La décision visant la fermeture de l’Ecole nationale d’administration pénitentiaire a été motivée, selon nos sources, par les difficultés financières dans lesquelles se trouve le secteur, incapable d’assurer un budget de fonctionnement de l’établissement en question. Finalement, les restrictions budgétaires décidées par le gouvernement dans le cadre des mesures d’austérité pour parer aux effets induits par l’effondrement des cours du pétrole n’ont pas suffi. Sous l’effet de la raréfaction et de l’amenuisement des recettes pétrolières, les pouvoirs publics qui dans un passé récent ont décidé de l’annulation de plusieurs projets structurants touchant essentiellement des secteurs stratégiques, en particulier l’habitat et les travaux publics, sont passés cette fois-ci à d’autres actions, celles de la fermeture d’établissements publics. En effet, dans la wilaya de Bouira, précisément dans la commune de Sour El Ghozlane, les pouvoirs publics ont mis fin au fonctionnement de l’une des plus importantes structures relevant du secteur de la justice, l’Ecole nationale de l’administration pénitentiaire en l’occurrence. L’établissement a été fermé et les formations ont été toutes suspendues, a-t-on appris de sources sûres. La décision de la fermeture de cet établissement a été prise par la direction générale de l’administration pénitentiaire et de la réinsertion qui a instruit, selon les mêmes sources, le personnel administratif de l’établissement de Sour El Ghozlane, plus de 130 employés, de rejoindre l’école de Koléa dans la wilaya de Tipasa. L’équipement pédagogique et le matériel existant au sein de l’école en question (véhicules de transport, ndlr) ont été déjà transférés vers l’établissement de Tipasa, a précisé une source sûre, qui a révélé par ailleurs que tout le personnel, y compris les femmes de ménage, a été destinataire d’une directive émanant du département de Mokhtar Felioune, directeur général de la DGAPR, au niveau du ministère de la Justice, de rejoindre dans les plus brefs délais l’école de Koléa. Il est à signaler que l’école de Sour El Ghozlane a été créée en 1991 par le décret exécutif n° 91/223 du 14 juillet 1991. Plus de 20 000 officiers, sous-officiers et agents d’administration et de rééducation y ont été formés. Toutes nos tentatives pour joindre la direction générale de l’administration pénitentiaire pour plus de détails sur cette affaire sont restées vaines. Par ailleurs et dans la même région, le siège social de l’Entreprise nationale des détergents et autres produits d’entretien (ENAD), traversant d’énormes difficultés financières, sera délocalisé vers Alger. Un fait qui a suscité le mécontentement de la population locale, qui a interpellé il y a quelques jours le ministre de l’Industrie et des Mines, Abdessalem Bouchouareb à revenir sur cette décision. Le groupe industriel Algeria chemical specialities (ACS) est à l’origine de cette délocalisation.
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