Le Plan national de lutte contre la sécheresse sera finalisé à fin 2018 pour être mis en œuvre dès 2019, a indiqué mercredi à Alger le premier responsable de la Direction générale des forêts (DGF), Ali Mahmoudi. Ce plan est en cours d’élaboration par l'expert algérien Safar Zaitoun, désigné par la Convention des Nations-Unies sur la lutte contre la désertification (UNCCD), en partenariat avec les organismes et les centres de recherche nationaux habilités, a indiqué M. Mahmoudi à la presse en marge d'une réunion d'information sur cette initiative lancée par cette agence onusienne. Cette rencontre a permis de présenter et de mettre en débat le projet de ce plan national proposé par ce consultant, d'apporter les amendements nécessaires pour aboutir à un système fiable et fonctionnel pour faire face au problème de sécheresse et de se préparer à une résilience efficace. Selon le Directeur général de la DGF, dans le cadre de ce plan, qui s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre des décisions approuvées lors de la COP13 tenue à Ordos (Chine) en septembre 2017, l'ONU octroie son aide aux pays les plus touchés par la sécheresse ou la désertification. Ainsi, sur les 34 pays qui ont été sélectionnés, figurent 20 pays africains dont l’Algérie, a-t-il fait savoir. Dans ce sens, un appel à candidature pour la sélection d’experts a été lancé par l’UNCDD afin de charger ses experts d’élaborer un plan de lutte contre la sécheresse spécifique à chaque pays concerné par ce plan d’aide. Lors de cette rencontre, il a été expliqué qu'à travers cette initiative de l'UNCDD, il s'agit d'aider les pays retenus à renforcer la résilience à la sécheresse en mettant en œuvre des actions concrètes sur les systèmes de préparation à la sécheresse pour renforcer la résilience des personnes, des communautés et des écosystèmes. L'objectif consiste également à aider les pays sous la forme d’une « boîte à outils » de techniques reconnues à partir de laquelle les pays pourraient choisir un meilleur ajustement compte tenu de leur situation particulière. La première phase de l’initiative contre la sécheresse se concentrera à aider les pays à élaborer des plans complets de sécheresse nationale. Le plan national de la sécheresse précisera le processus pour faire face à la sécheresse et les activités liées à la sécheresse, telles que l’alerte précoce et la prévision, la définition des niveaux de déclaration de déclencheurs, des analyses d’impact, des recommandations d’intervention et les mesures d’atténuation. Ce plan créera également une structure nationale du gouvernement pour coordonner les informations, identifier les moyens de se préparer à la sécheresse, identifier les différentes zones touchées par la sécheresse, d’identifier les risques liés à la sécheresse, et communiquer l'étendue et de l’ampleur de ces conditions de sécheresse. De plus, en cas d’urgence de la sécheresse inévitable, le plan permet d’identifier les moyens d’atténuer les effets des sécheresses, a-t-on expliqué. Par ailleurs, M. Mahmoudi a avancé que l’Algérie envisage d'adhérer à un autre projet onusien intitulé « Initiative Grande Muraille Verte » dans le cadre du fonds Climat Vert afin de pouvoir financer la réhabilitation du Barrage vert du pays. « Le Grande Muraille Verte est un vaste projet de la FAO contre la désertification qui concerne toute l’Afrique de l’est à l’Ouest et nous souhaitons en faire partie », a-t-il souligné. À cet effet, il a fait savoir que l'Algérie avait déjà déposé sa candidature auprès de la FAO pour un certain nombre de projets dans le cadre de ce programme.
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