Réclamés avec insistance, dés 2010, par un nombre restreints de praticiens, que des confrères jugeaient, pour leur part, « onéreux », des thérapies innovantes contre certains types de cancers vont commencer à être disponibles, à partir de 2019, dans six établissements de santé de référence. Intervenant, mardi, à l’émission L’Invité de la rédaction de la chaine 3 de la Radio Algérienne, le président de la Société Algérienne d’oncologie médicale rappelle qu’appuyés, alors, par la Direction de la pharmacie du ministère de la Santé, une majorité de médecins refusaient de prescrire ces dernières à des malades, au prétexte qu’elles revenaient cher. Le professeur Kamal Bouzid signale que ces « blocages » ont finalement été levés par l’actuel ministre de la Santé, à la condition, explique-t-il, que l’usage de ces médicaments destinés au traitement spécifique du cancer du poumon, des tumeurs de la peau et celles de la vessie, « soit optimisés » au niveau des cinq six centres de référence. Il s’agit, précise-t-il, du centre Pierre et Marie Curie d’Alger, de l’établissement spécialisé de Misserghin (Oran), de l’établissement hospitalier Didouche Mourad de Constantine, ainsi que des centres anti-cancer d’El Oued, de Laghouat et d’Adrar. Sur sa lancée, il tient à souligner que pour bénéficier de ces traitements, il ne saurait être question de pratiquer une médecine « à deux collèges », assurant que tous les patients dont l’état nécessite leur emploi y auront accès sans discrimination aucune. il relève, par ailleurs, que « beaucoup de progrès » ont été obtenus dans le traitement de certaines pathologies du cancer, dont notamment celle du sein que les médecins évitent, dans la mesure du possible, de procéder à l’ablation. Il en est de même, ajoute-t-il, pour ce qui concerne les effets secondaires provoqués par des radiothérapies, immunothérapie et chimiothérapies. Des coûts de traitement de divers types cancers (entre 20.000 à 100.000 euros/an par malade) le professeur Bouzid considère qu’il s’agit là d’une « faux débat », à partir du moment, explique-t-il où, comme cela est le cas dans un certain nombre de pays Européens, lorsqu’un traitement s’avère inopérant, la firme le produisant est tenue de le rembourser. A ce propos, il déclare avoir eu connaissance que la Caisse nationale de sécurité sociale s’est penchée sur cette question, une des solutions, souligne-t-il, visant à pallier les problèmes de « coûts faramineux » pour l’Algérie, et pas seulement.
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