samedi 30 mars 2019

Lamamra appelle depuis Tunis à la réforme de la ligue arabe

Le Vice-Premier ministre, ministre des Affaires étrangères, Ramtane Lamamra a appelé, vendredi depuis la capitale tunisienne, à "réhabiliter la ligue  arabe, à travers sa réforme et la révision de son mode de fonctionnement et de ses performances".  S'exprimant lors des travaux de la session ordinaire du Conseil des ministres arabes des Affaires étrangères, préparatoire du 30eme Sommet arabe, M. Lamamra a indiqué dans son allocution, que la situation "de crise" que traverse la Nation arabe "confirme que nous avons grand besoin d'y remédier par la réhabilitation de notre Ligue arabe, en la réformant et en révisant son mode de fonctionnement et ses performances, afin qu'elle soit au diapason des nouveaux développements régionaux et internationaux ".  Le succès du Sommet arabe, poursuit M. Lamamra, "est, avant tout, tributaire de la résolution des divergences et d'actions conformes aux exigences de nos intérêts communs et de notre sécurité nationale".  "Ce que vit notre Nation arabe, comme divisions dans le contexte de situations régionales et internationales difficiles, exigent de nous de résoudre nos problèmes par nous-mêmes, en recourant au dialogue, à la négociation et à la franchise, en portant haut les valeurs de solidarité d'entraide et en resserrant les rangs", a-t-il insisté avant d'indiquer qu'"il s'agit là, des meilleures options qui restent, en vue de surmonter les difficultés et la situation critique que traverse nos pays arabes".   Dans ce cadre, le ministre des Affaires étrangères a affirmé que l'Algérie "n'épargnera aucun effort dans la concrétisation du consensus arabe escompté, étant convaincus qu'en prenant en main nos destins, nous saurons concrétiser les attentes et aspirations de nos Etats et peuples".  Pour ce faire, M. Lamamra a formulé son v£ux de voire le sommet, qui se tiendra dimanche, concrétiser "les résultats escomptés".  Evoquant la cause palestinienne, M. Lamamra a affirmé qu'elle restera "en tête de nos priorités, notamment devant le blocage politique dont elle pâtit actuellement, en raison de l'intransigeance de l'occupation israélienne et de ses violations flagrantes des droits de l'homme les plus élémentaires, commises dans les territoires occupés, de son défi à la légalité internationale et de son déni du droit légitime du peuple palestinien frère à fonder son Etat indépendant avec Al-Qods comme capitale".  A cet effet, il a appelé à "intensifier les efforts aux plans régional et international pour que la communauté internationale et l'ONU assument leur responsabilité historique en amenant l'occupation israélienne à respecter les décisions de la légalité internationale, les principes du Droit international, les exigences du processus de paix et les bases sur lesquelles repose la solution à deux Etats". Dans ce contexte, le ministre a réitéré "l'appui permanent et indéfectible de l'Algérie au combat du peuple palestinien pour l'instauration de son Etat indépendant, avec Al Qods Est pour capitale", appelant "les frères Palestiniens à unifier leurs rangs, seul garant du triomphe de leur question légitime". Faire prévaloir l'approche pacifique et le dialogue dans le règlement des crises arabes  L'Algérie qui appelle à "faire prévaloir l'approche pacifique et le dialogue pour le règlement des crises dans le monde arabe, est convaincue que cela constitue la seule voie pour préserver la sécurité de notre région arabe ainsi que la souveraineté et l'unité de nos pays", a rappelé le Vice-premier ministre. L'Algérie "poursuit ses efforts inlassables vis-à-vis des antagonistes libyens et considère que la solution politique demeure la seule voie à même de mettre un terme à la crise libyenne pour préserver l'unité, la souveraineté, la sécurité et la stabilité de ce pays frère et répondre aux aspirations du peuple libyen au développement et à la prospérité", a poursuivi M. Lamamra.  Il a également réaffirmé le soutien de l'Algérie à la "Conférence nationale inclusive des parties libyennes prévue en avril dans la ville de Ghadamès".  Concernant la crise en Syrie, M. Lamamra a précisé que l'Algérie "a prôné dès le départ la solution politique qui repose sur le dialogue et la réconciliation nationale, pour préserver la souveraineté et la stabilité de la Syrie ainsi que l'unité de son peuple et de son territoire". Il a réaffirmé le soutien de l'Algérie aux "efforts de l'envoyé spécial onusien pour le Yémen visant à trouver une solution politique qui puisse rassembler les frères yéménites, à la faveur du dialogue global et de la réconciliation nationale pour rétablir leur sécurité et concrétiser les aspirations des Yéménites à la prospérité". Par ailleurs, le vice-Premier ministre, ministre des Affaires étrangères, a réaffirmé la position "inébranlable" de l'Algérie qui considère le Golan syrien comme "territoire arabe occupé, conformément aux résolutions de la légalité internationale, notamment la résolution 497 de 1981, laquelle rejette la décision de l'entité sioniste et ses mesures arbitraires concernant le Golan, et la considère comme nulle et non avenue". Il a souligné, en outre, "la nécessité pour la communauté internationale de respecter les résolutions et la Charte de l'ONU, d'autant qu'il est inadmissible de s'emparer, d'annexer avec force, ou de reconnaitre illégalement la souveraineté d'un territoire donné, notamment par les pays auxquels incombe la responsabilité principale de préserver et maintenir la paix et la sécurité internationales en vertu de la Charte de l'ONU".  Abordant la question du terrorisme, le ministre a indiqué que ce phénomène "représente toujours menace globale pour tous les pays sans exception aucune, et ce en raison de sa grande capacité de mouvement, de mutation et d’adaptation de ses modes opérationnels, ce qui exige une coopération plus large et une coordination plus étroite", rappelant "la disponibilité de l’Algérie à partager, avec les pays frères, son expérience en matière de lutte et de prévention contre le terrorisme et l’extrémisme violent".       M. Lamamra a précisé, en outre, que "le mouvement des combattants terroristes des zones de tension qui connaissent une certaine amélioration, vers d’autres régions menacées de nouvelles crises, nous interpelle fortement quant à la nécessité d'en éliminer ses dangers, redynamiser les mécanismes de concertation et assurer la coordination entre nos pays en vue de définir et mettre en oeuvre les stratégies communes à l’effet de faire face à ces menaces terroristes renouvelées".  En conclusion, le ministre des Affaires étrangères a exprimé son souhait que cette réunion, dont l’ordre du jour prévoit plusieurs sujets et questions importantes dans le processus de développement de l’action arabe commune, soit couronnée "de succès et de réalisation des aspirations à la démocratie, la stabilité, au progrès et à la prospérité".  


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