Comment expliquer la baisse, annoncée officiellement, d’environ 40% de la facture d’importation des médicaments, estimée annuellement à quelque 3 milliards de dollars ? Pour le président du Syndicat national des pharmaciens d’officine, qui fait part d’un « triste constat », 244 médicaments sont actuellement « en rupture » de stock. S'exprimant lors de l’émission L’invité de la rédaction de la chaine 3 de la Radio Algérienne, M. Messaoud Belhamri déclare souhaiter que le programme signé, fin février 2019 par le ministère de la Santé, soit accélérée, afin qu’il fasse la jonction avec le stock des traitements importées pour couvrir les besoins de la période 2018. De cette situation qui a tendance à perdurer dans le temps, ce dernier conclut que la politique du médicament est défaillante « depuis des années », en dépit, dit-il, des nombreuses alertes lancées par son syndicat, depuis 2005 et 2006. Au passage, il relève que la cellule de veille créée pour éviter ces types de distorsions n’a pas permis de les éviter. Pour M. Belhamri, il y a nécessité de revoir de fond en comble le dispositif de gestion des produits de soins d’autant, signale-t-il, qu’il y a des instances qui existent, à l’exemple de l’Agence du médicament et du laboratoire national du contrôle, dont il relève cependant des carences. Enfonçant le clou, il observe que si l’on en est arrivé à ces « problèmes insurmontables », c’est parce que, constate-t-il, on est resté bloqués par des difficultés d’ordre réglementaire et technique qui n’ont pas été traitées. Des possibilités de malversations dont pourrait être l’objet le secteur du médicament, l’invité affirme que celui-ci est soumis à une transparence des plus rigoureuses lui permettant de les éviter . Selon lui, ce sont des opérateurs « non professionnels, connus et signalés à diverses reprises » qui seraient à l’origine des perturbations observées sur le marché des médicaments et des pénuries sans cesse provoquées.
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