Les cours du pétrole ont poursuivi leur chute lundi à New York vers un nouveau plus bas depuis presque six ans, en dépit de quelques tentatives de rebond en séance, dans un marché aux fondamentaux toujours baissiers.
Le baril de "light sweet crude" (WTI) pour livraison en mars a fini en recul de 44 cents à 45,15 dollars sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), un plus bas en clôture depuis le 11 mars 2009, lorsqu'il avait terminé à 42,33 dollars.
"Le marché a tenté de dépasser le choc initial, même anticipé, de l'issue du scrutin grec" qui a porté au pouvoir le parti anti-austérité Syriza, mais le pessimisme des opérateurs l'a une nouvelle fois emporté, emmenant les prix vers de nouveaux tréfonds, a relevé Phil Flynn, de Price Futures Group.
Les représentants du parti de gauche radical grec Syriza ont été élus sur le rejet explicite des politiques de rigueur imposées par l'Union européenne (UE) à ses membres.
"Mais il semble que des négociations sont possibles et le ton n'est pas aussi négatif qu'on l'aurait cru", ce qui explique en partie les brèves tentatives du marché de repartir en hausse, a commenté Bob Yawger, de Mizuho Securities.
En outre, des propos tenus lundi dans la presse par le secrétaire général de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep), Abdallah el-Badri, pour qui "les prix du brut pourraient s'envoler jusqu'à 200 dollars dans le futur en cas d'investissements insuffisants" dans le pétrole et le gaz, ont également donné quelques espoirs aux courtiers de voir les prix rebondir à plus long terme, selon Matt Smith, analyste de Schneider Electric.
Mais "l'annonce de la dégradation de la note de la Russie en fin de séance a accentué la pression sur les investisseurs, car elle n'est pas de bon augure pour le marché énergétique", a signalé Phil Flynn.
La Russie a vu sa note souveraine être reléguée en catégorie "spéculative" lundi par l'agence de notation Standard & Poor's, accentuant encore la pression sur ce pays en proie à une grave crise financière.
"En plus du conflit persistant entre l'Ukraine et Moscou, cela annonce une situation encore plus troublée dans la région, et donc moins de demande en brut", a-t-il détaillé.
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