«L’Algérie n’a pas de problème en dehors du manque d’eau», c’est avec cette appréciation que résume Brahim Mouhouche, Professeur à l’Ecole supérieur d’agronomie (ESA), la situation hydrique de l’Algérie. Plus explicite M. Mouhouche qui était, ce jeudi, l’Invité de la rédaction de la radio Chaine 3 appelle à l’élaboration d’une stratégie dont l’objectif est la rationalisation de la gestion de l’eau. Pour étayer son propos, M. Mouhouche rappelle la moyenne nationale d’eau par personne qui ne dépasse pas les 300 mᵌ, alors qu'elle est de 6000 mᵌ au niveau mondial. Reconnaissant les efforts déployés par le pays dans la réalisation d’infrastructures hydriques, il plaide en faveur du renforcement des moyens pour une collecte optimale des eaux pluviales. «Il y’a lieu de s’y mettre pour collecter toutes les eaux» afin d'assurer la sécurité hydrique du pays. Toujours dans la même perspective, le Pr de l’ESA appelle à investir dans le recyclage, la déminéralisation et le dessalement des eaux en insistant, particulièrement sur l'utilisation efficiente de l’eau mobilisée. «Ce qui est décevant, est qu’on mobilise une quantité d’eau, on la stocke et on la transporte et à l’utilisation on perd une moyenne de 60%», regrette-t-il. Se montrant optimiste, l’invité de la Chaine 3 appelle à associer les scientifiques pour trouver les meilleurs mécanismes de gérer la ressource hydrique.
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