La 24 ème édition du Salon international du livre (Sila) aura été marquée par un grand nombre d'anomalies en plus de la cherté du livre. De fait, les ventes d'ouvrages enregistrent une baisse significative comme depuis quelques années. En dépit de la grande affluence du public au Salon annuel du livre, les visiteurs semblent être égarés entre l’absence des livres recherchés et la cherté de ceux disponible. Concernant la fréquentation du Sila, de nombreux éditeurs s'accordent à dire que le nombre impressionnant de visiteurs "est loin de correspondre aux lecteurs potentiels et au volume des ventes en une baisse significative", alors que les visiteurs se plaignent de la cherté du livre, tous genres confondus. Cette mévente est encore plus importante en 2019, à en juger par les stocks d'invendus et le constat d'éditeurs, comme Chihab, dont directeur se plaignait récemment d'un "recul de 80% des ventes par rapport à 2018", selon ses déclarations à la presse. Absence de statistiques fiables En dehors du nombre de visiteurs donné régulièrement à la clôture du salon et qui était estimé à plus de deux millions en 2018 par le commissariat du Sila , ce dernier semble toujours dans l'incapacité de fournir des statistiques sur les ventes et les tendances du lectorat. Depuis la reprise du Sila en 2000, aucune donnée n'est disponible en l'absence de statistiques, une des missions assignées au Centre national du livre (Cnl), un organisme public crée il y a dix ans. Les résultats d'un sondage, effectué en 2018 par un institut privé, ont été cependant dévoilés au cours de ce 24è Sila. Basé sur un échantillon de 800 visiteurs, le sondage relève un recul du lectorat en Français, supplanté par le lectorat en langues arabe, en comparaison avec les résultats d'un sondage similaire en 2005, selon les premières conclusions livrées par cet organisme. La dimension professionnelle du salon, une opportunité pour les éditeurs dans la tradition des marchés du livre à travers le monde, était comme chaque année complètement occultée lors de cette édition, en dehors de la programmation d'une rencontre entre éditeurs algériens et sénégalais sur les problèmes de l'édition et les initiatives de partenariat entre éditeurs africains. Un millier d'éditeurs, entre Algériens et étrangers, ont pris part au 24è Sila, selon l'organisateur.
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