Quelle lecture sociologique peut-on faire de la nouvelle dynamique qui secoue en ce moment la société algérienne sous l’effet de ce qui est aujourd’hui appelé « la Révolution du sourire », comment l’expliquer et quelles en sont les perspectives ? C’est, entre autres, à ces questions qu’a tenté de répondre, ce matin, M. Mohmed Taibi, docteur d’état socio-anthropologue, conférencier international et auteur de plusieurs ouvrages, invité à l'émission L'invité de la rédaction de la Radio chaine 3. Pour lui, il s’agit sans aucun doute d’une « dynamique salutaire » dans le sens où « la société nous offre la possibilité de lire ses tendances, les aspirations des nouvelles générations et ce qu’elles veulent réaliser pour leur pays », dit-il. Il souligne que, dans cette dynamique, notre société bouscule aujourd’hui ses élites et produit parfois une sorte de peur pour l’avenir et qui appelle à un discours de rupture portant une alternative salvatrice. Pourtant, à chacune de ses transitions, et depuis 1965, en passant par 1988, 1991 et 2001, l’Algérie rate paradoxalement le virage démocratique.
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