Non, il n’a jamais réellement existé de Société civile en Algérie, l’Etat ayant toujours fait en sorte d’avoir à disposition une « clientèle », même si, officiellement, il existerait, aujourd’hui, un peu plus de 80.000 associations, dont 10.000 à caractère national. Il n’y a jamais eu de volonté politique de laisser se créer une Société civile ou des associations fortes en Algérie. « Au contraire tout a été fait pour marginaliser et limiter les activités de celles existantes », a affirmé, mardi, le président de la Fondation pour la promotion de la santé et du développement (FOREM) S’exprimant, à l’émission L’invité de la rédaction de la chaine 3 de la Radio Algérienne, M. Mustapha Khiati relève, par ailleurs, l’existence d’une opacité en matière de financement des celles bénéficiant d’une contribution de l’Etat, la majorité parmi elles étant, selon lui, utilisées comme des sortes de groupes de soutien à des fins politiques. L’intervenant reproche, d'autre part, au ministère de l’Intérieur de ne pas avoir créé une base de données accessible des associations ce qui fait ajoute-t-il, qu’on ne sait pas qui fait quoi ». Selon lui, il existerait « 18.000 à 20.000 » associations constituées principalement en comités de construction de mosquées et 20.000 autres en groupements sportifs, chiffrant approximativement à, à peine un millier, celles agissant sur le dans un cadre purement humanitaire. Fait plus grave, relève l’intervenant, il n’a jamais été exigé des associations financées de présenter un bilan de leurs activités ni des relevés de leurs dépenses.
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