Dans un courrier officiel adressé hier au tout nouveau ministre de la Santé, le SNPSP tend la main à la tutelle dans l’espoir d’une sortie de crise. Le syndicat espère renouer un dialogue rompu depuis des mois. La dernière rencontre entre le ministère de la Santé et le SNPSP remonte au 31 octobre 2016, depuis ce jour et malgré plusieurs demandes d’audience avec le ministre de la Santé, un préavis de grève de 15 jours déposé le 9 avril 2017 et une grève de 2 jours les 24 et 25 avril, accompagnés d’un sit-in national devant le siège du ministère, aucune réaction de la part de la tutelle n’a eu lieu. Le SNPSP dénonce le silence total de l’ancien ministre face à leur demande de dialogue. «Nous considérons que ce changement était nécessaire vu la situation du secteur de manière générale. Un secteur marqué par des dysfonctionnements et ébranlé par plusieurs scandales (vaccins, RHB, pénuries de médicaments…)», expliquait hier Lyès Merabet, président du SNPSP, joint par téléphone. Pour le syndicaliste, l’espoir est plus que jamais permis, puisque le professeur Mohktar Hasbellaoui, nommé ministre de la Santé il y a à peine quelques jours, est «un médecin issu de la Fonction publique, connu et reconnu pour ses compétences et sa rigueur». Et d’ajouter : «Il y a beaucoup à faire dans le secteur de la santé. D’autant que nous faisons face à la perte de nombreux collègues, à une insécurité alarmante dans nos hôpitaux, à des conditions de travail extrêmement rudes…». Pour Lyes Merabet, il est urgent d’aboutir à des séances de travail avec le ministère pour discuter et travailler sur les dossiers non pris en charge par le précédent locataire du ministère. «Nous avons naturellement adressé un courrier de félicitations au tout nouveau ministre et nous l’avons informé de notre disponibilité à travailler avec lui sur toutes les questions importantes et urgentes qui se posent dans le secteur pour une sortie de crise.» Pour le syndicaliste — qui rappelle que depuis l’audience du 24 février 2016 l’ancien ministre de la Santé, Abdelmalek Boudiaf, avait rompu tout contact en leur refusant toute audience —, si le dialogue est renoué, «ce sera déjà une grande avancée».
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