mardi 18 décembre 2018

Douanes Algériennes : introduction d’un système de gestion adapté au commerce international et à un contrôle pointu du flux de marchandises

Perçu comme n’étant plus adapté aux besoins du commerce international, le système d’organisation des Douanes Algériennes, dont l’introduction date de 1995, est en cours de modernisation depuis mars 2018. S’exprimant, mardi, à l’émission L’Invité de la rédaction de la chaine 3 de la Radio Algérienne, le directeur d’études de cet organisme annonce l’établissement d’un partenariat avec les Douanes Coréennes visant à adapter leur système de gestion à celui de leurs vis-à-vis Algériennes. Des fonctionnalités de ce système « éprouvé », M. Hakim Bardjoudj indique qu’en plus de faciliter les échanges commerciaux, il est destiné à « dématérialiser » les procédures administratives et à diminuer le « pouvoir discrétionnaire » des agents des douanes, en limitant leur contact avec les opérateurs et leurs auxiliaires. Il précise, d’autre part, que celui-ci devrait permettre également « une meilleur traçabilité » des flux de marchandises transitant par les ports et aéroports nationaux, ainsi qu’une facilité des procédures de leur dédouanement. Commentant, par ailleurs, le phénomène du « crime de surfacturation », l’intervenant signale que durant la seule année de 2018, il a été constaté des niveaux financiers illicite de l’ordre de 6,5 milliards de dinars, donnant lieu à un rapport qui, signale-t-il, est en attente d’être présenté aux pouvoirs publics. Qu’il s’agisse de transferts financiers vers l’étranger, de blanchiment d’argent ou de contrebande de produits divers, parmi lesquels il cite les narcotiques, M. Bardjoudj annonce l’activation d’une stratégie visant à endiguer ces phénomènes, en mettant notamment à profit la coopération avec des services douaniers de pays tiers. De la corruption au niveau des douanes, et même s'il tient à la relativiser, l’invité explique qu’elle n’est observée qu’au niveau de certains postes jugés sensibles et à laquelle, selon lui, il pourrait être mis un terme en éliminant le contact entre les agents douaniers et les utilisateurs, en remettant en cause leur pouvoir discrétionnaire et en instituant en leur faveur une prime financière.  


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