Il semble qu'aucune structure hospitalière n’échappe désormais à la violence et à l’insécurité. Les hôpitaux où les personnes se rendent pour être soulagées, sont devenus un lieu à risques, où la colère des proches des patients finit souvent en rixes, voire en affrontements armés. Le dernier en date est l’agression perpétrée dans la nuit de jeudi contre un médecin à Ain Defla a constaté sur place Ryma Rahmani, journaliste de la radio chaine 3, qui rapporte des témoignages des témoins occulaires. Les spécialistes parlent d’un phénomène pas nouveau qui a pris de l’ampleur ces trois dernières années. Le syndicat national des praticiens spécialistes de la Santé Publique (SNSSP) a recensé 2.700 cas d'agressions depuis 2012. Septembre 2019 a eu son lot d’agressions contre le personnel médical – de garde surtout - au niveau des services des urgences. Le 21 du mois en cours, l’hôpital de Boudouaou, dans la wilaya de Boumerdès, a été le théâtre d’un affrontement à coups de sabres entre antagonistes. Une personne blessée, évacuée vers ce service, a été agressée à l’arme blanche en présence de l’infirmier. Le personnel médical affirme faire face quotidiennement à ce genre de situations. , le responsable de la pharmacie du pavillon des urgences chirurgicales du Centre hospitalo-universitaire Ibn-Rochd (Annaba) a été agressé sur son lieu de travail, jeudi 5 septembre, par le parent d’un blessé évacué depuis l’hôpital de Dréan. Dans la wilaya d’El-Tarf, le responsable du pavillon des urgences chirurgicales du CHU de Annaba a été agressé et atteint par balle au niveau de la tête par le parent d’un blessé évacué depuis l’hôpital de Dréan (El-Tarf). Le cycle des agressions se poursuit dans les hôpitaux algériens. Pour le Syndicat national des praticiens spécialistes de la santé publique (SNPSSP), il ne s’agit pas d’un phénomène nouveau. De pareils cas sont signalés à travers le territoire national depuis 2012. Sauf que la situation a pris de l’ampleur ces deux dernières années. Le ministre ordonne le recours à la Justice Le ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière Mohamed Miraoui a, pour rappel, instruit, samedi 7 septembre à Alger, les directeurs de la santé publique (DSP) de wilayas de saisir la Justice contre les auteurs de violences sur le personnel des établissements de la santé. S'exprimant lors d'une réunion avec les DSP des wilayas du pays à l'occasion de la rentrée sociale, le ministre a insisté sur "l'impératif de déposer plainte et de se constituer partie civile contre tout auteur de violences sur le personnel de la santé en laissant la justice suivre son cours", affirmant qu'"aucun individu, quels que soient ses motifs, n'a le droit de se livrer à ces actes nuisibles et qui entravent le secteur, en général".
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