Le retour de pathologies éradiquées par le passé, indique-t-il que le système de prévention a montré ses limites ? Pour le spécialiste des maladies transmissibles, le Dr Djamal Fourar, la prévention et la sensibilisation figurent parmi les priorités de l’Etat, réaffirmés, appuit-il, par la loi sanitaire adoptée en 2018. Amené à s’exprimer, mardi, à l’émission L’Invité de la rédaction de la chaine 3 de la Radio Algérienne, le directeur de la prévention au ministère de la Santé assure que la situation épidémiologique en Algérie se caractérise par un net recul, « voir l’élimination » de certaines maladies transmissibles, la persistance de certaines parmi elles restant, d'après lui, liée à un déficit d'hygiène du milieu. Pour lui, le défi est représenté par des pathologies émergentes ou ré-émergente, à l’exemple de la diphtérie, du botulisme, la peste, la grippe H1N1, auxquelles il ajoute la menace que constituent le coronavirus, la fièvre d’Ebola, la Dengue ou encore le virus Chikungunya. Le système national de prévention était-il suffisamment fiable contre ces types de menaces ? Pour le Dr Fourar la démarche du ministère de la Santé est basée sur 26 programmes multisectoriels coordonnés de prévention, pour, dit-il, atteindre les objectifs liés à leur « élimination ou leur contrôle ». L’invité explique qu'un certain nombre de maladies, notamment d’origine hydriques, résulte souvent d’un laisser-aller d’entités communales, lesquelles n’assureraient pas convenablement l’assainissement du milieu dont ils ont la charge. Il cite également les morts d’hommes constatées, chaque année, dans les régions du sud Algérien des suites de l’absence d’action de lutte permanente que devraient engager régulièrement ces dernières pour endiguer la prolifération de scorpions. Commentant, par ailleurs, l’apparition relativement du moustique tigre en Algérie, « qui a envahi les cinq continents » à partir de l’Asie du sud-est, l’invité, tout en reconnaissant que le pays « n’est pas à l’abri », rassure sur l’absence de risque de maladies à l’exemple de la Dengue ou du Chikungunya. A titre de précaution, il signale que le ministère de la Santé à activé des mesures préventives, en créant un comité d’experts chargé d’évaluer le risque de maladies susceptibles d’être transmises par les moustiques, appuyé par un plan de riposte. Commentant, d’autre part, la persistance de certaines maladies, à l’exemple de la rougeole ou de la rubéole, le Dr l’impute notamment au refus de certaines familles à faire vacciner leurs enfants.
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