mercredi 31 mai 2017

Le ministre des Transports et des Travaux publics inspecte les chantiers du métro d'Alger

Le ministre des Travaux publics et des Transports, Abdelghani Zaalane, a effectué mercredi une visite inopinée aux projets du métro d'Alger, notamment ceux d'extensions vers la Place des Martyrs et l'aéroport international d'Alger, a indiqué le ministère dans un communiqué. Lors de sa visite, M. Zaalane a inspecté les travaux d'extension du tronçon reliant la Grande poste à la Place des Martyrs et la station de Haï el-Badr. La mise en service de la ligne allant entre la Grande-Poste et la Place des martyrs (1,7 km) est prévue pour la fin 2017. Avec l'exploitation de cette future ligne, en plus de celle de Haï El Badr-Aïn Naadja (3,6 km), cinq (5) nouvelles stations de métro seront ouvertes: Ali Boumendjel et la Place des martyrs sur la première extension, et Halte des ateliers, Aïn Naadja I et Aïn Naadja II. Ces nouvelles lignes s'ajouteront donc aux trois autres déjà en service qui sont la Grande Poste-les Fusillés, les Fusillés-Haï El Badr et Haï El Badr-El Harrach.   Le ministre a également inspecté le centre de commande du métro d'Alger et s'est enquis de l'avancement des travaux d'extension de la ligne du métro vers l'aéroport international Houari Boumediene. Les travaux d'extension du métro d'Alger reliant El Harrach-centre à cet  aéroport international ont été entamés il y a plus d'une année.  Cette ligne, qui s'étend sur un tronçon de 9,5 kms et composée de 9 stations et de 10 puits de ventilation, devrait être réceptionnée fin 2019 ou début 2020. Le métro d'Alger s'étale actuellement sur 13 kms et comprend 14 stations allant de la Grande poste à El-Harrach. Cette distance atteindra 40 kms à l`horizon 2020.  Après la mise en service des deux nouvelles extensions à la fin 2017, le métro de la capitale couvrira une distance de 18 kms. APS


Début d’une campagne de don de sang dans plus de 50 mosquées d'Alger

La campagne de don de sang a débuté mercredi à Alger dans plus de 50 mosquées et se poursuivra pendant tout le mois sacré de Ramadhan, a indiqué à l'APS le Directeur de la communication au sein de l'Agence nationale du sang (ANS), Kiri Sofiane.

Cette action de solidarité supervisée par le ministère de la Santé en collaboration avec la Direction des affaires religieuses et des Wakfs sera lancée au niveau de la mosquée El Firdaous à Douera (ouest d'Alger) et se poursuivra jusqu'au 23 juin prochain, a précisé M. Kiri qui ajoute que des autobus ont été mobilisés à proximité des mosquées à travers les 57 communes que compte la wilaya d'Alger, et ce, pour les besoins de la collecte de sang. 

Soucieuse de contribuer aux diverses actions de solidarité initiées au cours du mois de Ramadhan, l'ANS entame l'opération de collecte de sang, en coordination avec les structures de transfusion sanguine au nombre de 16 à Alger sur les 217 centres répartis au niveau national, et ce, en vue  d'approvisionner en sang les divers services hospitaliers de la capitale, a souligné M. Kiri. 

Durant le mois de Ramadhan 2016, l’ANS avait réussi à collecter près de 44.000 poches de sang. APS



Ramadhan : les SMA ouvrent 220 restaurants d'iftar

Les Scouts musulmans algériens (SMA) ont ouvert 220 restaurants d'iftar et distribué plus de 15.000 colis de denrées alimentaires depuis le début du Ramadan dans la cadre de l'opération de solidarité prévue durant le mois sacré.

220 restaurants d'iftar ont été ouverts à travers les différentes wilayas du pays pour permettre aux nécessiteux et aux voyageurs indigents de rompre leur jeûne dans de bonnes conditions en ce mois de Ramadan, a précisé le commandant général des SMA, Mohamed Bouallag, dans une déclaration à l'APS.

Il ajouté que certains restaurants avait été ouverts aux abords des autoroutes afin de permettre aux automobilistes encore sur les routes à l'heure de l'iftar de rompre leur jeûne avec des plats chauds.

Les SMA ont également procédé, en coordination avec des bénévoles, à la distribution de plus de 15.000 colis de denrées alimentaires au profit de familles nécessiteuses et à faible revenu, lesquelles ont été recensées grâce à l'action de proximité menée par les scouts et les bénévoles, a fait  avoir M. Bouallag.

Cette opération vise à "promouvoir les valeurs de solidarité et d'entraide au sein de la société", a précisé le commandant général des SMA.

Les SMA comptent, par ailleurs, distribuer des vêtements de l'Aïd el-Fitr aux enfants des familles nécessiteuses et organiser des concours de récitation du saint Coran. APS



Sauvetage par l’armée de onze émigrants clandestins à Ain Temouchent

Onze (11) émigrants clandestins dont une famille, composée de la mère et de ses deux enfants, ont été sauvés mardi par des unités des Garde-côtes relevant de la façade maritime Ouest, suite au chavirage de leur embarcation dans la willaya d'Ain Temouchent, indique mercredi le ministère de la Défense nationale (MDN) dans un communiqué.

"Dans le cadre de la lutte contre l'émigration clandestine, une unité des Garde-côtes relevant de la Façade maritime Ouest (2e Région militaire) a réussi, hier 30 mai 2017, une opération de sauvetage de onze (11) émigrants clandestins, dont une famille composée de la mère et de ses deux enfants,  suite au chavirage de leur embarcation de construction artisanale à 4 miles nautiques au Nord-Ouest de Beni-Saf, wilaya de Ain Temouchent", précise la même source.



CASNOS : le 30 juin 2017, dernier délai de paiement de la cotisation de l'année

La Caisse nationale de sécurité sociale des non-salariés (CASNOS) informe ses assurés sociaux que le dernier délai de paiement de la cotisation de l'année est fixé au 30 juin 2017, précisant dans un communiqué publié mercredi que ses structures resteront ouvertes durant les soirées du mois de Ramadhan du samedi au jeudi jusqu'au 30 juin. Le communiqué de la CASNOS précise que la Caisse met à la disposition de ses assurés "toutes les facilités leur permettant de régler leur situation et de bénéficier d'une protection sociale en leur fournissant une carte Chifa pour faire valoir leurs droits en tant qu'assurés sociaux". Rappelant que l'affiliation est une "obligation légale", la CASNOS précise que cela permet aux assurés de "bénéficier d'une couverture sociale en matière de maladie et maternité invalidité, retraite et décès". APS


Concours de recrutement d’enseignants : les inscriptions sont toujours ouvertes pour le cycle primaire

Quelques 463.000 candidats ont postulé au concours de recrutement des enseignants qui aura lieu le 29 juin prochain, a indiqué, ce mercredi, le Conseiller au ministère de l’éducation nationale, M. Mohamed Chaïb Draa sur les ondes de la Chaine 3 de la radio Algérienne.    «Concernant le recrutement des enseignants nous sommes à 463.000 inscrits pour 10.009 postes ouverts», a précisé le Conseiller de Benghebrit affirmant, dans ce même registre, que les inscriptions pour le palier moyen et secondaire sont clôturées depuis le 27 mai, tandis qu’elles restent toujours ouvertes pour le cycle primaire.     Selon l’invité de la Chaine 3, ce nombre de 10.009 postes à pourvoir sont des «postes nouveaux ouverts  par le gouvernement algérien pour assurer une rentrée scolaire sereine». Mohamed Chaïb Draa annonce, cependant, que d’autres concours seront organisés pour le remplacement les départs d’enseignants à la retraite, estimé à 41.000 postes. Tamazight : nous sommes autorisé à ouvrir autant de postes que nous en avons besoin Interrogé sur «le nombre restreint» de postes budgétaires dédiés aux enseignants de Tamazight, le conseiller de Benghebrit a rassuré que son département à le quitus pour ouvrir autant de postes nécessaires au développement de cette langue. «S’il y’a une discipline où il n’ya pas de seuil de nombre de postes c’est bien l’enseignement de Tamazight. Nous sommes autorisé à ouvrir autant de postes que nous en avons besoin», répond-il en rappelant que l’enseignement de cette langue qui a été limité à 11 wilaya seulement est désormais pratiqué dans 36 wilayas du pays.            


Rugby : l’équipe nationale en stage du 9 au 11 juin à Marseille

La sélection nationale de rugby effectuera un stage de trois jours, allant du 9 au 11 juin prochain à Berre, ville située dans la région de Marseille (France), a annoncé ce mercredi la Fédération algérienne de rugby (FAR) sur sa page facebook. Selon la même source, 35 joueurs ont été convoqués pour ce stage de préparation qui entre dans le cadre de la préparation des « Lionceaux algériens » à la future coupe d'Afrique. Concernant l’encadrement technique, ce regroupement sera dirigé par le sélectionneur national Allam Boumedienne. Ce dernier sera assisté par l'entraineur des avants, Jean-Jacques Crenca, et l'entraineur des arrières, Francois Gélez, ainsi que le préparateur physique, Nahim Rouabah. Il y a lieu de  rappeler que l’Algérie, dont la fédération de rugby a été créée en novembre 2015, disputera pour la première fois de son histoire la Coupe d’Afrique des nations. Cette jeune sélection débutera son aventure dans la 3ème division du tournoi continental (Africain Bronze Cup). Prévue du 25 juin au 1er juillet au Cameroun, 17e édition de la Coupe d’Afrique se disputera sous forme de tournoi et sera animée par 3 nations : le Cameroun (pays hôte), l’Algérie et le Nigéria. Pour cette première apparition, l’Algérie tentera de faire bonne figure et pourquoi pas gagner le tournoi ce qui lui ouvrira grand les portes du palier supérieur. En effet, d’après le règlement de l’instance dirigeante du rugby africain (Rugby Afrique) le vainqueur de la CAN 1C sera promu en groupe B. En revanche, il n’y a pas de relégation vers la division inférieure.


Plus de 1.900 enfants violentés recensés durant les 4 premiers mois de 2017

La Directrice de l'Institut national de la police criminelle, la commissaire divisionnaire Kheira Messaoudene, a affirmé que les services de sûreté avaient enregistré 1.900 enfants victimes de violences et 2.000 enfants délinquants durant les quatre premiers mois de 2017. "1.961 enfants victimes d'agressions physiques et sexuelles ont été enregistrés durant les quatre premiers mois (janvier-avril) de 2017, dont 1.173 enfants victimes de coups et blessures volontaires, 600 enfants victimes de violences sexuelles, 173 victimes de maltraitance, 9 cas d'homicide volontaire, 4 cas de kidnapping et deux cas victimes de coups et blessures entrainant la mort", a précisé Mme Messaoudene lors d'un forum organisé par la Sûreté nationale à l'occasion de la journée mondiale de l'enfance. Les mêmes services ont fait état de "2.018 enfants impliqués dans des infractions, dont 637 enfants impliqués dans le vol et 470 autres dans des affaires de coups et blessures volontaires" a-t-elle ajouté. La Directrice de l'Institut a indiqué que les services de la Sûreté nationale avaient enregistré en 2016  "6.193 enfants victimes de différents types de violences, alors qu'ils ont enregistré 5.368 enfants impliqués dans des infractions, dont 1.639 enfants impliqués dans le vol,1.337 autres impliqués dans des affaires de coups et blessures volontaires et 441 enfants impliqués dans des crimes d'atteinte à la famille et aux mœurs ainsi que 12 enfants impliqués  dans des meurtres". Mme. Messaoudene a ajouté que la majorité des affaires relatives à la délinquance des enfants étaient au niveau des zones urbaines, et qu'elles étaient plus fréquentes chez les garçons, en raison de l'absence du "sens de civisme", soulignant les mesures prises par la Sûreté nationale pour y faire face. S'agissant des enfants en dangers, la commissaire a affirmé que "2.712 enfants ont été enregistrés en 2016,  par les services de la police en général et les groupes de protection des mineurs en particulier, dont 2.060 enfant remis à leurs familles, alors que 546 ont été déférés devant des juges de mineurs, qui ont décidé de les placer dans des centres spécialisés" ajoutant que les causes de ce phénomène "reviennent aux parents, ce qui incite les enfants à se diriger vers la rue". Elle a rappelé, en outre, les mécanismes de l'audition filmée prévus par la loi relative à la protection de l'enfant au profit des victimes de violences sexuelles, tout en annonçant la mise en place d'un groupe de travail afin de préparer des espaces convenables pour ce mécanisme. Pour sa part, la déléguée nationale pour la protection de l'enfance et présidente de l'Organe national de la protection et de la promotion de l'Enfance, Meriem Cherfi, a annoncé un projet de lancement d'un numéro vert dans les jours à venir, ajoutant que la préparation de l'installation de la cellule chargée de recevoir les saisines au niveau de l'organe et l'élaboration d'une banque de données relative aux différentes affaires et questions liées à l'enfance, était en cours. 


Coupure jeudi de l'alimentation en gaz dans certains quartiers de la commune de Mahelma

L'alimentation en gaz sera coupée temporairement jeudi dans certains quartiers de la commune de Mahelma , et ce, en raison de travaux de raccordement au centre de gaz de ville de la même localité, a annoncé mercredi un communiqué de la Société de distribution d'électricité et de gaz d'Alger (SDA-Bologhine).

La même source indique que l'alimentation en gaz sera coupée jeudi 1 juin à partir de 05h00 jusqu'à 17h00 et touchera le centre-ville de Mahelma, la cité AADL, la Gendarmerie nationale de Mahelma, Zaatria ainsi que le village Chaib Merzouk, a conclu le communiqué. 



Où est passée la déclaration de patrimoine ?

Une équipe gouvernementale s’en va et une autre lui succède, alors qu’une nouvelle Assemblée est installée. Mais qu’en est-il des déclarations de patrimoine auxquelles tout ce personnel politique est assujetti ? Si l’on se réfère à la loi 06/09 relative à la prévention et la lutte contre la corruption, promulguée en mars 2016, il est clairement fait obligation au président de la République, aux présidents et aux membres des deux Chambres du Parlement, au président et aux membres du Conseil constitutionnel, au Premier ministre et aux membres du gouvernement, au président de la Cour des comptes, au gouverneur de la Banque d’Algérie, aux ambassadeurs, aux consuls, aux walis, aux magistrats, de déposer, dans le mois qui suit leur installation, l’inventaire de leurs biens auprès du président de la Cour suprême, et aux présidents et membres des Assemblées populaires locales, aux agents publics occupant des postes ou fonctions supérieurs de l’Etat et aux agents publics de faire des déclarations auprès de l’Organe national de prévention et de lutte contre la corruption (OPLC). La mission de cet organe et de la Cour suprême consiste à recueillir les déclarations de patrimoine, d’examiner et d’exploiter les informations qu’elles contiennent et de veiller à leur conservation. La loi 06/09 a même prévu des sanctions pénales allant de 6 mois à 5 ans de prison et une amende de 50 000 à 500 000 DA contre les récalcitrants «qui, deux mois après un rappel par voie légale, sciemment n’auront pas fait leurs déclarations ou auront fait une déclaration incomplète, inexacte ou fausse, formulée sciemment de fausses observations ou qui auront délibérément violé les obligations qui leur sont imposées par la loi». Si l’on se réfère à l’article 4 de la Constitution, cette déclaration doit comporter l’inventaire des biens immobiliers et mobiliers, situés en Algérie et/ou à l’étranger, détenus par les responsables concernés y compris dans l’indivision, ainsi que ceux appartenant à leurs enfants mineurs. Cette liste est publiée par le président de la Cour suprême et par l’OPLC, dans les deux mois qui suivent leur élection ou installation. Mais, à ce jour, aucune déclaration de biens (à des exceptions près) de nos responsables, notamment les membres de l’Exécutif, n’a été rendue publique et nous ne savons pas si, effectivement, ils l’ont fait, ou s’il y a eu des retards dans le dépôt de ces listes. Il faut dire que tout un dispositif légal existe depuis 2006 et rend obligatoire la publication de l’inventaire du patrimoine de nos dirigeants. Mieux encore, cette obligation est depuis 2016  constitutionnalisée. En effet, l’article 21 de la nouvelle Loi fondamentale stipule : «Toute personne désignée à une fonction supérieure de l’Etat, élue au sein d’une assemblée locale, élue ou désignée dans une assemblée ou dans une institution nationale doit faire une déclaration du patrimoine au début et à la fin de sa fonction ou de son mandat.» Or, durant ces dernières années, la corruption et l’enrichissement illicite n’ont jamais été aussi florissants. Les scandales en cascade et les richesses accumulées par certains de nos responsables n’ont cessé d’alimenter aussi bien la presse nationale qu’internationale. Les révélations du consortium de journalistes d’investigation sur les comptes off-shore du cabinet d’avocats Fonceca ont cité, faut-il le rappeler, Abdessalem Bouchouareb, ministre de l’Industrie, qui avait un compte off-shore, ouvert et alimenté pendant qu’il assumait sa mission au sein du gouvernement. Le scandale des Panama Papers a également éclaboussé la fille du Premier ministre, qui, elle aussi, a utilisé les services du cabinet d’avocats pour ouvrir des comptes suspicieux. Le train de vie de nombreux ministres du gouvernement sortant a suscité bien des interrogations sur leurs accointances avec l’argent sale, alors que l’affaire Sonatrach 1 et 2 et avant elle celle de l’autoroute Est-Ouest et bien d’autres ont levé le voile sur des opérations d’enrichissement illicite de hauts fonctionnaires de l’Etat, qui n’ont jamais été interpellés sur leurs fortunes subitement érigées. Depuis l’arrivée du président Bouteflika au pouvoir en 1999, et sa première déclaration de patrimoine, a-t-on idée du nombre de ministres et de responsables qui se sont succédé sans qu’ils ne déclarent leurs biens ? Ils se comptent sur les doigts d’une seule main, ceux qui l’ont fait. Et Abou Djerra Soltani n’avait pas tort de déclarer, il y a une année, à un journaliste de la radio, que ni lui ni les ministres de sa formation ne se sont conformés à cette obligation légale. Plus que jamais, cette obligation de déclaration de patrimoine faite aux membres de l’Exécutif, aux magistrats des hautes Cours, ainsi qu’aux élus, gagnera à mieux moraliser la vie publique en la rendant publique et en faisant en sorte que les structures qui veillent à sa réception et son contrôle (Cour suprême et Oplc) la rendent accessible aux citoyens à travers sa publication officielle.  

«Je porterai plainte contre Ennahar demain»

Messaoud Benagoun, ex-ministre du Tourisme, se montre très remonté contre la chaîne de télévision privée, Ennahar TV, qui, selon lui, «a versé dans le mensonge et la manipulation nauséabonde pour attenter à ma personne». Assurant qu’il respecte la décision du président Bouteflika qui a mis fin à ses fonctions, deux jours seulement après son installation officielle, Messaoud Benagoun affirme qu’il a fait l’objet de plusieurs enquêtes d’habilitation, dont la dernière a été faite à la veille de sa nomination dans le gouvernement de Abdelmadjid Tebboune. Comment vivez-vous votre limogeage du gouvernement, deux jours seulement après votre installation ? D’abord, je remercie le président de la République pour sa confiance. C’est lui qui m’a nommé à ce poste et c’est lui qui a mis fin à mes fonctions. Cela fait partie de ses prérogatives constitutionnelles que je ne commente jamais. Mais je le remercie aussi de m’avoir nommé, parce que c’est la première fois qu’on donne une chance aux jeunes. Mais ce qui m’a fait le plus mal, dans cette histoire, est l’attitude de cette chaîne privée, Ennahar TV. Cette dernière m’a collé des accusations infondées et sans me donner la parole. Elle a parlé de mon casier judiciaire qui serait noirci et de mes diplômes que j’aurais falsifiés. Heureusement, l’opinion publique peut constater, après publication de ces documents, que les allégations de ce média ne reposent sur aucun fait confirmé. Cette chaîne a même versé dans le régionalisme en faisant des déclarations très dangereuses. Ils ont dit que des parties, qui ont de l’influence à Batna, ont caché les dossiers de corruption me concernant. C’est quoi ça ? Ces gens, je ne les lâcherai pas. Je porterai plainte contre cette chaîne et contre les deux avocats invités sur ses plateaux pour me diffamer. Quand allez-vous saisir la justice ? Je vais saisir le tribunal administratif de Bir Mourad Rais jeudi prochain (demain, ndlr). Je déposerai plainte contre cette chaîne et les deux avocats pour diffamation, insulte et offense. Je fais confiance à la justice pour me rétablir dans mes droits. Y a-t-il eu une enquête d’habilitation avant votre nomination à ce poste de ministre du Tourisme et de l’Artisanat ? Oui ! Durant ces trois dernières années, j’ai fait l’objet d’au moins cinq enquêtes d’habilitation. La première a eu lieu lorsque j’ai créé une organisation estudiantine, en l’occurrence le Mouvement national des étudiants algériens (MNEA). La deuxième a été faite à l’occasion du dépôt du dossier de ma candidature aux législatives du 4 mai. J’ai fait également l’objet d’une enquête quand je suis devenu membre du bureau national du MPA. Ces enquêtes sont menées par les trois services de sécurité (police, gendarmerie et DRS). La dernière a été faite à l’occasion de ma désignation au poste de ministre. Le MPA a proposé six noms à ce poste et c’est le Premier ministre qui a fait le choix et non pas Amara Benyounès (président du MPA). La liste du MPA a été présentée 15 jours avant la désignation du nouveau gouvernement.  La manière avec laquelle vous avez été démis ne vous a-t-elle pas affecté ? Ce qui m’a affecté, ce sont les mensonges de la chaîne de télévision Ennahar. La nomination et le limogeage sont ordinaires. Cela fait partie du destin et je respecte le président de la République. Cette chaîne a touché à ma personne et à l’honneur de ma famille et aux milliers d’étudiants qui font partie du MNEA qui sont comme moi, puisque je suis leur président. Je remercie au passage les Facebookers qui ont lancé une large campagne de solidarité avec moi. On vous accuse aussi d’avoir falsifié vos diplômes… La justice existe et celui qui a des preuves n’a qu’à déposer une plainte contre moi. Mais je dis encore une fois que ce n’est pas vrai et tout cela n’est qu’une pure invention de cette chaîne. J’ai déjà publié tous mes documents sur les réseaux sociaux et les gens peuvent vérifier leur authenticité.

Dérive médiatique

S’il y a un danger qui guette n’importe quel citoyen, c’est de se voir un jour, pour un oui ou pour un non, jeté en pâture à l’opinion publique par une information livrée par un média qui n’a pas pris le soin d’observer les règles déontologiques les plus élémentaires. La première d’entre elles est le respect de la vie privée dans laquelle, et cela est dit dans la loi, nul ne peut s’immiscer sans le consentement de l’auteur. La seconde a trait à la présomption d’innocence, également évoquée par la loi qui laisse le soin au seul juge, après l’achèvement des procédures légales, de se prononcer sur un éventuel délit. Dans l’affaire du ministre du Tourisme limogé deux jours après sa nomination, une télé privée de large audience a choisi uniquement de mettre en relief ses antécédents de justice, dont la véracité est apparue sujette à caution suite aux déclarations de la victime, de son entourage et de son parti. Le média n’a pas pris soin d’aller au-delà de l’information livrée par la Présidence, de la recouper par un travail rédactionnel poussé, au minimum de la mettre au conditionnel. Il a fait une sorte de procès à charge, sans s’interroger sur les motivations, encore moins sur les manquements de l’institution présidentielle – et des autres en matière d’habilitation des candidatures aux postes ministériels. Quels sont les dessous de cette affaire de nomination et d’éviction du ministre du Tourisme ? On le saura un jour, mais pour l’heure, on retiendra cet enième lynchage médiatitique d’un commis de l’Etat sans que des autorités réagissent, certainement parce qu’elles y trouvent leur compte et que cela permet la neutralisation des opposants et des détracteurs par le climat de peur ainsi créé. Les personnalités du pouvoir ou qui gravitent autour ne sont jamais citées par les médias aux ordres ou complaisants, par exemple ceux récemment impliqués dans des scandales des comptes offshore (les Panama Papers) à l’image de Bouchouareb et de Sellal. Par contre, l’homme d’affaires Issad Rebrab a été malmené, tout comme le fut Ali Benflis lors de la campagne pour la présidentielle de 2014. La connivence entre les puissants et les médias n’est pas une chose nouvelle : si elle est la règle dans le système du parti unique, elle ne disparaît avec le multipartisme que lorsque les libertés démocratiques sont préservées. Ce qui n’est pas le cas aujourd’hui dans le pays où, circonstance aggravante, du fait de la crise économique, les médias sont particulièrement fragilisés et conduits à se tourner vers les puissants du moment pour garantir leur survie. Ceux-ci en font une arme de chantage, leur arme absolue réside dans la distribution de la manne publicitaire. Les médias qui doivent leur survie à la publicité ANEP sont légion, forcément cela émousse leur esprit critique. Pour les télés privées, se rapprocher des cercles du pouvoir est la garantie non seulement d’une manne publicitaire conséquente mais également d’une pérennité dans la diffusion, celle-ci étant soumise à une autorisation et au contrôle administratif. Certains médias ont fini par perdre leur âme devenant carrément des dangers publics. L’Autorité de régulation de l’audiovisuel gagnerait à inscrire dans son champs d’intervention les atteintes aux personnes créées par un manquement aux règles déontologiques. Si elle ne joue pas ce rôle, la dérive prendra des proportions gravissimes au fur et à mesure que l’Algérie entre dans la crise sociale, économique et politique. Et elle est en train de s’y enfoncer à vive allure. Les règlements de comptes, par médias interposés, deviendront la règle.

L’équation budgétaire se complique

Le gouvernement dispose désormais de peu de cordes à son arc pour mener ses politiques budgétaires. Les arbitrages en la matière seront pour le moins complexes et très délicats. Les économistes les plus avertis ont prévenu que la budgétisation des prochains exercices serait un phénomène complexe à mettre en équation. Face à un tableau de bord qui donne l’alerte : baisse des réserves de change et de l’épargne interne, déficits budgétaires abyssaux, baisse des revenus et des recettes fiscales pétrolières,… le nouvel Exécutif va devoir faire face à des arbitrages tous aussi difficiles les uns que les autres. Ceux d’il y a une année ont donné lieu à une trajectoire austère dans la politique budgétaire du pays. Dans un format similaire à celui de l’année en cours, la loi budgétaire du prochain exercice devrait faire monter d’un cran le degré d’austérité, tant il est vrai que les fondamentaux de l’économie n’ont pas bougé d’un iota. Sur les tendances budgétaires attendues du prochain exercice, le vice-président du Conseil national économique et social (CNES), Mustapha Mekideche, a indiqué hier dans les studios de la radio algérienne que le gouvernement devrait opter pour de nouveaux «arbitrages budgétaires», afin de permettre au pays de disposer des ressources nécessaires à son développement et de mieux contenir les importations. Cependant, la position inconfortable des finances publiques devrait imposer de nouvelles règles du jeu en matière de codification budgétaire. Mustapha Mekideche s’attend à ce que l’Exécutif soit devant nombre de dilemmes : entre la baisse du budget de fonctionnement et celui de l’équipement, le choix est cornélien. Les deux appellent des mesures de rupture qui pourraient aggraver le coût social de la crise. Contacté par El Watan, Mustapha Mekideche rappelle à juste titre que certaines mesures contenues dans la loi de finances 2017 ont été à la source de la situation dans laquelle se débat le secteur du BTPH, voire de l’ajournement de certains projets d’infrastructures. Le vice-président du CNES fait allusion à la  coupe de 28% dans le budget d’équipement de l’actuel exercice. C’est désormais au nouveau gouvernement de fixer une nouvelle orientation. Tout porte à croire qu’il n’y aurait pas une révolution en matière d’allocation budgétaire pour l’année prochaine, étant donné qu’un plafond de dépenses a été fixé par la politique budgétaire 2017-2019 qui, faut-il le rappeler, vise un seuil de dépenses globales n’excédant pas les 7000 milliards de dollars. La réforme des subventions, le gros chantier Une révision à la hausse des budgets devrait aussi s’accompagner nécessairement d’une hausse des recettes. Autrement, le déficit se creusera davantage alors qu’il avait atteint en 2015 et 2016 des seuils pour le moins problématiques. Les prévisions d’évolution des revenus et des recettes de la fiscalité pétrolière sur la période 2017-2019 ne font que complexifier davantage l’équation budgétaire. Avec des revenus annuels de 40 milliards de dollars en moyenne sur les trois prochaines années (sur la base d’un baril de pétrole de 55 à 60 dollars) et des recettes de 3000 milliards de dinars en moyenne de la fiscalité pétrolière, le gouvernement ne dispose plus d’aucune marge de manœuvre. Sur d’autres sujets, tel que le financement de l’économie, le gouvernement risque de perdre la main au profit des marchés. Le financement budgétaire a montré ses limites et l’Exécutif doit trouver des sources alternatives de financement. Ce serait l’autre arbitrage auquel est confronté le gouvernement Tebboune, selon Mustapha Mekideche. Il n’y aura assurément pas mille réponses à cette question. Il s’agit à la fois de relancer la mobilisation de l’épargne interne et faire appel au marché de la dette, sous forme de crédits concessionnels auprès des partenaires, tels que le Japon, la Chine et l’Union européenne. La loi de finances 2018 devrait fixer le cap en matière d’endettement. Dans quelques semaines, on en saura un peu plus également sur le projet de réforme des subventions. Certaines mesures de cette refonte pourrait également figurer dans le projet de la loi de finances 2018, à en croire le vice-président du CNES, étant donné que le ministre des Finances semble faire du chemin sur ce dossier. Sur cette question également, un arbitrage politique entre les ampleurs du chômage et de l’inflation devra être fait par le gouvernement. Ne pas baisser les subventions implique plus de chômage ; baisser les subventions implique de l’inflation. Le choix est tout aussi cornélien que les précédents. C’est dire toute la difficulté de l’équation budgétaire à laquelle fait face le gouvernement Tebboune, appelé à rendre une copie un peu plus présentable que son prédécesseur. Le pays entre désormais dans la quatrième année de crise. Alors que Abdelmadjid Tebboune accède à peine à ses fonctions, le tableau de bord financier et économique ne joue nullement en sa faveur. Il fait face au tarissement des ressources, à un marché pétrolier capricieux, à tout un défi de surmonter la crise tout en transformant l’économie de fond en comble.

«En économie, les dirigeants algériens agissent sans discipline»

La baisse, depuis près de trois années déjà, des cours du pétrole a entraîné une fragilisation des positions financières de l’Algérie, tant en interne qu’en externe ; baisse importante des réserves de change, baisse sensible de l’épargne interne et disparition du FRR, des déficits en hausse,…etc. Face à ce tableau de bord qui donne l’alarme, de quelle marge de manœuvre dispose encore le nouvel Exécutif nommé jeudi dernier ? C’est étonnant que chacun attende un miracle. Le miracle ne se produira pas. L’Etat joue avec le feu. Depuis une décennie, il refuse de reconnaitre que le soleil se lève à l’Est. En niant la réalité, on ne l’efface pas. De nombreux auteurs, économistes et politistes, ont déjà indiqué la voie à suivre. En particulier le groupe Nabni a fourni une feuille de route remarquable, qui a été pour l’essentiel ignorée. De même Abderrahmane Mebtoul, parmi beaucoup d’autres, n’arrête pas de mettre en garde et de rappeler les choses qu’on ne peut pas éviter. Le ministère des Finances, lui-même, a publié un modèle économique qui reprend certaines choses importantes qui pourraient aider. Finalement, on a l’impression que les dirigeants ont la tête dans le sable. Pour répéter donc, les calculs actuels, rappelés récemment par le Pr Mebtoul, montrent que les sorties de devises en 2017 seraient de 57 milliards de dollars. Pour couvrir cela, il faudrait pour un pays aussi dépendant de l’énergie que l’Algérie un prix international du baril à 85 dollars. Comme il est à 50, les dangers de banqueroute sont clairs. Il n’y a qu’une seule voie, celle de la création de richesses. Cela se fait par le secteur privé qu’on doit aider à être bon, notamment dans sa capacité à exporter. Il faut simplifier considérablement le processus de création et de développement d’entreprise. Il faut arrêter les décisions incompréhensibles de freinage des champions nationaux, comme Cevital et beaucoup d’autres. Il faut encourager le financement par l’entreprise plutôt que directement par l’Etat. Les projets de qualité sont finançables à l’échelle internationale et cela doit être permis. Il faut encourager l’investissement par la diaspora en relation avec les entreprises privées algériennes. L’avenir de l’Algérie est dans une association tous azimuts avec l’Europe et une unité économique maghrébine. Pour réaliser cela, la liberté des entreprises est une étape essentielle. L’autre aspect, qui n’est pas négligeable, c’est que l’économie c’est aussi lié à l’optimisme et à la confiance des acteurs économiques (les ménages et les entreprises). Optimisme et confiance sont directement liés à la clarté des objectifs et à la moralité des dirigeants. Beaucoup reste à faire en la matière. Les futurs arbitrages seront assurément douloureux ! Quelles sont, d’après vous, les mesures urgentes à effet immédiat susceptibles de contribuer à l’amélioration de la situation ? Comme je viens de le mentionner, je vous suggère de relire les dernières recommandations de Nabni. Elles sont vraiment appropriées et très clairement énoncées. Votre journal pourrait les reproduire partie par partie et les publiciser. Au plan de la réduction des dépenses, l’on s’attend à ce que les arbitrages actuels entraînent de nouvelles tournures austères dans le budget de l’Etat ; une allocation ciblée des subventions, baisse des budgets d’équipement et de fonctionnement, restriction à l’importation,…etc. Qu’en pensez-vous ? L’Algérie est un pays qui méprise l’organisation. Les dirigeants agissent sans discipline, de manière informelle, sans respect des règles qu’ils émettent. Le pays est en conséquence plutôt désordonné. Le problème est vraiment un problème d’ordre. On peut faire beaucoup mieux avec un comportement ordonné. On ne peut pas changer considérablement le soutien social actuel. On peut améliorer sa gestion. Aujourd’hui, le paradoxe est que seuls les plus nantis bénéficient des subventions et autres aides de l’Etat. Les pauvres sont complètement en dehors du système et souffrent beaucoup. L’effet du désordre est clair aussi au niveau de l’activité des entreprises. Les restrictions à l’importation, la baisse des budgets, etc., sont des actions de panique, qui démontrent seulement un manque de compréhension de l’économie et une peur de perdre le contrôle. C’est au contraire, maintenant qu’il faut se rapprocher des acteurs économiques nationaux et internationaux et établir des plans de route raisonnables. Mon conseil est surtout de faire appel à la connaissance et de commencer à construire véritablement, sans crainte, parce que l’Algérie a la possibilité de faire beaucoup mieux, même en cette période difficile. La difficulté principale est que la population n’a aucune confiance dans l’Etat. Il faut donc faire des choses qui permettent de redonner à l’Etat sa stature et son influence. Cela passe par une moralité sans faille, un changement radical de la classe politique, notamment un rajeunissement de tout l’appareil de direction. Celui qui veut gagner de l’argent doit aller vers le privé et l’entrepreneuriat. Celui qui va vers l’Etat et ses institutions doit être motivé uniquement par le désir de servir les autres. Cela peut paraître naïf ou prétentieux, mais la sauvegarde de la nation est à ce prix. La présidence de la République a une responsabilité historique en ces temps difficiles. Si elle continue à jouer un jeu politique centré uniquement sur le maintien du pouvoir actuel, elle va faire beaucoup de mal aux citoyens de ce beau pays et perdra le pouvoir.

Djamel Alilat retrouve les siens

Epuisé mais tenant bon. Notre confrère journaliste, Djamel Alilat, arrêté au Maroc où il était en couverture, est arrivé, hier vers 14h, à l’aéroport international d’Alger. Il a été accueilli par des membres de sa famille, des amis et des collègues d’El Watan, à leur tête le directeur de la publication, Omar Belhouchet. Les traits tirés par plusieurs heures sans sommeil, Djamel raconte sa mésaventure rifaine :  «Il fallait être un atèle pour tenir. Après des heures de voyage dans un train vers Nador, et le travail qui exige de l’éveil, j’étais resté sur une chaise durant les 24 heures de ma détention. Je n’ai pas fermé l’œil pendant 36 heures, à part des petits moments d’assoupissement.» Interpellé dimanche 28 mai, vers minuit, à Nador dans le Rif marocain alors qu’il couvrait des manifestations, notre confère est emmené dans un commissariat. Les questions des policiers ont porté sur son identité, les objectifs de sa présence dans cette région du Rif en rupture avec le makhzen et les relations qu’il entretiendrait avec des activistes du Hirak rifain. Le reporter d’El Watan est interpellé alors qu’il s’apprêtait à sortir son boîtier pour prendre des clichés du rassemblement. «C’est au moment où je sortais mon appareil pour prendre des photos que des policiers m’ont repéré et interpellé. J’ai été alors emmené au commissariat des RG, où j’ai été retenu dans un petit bureau, assis sur une chaise. Dans ce commissariat et un autre des PJ, où j’ai été déplacé, on m’a posé des questions sur mon identité, l’objectif de ma présence dans la région, mes liens avec des activistes. Les policiers qui ont vérifié mon carnet voulaient obtenir les preuves que j’étais un émissaire d’Alger venu là donner des fonds pour le Hirak», signale Djamel. Notre confrère a pu donner à ses interrogateurs d’un jour les preuves qu’il est un journaliste confirmé, et qu’il a pu réaliser des reportages dans cette région du nord du Maroc sans qu’il ne soit inquiété. «Lors d’un précédent reportage, alors que je cherchais à avoir une autorisation, on m’a expliqué que cette dernière est obligatoire pour les accréditations», explique-t-il en très bon reporter au long cours qu’il est. Retenu par les policiers, qui le relançaient à chaque fois, Djamel arrêté avec une quarantaine d’autres activistes entendait les cris des manifestants qui encerclaient le commissariat. Les policiers, qui lui ont fait signer le PV contenant ses déclarations, ont fini par lui permettre de joindre son contact local et c’est ainsi que son interpellation a été connue grâce à ses contacts rifains et au pays. Omar Belhouchet directeur de la publication d’El Watan, informé de l’arrestation de Djamel à 3h, avait contacté au petit matin les autorités algériennes «pour venir en aide» au journaliste. Le ministère des Affaires étrangères a annoncé, par la voix de son porte-parole, que la «procédure de protection consulaire» a été activée par le ministère des Affaires étrangères afin de libérer le journaliste du quotidien El Watan. Le Syndicat national des journalistes (SNJ) avait dénoncé «avec force», l’attitude des autorités marocaines face à cette arrestation «brutale et abusive, et que rien ne saurait justifier». Reporters sans frontières (RSF) avait exigé sa «libération immédiate», via son bureau chargé de la région Afrique du Nord.   Prêt à y retourner Le virage pris par le mouvement de protestation au Rif à partir de vendredi dernier, suite aux rumeurs sur l’interpellation du leader de la contestation, Nasser Zefzafi, a rendu le travail du journaliste plus délicat et son interpellation probable. «Les autorités marocaines n’avaient pas intérêt à ce que des journalistes soient là et ainsi témoigner de la vigueur de mouvement. Une semaine plus tôt j’aurais fait tranquillement mes reportages», signale-t-il. Le journaliste reconnaît que les policiers marocains ne l’ont pas maltraité. «Les policiers étaient corrects», relève-t-il. Les autorités marocaines ont décidé d’expulser le journaliste. Il sera conduit après 24 heures d’interrogatoire de Nador à l’aéroport de Casablanca. Une fois sur place, les policiers l’ont obligé à changer de billet. «Je devais rentrer jeudi prochain. Les policiers m’ont emmené à une agence de la Royal Air Maroc, où ils ont entamer toutes les procédures pour me mettre dans l’avion», indique-t-il. La police du makhzen a décidé de garder le matériel du journaliste (portables, appareil photo, dictaphones). «C’est la justice qui en a décidé ainsi», s’est-il entendu répondre par ses accompagnateurs. Malgré les brimades, Djamel compte retourner au Maroc. «Le mouvement des Rifains est pacifique, il est porteur de valeurs justes. J’aurais bien voulu rendre compte de la situation, mais malheureusement je n’ai pas pu le faire. Mais je compte y retourner», précise-t-il. Omar Belhouchet tient à exprimer ses remerciements à ceux qui ont soutenu notre collègue. «Je tiens à remercier les autorités administrative, politique et diplomatique pour leur soutien. Je tiens à remercier aussi tout le monde pour l’aide apportée pour retrouver notre ami», se réjouit-il.

Le mystère reste entier

C’est le black-out total sur l’affaire de la fuite des sujets du baccalauréat de la session de 2016. Alors que la communauté éducative vit dans l’angoisse de la répétition du scénario de la fuite, cette année encore, les commanditaires du scandale du bac de l’année dernière ne sont toujours pas connus. L’enquête des services de sécurité, après l’annonce officielle de la fraude, s’est soldée par l’arrestation de trois hauts cadres de l’Office national des examens et concours (ONEC) dont le directeur pour «divulgation de secret d’Etat» et «atteinte à l’ordre public». Après plusieurs mois de détention, faut-il le souligner, la justice a prononcé, fin 2016, la relaxe au profit du directeur et des inspecteurs de l’Onec. Qui sont donc les véritables commanditaires ? Une année après les faits, les Algériens ignorent encore ces détails de très grande importance. Les commanditaires ont-ils été identifiés, y a-t-il des informations non communiquées ? L’enquête est-elle toujours en cours, ou est-elle classée ? La direction de la Gendarmerie nationale ayant conduit l’enquête se contente de nous répondre qu’«il n’y a pas de nouvelles à informations à vous communiquer», tandis que le ministère de la Justice refuse carrément de répondre aux sollicitations du journal. Pourtant, aux yeux des enseignants, seules les conclusions de l’enquête permettront d’identifier la faille ayant facilité la fuite des sujets, malgré les moyens humains et techniques déployés pour maîtriser le processus de l’examen, de la conception des sujets jusqu’à leur distribution au niveau des salles. Si au moment des faits, la ministre de l’Education nationale était persuadée que son secteur était la cible d’un «complot qui vise tout l’Etat» avec l’atteinte à la crédibilité de l’examen, aujourd’hui, le ministère ne donne aucun détail sur la partie le ciblant. Ceci, bien qu’au niveau des enseignants, «des soupçons d’implication de hauts responsables du secteur ne seraient pas à écarter», selon des syndicalistes qui craignent la répétition de l’épisode de la fuite des sujets, «uniquement pour déstabiliser la démarche de Nouria Benghabrit dans son projet de réforme de l’école». La ministre de l’Education nationale a exprimé il y a quelques jours, à partir de Béchar, des inquiétudes, quant à l’utilisation, encore une fois, des réseaux sociaux à des fins de fraude, d’autant plus que malgré les mesures draconiennes déployées, les sujets des épreuves de l’examen de 5e, tenues le 24 mai, ont fuité quelques minutes seulement après leur distribution dans les salles d’examen. Pour rappel, durant les épreuves de l’examen du bac de l’année dernière, la fuite des sujets ayant contraint les pouvoirs publics à l’organisation d’une deuxième session, a touché plusieurs matières et filières. Rappelons également que les questions ont fuité et circulé sur les réseaux sociaux plusieurs heures avant les épreuves, malgré les mesures de blocage des réseaux sociaux et de la 3G.  

Scandale à Naftal

Une vidéo personnelle tournée dans un cadre privé a allumé le feu à la direction générale de Naftal. Près de 1500 travailleurs et cadres de la direction ont battu le pavé de la grande place centrale du siège de l’entreprise, hier. Une journée de protestation décidée par le syndicat pour demander le limogeage immédiat de Hocine Riseau, PDG de l’entreprise, accusé entre autres de figurer dans un enregistrement filmé, au contenu sexuel, qui tourne en boucle sur les ordinateurs du personnel. «C’est un scandale, accuse un cadre de l’entreprise. Je ne vois pas comment on peut continuer à diriger une entreprise de 31 000 travailleurs et se comporter de la sorte. Il est impératif que la tutelle réagisse et vite.» Au siège central, les travailleurs sont décidés à se débarrasser d’un patron qu’ils n’ont jamais aimé et qu’ils accusent de favoriser les cadres qui lui sont proches. «Depuis son arrivée à Naftal, M. Riseau s’est attelé à marginaliser les cadres, affirme un cadre de l’entreprise. Il s’est entouré d’une équipe qu’il a ramenée dans ses bagages, quand il dirigeait l’Enarga, filiale de Sonelgaz, et mis sur la touche ceux qui connaissent bien Naftal.» On reproche à M. Riseau de ne pas connaître le métier de la distribution, cœur du métier de l’entreprise. «Il vient de Sonelgaz et ne comprend rien à notre métier. Il n’a aucune expérience professionnelle dans le domaine», juge un syndicaliste. La gestion jugée «catastrophique» de Naftal depuis son arrivée, la «dilapidation des deniers publics» et l’«injustice», autant de griefs retenus contre le PDG, sans compter cette vidéo dont les effets vont bien au-delà du seul domaine privé, pour les cadres de l’entreprise. «Vous imaginez le chantage que l’on peut exercer lors des négociations avec une telle vidéo», juge un responsable, qui propose que tous les contrats signés par le PDG soient réexaminés. «Je suis sûr que certains l’ont été au détriment de l’entreprise», affirme- t-il. Enfermé dans son bureau et invisible, le PDG a chargé deux cadres de la société, Lazhar Adjroud, secrétaire général du Syndicat national Naftal, et M. Ramdane, directeur central juridique, de venir répondre aux questions des journalistes. Du point de vue juridique, M. Ramdane a annoncé le dépôt d’une plainte au niveau de la Gendarmerie nationale pour «atteinte à l’intégrité» de la personne du PDG et contre les agissements de ceux qui ont rendu publique la vidéo. Pour sa part, le patron du syndicat de la société a marqué sa différence avec le syndicat de l’entreprise, accusé de ne pas être représentatif. «S’ils étaient représentatifs, ils ne se cacheraient pas dans la foule», a-t-il accusé. Sans nier l’existence de la vidéo, le représentant des travailleurs estime que cela relève de la sphère privée et qu’il n’a pas à la commenter. «Cela ne regarde pas le syndicat, car la vie des gens ne m’intéresse pas. Seule la situation des travailleurs m’intéresse», a estimé M. Adjroud qui se dit par ailleurs convaincu d’une volonté de certaines parties de vouloir «déstabiliser l’entreprise» à travers la diffusion de cette vidéo. D’autant qu’«aucune revendication socioprofessionnelle ne m’a été adressée», a-t-il affirmé, une pierre jetée dans le jardin du syndicat de l’entreprise. Salim Mesbah

Quatre navires de la CNAN vendus aux enchères en Malaisie

Après la vente du Blida, dans des conditions troublantes, et l’abandon en Pirée (Grèce) de Djbel Onk, Djbel Rafaa, Djbel Ksel,  voilà que quatre autres navires, le Nedroma, le Nmemcha, le Aïn Témouchent et El Hadjar, sont vendus aux enchères, en Malaisie. Cette flotte avait été immobilisée par le groupe Pharaon, actionnaire à hauteur de 51% du capitale de IBC, une filiale de la Compagnie nationale algérienne de navigation (CNAN), propriétaire des huit navires… C’est à la suite d’un long contentieux que les autorités judiciaires malaisiennes ont fini par débouter la partie algérienne, représentée par le groupe Cnan. Comment en est-on arrivé à cette situation ? Tout a commencé avec l’arrivée, en 2007, de Ghaith Rashed Pharaon, un homme d’affaires saoudien, qui, grâce à ses connaissances assez bien placées, obtient 51% du capital de IBC (International Bulk Carriers), filiale du groupe Cnan, en contrepartie d’une promesse d’investissement de 50 millions de dollars dans le renouvellement de la flotte et son développement. Une fois les contrats signés, Pharaon prend possession des 8 navires composant la flotte de IBC, pour seulement 9 millions de dollars et met 5 millions de dollars sur les comptes de cette filiale, considérés comme un prêt remboursable sur une période de 5 ans, avec les revenus de l’affrètement de la flotte. Deux ans plus tard, il cède l’exploitation de ces navires à la société Leadarrow, créée aux îles Caïmans par deux cadres de sa société CTI Group, avec un capital de 1000 dollars. L’exploitation devient de plus en plus coûteuse pour la trésorerie du groupe Cnan, contraint de payer les factures suspicieuses de réparation dans les chantiers roumains et grecs, pour uniquement le Nmemcha, le Blida et le Nedroma. De 3 millions de dollars, les factures atteignent 17 millions de dollars, alors que les 5 navires restants rapportent à Pharaon plusieurs dizaines de millions de dollars. Au milieu de l’année 2009,  alors que le montant payé par la compagnie avait déjà atteint 4 millions de dollars, l’ex-présidente-directrice générale du groupe Cnan exige des factures détaillées avant tout virement au profit de Leadarrow, mais CTI Group refuse, suscitant le blocage des paiements. Leadarrow dépose plainte auprès du tribunal maritime à Londres, et la bataille juridique dure plus de 16 mois, à l’issue desquels Cnan Group obtient gain de cause. CNAN group n’avait pas à payer les réparations. Débouté, Pharaon saisit alors la Chambre internationale de commerce de Paris. Sa décision fait tache d’huile dans le milieu de l’arbitrage et Pharaon accapare trois navires. Cnan Group interjette appel, mais, toute la flotte qui lui a été confiée est prise en otage. S’appuyant sur cette décision, Pharaon va immédiatement saisir les navires Djbel Onk, Djbel Rafaa et Djbel Ksel, appartenant à IBC et amarrés en Pirée (en Grèce), par une décision de justice, non encore définitive. Au mois d’avril 2013, CTI demande au tribunal du Pirée d’ordonner leur saisie, de leur interdire d’appareiller et d’interdire tout changement de leur statut. Au mois de novembre 2013, le tribunal du Pirée a ordonné la saisie conservatoire des trois navires et, en février 2014, il  a ordonné la suspension de la reconnaissance et de l’exécution de la sentence arbitrale CCI jusqu’à ce que la Cour d’appel de Paris rende sa décision sur le recours en annulation de cette sentence, tout en maintenant la saisie conservatoire des navires, qui sont depuis des mois en situation d’abandon. Pendant ce temps, Le Blida est déclaré en totale déperdition sans en aviser Cnan Group, pour empocher auprès des assurances plus de 4 millions de dollars et les quatre autres navires, Nmemcha, Aïn Témouchent, Nedroma et El Hadjar, sont désarmés et immobilisés en Asie par CTI Group. Il saisit le tribunal pour vendre la flotte et récupérer les 7 millions de dollars, plus les intérêts. Le tribunal ordonne l’interdiction d’appareiller et après une longue procédure judiciaire, la Cour fédérale malaisienne a décidé de débouter la partie algérienne, en autorisant la vente et le paiement des créanciers et de la société portuaire qui assurait le gardiennage des navires. La décision est définitive. C’était au mois de septembre 2016. Le 1er février de l’année en cours, la Cour de cassation a annulé la décision du tribunal d’arbitrage et renvoyé l’affaire devant la même cour, autrement composée, pour être jugée de nouveau, alors qu’en Malaisie, les autorités judiciaires confirmaient la vente des quatre navires abandonnés dans leurs eaux territoriales. Très mauvaise expérience, le partenariat entre IBC, filiale du groupe Cnan, et CTI-Pharaon a causé de graves préjudices financiers au groupe Cnan, qui assiste impuissant à la déperdition de sa flotte maritime. Aujourd’hui, le décès de  Ghaith Rashed Pharaon ne fera que compliquer la situation, d’autant qu’à ce jour ni ses héritiers ni ceux de son associé dans CTI, un homme d’affaires jordanien également décédé, ne se sont présentés…  

On vous le dit

Secousse de 3,8 degrés au nord d’Oran Une secousse de 3,8 degrés sur l’échelle de Richter s’est produite hier à 5h02 au nord d’Oran, a indiqué le Centre de recherche en astronomie, astrophysique et géophysique (Craag). L’épicentre de la secousse a été localisé à 30 km au nord d’Oran en mer,  a précisé le Craag dans un communiqué. Décès de l’ancien général panaméen Manuel Noriega L’ancien général panaméen Manuel Noriega, qui était hospitalisé depuis mars dernier à la suite d’une tumeur cérébrale, est décédé dans la nuit d’hier à l’âge de 83 ans, a-t-on annoncé de source officielle. Homme fort du Panama de 1983 à 1989, le général Noriega était ensuite tombé en disgrâce, renversé par les Etats-Unis puis lourdement condamné pour trafic de drogue. Il a passé plus de deux décennies derrière les barreaux aux Etats-Unis pour des accusations de trafic de drogue. Il a ensuite été emprisonné deux ans en France pour blanchiment d’argent, avant d’être extradé vers le Panama en décembre 2011. Le Petit Larousse et le Robert illustré font leur rentrée Le Petit Larousse annonce 150 nouveaux mots, sens, locutions et expressions — dont la québecoise «douillette» (duvet) — et une cinquantaine de nouvelles personnalités, dont le président français Emmanuel Macron, dans sa nouvelle édition. Le Robert illustré intègre au total quelque 200 nouveautés (dont également Emmanuel Macron) dans son dictionnaire, telle cette «cramine» (froid intense) venue de Suisse. Année électorale en France oblige, beaucoup de nouveaux mots sont liés à la sphère politique. Ainsi, le Petit Larousse a introduit dans son lexique le mot «hacktivisme» (l’activisme numérique) et «ubérisation» tandis que le Robert illustré évoque la «post-vérité» et le «burkini». Les précisions de Syngenta Suite à la publication d’un article intitulé «Alors qu’elle est interdite en Europe, une semence traitée avec un pesticide livrée aux agriculteurs algériens», le détenteur de l’insecticide, commercialisé sous la marque Cruiser, a tenu à apporter les précisions suivantes : «Veuillez noter qu’après les études réalisées par Epilobee (programme de surveillance pilote pour les maladies des abeilles), qui ont révélé que les pertes d’abeilles hivernales étaient nettement inférieures à celles que l’on pensait, la Commission européenne insiste maintenant sur le fait que l’intervention des néonicotinoïdes (famille chimique du Cruiser) n’a rien à voir avec les abeilles. De plus, l’Agence de protection de l’environnement des Etats-Unis (EPA) a réaffirmé l’année dernière la sécurité de ce type d’enrobage de semences. Les pays non membres de l’Union européenne dans le monde continuent d’approuver ce produit, ce qui place les agriculteurs européens dans une situation concurrentielle désavantageuse à l’échelle mondiale.Initialement, la suspension de l’homologation du Cruiser en France s’est basée sur une étude expérimentale utilisant une dose de produit irréaliste, non validée par le panel d’experts et totalement en contradiction avec la réalité du terrain.Syngenta prend très en sérieux la protection de la santé des pollinisateurs et travaille dans la région de l’Afrique Moyen-Orient, dont l’Algérie, dans le cadre de son plan de croissance durable pour aider les agriculteurs à établir des bandes enherbées et fleuries dans le but de restaurer l’habitat naturel des pollinisateurs, où ils trouvent de quoi se nourrir et prospérer. Nous sommes déterminés à protéger les pollinisateurs et à ce que les agriculteurs utilisent de manière sûre les semences traitées avec notre solution Cruiser pour protéger leurs cultures et ainsi, aider l’Algérie à assurer un bon niveau de sécurité alimentaire.»  

Examens du BEM et du Baccalauréat : le ministère de l’Education assure avoir mobilisé des moyens rigides pour éviter des fuites de sujets

Ce sont en tout 559.926 élèves qui vont concourir, entre le 4 et le 6 juin, aux examens  du  Brevet d’enseignement moyen, un évènement pour le déroulement duquel le ministère de l’Education assure avoir réuni les moyens destinés, notamment, à éviter des fuites de sujets. M. Mohamed Chaïb Draa conseiller à ce ministère garantit  que toutes les dispositions, humaines et matérielles, ont été mobilisées pour assurer la réussite de cette session, dont le déroulement sera encadré par quelque 500.000 personnels d’encadrement. S’exprimant à l’émission L’Invité de la rédaction de la chaine 3 de la Radio Algérienne, ce dernier rappelle que pour cet examen, il sera strictement interdit aux élèves de garder leur portable, prévenant que des fouilles au corps seront opérées pour faire respecter cette consigne. M. Chaïb Draa signale, d’autre part, que les centres où ont été élaborés les sujets ont été fortement sécurisés, afin, dit-il, d’éviter toute fuite éventuelle vers l’extérieur, une malheureuse expérience vécue, en 2016, laquelle, dit-il, nous a « donné une leçon ». Il précise, qu’à la suite de cet examen, tout élève y ayant obtenu une notation de 10 ou davantage, sera déclaré admis à poursuivre son cursus scolaire en première année du secondaire. Pour ce qui est des élèves n’ayant pas pu obtenir la moyenne, il indique qu’ils feront tous l’objet d’un « rachat ». Il explique qu’il leur sera comptabilisé les notes obtenues lors du contrôle de leur dernière année de scolarisation auxquels sera ajoutée celle obtenue lors de l’examen. Et si après  avoir été divisée par deux, celle-ci se solde par une note de 10 ou plus, ces élèves sont alors déclarés admis. Commentant l’organisation de la prochaine session du baccalauréat, M. Chaïb Draa annonce que ce sont, à quelques différences près, les mêmes dispositions que celles relatives au déroulement du BEM qui seront appliquées, relevant toutefois que certains centres d’examens seront équipés de moyens de vidéosurveillance. Des sujets publiés sur les réseaux sociaux, quelques heures après le début des dernières épreuves de 5ème années, il indique que les auteurs de cet incidents ont été identifiés et qu’une plainte a été déposée à leur encontre.      


Examens du BEM et du Baccalauréat : le ministère de l’Education assure avoir mobilisé des moyens rigides pour éviter des fuites de sujets

Ce sont en tout 559.926 élèves qui vont concourir, entre le 4 et le 6 juin, aux examens  du  Brevet d’enseignement moyen, un évènement pour le déroulement duquel le ministère de l’Education assure avoir réuni les moyens destinés, notamment, à éviter des fuites de sujets. M. Mohamed Chaïb Draa conseiller à ce ministère garantit  que toutes les dispositions, humaines et matérielles, ont été mobilisées pour assurer la réussite de cette session, dont le déroulement sera encadré par quelque 500.000 personnels d’encadrement. S’exprimant à l’émission L’Invité de la rédaction de la chaine 3 de la Radio Algérienne, ce dernier rappelle que pour cet examen, il sera strictement interdit aux élèves de garder leur portable, prévenant que des fouilles au corps seront opérées pour faire respecter cette consigne. M. Chaïb Draa signale, d’autre part, que les centres où ont été élaborés les sujets ont été fortement sécurisés, afin, dit-il, d’éviter toute fuite éventuelle vers l’extérieur, une malheureuse expérience vécue, en 2016, laquelle, dit-il, nous a « donné une leçon ». Il précise, qu’à la suite de cet examen, tout élève y ayant obtenu une notation de 10 ou davantage, sera déclaré admis à poursuivre son cursus scolaire en première année du secondaire. Pour ce qui est des élèves n’ayant pas pu obtenir la moyenne, il indique qu’ils feront tous l’objet d’un « rachat ». Il explique qu’il leur sera comptabilisé les notes obtenues lors du contrôle de leur dernière année de scolarisation auxquels sera ajoutée celle obtenue lors de l’examen. Et si après  avoir été divisée par deux, celle-ci se solde par une note de 10 ou plus, ces élèves sont alors déclarés admis. Commentant l’organisation de la prochaine session du baccalauréat, M. Chaïb Draa annonce que ce sont, à quelques différences près, les mêmes dispositions que celles relatives au déroulement du BEM qui seront appliquées, relevant toutefois que certains centres d’examens seront équipés de moyens de vidéosurveillance. Des sujets publiés sur les réseaux sociaux, quelques heures après le début des dernières épreuves de 5ème années, il indique que les auteurs de cet incidents ont été identifiés et qu’une plainte a été déposée à leur encontre.      


mardi 30 mai 2017

Contrôle de la qualité : une virée avec une équipe de contrôleurs dans le quartier de Bab el Oued à Alger

Le Ramadhan, mois de piété et de dévotion, constitue, aussi, une aubaine pour certains commerçants véreux qui cherchent à s'enrichir au prix de violations flagrantes des normes d'hygiène, mettant ainsi en danger la santé des consommateurs. Ahcène Chemache, journaliste de la Chaine 3, a accompagné des contrôleurs de la wilaya d’Alger dans leur virée surprise à Bab el Oued, l’une des communes les plus peuplées de la capitale. Ce qui en ressort donne froid dans le dos. Pénétrant dans cette ville, où les vendeurs à la sauvette squattent les trottoirs exigües pour étaler leurs marchandises, le journaliste est, d’emblée, frappé par la prolifération de l’informel. « Le pain et la Zlabia sont exposés à l’extérieur », constate-t-il.         L’équipe de contrôle fait sa première halte devant une boucherie. Le boucher a occupé une bonne place du trottoir pour exposer… de la viande et des abats à l’air libre. « Vous n’avez pas le droit d’exposer de la viande de cette manière. C’est un produit périssable et vous devez le mettre dans un frigo », l’interpelle une contrôleuse. En accédant à l’intérieur de la boucherie, l’équipe du ministère du commerce constate plusieurs autres irrégularités. « Elle est où la vitre du frigo», demande avec stupéfaction la contrôleuse qui en se penchant découvre que la température est réglée à 12° au lieu de 6°. Des frigos réglés à une température de 12° au lieu de 6° « Je n’ai  pas les moyens d'acheter un nouveau frigidaire !», réplique le boucher qui demande une aide de l’Etat pour équiper convenablement sa boutique. Avant de quitter la boucherie, l’équipe de contrôle verbalise le contrevenant et procède à la destruction de 15 Kg de viande. Poursuivant leur virée, les contrôleurs s’introduisent discrètement dans un magasin d’alimentation générale. Une fois à l’intérieur, tandis que les autres membres de l’équipe font le tour des étalages, la contrôleuse se dirige droit vers le frigo où sont entassés les produits frais. Après un coup d’œil circulaire, elle appelle le commerçant. « La température de votre frigo est réglée à 13°, vous savez que pour maintenir au frais les yaourts, il faut les conserver dans une température qui n’excèdent pas les 6° ?». Le commerçant reste muet et prend, sans rechigner l’amende que lui présente un agent. Durant toute la sortie, les agents de contrôle ont relevé de nombreuses infractions, affirme le journaliste de la Chaine 3. Conformément aux règlementx, ils ont verbalisé plusieurs contrevenants… mais sans ressentir la moindre satisfaction, car, indiquent-ils, « la plupart d’entre ces contrevenants sont des récidivistes». « Faites autant de PVs que vous voulez, nous avons du piston »   Se disant désarmés face à la prolifération de ces pratiques frauduleuses, les contrôleurs n’ont pas manqué l’occasion de dénoncé « le piston » qui aggrave la dégradation de l’activité commerciale. « Ce sont des récidivistes qui ne sont jamais punis », déplore la contrôleuse en témoignant que « certains d’entre eux, nous disent carrément faites autant de PVs que vous voulez, nous avons du piston ».    Déplorable situation qui s’explique, bien évidemment par le manque de rigueur des opérations de contrôle. Mais que peuvent 10.000 contrôleurs répartis sur le territoire national face à la multiplication des fraudes commerciales. En plus de l’urgence de renforcer ces services de contrôle, il est impératif de mettre des mécanismes de lutte contre les passe-droits qui banalisent la fraude et laissent impunis ces commerçants véreux… En attendant, les consommateurs n'ont d'autre choix que de se prendre en charge pour préserver leur santé et celle des leurs.       


AADL1: Début de l'opération de remise des clés des 3.300 logements à Sidi Abdallah

L'Agence d'amélioration et de développement du   logement (AADL) a entamé mardi l'opération de remise des clés des 3.300   logements de type location vente à Sidi Abdallah (Alger) au profit des   souscripteurs au programme de 2001-2002.  Le ministre de l'Habitat, de l'Urbanisme et de la Ville, Youcef Cherfa qui   a présidé la cérémonie de remise des clés, a affirmé que la distribution de   ce nouveau quota de logements constituait "un signal fort de la poursuite   du programme à travers l'ensemble des wilayas du pays conformément au   planning arrêté aux fins de clore le dossier AADL 1 et d'entamer   directement la distribution de logements au profit des souscripteurs au   programme AADL 2".  Pour sa première sortie sur le terrain après sa nomination, M. Cherfa a   fait part de sa détermination "à poursuivre la mission initiée par le   Premier ministre, avec autant de dynamisme et au même rythme pour mettre en   oeuvre le programme du président de la République visant à résorber la   crise de logement et éradiquer l'habitat précaire".  "Le programme de réalisation de logements en Algérie, secteur étant   inscrit au titre des priorités pour ce qui est des dépenses publiques, se   poursuivra jusqu'à son parachèvement", a-t-il ajouté.  La Caisse nationale du logement (CNL) devrait verser près de 60 milliards   de dinars au titres des redevances dues aux maîtres £uvre chargés de la   réalisation des projets de logement dans les formules Location-vente"   (AADL) et logements publics locatifs (LPL-social), a souligné le ministre,   rappelant que la CNL avait débloqué la semaine dernière plus de 74   milliards de dinars.   Ces efforts permettront de garder le même rythme de réalisation enregistré   durant les dernières années, en prévision de la réception de près de   300.000 logements en 2017, ajoute le ministre. 

Expulsé du Maroc, le journaliste d'El Watan Djamel Alilat regagne l'Algérie

Le journaliste du quotidien El Watan, Djamel Alilat expulsé lundi par les autorités marocaines, alors qu'il couvrait les manifestations populaires dans la région du Rif (Nord du Maroc), a regagné mardi l'Algérie, a-t-on appris auprès du concerné. "Je suis très soulagé de regagner l'Algérie et retrouver mes amis et ma famille. Je n'ai pas dormi pendant ces 48 heures, mais le moral est au beau fixe", a indiqué Djamel Alilat, dans une déclaration à l'APS, remerciant au passage tous les Algériens qui se sont solidarisés avec lui durant sa détention. Il s'est dit néanmoins "frustré" de ne pas avoir terminé sa mission pour laquelle il a été envoyé au Maroc pour faire la couverture médiatique des manifestations du Rif, ajoutant qu'"il n'avait pas été maltraité durant sa détention". Djamel Alilat avait été arrêté dimanche par les autorités marocaines, alors qu'il couvrait les manifestations dans la région du Rif. Son arrestation avait provoqué un sentiment "d'inquiétude extrême" de sa rédaction et suscité élan de solidarité parmi la corporation. Le directeur de la publication d'El Watan, qui avait contacté les autorités algériennes "pour venir en aide" à ce journaliste, avait exprimé lundi à l'APS son "extrême préoccupation" et son "inquiétude" du fait que le journaliste arrêté se trouvait dans les locaux de la police. La région Rif, est secouée depuis six mois par un mouvement de contestation populaire pour exiger le développement de la région. Les manifestations, avec à chaque fois des incidents violents entre  manifestants et policiers, se sont accélérées ces derniers jours et la police a procédé à l'arrestation de dizaines de personne. APS


AADL1: Début de l'opération de remise des clés des 3.300 logements à Sidi Abdallah

L'Agence d'amélioration et de développement du logement (AADL) a entamé mardi l'opération de remise des clés des 3.300 logements de type location vente à Sidi Abdallah (Alger) au profit des souscripteurs au programme de 2001-2002. Le ministre de l'Habitat, de l'Urbanisme et de la Ville, Youcef Cherfa qui a présidé la cérémonie de remise des clés, a affirmé que la distribution de ce nouveau quota de logements constituait "un signal fort de la poursuite du programme à travers l'ensemble des wilayas du pays conformément au  planning arrêté aux fins de clore le dossier AADL 1 et d'entamer directement la distribution de logements au profit des souscripteurs au programme AADL 2". Pour sa première sortie sur le terrain après sa nomination, M. Cherfa a fait part de sa détermination "à poursuivre la mission initiée par le Premier ministre, avec autant de dynamisme et au même rythme pour mettre en œuvre le programme du président de la République visant à résorber la crise de logement et éradiquer l'habitat précaire". "Le programme de réalisation de logements en Algérie, secteur étant inscrit au titre des priorités pour ce qui est des dépenses publiques, se poursuivra jusqu'à son parachèvement", a-t-il ajouté. 


Accidents de la circulation: 34 morts et plus de 1.500 blessés en une semaine

Trente-quatre (34) personnes ont trouvé la mort  et 1573 autres ont été blessées dans 1376 accidents de la circulation, survenus du 21 au 27 mai, dans plusieurs wilayas du pays, indique mardi la Protection civile dans un communiqué.   La wilaya de Jijel déplore le bilan le plus lourd avec le décès de cinq personnes alors que 46 autres ont été blessées, suite à 28 accidents de la route.         Par ailleurs, les secours de la Protection civile sont intervenus pour l'extinction de 1508 incendies urbains, industriels et autres, et effectué  4957 opérations d’assistance aux personnes en danger et opérations diverses. APS


Expulsé du Maroc : Djamel Alilat est arrivé à Alger

Notre collègue journaliste, Djamel Alilart, expulsé par les autorités marocaines, est arrivé, ce mardi aux environs de 14H, à l’aéroport international d’Alger. Il a été accueilli à sa descente d’avion par des membres de sa famille, des proches collègues d’El Watan et des amis. Interpellé dimanche par la police marocaine à Nador dans le Rif où il couvrait les manifestations, notre confère est emmené dans un commissariat où des policiers des Renseignements généraux et de la Police judiciaire l’ont interrogé. Les questions des policiers qui l’ont retenu plus de 24 h ont porté sur son identité, les objectifs de sa présence dans la région du Rif, et les relations qu’il entretiendrait avec des activistes du mouvement rifain. Notre confrère, dont le matériel a été saisi par les policiers marocains, sera finalement expulsé. La police l’a emmené à Casablanca où il sera embarqué sur un vol de la Royal Air Maroc. Un mouvement de solidarité important s’est exprimé en faveur notre collègue.

Djamel Alilat rentre à Alger

Notre journaliste, Djamel Alilat, expulsé par les autorités marocaines, qui l'ont interpellé dimanche soir à Nador, est arrivé aujourd’hui vers 14h00 à l'aéroport d'Alger. Il a été accueilli par le directeur du journal El Watan, des collègues et des amis. Djamel Alilat, en mission pour couvrir la révolte du Rif marocain, a passé deux nuits dans les commissariats marocains.

Valorisation de 2,5% des pensions de retraite

Le ministre du Travail, de l'emploi et de la sécurité sociale, Mourad Zemali, a annoncé mardi à Alger une valorisation de 2,5 % des pensions et allocations de retraite au mois de juin prochain sur décision du président de la République, Abdelaziz Bouteflika. "Le président de la République a décidé d'une augmentation annuelle des pensions et des allocations de retraite de l'ordre de 2,5%, qui touchera 2,8 millions de retraités", a indiqué le ministre à l'occasion de l'ouverture d'un marché de solidarité pour le mois de ramadhan à la place du 1er mai, précisant que ces augmentations "seront versées au mois de juin avec effet rétroactif à partir du 1 mai dernier".  M. Zemali qui était accompagné par le ministre de l'Agriculture, du développement rural et de la pêche, Abdelkader Bouazgui, de la ministre de la Solidarité nationale, de la Famille et de la Condition féminine, Mme Ghania Eddalia, et du Secrétaire général de l'Union générale des travailleurs algériens (UGTA), Abdelmadjid Sidi Saïd, a souligné, que "l'incidence financière de cette mesure pour l'année 2017 est de l'ordre de 20 milliards DA". Il a relevé, dans ce sens, que le taux de la revalorisation a été défini en tenant compte des équilibres financiers et de la situation actuelle de la Caisse nationale de retraite (CNR), précisant que la dépense annuelle de la CNR est de l'ordre de 1.000 milliards DA. Il a souligné, à cet effet, "la nécessité de valoriser les pensions et les allocations de retraite, tout en assurant la pérennité du système national des retraites", rappelant que "rééquilibrer la situation financière de la CNR est un des objectifs du secteur".  Le ministre a souligné, par la même occasion, qu'en tenant compte de l'année 2017, le taux global des revalorisations a atteint, depuis 2010, près de 60%". Pour sa part, Sidi Saïd a salué la décision prise par le président de la République, indiquant que la revalorisation des retraites "constitue une des préoccupations de l'UGTA". APS


Valorisation de 2,5% des pensions de retraite

Le ministre du Travail, de l'emploi et de la sécurité sociale, Mourad Zemali, a annoncé mardi à Alger une valorisation de 2,5 % des pensions et allocations de retraite au mois de juin prochain sur décision du président de la République, Abdelaziz Bouteflika. "Le président de la République a décidé d'une augmentation annuelle des pensions et des allocations de retraite de l'ordre de 2,5%, qui touchera 2,8 millions de retraités", a indiqué le ministre à l'occasion de l'ouverture d'un marché de solidarité pour le mois de ramadhan à la place du 1er mai, précisant que ces augmentations "seront versées au mois de juin avec effet rétroactif à partir du 1 mai dernier".  M. Zemali qui était accompagné par le ministre de l'Agriculture, du développement rural et de la pêche, Abdelkader Bouazgui, de la ministre de la Solidarité nationale, de la Famille et de la Condition féminine, Mme Ghania Eddalia, et du Secrétaire général de l'Union générale des travailleurs algériens (UGTA), Abdelmadjid Sidi Saïd, a souligné, que "l'incidence financière de cette mesure pour l'année 2017 est de l'ordre de 20 milliards DA". Il a relevé, dans ce sens, que le taux de la revalorisation a été défini en tenant compte des équilibres financiers et de la situation actuelle de la Caisse nationale de retraite (CNR), précisant que la dépense annuelle de la CNR est de l'ordre de 1.000 milliards DA. Il a souligné, à cet effet, "la nécessité de valoriser les pensions et les allocations de retraite, tout en assurant la pérennité du système national des retraites", rappelant que "rééquilibrer la situation financière de la CNR est un des objectifs du secteur".  Le ministre a souligné, par la même occasion, qu'en tenant compte de l'année 2017, le taux global des revalorisations a atteint, depuis 2010, près de 60%". Pour sa part, Sidi Saïd a salué la décision prise par le président de la République, indiquant que la revalorisation des retraites "constitue une des préoccupations de l'UGTA". APS


Valorisation de 2,5% des pensions de retraite en juin prochain

Le ministre du Travail, de l'emploi et de la   sécurité sociale, Mourad Zemali, a annoncé mardi à Alger une valorisation   de 2,5 % des pensions et allocations de retraite au mois de juin prochain   sur décision du président de la République, Abdelaziz Bouteflika. "Le président de la République a décidé d'une augmentation annuelle des   pensions et des allocations de retraite de l'ordre de 2,5%, qui touchera   2,8 millions de retraités", a indiqué le ministre à l'occasion de   l'ouverture d'un marché de proximité au niveau de la place du 1er mai,   ajoutant que ces pensions et allocations "seront versées au mois de juin   avec effet rétroactif à partir du 1 mai dernier". 

Djamel Alilat est de retour à Alger

Notre journaliste, Djamel Alilat, expulsé par les autorités marocaines, qui l'ont interpellés dimanche soir à Nador, ou il était en reportage, est arrivé à l'aéroport d'Alger vers 14h. Il a été accueilli par le directeur du journal, des collègues et des amis. Notre journaliste-reporter, en mission pour couvrir la révolte du RIF marocain, a passé deux nuits dans les commissariats marocains.

CNPSR : Des exercices de simulation d'accident pour sensibiliser les conducteurs

Les bilans des accidents de la route continuent à être préoccupants. Le Centre national de la prévention et la sécurité routière (CNPSR) tente de sensibiliser face à cette tragédie en organsinant des opérations de sensibilisation sur la sécurité routière. Le CNPSR a innové en organisant, cette fois au Sablette à Alger, des exercices de simulation d’accident tout au long du mois de Ramadan à l’intention des conducteurs. Ces derniers, explique Fatma Khellah, membre de cet organisme sont confrontés à une scène d’accident la plus réelle possible pour les inciter à, notamment, éviter les vitesses excessives et tout autre comportement routier dangereux. 


Notre reporter expulsé du Maroc

Parti couvrir les manifestations populaires qui secouent certaines villes du Rif, dont Al Hoceima et Nador, notre reporter a été embarqué dimanche soir par la police. Les autorités marocaines ont, selon l’agence officielle MAP, annoncé son expulsion, hier en fin d’après-midi. Parti couvrir la manifestation qui monte crescendo au Maroc, notre reporter, Djamel Alilat, a été arrêté, dimanche soir dans la province du Nador. Il a été relâché, puis expulsé, hier en fin de journée. La police de Nador, dans le nord du Maroc, a arrêté notre confrère vers 22h, alors qu’il couvrait une manifestation de militants de la région du Rif. L’information de sa détention n’a été communiquée que plusieurs heures après. Des sites marocains, presque tous proches du makhzen, ont même présenté Djamel Alilat, reporter reconnu et estimé, comme un «agent» étranger. Pourtant, notre reporter est parti au Maroc, où il s’est déjà rendu plusieurs fois par le passé, muni d’un ordre de mission en bonne et due forme établi par le journal. Durant toute la journée d’hier, c’était le black-out total. Les autorités algériennes, alertés dès les premières heures de la matinée, ont mis en place le «dispositif de protection consulaire». Mais la direction du journal, ses amis et surtout sa famille étaient inquiets. Ce n’est qu’en fin de journée qu’une courte dépêche de l’agence officielle MAP annonce l’expulsion d’un «ressortissant algérien». «Un ressortissant de nationalité algérienne a été expulsé hier du territoire marocain en application des dispositions de la loi n°02-03 relative à l’entrée et au séjour des étrangers au royaume du Maroc», indique un communiqué de la province de Nador. «Cette décision a été prise après que la personne en question ait effectué une couverture médiatique sans autorisation préalable des autorités concernées», précise la même source. L’information portant arrestation de notre journaliste a vite fait le tour de la Toile. Des journalistes, mais également de simples citoyens ont exprimé leur solidarité avec la rédaction et la famille Alilat. Le même soutien est exprimé par des organisations de défense des journalistes. Ainsi, l’organisation Reporters sans frontières (RSF) a exigé, hier, la libération de Djamel Alilat. RSF appelle à la libération immédiate et sans condition du journaliste Djamal Alilat. «Celui-ci n’a fait que son métier à un moment où le travail d’information des journalistes marocains et étrangers est essentiel pour comprendre ce qui se déroule au Rif», déclare Virginie Dangles, rédactrice en chef de RSF. «Son éventuelle expulsion au prétexte d’absence d’une autorisation de tournage constituerait une entrave à la liberté de l’information. RSF dénonce les arrestations arbitraires et expulsions répétées de journalistes étrangers au motif que les reportages qu’ils réalisent ne plaisent pas aux autorités marocaines», précise l’organisation. En Algérie, le SNJ s’est insurgé contre cette arrestation. Le syndicat «note, avec regret, l’attitude peu confraternelle de certains medias marocains qui mènent une campagne de propagande hystérique, appartenant à un autre temps et à un autre métier, juste pour diaboliser un journaliste dont le seul tort est d’être de nationalité algérienne !»

La défense dénonce «un procès politique...»

Au terme de cinq jours de débats intenses et de plaidoiries magistrales, le procès des détenus de la vallée du M’zab, qui s’est déroulé au le tribunal  criminel de Médéa,  depuis jeudi passé, a rendu son verdict la nuit de dimanche à lundi (3h30 du matin). De lourdes peines ont été prononcées contre Kamel Eddine Fekhar, Kacem Sofghalem, Baba Ousmail Mahfoudh, Seraia Ibrahim et Dachekbib Mohamed. Ils sont condamnés à cinq ans de prison, dont vingt-quatre mois ferme. Fekhar Cheikh Ami Ibrahim, Dadi Baba Ahmed et Omar Bouhediba ont écopé de quatre ans de prison, dont quatorze mois ferme. Douze autres détenus ont été condamnés à trois ans de prison, dont dix-huit mois ferme, alors que deux autres Salah Kerbouch et Ibrahim Abouna ont été condamnés respectivement à trois ans de prison, dont neuf mois ferme pour le premier et huit mois ferme pour le second. Tandis que quatorze autres détenus ont bénéficié de la relaxe. Onze détenus parmi les condamnés restent en détention dans l’attente de purger leur peine. Kamel Eddine Fekhar en détention depuis le 9 juillet 2015 quittera la prison logiquement le 16 juillet prochain. Condamné mercredi passé dans une autre affaire à cinq ans de prison, dont 18 mois ferme, Fekhar devra bénéficier de «la confusion de peine». Selon la procédure, la défense va introduire une demande pour «confusion de peine», après délibération le juge retiendra une seule peine, la plus lourde. Pour les familles des détenus et la défense c’est un «soulagement» que de voir leurs proches et parents retrouver leur liberté après des mois de détentions. Même si le tribunal a prononcé des condamnations, «nous sommes soulagés de voir finir cet épisode qui a endeuillé les familles et toute la région de M’zab», a réagi le fils d’un détenu. A la prononciation de la sentence,  les nombreuses personnes qui ont assisté au procès n’ont pu retenir leurs larmes. «Nous n’avons pas l’habitude de voir nos enfants, nos parents, nos amis derrière les barreaux, jugés pour des faits graves. Nous sommes une société calme, il est difficile d’admettre que nos enfants soient accusés de tous les maux de ce pays. Ce sont des accusations inacceptables, c’est un acharnement contre le M’zab», lâche un parent de détenu. La journée de dimanche consacrée au réquisitoire du représentant du ministère public et aux plaidoiries de la défense a été déterminante pour l’issue du procès. Elle a commencé par la projection des vidéos montrant des scènes de vandalisme et de profanation des tombes d’un cimetière mozabite et d’un temple religieux par une masse de gens en présence de force de police. Les images ont choqué, mais surtout ont donné un aperçu des confrontations qui ont lieu dans la vallée du M’zab en décembre 2013. Cependant, le procureur général a orienté son réquisitoire sur un terrain politique. «Les événements de Ghardaïa n’ont rien de confessionnel, mais ils ont un lien avec des idées extrémistes, des mains étrangères ont actionné des enfants du pays et de la région pour déstabiliser le pays. La responsabilité des victimes incombe à Kamel Eddine Fekhar qui a semé le feu de la discorde. Sous couvert des droits de l’homme, il sème la haine, il appelle à l’intervention étrangère, il appelle à l’autonomie, c’est du séparatisme, une atteinte à l’unité nationale (…)», charge le procureur général. Ce dernier, qui a requit dix ans de prison ferme,  s’est employé à disqualifier le statut de défenseur des droits de l’homme de Fekhar. Du pain béni pour la défense. Une preuve que les arrestations et les poursuites des Mozabites relève plus d’une affaire politique que du domaine pénal. Salah Dabouz lui donne la réplique. «Le procureur général nous place dans un contexte politique. Il dénie aux accusés d’avoir des opinions politiques et de les défendre. Le procureur a déployé une force inouïe pour faire le procès des gens qui ont réagi à des attaques, mais l’acte d’agression, il n’en parle pas.  Ces accusés sont des témoins qui se retrouvent en détention.» Mokrane Aït Larbi dans un jour meilleur et surtout  bien inspiré s’est livré à une  superbe plaidoirie politique. «Ce qui se passe dans ce procès nous rappelle tristement les procès staliniens, poursuivre des gens pour des raisons politiques en invoquant la main de l’étranger. L’absence de preuve de leur culpabilité est une preuve bien cachée qu’ils sont de mèche avec des étrangers», assène-t-il. «Dans ce pays, à chaque fois qu’un citoyen exprime, défend une opinion, on l’accuse d’être à la solde de l’ennemi, arrêtons de considérer les Algériens comme un troupeau. Cette affaire est politique et ne peut être réglée par la justice. Ce qui s’est passé à Ghardaïa est la conséquence d’une crise au sommet du pouvoir (…).» Ragaillardi, Me Aït Larbi termine sa plaidoirie avec un poème du célèbre poète de la révolution Moufdi Zakaria repris en chœur mais à voix basse par l’assistance, comme pour rappeler au tribunal et au régime politique qu’il n’est si facile que ça d’accuser des Mozabites de vouloir attenter à la souveraineté du pays ou de douter de leur patriotisme. Mustapha Bouchachi, un autre ténor du barreau, a abondé dans le même sens attaquant implacablement «des arrestations sélectives et des poursuites politiques». «Avec ce procès, nous donnons l’impression aux habitants de Ghardaïa et à ceux du Sud de manière générale qu’ils sont des citoyens de seconde zone. Ceux qui porte atteinte à l’unité nationale sont ceux qui ont ordonné l’arrestation de ces personnes», charge-t-il.

«La configuration humaine des gouvernements vacille entre pragmatisme et fidélité politique»

- A peine installé dans ses fonctions, le président Bouteflika vient de limoger le nouveau ministre du Tourisme. Une première dans les annales de l’Algérie. Comment expliquez-vous ce geste ? Ce n’est pas, au vu des arguments avancés par les services de la Présidence, un limogeage dû à une insuffisance fonctionnelle ou une déviance vis-à-vis de l’engagement politique au sein de l’Exécutif, mais il s’agit d’un «rectificatif» d’ailleurs salutaire pour l’image du gouvernement. Mais si ce genre de cas peut exister un peu partout, les responsabilités hiérarchiques doivent être situées et les zones d’ombre qui entourent ce «couac» éclaircies pour préserver un tant soit peu, il faut bien le dire, la symbolique institutionnelle fortement égratignée par le cas de cet intrus. On est, certes, dans des logiques peu orthodoxes dans les décisions de l’Exécutif, car en aucun cas les affaires relevant du domaine de l’Etat, ses usages et ses visages ne peuvent être gérés dans la précipitation. Enfin, toute gouvernance est comptable devant l’opinion publique, les dysfonctionnements peuvent se produire surtout si l’on se réfère aux tensions discursives qui ont marqué les élections. Seule une communication rigoureuse est en mesure de redonner confiance à l’opinion aujourd’hui scandalisée par ce cas lamentable. Au-delà des responsabilités de l’Exécutif dans ce genre de cas, la responsabilité du chef du parti concerné est politiquement engagée. L’enquête qui sera certainement diligentée mettra la lumière sur les liens qui lient cet individu aux responsables du parti qui l’a proposé. - Concrètement, qui est responsable de cette situation que vous qualifiez de lamentable ? A mon avis, la faille se situe au niveau de la méthode décisionnelle et des rôles hiérarchiques dans les prises de décision ou la préparation à la décision elle-même. Il reste que s’agissant de ce cas actuel, je ne peux me prononcer, car n’étant ni dans le secret des dieux ni dans celui qui forme l’Exécutif algérien. Je rappelle juste que la formation de tout gouvernement et les nominations du personnel de missions spécialisées, comme les conseillers réels, répondent aux exigences dictées par les contenus des programmes politiques des forces «élues» et constituent un signal fort pour l’opinion quant à la mise en œuvre des promesses et propositions des partis qui ont réussi à gagner les élections qui constituent le soubassement de toute crédibilité politique. Le sens de l’Etat se renforce dès que le rapport entre Exécutif et législatif est maintenu dans un rapport de force respectant l’esprit de la Constitution. Pour cette raison, tout responsable ne peut se prévaloir d’un profil politique majeur que s’il est imprégné de l’idéal citoyen et de la valeur de la démocratie comme source du lien politique qui est essentiellement culturel et constitutionnel. - A votre avis, comment sont nommés les ministres en Algérie ? Les logiques qui guident tout gouvernement résident dans ses capacités à réaliser les programmes et à imaginer les alternatives fécondes, surtout dans la gestion des crises et l’anticipation des blocages. La configuration humaine des gouvernements en Algérie vacille entre pragmatisme, fidélité politique et parfois enjeux des réseaux. C’est d’une certaine manière le principe de la «Ghalaba khaldonienne» qui se traduit avec ses «assabiate». C’est notre sociologie politique réelle qui est mise en œuvre et pas souvent celle que dictent les modernités et les valeurs de la citoyenneté. Reste que la démocratie est un apprentissage et une pratique qui s’affirme dans la douleur.… - En parlant des élections législatives, à quoi servent-elles dès lors que l’Exécutif n’est pas forcément puisé des effectifs des partis ayant gagné le scrutin ? Les élections constituent la mécanique la plus civilisée de la légitimité du pouvoir et le phénomène le plus performant pour la démocratie. Un élu est un représentant d’abord de ceux qui l’ont élu. Son champ de travail, c’est de légiférer quant à son ascension vers l’Exécutif, surtout avec les temps des Tahafout, comme disait Ghazali puis Ibn Rochd, avec Tahafout Attahafout, elle n’est d’une exigence organisationnelle des pouvoirs et non un droit. Ainsi, les élections sont l’âme même de la volonté sociale qui s’affirme comme besoin politique et source de légitimité des lois et ne peuvent être conditionnées par une corrélation intrinsèque avec le rôle de l’Exécutif, qui parfois a besoin de personnel qui n’existe pas au sein des partis qui ne sont jamais les dépositaires de toute la représentation nationale. Regardez les scores des élections et vous remarquer le grand décalage… - Le nouveau gouvernement échappe à tout étiquetage. Il n’est pas tout à fait technocratique, mais il n’est pas vraiment politique. Comment on peut le cataloguer ? Non. Je pense que l’actuel gouvernement est réellement représentatif des partis vainqueurs avec, certes, un dosage substantiel de la décision présidentielle qui, elle, est constitutionnellement légitime. Les temps de la représentation exclusive des partis sont révolus même dans les grandes démocraties. L’apport de la société civile et les personnalités du monde de la culture et de la pensée sont sollicités pour renflouer les espaces politiques en matière d’idées et de stratégies. - Donc, selon vous, ce nouveau gouvernement est représentatif, puisque vous dites qu’il renferme toutes les obédiences ? Et il renferme aussi des incompétents ; la preuve le ministre limogé ? J’ai dit que ce gouvernement est relativement représentatif des partis en termes de nombre de ministres des partis dits de la majorité, mais en sus il y a des personnalités encore non partisanes au sein de l’Exécutif. Ce ministre représente, en effet, un parti dont les vertus et les compétences seraient confirmées par son chef de parti. Maintenant, les problématiques des compétences relèvent d’un autre domaine qui est relatif à des paramètres de confiance, de fidélité et d’une sociologie politique qui la nôtre. En effet, être ministre, c’est surtout posséder les capacités imaginatives pour traiter les dossiers du secteur et réaliser les objectifs prioritaires. Ce n’est plus une  «Ghanima» de prestige ou une ascension sociale, c’est une responsabilité qui exige un engagement de servir et une compétence réelle pour réussir et éviter les insuffisances dans les approches décisionnelles. - Abdelmalek Sellal, que tout le monde donnait partant pour un ultime tour avant la présidentielle de 2019, a été remercié après avoir conduit les consultations avec les partis politiques. Est-ce une surprise ? Point de surprise en politique ! M. Sellal accomplissait une mission d’Etat, sa stratégie consistait à fixer les finalités qui relèvent du domaine du «secret d’Etat». Ainsi pour éviter le commérage, il faut distinguer le temps politique qui agit à une échelle dont la grille est vaste, alors que le temps médiatique qui tente de maîtriser le sens du dit et du fait tombe dans la surprise. Les temps médiatique et politique ne se croisent que rarement et sur les terrains où ce que parler ne dit pas grand-chose de stratégique et de hautement politique. - La nomination de M. Tebboune à la tête de l’Exécutif a suscité des commentaires, notamment sur son implication dans l’affaire Khalifa ? Vu son CV et surtout son expérience dans la gestion des affaires publiques, particulièrement le monde des Collectivités locales, M. Tebboune de ce point de vue est tout indiqué pour accomplir sa mission. L’affaire de citation a concerné bon nombre de personnes et être cité n’est, aux yeux du droit, ni un motif d’inculpation ni encore porteur d’une condamnation ; le monde politique avec ses tensions, ses surprises et ses rebondissements n’échappe pas à ce genre de situation. La justice dès qu’elle aura fait son travail, elle doit être respectée définitivement et ne pas à chaque fois aller chercher les poux sur la tête d’un chauve. Entre un jugement et un préjugé, le gouffre est béant et la morale doit cadrer l’idée que peuvent avoir les autres. M. Tebboune est un patriote économique indiscutable et je pense qu’il possède, s’il évite la précipitation et s’imprègne davantage des connaissances dans chaque domaine, les atouts d’une réussite ou du moins d’un possible redressement de la situation, surtout dans le champ économique où tous les indicateurs sont au rouge…