Environ 25.000 personnes souffrant d’insuffisante rénale sont en attente d’une problèmatique greffe d’un rein en Algérie, où seulement 250 transplantations sont effectuées chaque année. Pour le chef du service de néphrologie à l’hôpital d’Hussein Dey (Alger), « le gros problème » qui se pose en matière de greffe rénale, est constitué par la difficulté à prélever cet organe sur des personnes décédées. Accueilli, dimanche, à l’émission L’Invité de la rédaction de la chaine 3 de la Radio Algérienne, le professeur Tahar Rayan explique que toutes les greffes effectuées, « depuis plus de 30 ans », l'ont été à partir de donneurs vivants apparentés. Commentant la loi qui vient d’être adoptée, laquelle confirme l'autorisation de pratiquer des greffes d’organes, de tissus et de cellules souches, il estime qu’elle a ouvert de nouveaux horizons, en permettant des prélèvements sur des personnes décédées qui ne se sont pas opposées, de leur vivant, à cette possibilité, ce qui n’exclut pas, relève-t-il, le consentement préalable de leur famille. Concernant ces prélèvements sur cadavres, il annonce que l’Agence nationale des greffes en collaboration avec le ministère de la Santé, est en train de multiplier la création de centres habilités à faire ce type d’opération, dont trois ont déjà été agréés à Blida, Batna et Alger Revenant aux prélèvements d’organes sur des personnes apparentées au malade, ce praticien précise que la nouvelle loi autorise désormais d’élargir « le cercle des donneurs » potentiels, c'est-à-dire aux conjoints, aux frères, aux sœurs, aux pères aux mères, aux cousins, aux tantes, aux neveux et nièces et jusqu’aux membres de la belle famille. En matière de transplantations rénales, à propos desquelles il fait état d’un taux de réussite de 90 à 95%, il signale qu’il ne s’agira plus de se contenter de « faire du chiffre », mais d’accorder un plus grand intérêt à l’aspect qualitatif de ces types d'interventions. Annonçant, par ailleurs, l’élaboration en cours d’une liste des personnes en attente d’une greffe rénale, le professeur Rayan indique que celle-ci va regrouper tous les malades dialysées, les enfants en priorité, parmi lesquels, précise-t-il, seront sélectionnées sur des « bases équitables » et dans le plus strict anonymat, ceux susceptibles d’être « greffables ».
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