Si l’on en croit l’économie Smaïl Lalmas, la crise économique liée à la chute du baril de brut, à laquelle fait face l’Algérie, s’est aggravée, depuis quelques mois, en raison des difficultés rencontrées par nombre d’entreprises à écouler leurs productions. Accueilli, dimanche, à l’émission L’Invité de la rédaction de la chaine 3 de la Radio Algérienne, l’intervenant signale que certaines parmi ces dernières tournent actuellement à 50% de leurs capacités, en raison du blocage de grands projets liés au tarissement des moyens de financement. Celui-ci prévient qu’au cas où cette situation venait à perdurer, les chefs d’entreprises seraient tentés de réduire leurs personnels entrainant « des répercutions terribles sur le chômage et le pouvoir d’achat ». Se refusant à imputer cette situation à la crise politique à laquelle est actuellement confrontée la nation, il considère vital de bloquer « ce sérieux danger » en inaugurant un plan de relance d’urgence, « dans les meilleurs délais ». Parmi les aspects expliquant le manque de confiance manifesté à l’endroit de l’économie nationale, il fait état de « l’illisibilité politique », des suites, dit-il, de la disparition « des écrans depuis plus six ans », du président de la république, amenant les investisseurs locaux et étrangers à ne prendre aucun risque. Critiquant les discours politiques, ressassés à l’envi, de « diversification économique » pour en finir avec la rente pétrolière, l’invité constate que ceux-ci n’auront finalement donné lieu à aucun résultat palpable, pour la simple raison, explique-il, « qu’il n’y avait aucune feuille de route, ni aucune stratégie ». Pour M. Smaïl Lalmas, il y a nécessité de libérer l’économie et en même temps changer la structure de l’investissement en la réservant à la ressource humaine, la formation et la compétence, mais pour ce faire, ajoute-t-il, il faudrait en passer par la mise en place d’une « direction politique crédible », armée de la confiance des citoyens. Résumant ses propos, il estime qu’en mettant en œuvre les paramètres de « crédibilité, de confiance, de projets et de compétences » il est possible d’attirer nombre d’investisseurs pour inaugurer un modèle économique solide qui reste encore à bâtir.
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