vendredi 30 août 2019

Mobilisation citoyenne pacifique – Vendredi 28 : A l'ombre des préparatifs de la Conférence du dialogue, le hirak demeure attaché à ses revendications

Les marcheurs ont, une nouvelle fois, bravé pour le vendredi 28, les fortes pluies surprises par-ci ou la forte chaleur qui sévit encore par-là. Toujours revendicatif, le hirak, faut-il noter, n’est pas affaibli par le changement de temps ni le changement du nombre qui oscille en ces temps de vacances, or les slogans protestataires qui meublaient les vendredis passés restent, quand à eux, fixes. « Pas de dialogue avec la bande » c’est le slogan qui revient, sans cesse dans la manifestation populaire avant et pendant le 28ème vendredi, sur les lèvres des hirakiens un peu partout dans les wilayas fidèles au mouvement populaire pacifique. Mais ce slogan, clamé depuis les premières semaines de la manifestation anti ancien-système et ses symboles, n’est pas un refus catégorique en soi mais un rejet méthodique, autrement dit, «tel qu’il est imposé », puisque les protestataires refusent de parler en leur nom mais exigent, toutefois, qu’on leur réserve attention et intéressement. C’est d’ailleurs la position de plusieurs chefs de partis politiques, voire de tous les représentants du mouvement associatif et autres organisations professionnelles et corporatistes qui restent unanimes quand à l’impératif de réunir les conditions d’un dialogue inclusif serein, un climat politique apaisé, l’implication des figures représentatives et qui rassemblent. On assiste aussi à la naissance de blocs politiques et de collectifs ou groupes d’intérêts politiques, à l’instar des « Forces de l’alternative démocratique » et le « Collectif des intellectuels » qui portent les voix de leurs initiateurs et adhérents. Un signe qui renseigne, on ne peut plus clair, sur le positionnement des uns et/ou le recadrement des autres acteurs à l’optique d’affranchir éventuellement, en rang pluriel, le seuil de la Conférence du dialogue national dont les préparatifs s’accélèrent depuis un mois déjà. C'est-à-dire depuis l’installation des Commissions annexes (les sages et les penseurs) au Panel de Karim Younès qui avance lentement mais de pieds fermes en s’ouvrant sur les régions et le large éventail de la société civile.


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