Le Panel des personnalités se proposant de faciliter le dialogue en obtenant le « consensus le plus large possible » sur les conditions et modalités d'organisation de l'élection présidentielle tiendra, ce dimanche à Alger, sa première réunion. Composé de six membres, MM. Karim Younès, Lalmas Smaïl, Lazhari Bouzid, Abdelwahab Bendjelloul, Benaïssa Azzedine et Mme Fatiha Benabbou, il consacrera cette dernière à l’élaboration de son règlement intérieur et de son plan d'action en vue d’un d’asseoir les conditions d’un dialogue national inclusif. Jeudi, les membres du Panel avait été reçus par le Chef de l'Etat, Abdelkader Bensalah auprès duquel ils ont insisté sur l'impératif pour l'Etat de prendre des mesures d'apaisement de nature à rétablir la confiance et à favoriser la création d'un climat de dialogue sincère. Ils ont notamment appelé à la libération de tous les détenus du Hirak, celle de la levée de toutes les formes de pression sur les médias et la garantie permettant aux citoyens d'exercer leurs droits constitutionnels dans les manifestations et les rassemblements pacifiques. Devant « l'ampleur du blocage politique » que vit le pays, ils ont estimé que le dialogue national est le « le seul moyen de garantir une issue pacifique à la hauteur des aspirations des Algériens et Algériennes ». Dans une déclaration à la presse l’ancien président de l’APN, Karim Benyounes, a tenu à préciser que les membres du Panel ne sont ni des « représentants du mouvement populaire, ni ses porte-paroles ». M. Bensalah a pour sa part, exprimé sa « disponibilité » à œuvrer pour les propositions formulées par ces personnalités donnent lieu à des suites favorables, se déclarant prêt à « inviter la justice à examiner la possibilité d'élargissement des personnes dont l'interpellation s'est faite en lien avec le déroulement des marches populaires ». Il a en outre, déclaré envisager l'allègement du dispositif mis en place par les services de sécurité, pour garantir la liberté de circulation, « dès lors que cet allègement ne porte pas préjudice à l'impératif de préserver l'ordre public, et la protection des personnes et des biens lors des marches populaires ». A noter que l'annonce de la composition de ce Panel a été différemment appréciée par la classe politique, dont certaines des composantes voient l’établissement d’un dialogue comme « une nécessité vitale », alors que d’autres le perçoivent comme un « simulacre », permettant de « gagner du temps ».
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