dimanche 15 décembre 2019

L’analyste politique, Brahim Zitouni : les tensions accrues de ces derniers mois l’ont été en réaction au pillage organisé du pays

Enumérant quelques uns des dossiers auxquels il a promis d’accorder la priorité au lendemain après son élection à la tête De l’Etat, M. Abdelmadjid Tebboune a mis en avant le règlement de la crise politique qu'il entend réaliser par le biais d’un dialogue sans exclusive. Pour l’analyste politique, Brahim Zitouni, reçu, dimanche à l’émission L’Invité de la rédaction de la chaine 3 de la Radio Algérienne, les « tensions accrues » observées ces derniers mois en réaction au « pillage organisé du pays, depuis au moins une dizaine d’années », il s’avère important « d’éteindre le feu ». Pour celui-ci, il est important que le nouveau président tende la main à tous les acteurs de la vie politique, « sans aucune exception », afin, dit-il, qu'il puisse être fait face à l’ensemble des problèmes auxquels est confrontée l’Algérie. Rappelant que M. Tebboune a promis de dialoguer avec le Hirak, l’intervenant signale qu’il existe également des forces sociales « exigeante »  et un certain nombre de forces politiques « qui agissent » en dehors de celui-ci. Pour M. Zitouni, le mouvement de contestation populaire a constitué une « grande bénédiction », « un moment d’émotion exceptionnel », à la hauteur, ajoute-t-il, « des exigences historiques » des forces de sécurité. De son point de vue, la priorité consiste, désormais, à remettre  « en ordre de marche les secteurs qui ont été pillé au profit de la ‘’bande’’ pendant 20 années ». Il mentionne à titre d’exemple la Sonatrach, la Sonelgaz et les grandes entreprises publiques, d’une manière plus générale. Comme second « point de rupture essentiel », il convient, souligne-t-il, d’asseoir une économie libérée de la rente pétrolière, jugeant, d'autre part, indispensable de « rassurer les Algériens », en les informant qu’il se sera pas touché aux subventions liées à leur pouvoir d’achat et à leur sécurité alimentaire. Pour rétablir la confiance entre ces derniers et leurs gouvernants, cet analyste considère que celle-ci devrait être basée sur des mesures politiques fortes parmi lesquelles il mentionne les réformes constitutionnelles et institutionnelles, intégrant l’ensemble des droits démocratiques du peuple, afin de faire de lui le souverain dans « sa maison ». Concernant l’élaboration d’une nouvelle Constitution, M. Zitouni propose que soit, partout, organisé « un débat populaire », lors duquel, déclare-t-il, toutes les idées « soient mises sur la table ». Commentant, par ailleurs, le rejet exprimé par le Hirak de l’élection  présidentielle, il considère qu’il s’agit là de la position d’« idéologues » et de certaines forces politiques « réactionnaires » existant au sein de celui-ci.                   


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