Le ministre du Commerce, Saïd Djellab, avait récemment annoncé la possibilité laissée à des Algériens peu fortunés, d’importer un véhicule de moins de trois ans d’âge. Une mesure qu'il a estimée en mesure de contraindre les "constructeurs" automobiles à baisser leurs tarifs. Commentant cette mesure, dont il relève qu'elle n'a pas encore été officialisée, le directeur général de la Bourse d’Alger, observe qu’elle va tout naturellement amener les personnes intéressée à devoir s’adresser au marché parallèle pour pouvoir acquérir des devises et solder ainsi le prix de l’objet de leur désir. S’exprimant, lundi, à l’émission L’Invité de la rédaction de la chaine 3 de la Radio Algérienne, M. Yazid Benmouhoub juge utile, dans le cas où ce dispositif est agréé, de prévenir contre le risque de voir les monnaies étrangères flamber par rapport à un dinar déjà mal en point. Au passage, il tient à relever l’importante marge bénéficiaire prélevée par les entreprises pratiquant le montage de véhicules en Algérie, à l’origine, ajoute-t-il, d’un écart significatif de coût par rapport à ceux ramenés de l’étranger. Questionné, par ailleurs, de savoir si le marché parallèle de la devise reflétait la vraie valeur du dinar, sachant que celui-ci est coté à un taux différent de celui pratiqué par les banques, M. Benmouhoub observe que « ce n’est pas sa vraie valeur ». Pour établir la réelle valeur du dinar, indique-t-il, il faudrait pour cela que le pays en arrive à sa convertibilité totale, mais pour cela, déclare-t-il, il devrait au préalable diversifier ses ressources, en plus de celles générées jusqu'alors par les hydrocarbures.
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