Plus de 240 médicaments sont actuellement absents des rayons des officines du pays en raison d'un retard de signature des programmes nécessaires à leur importation, « qui n’a pas été faite dans les délais ». Devant cette situation, le président du Conseil national de l’Ordre des pharmaciens signale que des appels ont été lancés au ministère de la Santé, pour qu’il pallie rapidement aux ruptures pouvant avoir un impact « sur la santé publique de nos concitoyens ». Intervenant, mardi, à l’émission L’Invité de la rédaction de la chaine 3 de la Radio Algérienne, le Dr Lotfi Benbahmed explique qu’en dépit d’une augmentation de la population, ce sont les mêmes volumes de traitements qui sont reconduits, « année après année », se révélant ainsi « très largement insuffisants ». Cette situation, révèle-t-il, a obligé à piocher sur les stocks de sécurité qui se sont à leur tour épuisés. L'invité met également en cause des fabricants qui ont demandé au ministère de protéger précocement des médicaments qu’ils étaient censés produire, à l’exemple de corticoïdes, alors « qu’ils n’avaient pas commencé à le faire ». Face à la répétition régulière de ces types d’incidents, le Dr Benbahmed déclare souhaiter voir la nouvelle loi sanitaire instituer un encadrement réglementaire destiné à les prévenir pour les éviter. Pour cela, et afin de n'être pas contraint, chaque fois à traiter que « l’urgence », il propose la signature d’avenants prenant en compte les consommations mensuelles de traitements dont les stocks peuvent assurer les besoins, jusqu’au 31 mars de chaque année, les programmes suivants ne commençant, selon lui, à être réalisés qu’à partir du mois de janvier. Parallèlement, ajoute-t-il, les programmes d’importation devraient prendre en compte la reconstitution des stocks stratégiques de médicaments lesquels, précise-t-il,représentent à eux seuls 25% de la facture.
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