A table, à la cantine scolaire dans les écoles primaires, le menu est confectionné par les ministères de l’Education nationale et des Collectivités locales. Difficile de réussir un plat lorsqu’il y a incompatibilité entre les ingrédients. La politique d’austérité touchera-t-elle les repas scolaires ? Il se pourrait. Selon certaines sources, les élèves ne seront pas invités à table la journée de mardi. C’est-à-dire que l’on veut réduire le nombre de jours couverts par la restauration scolaire. La décision n’est toujours pas prise, mais au niveau des écoles c’est un niet catégorique. Pas question, selon certains directeurs d’école qui estiment que parfois les après-midi des mardis sont réservés aux activités culturelles et sportives et qu’il est inadmissible de laisser les écoliers sans repas jusqu’à 17 heures. Même avis des parents qui s’indignent déjà de la qualité des repas servis. Que mangent les enfants aujourd’hui ? Des feuilles de salade verte, une soupe aux lentilles, un œuf dur, un morceau de pain et une pomme comme dessert ou un autre fruit de saison et de l’eau du robinet en abondance. Ailleurs, il peut y avoir du couscous avec des parts de poulet et parfois de l’eau minérale, des salades variées, du flan… A table, à la cantine scolaire, rien ne peut être similaire d’une école à une autre. L’assiette présentée aux élèves reflète la santé financière de la commune. C’est au niveau des écoles primaire, en effet, que des «manquements» apparaissent contrairement au collège et au lycée. A l’exception de l’encadrement pédagogique géré par le ministère de l’Education, les autres volets relèvent des APC. Pour les parents, si l’enfant paye 1800 DA par an, il doit alors bénéficier d’un repas chaud et équilibré. Pas question de ne pas avoir de viande tous les jours, du poisson ou du moins du poulet dans son assiette. «La subvention de l’Etat arrive au maximum à 55 Da dans les villes du Sud, et encore moins au Nord du pays. C’est insuffisant. Jamais, même avec les autres subventions des collectivités locales, nous ne pourrons garantir un repas complet en matière de vitamines et de calories. Avec le budget que avons, nous ne pouvons pas garantir un bon apport nutritionnel». Kamel Nouari, directeur d’un collège à Médéa, ne peut même pas soulever sa doléance au ministère, car seul l’inspecter financier peut le faire. Le directeur est aussi appelé à appliquer sans contradiction aucune toutes les notes ministérielles. On arrive à offrir des repas plus ou moins équilibrés grâce à notre gestion rationnelle, dans la mesure où le budget dégagé pour les repas est calculé sur 9 mois, c’est-à-dire de septembre jusqu’à mai, alors que les journées où l’élève mange à la cantine sont réellement moindres si on ôte les journées du week-end, les jours fériés, les vacances, les jours de grève…
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