Mettant l’accent sur l’importance des campagnes d’information et de sensibilisation pour amener les élèves au respect des horaires, la ministre a appelé à l’introduction de cette valeur dans les cours d’éducation civique. Interrogée par ailleurs sur les critères utilisés en matière de recrutement, la ministre de l’Education a expliqué que grâce à l’exploitation de la plateforme numérique, son secteur a pu recruter 68 000 nouveaux enseignants, y compris les diplômes des Ecoles normales. «L’autorisation exceptionnelle accordée par la direction générale de la Fonction publique d’exploiter les listes de réserve des candidats qui avaient réussi le concours de recrutement des enseignants en 2016 a permis de pourvoir les postes vacants et garantir aux élèves la continuité de la scolarité», s’est réjouie Mme Benghabrit. Ainsi, explique-t-elle, le nombre des enseignants contractuels a été amené à 5000 en 2016 contre 40 000 au cours des dernières années. La ministre a indiqué que l’opération de recrutement a été avancée au mois d’avril 2017 afin de permettre une meilleure préparation des nouveaux enseignants. De son côté, le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Tahar Hadjar, a démenti toutes les rumeurs concernant la non-reconnaissance par la Fonction publique de certains diplômes. «Tous les diplômes, nonobstant les spécialités, sont créés en vertu de la loi et par conséquent ils sont admis et reconnus par les services habilités de la Fonction publique et tous les autres secteurs», rassure le ministre. Précisant qu’aussi bien les diplômes nationaux du système classique que du mode LMD ne nécessitaient pas d’équivalence. Toutefois, cette procédure ne concerne, selon lui, que les diplômes délivrés par les universités étrangères, a-t-il soutenu. A propos du sort des étudiants spécialisés dans la gestion des projets de génie civil, le ministre a rassuré que cette spécialité n’a pas été annulée. «Plusieurs spécialités ont des appellations différentes d’une université à l’autre, ce qui a suscité une certaine ambiguïté qui a donné lieu à la multiplication du nombre des diplômes délivrés dans cette filière à 6000 licences, un nombre qui a été ramené au standard international de 200 spécialités», a fait remarquer M. Hadjar.  

Le difficile exercice oral de Abdelmalek Sellal

Le Premier ministre élude les problèmes que pourrait engendrer la hausse de la taxe sur la valeur ajoutée (TVA) et préfère concentrer son discours sur les «produits subventionnés» qui ne seront pas touchés par l’augmentation des prix. Assurances, tentative de dire des vérités et des données chiffrées : Abdelmalek Sellal s’est essayé, mercredi soir à la Télévision publique, à un délicat exercice de franchise sur la situation économique et sociale du pays. Le Premier ministre, qui a visiblement fait d’énormes efforts pour améliorer ses performances discursives, a employé un langage populaire pour dresser un tableau idyllique d’un pays qui prend peur à l’approche de la nouvelle année. Alors que le bateau Algérie prend l’eau de toutes parts, notamment sur le plan économique, le Premier ministre tente de rassurer. Il élude les problèmes que pourrait engendrer la hausse de la taxe sur la valeur ajoutée (TVA) et préfère concentrer son discours sur les «produits subventionnés» qui ne seront pas touchés par les augmentations. Ni le sucre, ni l’huile et encore moins le pain et le lait ne changeront de prix. «Nous maîtrisons la situation», explique M. Sellal qui n’a par contre pas pu indiquer de quelle manière son gouvernement tentera de «gérer les spéculateurs» qui ont déjà fait flamber les prix des fruits importés. A la place de cela, il a préféré devenir conseiller en consommation. «Il faut apprendre à consommer les produits de saison. En hiver, par exemple, il faut manger les oranges» qui, à ses yeux, sont vendues à des prix abordables. Malgré quelques maladresses, Abdelmalek Sellal a joué sur les chiffres. Il a même tenté d’être précis : les recettes des ventes des hydrocarbures sont à peine de 27,5 milliards de dollars à la fin de l’année en cours, les réserves de change sont à 114 milliards de dollars, tandis que les importations ont chuté de 60 à 48 milliards de dollars durant l’année qui s’achève et le gouvernement compte encore abaisser le montant des importations à moins de 45 milliards de dollars en 2017. Par contre, les recettes de la vente des hydrocarbures devront augmenter à 35 milliards de dollars durant l’année prochaine, pour atteindre 45 milliards en 2018. Ces recettes ne seront pas le fruit d’une hausse des cours du brent mais plutôt de la hausse de la production nationale, un objectif pour lequel Sonatrach a déjà dégagé plus de 9 milliards de dollars sur 4 ans. Plus d’argent pour la paix sociale Malgré le maintien de «la politique sociale» de son gouvernement, Abdelmalek Sellal a été obligé de lâcher une évidence : l’Etat ne pourra plus augmenter les salaires des fonctionnaires. «Nous avons même demandé à certaines entreprises publiques de baisser les salaires de leurs employés», révèle le Premier ministre qui n’a pas cité d’exemple précis. Pour calmer les esprits, l’invité de la Télévision publique, qui n’a pratiquement fait aucune déclaration politique en dehors des assurances quant à la cohésion du gouvernement, s’est limité à des projections qui peuvent  paraître fantaisistes. Il a déclaré que l’Algérie sera «un pays émergent» en 2017. Pour cela, il s’est basé sur «le nouveau modèle de croissance» dont les contours sont flous. Le seul aspect qui émerge de cette politique est la diversification de l’économie. Une notion qui reste pour l’heure au stade de slogan, puisque les exportations hors hydrocarbures demeurent insignifiantes. Et les rares initiatives d’implantation d’industries se limitent à de l’assemblage qui s’appuie, donc, sur des importations massives de pièces de rechange. Devant l’impasse, il ne reste au gouvernement que l’appui sur son principal partenaire économique, à savoir le FCE et son alibi social, l’UGTA. Les trois vont se rencontrer dans une nouvelle tripartite en mars prochain pour «faire le bilan» de la «nouvelle politique économique» du gouvernement. Mais en dehors de cela, il semble qu’aucun ordre du jour n’est disponible dans l’agenda du gouvernement. Pour l’année prochaine, l’Algérie aura «peut-être» recours à l’endettement extérieur, anticipe Abdelmalek Sellal qui explique que ce recours à la dette sera limité aux «projets économiques». Mais le Premier ministre n’a pas relevé qu’il venait de faire là une vraie révélation. Il a même annoncé que c’est un des tabous de l’ère Bouteflika qui est tombé. Dans son passage à la Télévision publique, le Premier ministre a fait un aveu d’échec : le gouvernement a été incapable de convaincre les détenteurs de gros capitaux activant dans l’informel de déposer leur argent dans les circuits bancaires. Il avouera même que «cela n’a pas donné de bons résultats». Pis, «je sais que dans certaines régions, les gens comptent leur argent à la pesée, parce qu’ils n’ont pas le temps de compter», révèle-t-il. Il annonce au passage que devant cette situation, le gouvernement baissera le taux d’intérêt estimé initialement à 7% pour capter plus de capitaux. «On les aura à l’usure», se contente de dire M. Sellal.

L’Algérienne des eaux : Lancement du paiement électronique des factures

Les clients abonnés à l’ADE au niveau national pourront dorénavant procéder au règlement de leurs factures par carte interbancaire (CIB) à travers le site web de l’entreprise 24h/24 et 7j/7.  Dans le cadre du développement et de la modernisation des moyens de paiement, l’Algérienne des eaux (ADE) et la Banque de l’agriculture et du développement rural (BADR) ont organisé, jeudi dernier à l’hôtel Sofitel (Alger), une cérémonie de signature de convention et de lancement officiel du e-paiement pour les clients de l’ADE, et ce, en présence de Abdelkader Ouali, ministre des Ressources en eau et de l’Environnement, et Mouatassem Boudiaf, ministre délégué chargé de l’Economie numérique et de la Modernisation des systèmes financiers. Les clients abonnés à l’ADE au niveau national pourront dorénavant procéder au règlement de leurs factures par carte interbancaire (CIB) à travers le site web de l’entreprise 24h/24 et 7j/7. Une démonstration en temps réel a été réalisée à l’occasion de cet événement. Ce nouveau canal de règlement de facture moderne et sécurisé est un service ouvert à tous les porteurs de carte CIB quelles que soient leurs banques de domiciliation. Hocine Zaier, directeur général de l’ADE, a assuré que «les clients qui utiliseront les cartes bancaires pour le règlement des factures n’auront pas à payer des frais supplémentaires et ne débourseront que le montant de la facture. Cette opération entre dans le cadre du rapprochement de l’administration du citoyen et des facilités qu’on accorde pour permettre de payer la facture par internet». Ce nouveau système de paiement concerne plus de 5 millions d’abonnés, soit plus de 20 millions de ménages, répartis à travers les 44 wilayas couvertes par l’ADE et les 2 wilayas d’Alger et de Tipasa auxquelles est rattachée la Société des eaux et d’assainissement d’Alger (Seaal). Plusieurs entreprises avaient lancé, en octobre dernier, le paiement électronique de leurs prestations à leur clientèle, dont Algérie Télécom, Mobilis, Air Algérie, CNAS, Djezzy, Ooredoo et Amana Assurances. L’objectif est d’encourager le citoyen à se procurer une carte CIB et surtout à l’utiliser. Le besoin de ce nouvel outil de paiement est certain, notamment pour les factures domestiques comme l’eau, le gaz et l’électricité. Aujourd’hui, le paiement en ligne répond à un besoin qui gravite autour du consommateur dans sa dimension foyer. Le système bancaire dispose d’un portefeuille clients de 1,3 million de personnes détentrices de carte de paiement. Pour sa part, Algérie Poste a aussi lancé sa nouvelle carte CCP destinée à permettre aux détenteurs de comptes CCP d’effectuer leurs achats et le paiement de leurs factures par le biais de l’internet. 5 millions de cartes de paiement électronique ont été produites pour atteindre les 20 millions progressivement. La démarche gouvernementale consiste à réunir les conditions pour libérer le paiement par internet pour les grands facturiers et les compagnies de transport dans une première phase qui sera suivie par une deuxième étape pour les sociétés de services et une troisième phase qui est celle de la généralisation.

On vous le dit

Zoukh limoge le directeur du jardin d’Essai Abdelkager Zoukh, wali d’Alger, a limogé le directeur du jardin d’Essai du Hamma (Alger), Mustapha Bouraoui. Ce dernier, qui occupait ce poste depuis 2 ans, a été remplacé par Abdelkrim Boulahya, qui était à Eduval. Selon une source généralement bien informée, ce changement est survenu après le constat par A. Zoukh, qui a été touché il y a quelques jours par la chute d’une branche d’un palmier, d’un certain nombre de négligences . Le wali d’Alger, qui a effectué une visite inopinée au jardin d’Essai a piqué une grande colère suite à cet incident. - Les vœux d’Ooredoo aux Algériens A l’occasion du Nouvel an 2017, l’opérateur multimédia Ooredoo présente ses meilleurs vœux de paix et de prospérité au peuple algérien et lui souhaite une année d’épanouissement et de réussite. Dans un communiqué de presse, dont El Watan a été destinataire, il promet de continuer à être «toujours plus proche des Algériens et poursuivra son engagement à accompagner ses clients, entreprises et particuliers, en leur offrant des services de plus en plus innovants et des solutions à la pointe de la technologie». L’année 2016 a été pour Ooredoo riche en nouveautés et réalisations, avec la concrétisation de projets tels que le parachèvement de la couverture de son réseau 3G dans les 48 wilayas et le lancement réussi de ses services 4G dans 3 wilayas et prochainement à travers 28 nouvelles wilayas, dont Alger, Constantine, Oran et Sétif. Pour la nouvelle année 2017, Ooredoo continuera à œuvrer pour relever de nouveaux défis technologiques et apporter de l’innovation dans le secteur national des télécommunications, tout en renforçant sa dimension citoyenne et sa responsabilité sociétale. - Troisièmes journées de la marque et  de la contrefaçon RH. International Communication annonce qu’elle organisera à Alger, les 22 et 23 mars prochain les troisièmes journées de la marque et  de la contrefaçon.  Un phénomène de plus en plus inquiétant, qui nécessite une réelle prise de conscience et une mobilisation générale. D’autant plus qu’elle constitue à l’heure actuelle une véritable menace, tant pour l’économie mondiale que pour les consommateurs. Les dernières journées ont démontré que ce phénomène  déstabilise  les entreprises qui en sont les victimes, ruine l’innovation et détruit les emplois. Elle est aussi à l’origine d’importantes  pertes de recettes fiscales pour les Etats, provoquant ainsi une décroissance et moins de service public pour les citoyens. Selon une récente étude, la contrefaçon représenterait plus de 1700 milliards de dollars, c’est plus que le business de la drogue.  Cette manifestation intervient à un moment où le monde entier  livre une guerre à ce phénomène, dont le caractère reste alarmant, notamment au regard du nombre de produits saisis et qui représentent  quelque 500 milliards d’euros à travers le monde. - Ouverture en Chine du pont le plus haut du monde Un pont s’élançant à plus de 500 mètres au-dessus du sol et qualifié de «plus haut du monde» a été ouvert jeudi à la circulation en Chine, où il relie deux provinces montagneuses du sud-ouest du pays. Le Pont Beipanjiang culmine à 565 mètre au-dessus d’une rivière, a indiqué le département des transports du Guizhou dans un communiqué. Ce nouvel axe permettra de relier les villes de Xuanwei, dans la province du Yunnan, et Shuicheng, dans celle du Guizhou, en une heure de route environ, contre plus de quatre auparavant, s’est félicité M. Duan, un chauffeur de camion interrogé par l’agence officielle Chine Nouvelle, après l’ouverture du pont. L’infrastructure, longue de 1341 mètres, a nécessité un investissement de plus de 1 milliard de yuans (138 millions d’euros), selon le Quotidien du Guizhou, un journal local. Il surpasse le pont de la rivière Si Du, dans la province du Hubei (centre).

vendredi 30 décembre 2016

Réveillon du nouvel an 2017: 3.000 policiers déployés à Alger pour sécuriser l’événement

Pas moins de 3.000 policiers ont été déployés à Alger pour assurer une sécurité "maîtrisée" à l'occasion de la célébration du réveillon du nouvel an 2017, a indiqué vendredi un communiqué de la sûreté de la wilaya d'Alger.  "Un nombre important de membres des forces de l'ordre a été déployé pour assurer la sécurité des personnes et des biens sur tout le territoire de compétence de la sûreté de la wilaya d'Alger", précise le communiqué. Ces mesures qui "viennent en supplément du dispositif permanent, englobent l'intensification des opérations de surveillance notamment aux alentours des marchés, des locaux et des grands centres commerciaux en raison de la grande affluence des familles en pareille circonstance", souligne la même source.  "Les patrouilles mobiles et piétonnes ont ainsi été multipliées au niveau des stations de voyageurs (bus, taxis et stations métro et tramway) dans le but de garantir la circulation en toute sécurité, du citoyen en recourant aussi aux brigades canines et autres moyens technique modernes", selon le communiqué qui rappelle qu'"un programme d'action est en cours d'exécution afin de réduire les accidents de la route et leurs conséquences néfastes par le renforcement des membres de la police au niveau des intersections, des points noirs, des points de contrôle et des barrages sécuritaires outre la relance des patrouilles de prévention routière veiller à la sécurité routière". "Dans le même cadre, des patrouilles piétonnes seront mobilisées également à travers les grands boulevards et principaux carrefours des circonscriptions administratives, chargées de surveiller tout individu suspect et déjouer toute forme d'agression pouvant nuire au citoyen ou aux biens publics et prives en milieu urbain", conclut le communiqué. APS


Championnat national des jeunes talents de badminton: début des épreuves à Oran pour le groupe centre-ouest

Les épreuves du 1er tour du championnat d'Algérie des jeunes talents de badminton ont débuté,  vendredi après-midi, à la salle omnisports "Colonel Lotfi" de Bir-El-Djir (Oran).  Cette compétition, organisée par la Fédération algérienne de badminton, en collaboration avec la ligue de wilaya d'Oran, regroupera, durant deux jours, les huit clubs de la poule centre-ouest à savoir, le CASA Mohammadia, la Jeunesse Sportive Mohammadia, le NR Dar El Beida,  Amel Mostaqbal Hussein-Dey, la Protection Civile d’Alger, Es-Salaam de Oued Tlélat, le Club Sportif de Formation d’Oran et la Jeunesse Sportive Oranaise. La première journée de ce championnat est consacrée aux éliminatoires en simple dans les catégories de moins de 11ans, 13ans, 15ans, 17ans U19 ans en fille et garçons, selon les organisateurs.  Les finales de chaque catégorie filles et garçons auront lieu samedi avant la distribution des cadeaux. L’autre poule Centre-Est, programmée même date, à Jijel avec la participation de onze clubs , le Amel Ouled Moussa (Boumerdès), Madal Béjaïa, MB Béjaïa, ES Béjaïa, Souk El-Ténine (Béjaïa), Etoile sportive de Béjaïa, Celtic de Béjaïa, Club d'El-Milia (Jijel), Club Amel Mechaâl Béjaïa, Etoile de Cirta (Constantine), et Club sportif amateur complexe de proximité de Jijel.  La programmation de la compétition dans deux villes différentes est en raison des difficultés des clubs à se déplacer à cause du manque de moyens financiers. APS


L'Algérie salue le cessez-le-feu en Syrie

L'Algérie a salué l'accord de cessez-le-feu en Syrie annoncé jeudi entre le gouvernement syrien et l'opposition armée, appelant toutes les parties à faire prévaloir la voie de la réconciliation nationale. "Nous saluons l'accord de cessez-le-feu conclu en Syrie et appelons l'ensemble des parties à le respecter afin d'ouvrir la voie devant l'entame de négociations et de parvenir à une solution politique qui tiendra compte de l'intérêt suprême de la Syrie, pays frère, et de son peuple", a déclaré à l'APS le porte parole du ministère des Affaires étrangères, Abdelaziz Benali Cherif.  "Nous réitérons la position de l'Algérie qui, dès le début, a appelé à un règlement politique pacifique et nous appelons de nouveau les frères  syriens et les parties concernées par la crise à faire prévaloir le dialogue et la réconciliation nationale afin de parvenir à une issue qui préservera la souveraineté du peuple syrien, son indépendance et son intégrité territoriale", a encore précisé le responsable. Jeudi, le Commandement général de l'armée syrienne avait annoncé un cessez-le-feu général sur tous les territoires syriens devant prendre effet à partir de minuit. APS


Ils feront l’actu en 2017

Ils animent votre quotidien, vous tiennent en haleine grâce à leurs performances sportives ou vous ont abreuvé de promesses politiques... El Watan Week-end vous livre sa short-list des personnalités qui feront parler d’elles, en bien ou en mal, en 2017. - Abdelmalek Boudiaf Avec ses déclarations sur l’état des hôpitaux algériens qui sont «meilleurs que les hôpitaux européens», le scandale du RHB et la clinique de Belahmar, le ministre de la Santé, Abdelmalek Boudiaf, a bien fait bouger les esprits en 2016. Ce secteur va faire couler davantage d’encre en 2017. Dès le 17 janvier, le projet de la loi sur la santé sera soumis à la commission de la santé, du travail et des affaires sociales de APN. Ce projet, qui englobe 470 lois et apportera de «profondes réformes» avec notamment le développement de la technologie de la santé, fait déjà parler de lui. - Georges Leekens De retour en sélection nationale algérienne au mois de novembre dernier après un premier passage en 2003, le Belge Georges Leekens est déjà placé face au test de la Coupe d’Afrique des nations, dans quinze jours au Gabon. L’Algérie est toujours à la recherche des sensations fortes du Mondial-2014. Éliminée en 2015 lors de la CAN par la Côte d’Ivoire en quart de finale (1-3), les Verts ont compromis leurs chances de qualification au Mondial-2018 avec un nul face au Cameroun (1-1) et la défaite devant le Nigeria (1-3). La CAN-2017 devient du coup une priorité pour les coéquipiers Mahrez. Il faudra aller le plus loin possible et pourquoi pas soulever le trophée continental ? C’est le défi de Georges Leekens afin de prouver que l’équipe nationale compte parmi les meilleures sélections d’Afrique. - Taoufik Makhloufi Seul athlète algérien à décrocher trois médailles dans deux éditions des Jeux olympiques (1 en or en 2012 à Londres et 2 en argent en 2016 à Rio), Taoufik Makhloufi a un important rendez-vous en 2017. Il prendra part à la seizième édition du Championnat du monde d’athlétisme, prévu du 5 au 13 aout prochain. L’enfant de Souk Ahras n’a, à ce jour, pas remporté de médaillé dans cette compétition. A Pékin en 2015, il s’est contenté de la quatrième place sur le distance de 1500 m. C’est peut-être l’occasion pour le faire cette fois-ci. Le fait que le Championnat du monde se déroule à Londres, la ville qui l’a révélé au monde avec sa médaille olympique sur 1500 mètres en 2012, est peut-être un signe. - Issad Rebrab Il a cumulé les distinctions et les périples en 2016 et il n’est pas prêt de s’arrêter. En 2016, l’entreprise Brandt, qu’il a sauvée de la faillite en France, a reçu le Janus 2016 de l’industrie pour son lave-linge «Top Intellect». En Italie, il a été distingué du Prix de la personnalité de l’année décerné par la région de Toscane après avoir sauvé en 2015 l’aciérie Lucchini en difficulté de Piombino. Le patron de Cevital, Issad Rebrab, veut faire de l’Algérie «l’atelier de l’Europe» et offrir une alternative aux exportations d’hydrocarbures et il est en bonne voie. Il a inauguré en 2016 la deuxième ligne de production de verre plat de son usine MFG qui doit, dit-il, faire passer l’Algérie du stade importateur au stade d’exportateur dans le verre plat. Cevital exporte aujourd’hui différents produits, dont le sucre, dans plus 28 pays à travers le monde. Son objectif est d’arriver à dégager plus de 3 milliards de dollars de recettes à l’exportation par an d’ici trois ans. Pour ce faire, il envisage des projets d’investissement au Brésil, où il compte réaliser un projet dans le minerai de fer. Il prospecte au Paraguay et lorgne l’Afrique. En Algérie, le groupe prévoit une usine laminoir qui entrera en production à Oran en 2017, mais aussi un gros complexe touristique dans la wilaya de Béjaïa. - Noureddine Boutarfa Il aura été un des grands artisans de la réunion tenue en juin à Alger et qui avait été le prélude à la décision prise par l’OPEP en novembre de baisser sa production de 1,2 million de barils par jour. Son marathon diplomatique en 2016 lui a valu d’être à l’origine de ce qui a été qualifié par certains médias de succès historique. Le ministre de l’Energie, Noureddine Boutarfa, n’a pas fini de courir, car tout ce succès repose sur la concrétisation par les membres de l’OPEP de la décision prise à Vienne. C’est loin d’être gagné d’avance, d’autant que l’accord portant baisse de la production a une durée de validité de six mois. Tout reste à faire donc pour assurer un rééquilibrage des prix qui s’inscrivent dans la durée. La poursuite des discussions avec les membres de l’OPEP ainsi qu’avec les producteurs non OPEP restera déterminante pour l’orientation du marché. Sur le plan national, les regards seront tournés vers le 5e appel d’offres pour l’exploitation des hydrocarbures, deux ans après l’échec relatif du 4 e appel d’offres qui n’avait pas drainé un nombre important de compagnies étrangères. - Mouatassem Boudiaf L’ancien responsable du groupement GIE Monétique a à son actif le lancement, en octobre dernier, du paiement en ligne. Un petit pas dans la marche vers l’économie numérique que Mouatassem Boudiaf à la lourde tache d’accomplir. Après six mois de fonction à la tête du ministère délégué en charge de l’Economie numérique et quelques péripéties avec sa collègue du gouvernement, Imane Houda Feraoun, Mouatassem Boudiaf se tourne vers le prochain objectif, à savoir l’utilisation du téléphone mobile comme support de paiement via les 3G et 4G. Il aura toute l’année 2017 pour s’y pencher. Un groupe de travail a déjà été mis en place pour étudier la faisabilité de son lancement à partir de 2018. - Bekhti Belaïb Il aura certainement fort à faire en 2017. Affaibli par la maladie, le ministre du Commerce devra d’abord gérer les très controversées licences d’importation de véhicules. Alors que les quotas de 2016 ont été très faibles pour les concessionnaires, voila qu’on laisse entendre que ceux de 2017 le seront encore plus, de quoi mettre en rogne les représentants des constructeurs étrangers. Les effets de la loi de finances 2017 se feront également ressentir avec les perspectives d’une hausse démesurée des prix qui a déjà commencé en 2016. Les assurances du gouvernement n’ont aucune emprise sur les marchés, dont les acteurs ont mis à nu l’incapacité du ministère du Commerce en termes de contrôle et de régulation. Enfin , Bekhti Belaïb devra aussi assurer la promulgation de la loi sur le commerce électronique, devenue impérative, après l’entrée en vigueur du paiement en ligne. - Nouria Benghabrit On a bouclé l’année avec elle. D’abord, elle prend des décisions fermes et importantes, puis elle devient la cible des attaques et enfin elle recule. Cette année, même si visiblement, les différents reculs enregistrés ne viennent pas d’elle mais plutôt du gouvernement, Nouria Benghabrit sera la vedette. Seul point qu’elle ne lâche pas pour le moment, l’organisation du baccalauréat, même avec son ancienne formule, en plein mois de Ramadhan. C’est-à-dire à partir du 11 juin. Une annonce qui a fait couler beaucoup d’encre. Les candidats, habitués à avoir tout ce qu’ils désirent en utilisant la violence et la pression, reviendront certainement à la charge. Depuis qu’elle est ministre, les examens nationaux et particulièrement le bac sont devenus l’occasion pour ses «adversaires» pour l’attaquer. Avant ce bac, c’est surtout la question de seuil (âtaba) que ces candidats veulent avoir. Si Mme Benghabrit veut appliquer sa norme pédagogique pour les vacances de printemps, elle sera aussi à l’affiche. - Abdelmadjid Tebboune Ce sont surtout ses promesses, si elles ne sont pas tenues, qui feront parler de lui. Très attendu par les Algériens, le programme AADL 1 sera livré totalement à la fin du premier semestre 2017, a-t-il promis. Puis, toujours selon lui, le reste de AADL 2 viendra juste après cette opération. Ce qui posera aussi problème, c’est la réactualisation des dossiers des souscripteurs. A la fin de cette année, des sit-in des bénéficiaires ont été organisés. Certains affirment qu’après avoir eu l’accès à leur logement, ils ont été sommés de les quitter faute de dossiers actualisés. Il est en effet, selon le ministre, question de la réactualisation des dossiers d’environ 450 000 souscripteurs. Les services concernés bénéficient d’un accès aux fichiers de la Sécurité sociale, du ministère de l’Intérieur et des impôts pour détecter «les faussaires et les tricheurs». - Abdelmalek Bouchafa Il pourrait faire parler de lui au cours de l’année 2017. Du moins au sein de son parti, le Front des forces socialistes (FFS). Premier secrétaire de la formation politique fondée par feu Hocine Aït Ahmed, Abdelmalek Bouchafa peut laisser les traces de son passage au FFS. Voulant exercer pleinement ses prérogatives, l’homme rencontre des résistances et subit les interférences du puissant trio du présidium, Laskri-Baloul-Chérifi. Ses différents avec le chef du groupe parlementaire, qui est un pion des cousins Baloul au sein de cette formation, ne sont que la partie visible de la guéguerre qui mine le FFS. Cette crise risque de s’exacerber notamment à l’approche des législatives et Abdelmalek Bouchafa sera, dans tous les cas, au devant de la scène. L’ancien fédéral de Constantine réussira-t-il à changer la donne au sein de ce parti qui peine à s’émanciper de l’emprise du cabinet noir qui continue de sévir même après Hocine Aït Ahmed ? - Smail Chergui Si l’année 2016 a été celle de tous les troubles, 2017 ne sera pas non plus de tous repos pour le commissaire pour la paix et la sécurité auprès de l’Union africaine, Smaïl Chergui. Il sera attendu une fois de plus à la quatrième édition du Forum de Dakar et reviendra également pour la 11e réunion des points focaux du Centre africain d’études et de recherches sur le terrorisme (Caert). Smaïl Chergui est à l’Union africaine depuis 2013, il est très apprécié par certains leaders africains car il démontre une infatigable volonté de résoudre les conflits et d’installer le dialogue à tous les niveaux. Inquiet et chevronné, il a révélé dernièrement que plus de 2000 terroristes étrangers fuyant l’Irak, la Syrie et le Yémen risquent de se retrouver en Afrique, les premiers étant déjà arrivés en Somalie. - Belaïd Abane L’essayiste, politologue et professeur en médecine Belaïd Abane, neveu de Abane Ramdane, marquera l’année 2017 par la publication de son quatrième livre, des révélations sur la mort de son oncle. Belaïd Abane fera de 2017 une année de deuil national en organisant un grand hommage symbolique. Plus de 60 ans après l’assassinat d’un unificateur incontesté, cette action permettra à la famille du chahid et à ses partisans de faire le deuil également dans l’apaisement. - Leila Zerrougui Elle passe sa vie dans les avions à parcourir les continents pour rédiger des rapports, souvent affligeants, sur la situation en zones de conflit. La représentante spéciale du secrétaire général de l’ONU pour les enfants et les conflits armés, Leila Zerrougui, sera appelée à multiplier ses missions. Dernièrement, elle a indiqué que plus de 220 millions d’enfants vivent dans 20 pays en conflit à travers le monde, dont 8 pays arabes et 8 pays africains. Soit un total de 65 millions de personnes fuyant ces zones de conflit, dont près de 28 millions sont des enfants. - Freeklane La joyeuse bande a passé une année excitante et angoissante puisque consacrée à la préparation et à la finalisation de leur deuxième album, sorti il y a deux jours ! Chemsou et ses acolytes vont d’abord se produire à Tamanrasset pour présenter leur album intitulé Nomad. Le groupe Freeklane est certainement sur tous les agendas et au programme des festivals ici et ailleurs. - Hacina Zegzeg Présidente du collectif Smart Sahara en 2017, Hacina Zegzeg sera l’une des activistes du Sud les plus scrutées. Economiste et acteur social infatigable depuis plusieurs années à Tamanrasset comme à Ghardaïa et In Salah, elle a participé en 2015, avec des centaines de femmes de la région d’In Salah, au soulèvement populaire contre l’exploration et l’exploitation du gaz de schiste dans le Sahara algérien. Deux ans plus tard, elle lance le collectif Smart Sahara pour l’écocitoyenneté. A quelques mois des élections législatives, il serait intéressant de suivre à travers elle et les dizaines d’agricultrices qui adhèrent au Smart Sahara, l’évolution de ce concept d’un Sahara intelligent, tourné vers des idées novatrices notamment la permaculture, la préservation de l’eau et du sol, l’habitat saharien et la transition énergétique au sud de l’Algérie. Quelle stratégie adopteront-elles vis-à-vis de la situation environnementale et du nouveau modèle économique du gouvernement ? - Ali Haddad Les nombreuses maladresses du président du Forum des chefs d’entreprises (FCE), Ali Haddad, n’ont pas mis en péril son mandat. Même pas son cafouillage protocolaire à l’ouverture du Forum africain de l’investissement et des affaires. L’information sur son éventuel départ n’a été que spéculation médiatique et volonté de certains proches de Mohamed Baïri, vice-président du FCE, de le voir à la tête de l’organisation patronale. Depuis cet incident, Ali Haddad revient plus que jamais confiant et assure à travers le FCE son soutien au programme du Président de la République. L’année 2017 est une occasion pour Ali Haddad de démontrer que les 28 accords commerciaux obtenus lors du Forum africain de l’investissement et des affaires, ne sont pas sans perspectives. - Lotfi Bouchouchi Une véritable aventure attend le réalisateur du film Le Puits Lotfi Bouchouchi. En effet, le réalisateur s’envolera bientôt pour la 89èmes édition des Oscars du cinéma 2017. Plusieurs fois primé, Le Puits a déjà raflé le Grand Prix du meilleur long métrage du 9e festival international du film de Mascate (Oman) en plus de quatre autres prix lors du 31e Festival du cinéma méditerranéen d’Alexandrie (Egypte), dont le Grand prix du meilleur film arabe. Il a également remporté le Grand Prix du 5e Festival maghrébin d’Oujda et, dernièrement, le prix du meilleur réalisateur au 9e Festival international d’Oran du film arabe. - Ahlem Mosteghanemi Que d’émotions pour l’écrivaine algérienne Ahlem Mosteghanemi en 2016. En Algérie, elle reçoit les félicitations de Abdelaziz Bouteflika à l’occasion de la traduction de sa trilogie en langue anglaise. A la 21e édition du Salon international du livre d’Alger, elle a créé l’événement, accueillie en véritable icône de la littérature algérienne et arabe. Ahlem Mosteghanemi termine l’année en beauté ! En effet, elle a été désignée par la directrice générale de l’Unesco, Irina Bokova, Artiste de l’Unesco pour la paix. Ahlem Mosteghanemi est nommée en reconnaissance de l’engagement qu’elle a manifesté, à travers son écriture, en faveur de la justice sociale et de l’éducation des jeunes affectés par les conflits ainsi que de son dévouement aux idéaux et aux objectifs de l’Organisation. Première femme à publier un recueil en langue arabe en Algérie en 1973, Ahlem Mosteghanemi est l’auteure de nombreux ouvrages qui se sont vendus à des millions d’exemplaires. Elle est également ambassadrice de la fondation algérienne Forem qui prend en charge 13 000 orphelins. Le magazine américain Forbes l’a désignée comme «l’une des dix femmes les plus influentes dans le Monde arabe». - Lounis Aït Menguellet L’icône de la musique kabyle Lounis Aït Menguellet fêtera ses 50 ans de carrière artistique au Zénith de Paris, le 15 janvier 2017. Un demi-siècle de poésie, de chant et d’engagement que l’artiste a partagé généreusement avec son public. Son œuvre sera au centre d’une grande manifestation à Tizi Ouzou, initiée par le laboratoire aménagement et enseignement de la langue amazighe de la faculté des lettres et langues. Ce colloque international, qui se tiendra les 6, 7 et 8 mars 2017, sera placé sous le thème «Lounis Aït Menguellet : 50 ans de carrière, regards croisés sur un capital d’une œuvre linguistique, littéraire et culturelle». - Belkacem Khencha Militant chômeur originaire de Laghouat, Belkacem Khencha, quarentenaire, ne cesse de faire l’objet de poursuites et d’intimidations de la part des pouvoirs publics, notamment dans sa région. Il compte, depuis l’avènement du mouvement des chômeurs en 2012 — dont il était d’ailleurs l’un des leaders — une dizaine de procès, dont cinq en cours. Belkacem s’est vu infliger jusque-là plus de 300 000 DA d’amendes dans des affaires liées à la liberté d’expression et de manifestation. Père de quatre enfants, sa situation sociale dérisoire ne l’a jamais empêché de continuer son combat. Après la Ligue algérienne pour la défense du droit au travail qu’il a créée en 2015, Khencha compte aujourd’hui réunifier les rangs du mouvement des chômeurs afin de faire face aux prochains événements, notamment la solidarité avec les chômeurs poursuivis ou emprisonnés, l’austérité et les prochaines échéances électorales. - Abdelouahab Derbal Ancien cadre du parti islamiste Ennahda, Abdelouahab Derbal a été nommé par le président Bouteflika après des consultations avec les acteurs politiques, comme le prévoit la Constitution, à la tête de la haute instance indépendante de la surveillance des élections. Il est ainsi au devant de l’actualité, notamment à l’approche des législatives du 20 avril. Un rendez-vous important dans l’agenda institutionnel, d’autant qu’il s’agit du premier scrutin après la promulgation de nouvelle Constitution. Sa mission : garantir le déroulement d’un scrutin transparent. Réussira-t-il à convaincre l’opposition de la neutralité de son instance et sa probité ? - Ahmed Ouyahia Sera-t-il le grand vainqueur des prochaines législatives ? Au rythme où va la campagne précoce du Rassemblement national démocratique (RND), face à un FLN dispersé et selon les choix des tenants du pouvoir, le RND mené par Ahmed Ouyahia a toutes les chances de remporter les élections et de prendre possession du prochain Exécutif issu de la majorité parlementaire, comme l’exige la nouvelle Constitution. Vu la dernière charge de Djamel Ould Abbès, secrétaire général du FLN, contre Ouyahia, tout porte à croire à ce scénario. D’autant que Ahmed Ouyahia est considéré par certains comme l’homme de la situation, surtout dans un contexte de crise économique. - Djamel Ould Abbès Intérimaire ou secrétaire général de plein pouvoir, Djamel Ould Abbès, récemment promu à la tête de l’ex-parti unique après la démission-limogeage de Amar Saadani, s’attellera à asseoir son autorité et à mettre en œuvre la feuille de route que la Présidence lui a confié. Pour certains observateurs, la tâche sera rude et la moindre faute lui vaudra son éviction pure et simple. Ajouté à cela la performance du FLN aux prochaines législatives, surtout que tous les voyants indiquent que la confection des listes électorales risque de plonger encore une fois le FLN dans la crise. - Général Mohamed Lamine Mediène dit Toufik Des rumeurs font état de sa nomination récente, par un décret non publiable, comme conseiller spécial aux affaires sécuritaires auprès du président de la République. D’autres le donnent pour futur responsable d’un département aux prérogatives élargies, une sorte de superministère chargé de la sécurité. Pour l’instant, rien n’est tranché. Selon certaines sources, 2017 sera l’année de la dernière étape de la restructuration des services de renseignement, d’autant que ces derniers ont récupéré les prérogatives de la police judiciaire militaire. Une chose est sûre : le général Toufik aura son mot à dire. - Général Gaïd Salah Le vice-ministre de la Défense nationale, chef d’état-major de l’armée, le général Ahmed Gaïd Salah fera certainement parler de lui, en plus de ses visites marathon dans les Régions militaires pour insister sur la disponibilité de l’armée à faire face aux défis sécuritaires auxquels le pays est confronté et les dangers qui le guettent aux frontières, notamment malienne et libyenne. En dépit de ses assurances de sa loyauté au président de la République, du respect des prérogatives constitutionnelles de l’ANP et de sa non-immixion dans la chose politique, la question de son maintien ou pas à son poste demeure intacte. - Amel Bouchoucha Actrice, chanteuse, présentatrice, mannequin, Amel Bouchoucha est une véritable diva adulée à travers le monde, particulièrement au Moyen-Orient. Native d’Oran, la starlette a fait de son année 2016 un véritable conte de fée. D’abord en épousant un richissime homme d’affaires originaire du Liban, puis en jouant dans des séries à succès et, enfin, en devenant l’égérie des plus grandes marques de cosmétiques et couturiers mondialement connus. Amel, que plus rien n’arrête, poursuit sa montée des marches vers la gloire, grâce à son tempérament de meneuse et de femme moderne. Amel Bouchoucha impose par son charisme les tendances et se défait des codes d’un milieu très prisé, fermé et hostile quelquefois avec des artistes originaires du Maghreb. - Ramtane Lamamra Le chef de file de la diplomatie algérienne, Ramtane Lamamra, entamera une année difficile puisqu’il devra jouer la carte de l’équilibre et de l’apaisement face aux nouvelles accusations du ministère des Affaires étrangères, qui déplore que le voisin marocain tente de semer la division au sein de l’Union africaine. L’organisation panafricaine choisira fin janvier un successeur à la présidente de la Commission, Nkosazana Dlamini-Zuma. - Salah Dabouz Avocat et président de la Ligue algérienne pour la défense des droits de l’homme, Salah Dabouz est connu surtout pour son engagement indéfectible pour les causes justes. Il est notamment l’avocat des Mozabites détenus et des militants de toutes les causes et de toutes les régions du pays. Il est le premier avocat à avoir demandé officiellement que le général Taoufik soit auditionné par un juge. Pour rappel, l’ancien chef du DRS a été accusé par Amar Saadani d’être dernière les événements de Ghardaïa. L’avocat a exigé, par la même occasion, que Saadani soit aussi auditionné comme témoin. Me Dabouz est placé sous contrôle judiciaire depuis juillet dernier ; il est obligé de faire le déplacement chaque deux semaines à Ghardaïa pour une signature. Avocat de plusieurs de ses collègues, Me Dabouz a fini par créer un syndicat des avocats. Une nouvelle organisation qui se veut, selon lui, un contre-pouvoir aux bâtonnats, car beaucoup d’avocats ont été victimes de radiation pour avoir dénoncé les pratiques de certains bâtonniers. Me Dabouz compte rassembler les avocats dans sa nouvelle  structure avant d’entamer tout un programme d’action à partir de 2017. - Slimane Bouhafs Chrétien de confession, Slimane Bouhafs, cinquantenaire, est en détention depuis fin juillet dernier pour «atteinte aux préceptes de l’islam et au Prophète pour des propos tenus sur facebook». Détenu à Sétif dont il est originaire puis transféré à Constantine où il purge sa peine de trois ans ferme, Slimane Bouhafs a fait savoir à sa famille qu’il se trouve depuis plus d’un mois sous les menaces de ses codétenus. Il reste au côté du jeune de M’sila, Rachid Fodil, et son voisin, les seuls condamnés pour leurs «opinions religieuses». Plusieurs ONG ont dénoncé sa condamnation, dont Amnesty International. Un collectif de solidarité a été constitué en sa faveur ; ses actions organisées jusque-là ont toutes été interdites, notamment devant le ministère de la Justice, mais ce dernier compte faire entendre sa voix à partir de 2017. Le cas Bouhafs, un ancien engagé dans la lutte antiterroriste, va certainement continuer à faire parler de lui. - Hassan Bouras Considéré comme le journaliste le plus respecté dans sa région, El Bayadh, ou il était correspondant de plusieurs titres depuis plusieurs années, Hassan Bouras fêtera ses cinquante ans seul en prison, le 1er janvier. Il a été condamné à «une année de prison ferme pour avoir diffusé une vidéo qui dénonce des pratiques douteuses de certains respectables du corps sécuritaire de sa région». Hassan Bouras ne compte pas les jugements prononcés à son encontre ni même les condamnations qui lui ont été infligées en tant que journaliste indépendant d’abord, mais aussi comme défenseur des droits de l’homme car il est aussi cadre de la LADDH aile Benissad. Son avant-dernière détention remonte à octobre 2015. Hassan Bouras avait été placé sous mandat de dépôt pendant plus de trois avant d’être libéré sans qu’on lui en donne les raisons… Plusieurs ONG ont dénoncé sa condamnation, notamment Reporters sans frontières (RSF). Plusieurs autres organisations comptent à leur tour saisir l’ONU en sa faveur. D’autres ONG de la société civile prévoient des rencontres dans les semaines à venir.