L’émission «L’Invité de la Chaine 3» de la radio Chaine 3 poursuit ses interviews sur la transition. Après Farouk Ksentini, le rendez phare de la Chaine reçoit, ce jeudi, l’ancien général-major, Abdelaziz Medjahed pour s’exprimer sur les voies à emprunter pour «construire l’Algérie de demain». Pour le général à la retraite, le mouvement en cours «rappelle le 8 mais 1945». «Le 8 mai 1945, rappelle-t-il, c’est le peuple qui s’est soulevé pour réclamer la liberté et l’indépendance sans direction et sans organisation. En 2019 les deux principaux slogans porté par l’ensemble des marcheurs à travers le territoire national sont la liberté et l’indépendance». Après cette comparaison, il explique que les événements de l’est algérien ont donné naissance à l’Organisation spéciale (OS) pour affirmer que cette organisation qui fait défaut aujourd’hui. L’invité de la Chaine 3 cite, à ce propos, Liamine Debaghine qui disait que «l’organisation c’est ce qui permet aux hommes ordinaires de réaliser des choses extra ordinaire». «Le peuple a joué un rôle majeur et il a été exemplaire», c’est aux élites de se réveiller maintenant, estime M. Medjahed qui insiste sur la nécessité de l’organisation et de la dotation de ce mouvement de structures et de porte parole. Maintenant, insiste-t-il, il doit choisir la voie à suivre pour changer le régime. Interrogé sur les interventions de l’armée dans les moments de crise, le général à la retraite a répondu que «si la classe politique a des défaillances, l’armée à le droit et le devoir de sauver l’Etat algérien». Selon lui l’Algérie recèle de compétences et de cadres politiques fiables. Il déplore, en revanche, l’éparpillement de cette élite en l’appelant à s’unir pour composer un bloc qui va penser réellement. Comment construire une République nouvelle ? L’invité de la Chaine 3 insiste sur la justice «sous toutes ses formes», culturelle, politique, économique et sociale… «La justice c’est la colonne vertébrale de l’Etat et le ciment qui lie la société», déclare-t-il avant de critiquer ceux qui ne font pas confiance à ce peuple qui avait bâti l’Algérie après l’indépendance et défait le terrorisme. Le général à la retraite plaide en faveur d’une vision claire portée par l’histoire de l’Algérie. «Il faut adopter, déclare-t-il en guise de conclusion, une vision clair qui s’appui sur les valeurs de notre peuple…, non seulement préserver nos constantes nationales mais aussi revenir au plus profond de notre histoire. Il faut rappeler Jugurtha qui disait l’Afrique aux africains…»
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