jeudi 1 octobre 2015

Le scepticisme de la Fédération des auto-écoles

L a Fédération nationale des auto-écoles appelle le ministère des Transports à la réalisation de centres d’examen pour l’obtention des permis de conduire. Ahmed Zineddine Aoudia, président de cette fédération, se dit d’ailleurs «étonné» que le ministre des Transports fixe un nouveau délai pour le lancement du permis de conduire à points, sans avoir au préalable fourni les conditions minimales pour son application. Le président de la Fédération des auto-écoles estime d’ailleurs que l’annonce faite par M. Talai, au dernier forum d’El Moudjahid (avant-hier), de lancer le permis à points au début de l’année 2016, suppose donc que les autorités sont en phase de finalisation du fichier national du permis à points. «Sans cette base de données, le permis à points n’a aucune valeur», estime M. Aoudia. Sur un autre plan, le représentant des gérants des auto-écoles pose le problème des centres de recyclage des conducteurs ayant épuisé leur capital points après plusieurs infractions car, faut-il le rappeler, le système du permis à points repose sur le principe d’un capital de 24 points à gérer et la perte de points à chaque infraction, et est censé envoyer tout conducteur ayant «épuisé» ses points à «un centre de recyclage ou de formation». M. Aoudia explique que les moniteurs ignorent tout du système des points et l’impact de chaque infraction. «Nous sommes en train de montrer les risques d’infraction au code de la route et les peines et amendes prévues, et nous n’avons pas été instruits de parler du système des points», explique notre interlocuteur. Le permis de conduire à points devait entrer en vigueur 20 novembre 2012, mais les différents responsables qui se sont succédé à la tête de ce département n’ont pas pu le lancer dans les délais fixés. La Fédération des auto-écoles interpelle la tutelle sur le projet de réalisation des 100 circuits d’apprentissage de conduite promis par le département des Transports pour l’amélioration des conditions d’apprentissage et de formation au profit des postulants au permis de conduire. «Le ministère a promis la réalisation de plusieurs circuits par wilaya et des centres d’examens modernes, mais à ce jour chaque gérant d’auto-écoles se débrouille comme il peut. Certains squattent de vieux marchés, d’autres se frayent une place au niveau des parkings, d’autres encore ne trouvent d’espace que dans les forêts», dénonce M. Aoudia qui déplore les conditions dans lesquelles la formation est faite. Pour les gérants des auto-écoles, le ministère doit se pencher sur la qualité de la formation et la mise à niveau mais aussi le contrôle de l’activité des écoles dans le but de former des conducteurs respectueux du code de la route et espérer enfin faire baisser le taux de mortalité par accident de la circulation.

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