Messaoud Benagoun, ex-ministre du Tourisme, se montre très remonté contre la chaîne de télévision privée, Ennahar TV, qui, selon lui, «a versé dans le mensonge et la manipulation nauséabonde pour attenter à ma personne». Assurant qu’il respecte la décision du président Bouteflika qui a mis fin à ses fonctions, deux jours seulement après son installation officielle, Messaoud Benagoun affirme qu’il a fait l’objet de plusieurs enquêtes d’habilitation, dont la dernière a été faite à la veille de sa nomination dans le gouvernement de Abdelmadjid Tebboune. Comment vivez-vous votre limogeage du gouvernement, deux jours seulement après votre installation ? D’abord, je remercie le président de la République pour sa confiance. C’est lui qui m’a nommé à ce poste et c’est lui qui a mis fin à mes fonctions. Cela fait partie de ses prérogatives constitutionnelles que je ne commente jamais. Mais je le remercie aussi de m’avoir nommé, parce que c’est la première fois qu’on donne une chance aux jeunes. Mais ce qui m’a fait le plus mal, dans cette histoire, est l’attitude de cette chaîne privée, Ennahar TV. Cette dernière m’a collé des accusations infondées et sans me donner la parole. Elle a parlé de mon casier judiciaire qui serait noirci et de mes diplômes que j’aurais falsifiés. Heureusement, l’opinion publique peut constater, après publication de ces documents, que les allégations de ce média ne reposent sur aucun fait confirmé. Cette chaîne a même versé dans le régionalisme en faisant des déclarations très dangereuses. Ils ont dit que des parties, qui ont de l’influence à Batna, ont caché les dossiers de corruption me concernant. C’est quoi ça ? Ces gens, je ne les lâcherai pas. Je porterai plainte contre cette chaîne et contre les deux avocats invités sur ses plateaux pour me diffamer. Quand allez-vous saisir la justice ? Je vais saisir le tribunal administratif de Bir Mourad Rais jeudi prochain (demain, ndlr). Je déposerai plainte contre cette chaîne et les deux avocats pour diffamation, insulte et offense. Je fais confiance à la justice pour me rétablir dans mes droits. Y a-t-il eu une enquête d’habilitation avant votre nomination à ce poste de ministre du Tourisme et de l’Artisanat ? Oui ! Durant ces trois dernières années, j’ai fait l’objet d’au moins cinq enquêtes d’habilitation. La première a eu lieu lorsque j’ai créé une organisation estudiantine, en l’occurrence le Mouvement national des étudiants algériens (MNEA). La deuxième a été faite à l’occasion du dépôt du dossier de ma candidature aux législatives du 4 mai. J’ai fait également l’objet d’une enquête quand je suis devenu membre du bureau national du MPA. Ces enquêtes sont menées par les trois services de sécurité (police, gendarmerie et DRS). La dernière a été faite à l’occasion de ma désignation au poste de ministre. Le MPA a proposé six noms à ce poste et c’est le Premier ministre qui a fait le choix et non pas Amara Benyounès (président du MPA). La liste du MPA a été présentée 15 jours avant la désignation du nouveau gouvernement. La manière avec laquelle vous avez été démis ne vous a-t-elle pas affecté ? Ce qui m’a affecté, ce sont les mensonges de la chaîne de télévision Ennahar. La nomination et le limogeage sont ordinaires. Cela fait partie du destin et je respecte le président de la République. Cette chaîne a touché à ma personne et à l’honneur de ma famille et aux milliers d’étudiants qui font partie du MNEA qui sont comme moi, puisque je suis leur président. Je remercie au passage les Facebookers qui ont lancé une large campagne de solidarité avec moi. On vous accuse aussi d’avoir falsifié vos diplômes… La justice existe et celui qui a des preuves n’a qu’à déposer une plainte contre moi. Mais je dis encore une fois que ce n’est pas vrai et tout cela n’est qu’une pure invention de cette chaîne. J’ai déjà publié tous mes documents sur les réseaux sociaux et les gens peuvent vérifier leur authenticité.
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