lundi 26 octobre 2015

25 000 ouvrages exposés aux Pins maritimes

47 pays participeront au 20e Salon international du livre d’Alger. Le SILA 2015 est marqué par la participation de 910 exposants dont 290 algériens et par la présence de 175 invités. Vingt ans à la page» est le slogan choisi pour la 20e édition du Salon international du livre d’Alger (SILA) qui se déroulera au Palais des expositions des Pins maritimes (Safex) du 29 octobre au 7 novembre 2015. L’ouverture officielle de la manifestation se fera l’après-midi du mercredi 28 octobre. Le SILA 2015 enregistre un record de participation avec la présence de 47 pays. Le Mali marque sa présence par des invités, sans installer de stand. La France est le pays invité d’honneur. «Ce choix est motivé par les bonnes relations culturelles entre les deux pays. En 2003, l’Algérie était invitée d’honneur en France pendant une année. Le salon de Montpellier a choisi l’Algérie également comme invitée d’honneur. Il a été décidé d’inviter la France pour des raisons strictement culturelles. En 2014, l’invité d’honneur était les Etats-Unis et les années d’avant la Belgique et la Palestine», a déclaré, hier, Hamidou Messaoudi, commissaire du SILA, lors d’une conférence de presse tenue à la salle de conférences du pavillon central de la Safex. Il a annoncé que les Emirats arabes unis seront le pays invité d’honneur du 1er Salon du livre arabe prévu en avril 2016 pour la clôture de la manifestation «Constantine, capitale de la culture arabe». Le SILA 2015 est marqué par la participation de 910 exposants dont 290 Algériens et par la présence de 175 invités pour prendre part aux débats et aux conférences. «54% de nos invités sont Algériens, 14% Arabes et 26% Européens. Nous ne pouvons pas inviter tout le monde, cela se comprend. Et nous ne faisons pas de différence entre ceux qui écrivent en arabe et ceux qui écrivent en français. Nous n’avons exclu personne», a-t-il précisé, appelant les éditeurs à organiser leurs propres programmes d’invitation de leurs auteurs et de promotion de leurs livres. Selon M. Messaoudi, 25 000 ouvrages seront exposés au Salon. «La priorité est toujours donnée aux nouveautés, à la littérature et aux livres scientifiques et universitaires ainsi qu’aux livres pour enfants. Nous demandons aux éditeurs de respecter ce choix. Cette année, 70% des livres exposés sont des nouveautés. Chaque éditeur doit exposer 200 exemplaires de chaque livre nouveau», a-t-il indiqué. Le comité interministériel de lecture, que préside Gana Yasser Arafat, a émis des réserves sur 106 titres. «Tous les livres qui incitent à la violence, à l’extrémisme, à la discrimination ou qui glorifient le terrorisme, qui touchent à la guerre de Libération nationale ou portent atteinte aux symboles de l’Etat sont retirés. Je n’ai aucune autorité sur ce comité, qui travaille avec rigueur et objectivité en vertu du décret de 2002», a souligné M. Messaoudi, citant un livre portant le titre Le Printemps arabe ajourné,  publié avec en couverture le drapeau algérien. «Celui qui veut ‘un printemps arabe’, qu’il le fasse chez lui !», a-t-il appuyé. «Certains libraires achètent en gros des livres profitant des exonérations douanières et fiscales durant le Salon. Des livres qui seront revendus ensuite à des prix réels. Cette situation est inacceptable. Nous avons pris toutes les mesures pour mettre fin à ces pratiques. Durant toute la période du Salon, les Douanes sont autorisées à effectuer des contrôles. Que celui qui veut importer le livre le fasse par la voie réglementaire prévue à cet effet», a-t-il déclaré, précisant que les exposants n’ont pas le droit de vendre en gros. D’après lui, une cinquantaine de maisons d’édition ont été empêchées de participer, cette année, en raison de la violation du règlement intérieur du Salon. «Certains éditeurs étrangers n’ont pas respecté l’obligation de remettre aux transitaires tous les documents relatifs aux invendus dans un délai ne dépassant pas les 48 heures après la clôture du Salon. Cette opération a finalement duré plusieurs mois, bloquant le dépôt sous-douane de la Safex», a-t-il dit. Le commissaire du SILA 2015 a évoqué la participation, pour la première fois, des ministères de l’Education nationale et des Affaires religieuses avec un programme de conférences et de débats. Plusieurs thématiques seront discutées cette année, comme «L’école et le livre», «La critique littéraire», «Edition et littérature amazighe», «Edition et littérature arabe», «Onomastique et identité culturelle» et «Les crimes coloniaux». Une journée professionnelle algéro-française des éditeurs est prévue jeudi 29 octobre, alors que la 7e Rencontre euromaghrébine des écrivains, consacrée au polar, aura lieu le vendredi 30 octobre. Concernant le prix Assia Djebar pour le roman, M.  Messaoudi a indiqué que cette distinction n’est pas celle du SILA : «Il était question au début que l’ANEP organise l’attribution du prix et que le SILA décerne un grand prix. D’un commun accord entre les ministères de la Culture et de la Communication, il a été décidé d’attribuer un seul prix, financé par l’ANEP et l’ENAG.» Le prix sera attribué lors d’une cérémonie prévue le 4 novembre à la salle Ali Maâchi du Palais des expositions. Le jury est présidé par l’écrivain Merzac Bagtache. Enfin, le budget du SILA 2015, selon Hamidou Messaoudi, a été réduit de moitié pour être fixé à 91 millions de dinars pour des raisons d’austérité.

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