Le ministre de la Justice, Garde des Sceaux, Tayeb Louh a affirmé, mercredi à Alger, que la lutte contre l'achat de consciences aux élections "sera menée sans relâche" par les autorités compétentes et plus particulièrement l'autorité judiciaire. Répondant aux préoccupations des membres de l'Assemblée populaire nationale (APN) sur le projet de loi modifiant et complétant la loi 06-01 relatif à la prévention et à la lutte contre la corruption, M. Louh a indiqué que "la moralisation de la vie publique et la lutte contre le phénomène d'achat de consciences aux élections, y compris celles du conseil de la Nation, sera menée, sans relâche, par toutes les instances compétentes, et plus particulièrement l'autorité judiciaire". "Nul ne peut entraver le processus de lutte contre l'achat de consciences, aussi bien au sein du conseil de la Nation que dans toute autre élection", a-t-il estimé, rappelant que la lutte contre la corruption, amorcée depuis des années, "était plus intense lors des précédentes élections du conseil de la Nation", qui se sont déroulées "dans le respect de la loi et en toute transparence". "Nul ne peut, par une déclaration ou une critique, entraver ces procédures (inscrites dans le cadre de la lutte contre la corruption)", a-t-il assuré, ajoutant que "la volonté politique sera appliquée avec force par la voie de la justice, jusqu'à ce que le phénomène de l'achat de consciences disparaisse totalement". Le ministre s'est dit convaincu de la concrétisation de cet objectif, conformément à "la volonté du président de la République, exprimée à maintes reprises et celle qui anime le peuple algérien au quotidien", des volontés qui, pour le ministre, sont "inébranlables". Au terme de sa déclaration, M. Louh a lancé un appel aux parlementaires à œuvrer ensemble "loin de toute crispation". Abordant, d'autre part, l'élection présidentielle, prévue le 18 avril prochain, le Garde des Sceaux a relevé que le respect des rendez-vous électoraux et leur organisation dans les délais fixés "s'inscrivent en tant que principes fondamentaux pour l'ancrage de la démocratie et le respect de la légalité". Le ministre a également tenu à mettre en relief le lien entre la lutte contre la corruption et la consécration de la démocratie, avant d'ajouter "tant que les élections demeurent le principal mécanisme de la démocratie, la lutte contre la corruption, au sein de ce mécanisme, constitue un devoir pour tout un chacun".
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