Les habitants d’Adrar, notamment les résidents de la vallée du Touat, ont été profondément affectés suite à l’annonce de la mort mystérieuse d’une jeune lycéenne, qui se serait jetée d’une voiture, alors qu’elle se trouvait à l’arrière dudit véhicule en qualité de passagère. Les faits se sont produits mercredi après-midi, sur la RN 6 entre Zaouiet Kounta et Reggane, précisément dans la localité d’In Z’ghmir, située à environ 90 km au sud du chef-lieu Adrar et où vivent 16 185 habitants. La lycéenne, résidant au ksar d’In Z’ghmir, devait se rendre à son lycée situé à environ 6 km de son domicile parental. Elle devait prendre part, mercredi après-midi, à la célébration de la Journée nationale du Savoir. Il était un peu plus de 13 heures quand son père l’aurait alors accompagnée à pied jusqu’à la RN 6, la route qui relie son domicile à son école. Et là, son tuteur aurait sollicité le conducteur d’un véhicule utilitaire en provenance de Zaouiet Kounta et qui se dirigeait dans le sens du lycée. Il lui demanda de bien vouloir transporter et déposer sa fille devant son établissement. Embarquée à l’arrière de la voiture et après quelques minutes de trajet, la jeune fille se serait rendu compte que le chauffeur avait dépassé la destination prévue, et pensant que celui-ci aurait envisagé de la kidnapper, elle aurait été envahie par la peur se jeta, sans trop réfléchir, sur la chaussée. Une chute qui lui aurait été fatale. Elle a été transportée sans vie vers la polyclinique de Tidmaïne. Toujours selon nos informations, le malheureux bienfaiteur n’avait aucune mauvaise intention, seulement il ne connaissait pas les lieux et se serait involontairement égaré. Toutefois, une enquête a été immédiatement déclenchée par les éléments de Gendarmerie nationale, ce qui devrait nous éclairer un peu plus sur ce malheureux drame. Par ailleurs, on voudrait attirer l’attention de nos respectables lecteurs, vu la particularité géographique et démographique du Touat ainsi que la spécificité physique de la région, les habitants, en majorité des Oasiens, vivent dans des ksour épars et très distants les uns des autres sur plusieurs kilomètres. Dans ce contexte, les pouvoirs publics, pour des raisons économiques et de moyens pédagogiques, ne pouvaient réaliser des infrastructures scolaires pour chaque ksar. Alors des lycées et des CEM ont été réalisés sur des sites à mi-distance des différentes agglomérations où peuvent converger les élèves avec un minimum de contraintes. C’est ainsi que pour la localité d’In’Zghmir, le lieu du drame, un lycée baptisé au nom du Moudjahid Mohamed Ben Tayeb a été implanté dans la localité de Tittaouine-Chorfa, équidistant par rapport à une demi-douzaine de ksour pour accueillir tous les élèves issus de la région.
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