Porté récemment à la tête de l’Union générale des travailleurs Algériens (UGTA) avec 99,9% des voix de 500 délégués des unions de wilaya et des fédérations professionnelles, le nouveau SG de cette organisation syndicale promet de la réconcilier avec le monde du travail. Accueilli, lundi, à l’émission L’Invité de la rédaction de la chaine 3 de la Radio Algériene, M. Salim Labatcha assure qu’en plus d’aller au plus près des attentes des travailleurs, l’UGTA entend également établir le dialogue avec les syndicats autonomes, avec lesquels, dit-il, on pourrait entreprendre beaucoup de choses. Par rapport à l’effervescence politique qui secoue l’Algérie depuis le 22 février dernier, il déclare constater l’absence de la Centrale syndicale au « processus de changement » en cours au sein duquel, déclare-t-il, nous entendons nous intégrer « en tant que force de propositions ». Parmi les autres objectifs que la Centrale syndicale s'est fixée, l’intervenant met également en avant la nécessité d’assurer la pérennité de l’outil de production, « qu’il soit public ou privé », dont certains des dirigeants sont poursuivis par la justice, mais « dont les entreprises, insiste-t-il, doivent être épargnées ». Commentant les décisions de blocage des comptes à l'encontre de certaines de ces dernières, M. Labatcha prévient qu'elles vont les « impacter négativement », notamment, signale-t-il, lorsqu’il s’agira pour elles de vouloir importer des matières premières et des équipements qui leur sont nécessaires. Se déclarant opposé à toute liquidation de ces entreprises, il fait savoir que les pouvoirs publics ont été approchés par son organisation aux fins de désigner des administrateurs chargés d'en assurer la gestion et de pérenniser leurs activités. De la contribution que pourrait, d'autre part, apporter son organisation pour faire sortir le pays de l’ornière dans laquelle il est bloqué et de l’accompagner dans sa délicate phase de transition politique, l’invité annonce que l’UGTA est actuellement en train de travailler à l’élaboration de propositions pouvant compléter celles d’autres acteurs. Commentant la crise politique aigüe à laquelle est confrontée l’Algérie, M. Labatcha l’impute à l’absence réelle de prise en charge, par l’ancien système, des problèmes auxquels étaient en butte les divers secteurs d’activités, lesquels « qui ont fini par déboucher sur la situation que nous vivons aujourd’hui ».
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire