S’inscrivant dans la dynamique populaire pour un changement radical, les professionnels de la santé sont, eux aussi, sortis dans la rue pour clamer leurs revendications socioprofessionnelles pour un secteur de santé à la hauteur des attentes des citoyens. Invité ce matin à l’émission L’invité de la rédaction de la Radio Algérienne, le président de l’Ordre des médecins, le docteur Mohamed Bekkat Berkani, souligne qu'«il n’est un secret pour personne que le secteur de la santé est malade aussi bien dans le secrteur public que privé ». Il souligne que la santé, qui compte aujourd'hui près de 75 000 médecins, doit rester à l'abri de toute manipulation politicienne et que l'Etat reste le garant de la santé des citoyens. Il revient notamment, sur le contenu de la Loi sanitaire qui a été « bâclée » et qui est passée, il y a une année, devant «une Assemblée nationale qui n’a toujours pas saisi les tenants et aboutissants de cette loi (…) Heureusement que les textes d’application » ne sont toujours pas en vigueur, s’inquiète l’invité de la Radio. Il rappelle, à ce sujet, qu’il y a pourtant eu précédemment les Assises de la santé qui ont regroupé quelque 3000 professionnels et dont sont issues des propositions des plus intéressantes. Docteur Berkani regrette qu’on n’ait pas correctement investi au moment de l’aisance financière pour avoir des hôpitaux dignes de ce nom (…) Nous en sommes toujours à ces vieux hôpitaux » mal entretenus. Comment faire pour redresser cette situation ? L’invité de la Radio fait remarquer que les compétences algériennes en sont capables. « Il y a des hommes et des femmes, capables de changer les choses, dit-il, en particulier les jeunes ».
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