Le Parti pour la laïcité et la démocratie (PLD) considère que l’élection présidentielle prévue en 2019 «n’est pas la solution» à la crise multidimensionnelle que traverse le pays. Bien au contraire. Pour cette formation, dirigée par Idriss Moulay Chentouf, cette élection «risque d’ouvrir une brèche à une aventure incontrôlable et d’hypothéquer dangereusement l’unité du pays». Le PLD dit ainsi prôner «une sortie de crise confortée par l’ANP». «Grâce au crédit dont jouit l’institution militaire auprès du peuple, les forces patriotiques en synergie avec l’ANP seront en mesure de mener pacifiquement une transition républicaine, dont le but essentiel sera de consacrer la rupture définitive avec le système, condition sine qua non pour entamer une voie salutaire vers la construction de l’Etat de droit», souligne ce parti dans une déclaration sanctionnant la réunion de son bureau national. Le PLD, qui dresse un tableau peu reluisant de la situation générale du pays, se demande jusqu’à quand le pouvoir va se contenter d’un système qui ne vit que de rentes. «Les blocages du pays ne sont pas dus exclusivement aux seules faiblesses d’un homme, aussi haut placé soit-il. La maladie du pays est beaucoup plus profonde, c’est celle du système», affirme cette formation pour laquelle «le pays a besoin d’institutions fortes, démocratiquement élues et normées aux valeurs de la rationalité et de la compétence». «Comme le disait le regretté Hachemi Cherif : ''Ce n’est pas la question du pouvoir qui est fondamentalement ni principalement en jeu, mais la question de l’Etat, de son contenu et sa forme''», rappelle ce parti dont le chef était un ancien du MDS. Le PLD décrit ainsi un pays plongé dans «une morosité pesante» et des travailleurs dont l’humeur «n’est plus à l’optimisme» à la veille de la célébration de la Fête internationale du travail. «L’Algérie entière transpire la colère. Contestations et foyers d’incendie s’y multiplient. Le système fissuré fuit de toutes parts. Après un torrent de désillusions, le peuple algérien avance dans un véritable champ de mines vers un avenir hypothétique. Un contexte international explosif, une impasse politique interminable et l’absence totale de projet national en sont les causes principales», avertit ce parti qui dénonce, en outre, le traitement répressif des conflits sociaux. Le PLD évoque également la situation inquiétante dans un secteur aussi vital que celui de l’éducation qui «focalise des luttes aux enjeux stratégiques». L’école, selon ce parti, «se heurte à deux obstacles majeurs». «D’une part, elle est prise en otage par un courant obscurantiste qui lui interdit toute ouverture à la modernité, d’autre part elle demeure inégalitaire. Le réseau scolaire n’est pas aussi dense que l’exigent les besoins, et très souvent, faute de cantines, les enfants vont le ventre creux à l’école», souligne le PLD qui milite pour une école moderne et laïque.
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