samedi 1 octobre 2016

Les cours se stabilisent autour des 50 dollars

Les cours du pétrole rebondissaient légèrement hier en fin d’échanges européens, flirtant avec le  seuil symbolique des 50 dollars le baril après l’accord de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) sur un gel de la production. Vers 17h30, heure algérienne, le baril de brent de la mer du Nord pour livraison en novembre, dont c’est le dernier jour de cotation, valait 50 dollars sur l’InterContinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 19 cents par rapport à la clôture de jeudi. Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de light sweet crude (WTI) pour la même échéance gagnait 25 cents à 48,08 dollars. Les cours de l’or noir se sont envolés cette semaine, après avoir clôturé vendredi dernier à 45,89 dollars pour le brent et 44,48 dollars pour le WTI, à la faveur du rendez-vous d’Alger. Les pays de l’OPEP se sont accordés, mercredi soir, pour limiter leur production entre 32,5 et 33 millions de barils par jour, ce qui a déclenché le rebond des cours. «Le scepticisme sur la faisabilité de cet accord explique pourquoi le baril de brent n’arrive pas à franchir le seuil des 50 dollars», expliquait Jasper Lawler, de CMC Markets. «Nous avons le sentiment que tant que les détails n’ont pas été réglés, la hausse restera modérée», estimait-il. Parmi ces «détails», la position de la Russie, l’un des plus gros producteurs mondiaux mais pas un membre de l’OPEP, reste à définir. Alors que le pays a atteint un niveau de production record en septembre, 11 millions de barils par jour, le ministre russe de l’Energie, Alexandre Novak, n’a pas clairement affiché, hier, une volonté de se limiter : «Nous parlons de maintenir les niveaux qui ont été atteints. Mais savoir à quel niveau, c’est encore en discussion.» L’OPEP devrait donner plus d’informations sur cet accord lors de sa prochaine réunion, fin novembre à Vienne. Il faut dire que la conjoncture a été également peu favorable à une montée en puissance des cours, même après la décision de l’Opep de réduire sa production. Le marché était dominé par les inquiétudes sur la Deutsche Bank. «Des indicateurs économiques médiocres en Asie et surtout les inquiétudes qui s’accentuent sur la situation de Deutsche Bank ont fait monter le dollar, ce qui a pesé sur le pétrole», a expliqué John Kilduff de Again Capital. Le pétrole, libellé en dollar, souffre généralement d’une hausse du cours du billet vert qui le rend plus onéreux pour les acheteurs utilisant d’autres monnaies. Des fonds d’investissements ont réduit leur exposition à Deutsche Bank, ont confié à l’AFP deux sources anonymes proches du dossier, ce qui a ravivé les inquiétudes sur la santé financière de la banque allemande. «Cela rappelle également de mauvais souvenirs, quand en 2008 la chute de Lehman Brothers avait été le début de la crise financière et du krach de tout, y compris le pétrole», a indiqué John Kilduff.

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