L'ancien ministre des Affaires étrangères, Ahmed Taleb Ibrahimi a affirmé, mardi, son attachement au dialogue national qui est à même de faire sortir le pays de la crise politique qu'il traverse, appelant à la formation d'une commission indépendante pour la gestion de ce dialogue. Réagissant dans un communiqué au choix de sa personne, aux côtés d'une douzaine d'autres personnalités nationales, par le Forum civil pour le changement (FCPC), pour mener la médiation et le dialogue, M. Ibrahimi a déclaré : «Mon nom a été cité -sans me consulter- dans une liste de noms proposés pour former une commission chargée de la supervision du lancement et de l'organisation d'un dialogue national à même de faire sortir le pays de l'impasse politique qu'il traverse depuis l'annulation du cinquième mandat». «Alors que je viens juste de rentrer d'un court séjour à l'étranger, je tiens à remercier ceux qui m'ont investi de leur confiance, tout en appréciant cette reconnaissance solennelle de la justesse de ma position à laquelle je suis resté attaché depuis l'appel que j'avais lancé au dialogue et à la réconciliation nationale pour éviter la tragédie nationale des années 90 et auxquels je tiens toujours», a-t-il soutenu. «Le rôle de la commission du dialogue devant être mise en place ne saurait être efficace en cette étape, que si sa gestion est indépendante et ses décisions libres et souveraines, afin qu'elle contribue à la construction d'un consensus national sur la meilleure formule à adopter pour la concrétisation des revendications du Hirak populaire appelant au changement radical avec la préservation de l'Etat, dans l'esprit rassembleur de la déclaration du 1e Novembre», a-t-il poursuivi. «La démarche du Pouvoir pour le lancement du dialogue doit découler d'une réelle volonté politique qui va au-delà des considérations conjoncturelles et répondre aux revendications des forces politiques et sociales qui appellent à la prise préalable de mesures concrètes et tangibles pour apaiser l'atmosphère et calmer les esprits», a-t-il expliqué. Dans le même sillage, M. Ibrahimi a estimé que «toute démarche sérieuse engagée aujourd'hui pour arriver à bon port et se debarasser définitivement des pratiques de corruption et d'autoritarisme, doit commencer par reconnaitre l'existence d'une crise profonde de confiance entre le peuple et ses dirigeants, une crise ayant mené à la rupture du 22 février dernier, laquelle a permis, notamment chez les jeunes, une prise de conscience qui rejette les pis-aller et les demi-mesures». Réitérant son soutien «indéfectible» au Hirak populaire, l'ancien ministre a appelé les composantes de ce mouvement politique «à continuer sur leur lancée pacifique habituelle et à faire preuve davantage de vigilance pour préserver leur principal acquis, à savoir: l'unité des rangs du Hirak jusqu'à la concrétisation de ses objectifs légitimes annoncés». APS
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