Les étudiants ont appelé, lors du 16ème mardi consécutif de protestation en soutien au mouvement populaire du 22 février dernier, à établir une bonne gouvernance, réitérant leur détermination à maintenir la mobilisation jusqu'à l'aboutissement des revendications du peuple, ont constaté des journalistes de l'APS. Dans l'ouest du pays, les étudiants de plusieurs facultés, accompagnés parfois de leurs enseignants, se sont rassemblés pour exiger «le départ des symboles du système», «un changement profond du système» et «l'organisation de l'élection présidentielle pour sortir de l'impasse», mais aussi «l'établissement d'un nouveau gouvernement sur une base démocratique solide». Outre l'emblème national, les jeunes protestataires ont porté à Oran des banderoles et des écriteaux sur lesquels étaient inscrits divers slogans comme «Dégage le système», «Oui à l'unité nationale», «Le pouvoir au peuple», «Justice sociale» et «Non à la répression». A Mostaganem, des étudiants et des enseignants se sont rassemblés dans l'enceinte de l'université «Abdelhamid Benbadis» pour appuyer les revendications du Hirak populaire et réaffirmer l'implication de la communauté universitaire dans toutes les questions touchant l'avenir du pays, tandis qu'à Naâma, un sit-in au niveau du centre universitaire de la ville a été organisé pour appeler à la poursuite de la lutte anti-corruption et au renforcement de l'indépendance de la justice. Des marches pacifiques ont aussi été organisées dans le centre du pays, notamment Tizi-Ouzou, Bouira et Béjaia, lors desquelles les manifestants ont exprimé, à travers des slogans et des banderoles, tels que «Pas de dialogue avec le système », «Ni consultation, ni dialogue. Partez, partez », «pour une République garantissant la justice sociale», leur détermination à maintenir la mobilisation jusqu'à l'aboutissement de toutes leurs revendications à travers l'instauration d'une deuxième République. Les étudiants des universités de l'Est du pays ont été, eux aussi, présents à ce rendez-vous hebdomadaire. Ils ont appelé au départ des «des trois B (Bensaleh, Bedoui et Bouchareb) » et exigé des comptes de «tous les corrompus ». Les protestataires se sont dits, à Constantine et Sétif, favorables à une phase de transition, exprimant leur attachement aux caractères républicain et civil de l'Etat, et le refus «des restes du système ». Les marches, qui se sont déroulées dans le calme et n'ont connu aucun dépassement jusqu'au dispersement des étudiants au terme de leur mobilisation, ont connu dans plusieurs wilayas du pays une participation moins importante que celles observées depuis le début du mouvement estudiantin, expliquée par le début, dans certains établissements, des examens de fin d'année. APS
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