Le programme d’action du Gouvernement reflète-t-il les promesses énoncées par le président Abdelmadjid Tebboune, dans son discours prononcé, le 18 décembre 2019, après son investiture ? Pour le spécialiste en questions politiques et économiques, Yassine Ould Moussa, celui-ci affiche un certain nombre d’objectifs et de principes annonçant une « reprise en mains » des affaires du pays. On y décèle, dit-il, des aspects positifs et des éléments « qui restent à parfaire » par rapport à d'autres questions ayant déjà fait l’objet d’un diagnostic. Accueilli, mardi, à l’émission L’Invité de la rédaction de la chaine 3 de la Radio Algérienne il appelle à éviter un discours « laudateur et lénifiant » à l’égard de ce programme, y relevant, un « début de prise en charge des problèmes ». M. Ould Moussa déclare constater dans ce programme, des mesures immédiatement opérationnelles et d’autres difficiles à mettre en œuvre, parce que, selon, lui, présentés comme des principes et des objectifs, dont il reste à assurer la cohérence et la conformité par rapport aux vœux exprimés par les Algériens. Il y a, relève-t-il par ailleurs « beaucoup d’urgences », telles les situations auxquelles font face les entreprises économiques qui demandent à être prises immédiatement en charge ou à être élaborées, et dont la mise en œuvre, ajoute-t-il, est tributaire des moyens disponibles. Il considère, à ce propos, que la relance économique va dépendre de la « qualité de la gouvernance politique ». Si, observe d’autre part l’intervenant, « nous voulons reconstruire la confiance des citoyens envers l’Etat », il y a nécessité, souligne-t-il, à hâter l’avènement d’une Société civile, appuyée sur des institutions, ajoutant attendre de la prochaine Constitution qu’elle précise à cet effet les pouvoirs de l’exécutif, du législatif et du judiciaire, pour permettre aux Algériens « d’exercer leur souveraineté ». Des « convulsions » créées par une « utilisation exagérée » des questions identitaires visant à « fragmenter » la Société, l’invité prévient, contre leur utilisation dans des « enjeux politiques ou politiciens » pour éluder les vrais problèmes.
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