S'exprimant, dimanche, à l'émission L'Invité de la rédaction de la chaine 3 de la Radio Algérioenne, le directeur du Centre des archives nationales, considère qu'en passant du statut d’Armée de libération nationale (ALN) à celui d’Armée nationale populaire, l’ANP s’est donnée pour mission d’accompagner l’Etat Algérien, « ressuscité » qui existait avant la colonisation. M. Abdelmadjid Chikhi en profite pour récuser au pasage le terme « républicain » associé à l’Armée Algérienne, « l’Etat, dit-il, étant lui-même une république ». Commentant, un peu plus loin, l’une des revendications scandées durant les manifestations populaires, inaugurées à partir de février 2019, ‘’ Etat civil et non pas militaire’’, M. Abdelmadjid Chikhi la juge « fondamentale », considérant toutefois, que l’Algérie « n’a jamais été un Etat militaire ». Il perçoit, ces manifestations « comme un signe de bonne santé », en ce sens, relève-t-il, que chaque fois que le pays s’est trouvé en danger, le peuple Algérien est descendu dans la rue. Pour lui, cependant, ces revendications ne visent pas à la création d'un Etat civil, mais un « Etat civique », un sens donné « chez certains » au sein de ce mouvement pour, selon lui, « aller vers la laïcité le plus dure », celle, résume-t-il, « du renoncement à l’Islam et à la langue Arabe », en particulier. Commentant, par ailleurs, les nombreuses modifications apportées depuis l’indépendance à la Constitution, l’intervenant juge opportun de reprendre l’exemple Américain, en élaborant un texte doté de sacralité « afin qu’on n’y touche pas ». Cà serait là, observe-t-il, l'idéal pour la société « de construire son unité nationale ».
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