Pour la 8ème édition consécutive, les marches pacifiques se sont poursuivies à Alger et dans les autres wilayas du pays, en clamant les mêmes slogans et mots d'ordre. Le peuple revendique un "changement radical" et le départ de "tous les symboles du système" : « Trouhou ga3 ! », constate Lotfi Sidi - de la radio chaine 3 - à la Grande Poste et ses environs peuplés trés tôt ce vendredi matin. A l'instar des précédents vendredis, les premiers groupes des manifestants ont commencé à apparaître vers l'esplanade de la Grande poste et la Place du 1er mai en passant par la rue Hassiba Benbouali, Boulevard Mohamed V et la Place Maurice Audin, lieux mythiques de regroupement des manifestants depuis les premières marches du 22 février dernier. Les premiers groupes de manifestants ont commencé à se constituer tôt le matin avant d'être rejoints par des marrées humaines en début d'après-midi. Les manifestations se sont ébranlées par la suite pour sillonner les différentes artères de la capitale dans un climat serein et une ambiance des grandes messes sous les yeux des éléments du dispositif sécuritaire renforcé pour la circonstance dans et autour de la capitale. Drapés de l'emblème national et brandissant des banderoles, les manifestants, réclament toujours et encore le départ de tous les symboles du système politique en place, scandant en chœur plus particulièrement "les trois B, Barra", allusion faite aux Bensalah, Belaïz et Bedoui, respectivement chef d’Etat (nommé le 9 avril courant), le président du Conseil constitutionnel et le Premier ministre. Ils ont également clamé des slogans – touchez pas à ma patrie - exprimant leur attachement à l'unité nationale et réaffirmant que "la souveraineté appartient exclusivement au peuple" et "Djeich & Chaâb khaoua khaoua". Le même topo est constaté par les correspondants de la radio chaine 3 dans plusieurs autres wilayas où la foule est aussi immense et les manifestants sont aussi engagés pour concrétiser les revendications et voir se réaliser une issue salvatrice à la crise que vit les Algériens et salutaire au pays martyrisé par un régime dépassé par l’époque. Les marches de ce vendredi interviennent au lendemain de la désignation de Abdelkader Bensalah au poste de chef d'Etat conformément à l'article 102 de la Constitution. M. Bensalah a aussitôt convoqué le corps électoral pour le 4 juillet 2019 en vue de l'élection d'un nouveau président de la République. Les candidature sont désormais ouvertes.
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