dimanche 23 décembre 2018

Le phénomène migratoire vers l’Europe : la présidente du CRA appelle les pays impliqués à assumer leurs responsabilités

la persistance du phénomène des migrations amenant de nombreux jeunes du continent Africain, désespérés, confrontés aux conflits, à la pauvreté et à la mal vie à quitter leur pays, a de quoi inquiéter sérieusement. Pour la présidence du Croissant rouge Algérien (CRA) avant de s’attaquer à ce  problème, il faudrait au préalable en cerner les origines. A ce titre, elle met directement en cause l’intervention de l’OTAN en Libye qui, dit-elle, a  déstabilisé la région du Sahel, y provoquant la dissémination du terrorisme et l’exode des populations. S’exprimant, dimanche, à l’émission L’Invité de la rédaction de la chaine 3 de la Radio Algérienne, Mme Saïda Benhabyles estime que pour atténuer, « un tant peu soit-il, cette souffrance humaine », il faudrait que ceux qui en sont à l’origine assument leur responsabilité, notamment, rappelle-telle, ces pays qui, à l’ONU, se sont déclarés en faveur d’une intervention en Libye. Il faudrait, déclare-t-elle, d’autre part, qu’on cesse enfin d’exploiter les pays aujourd'hui pourvoyeurs de migrants tiers, de les « démocratiser » à travers des politiques interventionnistes et de « les déstabiliser en y provoquant des conflits internes ». Elle déclare, par ailleurs, ne pas comprendre que la communauté internationale qui, « comme pour soulager sa conscience », organise une conférence sur le sujet des migrations et élabore une Charte sur la question, se demandant si celle-ci peut contribuer à la solutionner. « Moi je dis non ! », s’insurge-t-elle.  Des pressions exercées sur l’Algérie pour qu’elle stoppe le flux de migrants désirant joindre le continent Européen, l’intervenante observe que celle-ci est habituée à ce genre de scénario. « L’histoire, commente-t-elle, se répète, quand il s’agit d’exploiter la souffrance des autres et aujourd’hui, ajoute-t-elle, il s’avère que c’est celle des migrants ». Une nouvelle fois, la présidente du CRA tient à redire que l’Algérie n’est en rien  responsable des situations humanitaires créées dans des pays d’Afrique, parce que, souligne-t-elle, « elle n’a pas spoliée ses biens ». De l’aide sanitaire apportée aux flots incessants de migrants, elle signale qu’au niveau de l’hôpital de Tamanrasset, 37% des prestations sanitaires sont dispensés au bénéfice de ces derniers et que lorsqu’il n’est pas possible de traiter un malade sur place, celui-ci est évacué vers l’un des hôpitaux à Alger.   Au moment où la communauté internationale commémore l’anniversaire de la Déclaration universelle des Droits de l’Homme, Mme Benhabyles se plait à rappeller, qu’en Afrique justement, il y a encore un pays, le Sahara Occidental, qui n’a pu encore concrétiser son droit à l’autodétermination.


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