Les étudiants ne décolèrent pas, ne se découragent point pour marquer leur présence à la marche hebdomadaire du mardi en soutien à la mobilisation pacifique du vendredi. Pour le 13ème mardi consécutif, ils sont sortis en masse à Alger et et dans d'autres villes du pays pour réclamer une rupture totale avec le système actuel et ses symboles rejetés en bloc. L’immense foule a investi les alentours du siège du Premier ministère (Palais du Docteur Saâdane) d’où ils étaient sitôt repoussés, par un imposant dispositif sécuritaire vers la place Audin et la rue Didouche Mourad, a constaté l’envoyé spécial de la radio chaine 3, Lotfi Sid. La police a utilisé la force et les gaz lacrymogènes, des secouristes bénévoles ont soigné les étudiants touchés. Les étudiants, qui rejettent le discours du Général de Corps d’Armée, Ahmed Gaïd Salah, prononcé la veille depuis Ouargla, ont affiché, encore une fois, leur position de principe à savoir le refus des élections du 4 juillet et ont réitéré l'exigence d'une transition démocratique pour le passage à une Algérie nouvelle. Notons que le centre de la capitale a été quadrillé dès les premières heures de la matinée de ce mardi 21 mai. Les forces anti-émeutes ont occupé et bloqué tous les endroits où les étudiants avaient l’habitude de se rassembler et de marcher. Les policiers ont occupé l’esplanade de la Grande Poste, ils ont bloqué les rues menant vers l’APN et le tribunal de Sidi Mhamed, et également la rue Pasteur menant vers le tunnel des facultés à Place Audin. Les étudiants ont marché aussi à Oran de la place 1er Novembre vers le siège de la wilaya pour exprimer leur ras-le-bol et scander haut et fort un « départ inconditionnel » des symboles du pouvoir en place et « le rejet du rendez-vous du 4 juillet » prochain, souligne le correspondant de la radio chaine 3 à Oran, Hamza Blemadani.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire